Seule pour longtemps? [PV Olivier Maxter]

Olivier avait bien sûr remarqué le départ en trombe de la jeune femme. Et il se lança à sa poursuite, bien décidé à obtenir des réponses. Si la force des armes était nécessaire pour la faire palrler, il le ferait. Il espérait de tout coeur ne pas avoir à recourir à la violence mais l'autre ne lui laissait pas grands choix.Son attitude la rendait coupable et il lui fallit savoir à qui il avait affaire, pour ne pas se retrouver, par exemple, dans une embuscade.

Dans sa course, il remarqua qu'elle ne se dirigeait pas vers une sortie aussi décida t'il de mettre un terme à cette grotestque comédie avant qu'elle ne le fasse. La visée laser de son âme vint frôler la joue de la demoiselle, lui montrant clairement qu'il suffisait d'un geste pour lui passoiriser la tête.

"Vous aller vous stopper maintenant, vous mettre à genoxu et mettre les mains derrière la tête. Autrement, je me verrai contraint d'ouvrir le feu et rares sont ceux qui ont survécà mon arme. Encore plus rares sont ceux encore en état de parler. Je ne tiens pas à prendre votre vie mais vous m'y forcez, mademoiselle Misery, si tel est votre nom."

Remarquant la porte de la salle de sécurité,, il lui ordonna d'entrer à l'intérieur avant de se mettre à genoux. Il verrouilla la pore derrière lui et ils se trouvèrent coupés du monde extérieur.

Il l'avait traqué comme elle l'aurait pensé. Traqué comme un animal qui trouve finalement une proie à manger au bout d'un long moment. Mais la tournure des événements avaient été très loin de ceux qu'elle s'était elle-même imaginer en deux secondes. Se mettre à genoux, les mains derrière la tête... on était à la police? Mais avant même qu'elle puisse s'exécuter, il lui ordonna d'entrer dans un pièce qu'il s'empressa de fermer la porte pour la vérouiller, ayant la ferme intention de parler sérieusement sans rigolerie ni jonglerie. Elle n'allait certainement pas s'en sortir avec Elizabeth Misery.

Au bout d'un moment, alors qu'elle fixa droitement les yeux d'Olivier, elle s'éxécuta en s'agenouillant par terre pour ensuite porter ses mains derrière sa tête.

*J'aurais mieux fait de rester à la maison ce soir!*

Songea-t-elle. Elle se maudissa d'avoir eu la «brillante» idée de venir se divertir au Casino alors qu'elle aurait pu très bien choisir de fréquenter un autre endroit.

C'est à ce moment-là, où elle puisa dans ses réserves de calme, qu'elle réalisa l'existence d'une vive brûlure causée par le laser qui avait frôlé sa joue alors qu'il était à sa poursuite. Ce fut probablement pour la raisonner qu'il avait eut recours à cette arme.

Bien entendu, elle n'avait pas l'intention de le provoquer pour s'attirer ses foudres qui pouvaient devenir dangereuses selon les rumeurs qui courent à son sujet. C'était le pire à faire. Elizabeth voulait bien sûr parler, mais ne pas trouver les bons mots ou bien le bon moment ne pouvait qu'empirer sa situation. La jeune femme prit le temps de prendre ses inspirations, fixant ses souliers qu'elle pouvait déposer par terre ou encore du coin de l'oeil les pieds du chef de la Synnefo qui tournait autour d'elle.

"..."

Elle ne réussit pas à placer un seul mot. Elle avait seulement émis des sons hésitants et incertains. Puis, prenant une inspiration qui lui redonna un certain courage, elle réussit à bredouiller quelques mots.

"Autant être honnête en partant, je m'appelle Elizabeth Levy en réalité..."

Elle se surprit à avoir parler. Décidément, elle était plus forte qu'elle ne l'avait imaginé.

"Et non, je ne suis pas une héritière..."

Confessa-t-elle.

Olivier fit glisser son arme à feu vers Elizabeth avant de prendre la parole. Le ton était calme et charismatique, comme s'il s'était adressé à nouveau à la jeune femme qu'avait prétendu être Elizabeth Lévy

"Autant nous mettre à armes égales, il serait regrettable de converser moi armé et vous non. Vous ne pensiez tout de même pas que je vous aurais tiré dessus? Allons donc, le bluff est une arme bien plus efficace! Désolé pour la brûlure, j'Aurais voulu en faire fi mais il fallait conserver les apparences. Vous n'Avez rien à craindre de moi, je ne tenterai rien contre vous. Vous pourriez même partir dans l'instant si vous le désiriez.Vous m'Avez donné une partie de la vérité et je juge cela suffisant. Mais... Si vous tenez à être juste, vous m'en direz plus sur vous. La vérité, il va de soi. Je ne suis pas votre ennemi dans l'instant... Mais si vous me donnez une raison de l'être, en faisant par exemple quelque chose de stupide, cette traque récente vous apparaîtra comme la plus désopillante des comédies."

Olivier invita la jeune femme à s'asseoir sur une chaise de la salle de sécurité pour être plus à l'aise. Après tout, elle n'était pas en service et lui non plus!

Son insécurité venait de prendre le vent. Bien entendu, elle resta toujours méfiante. Il pouvait bien adapter ce ton charismatique et calme, comme lorsqu'ils conversaient dans le lounge du Casino, pour l'amadouer. Mais rien ne laissait présager une telle pensée de la part du chef de la Synnefo. Il en vint même à l'inviter à s'asseoir pour qu'une conversation plus posée s'établisse entre eux. La jeune femme obéit en allant s'asseoir sur une chaise sur roulettes en gardant ses yeux rivés sur les possibles agissements d'Olivier. Elle avait, bien entendu, prise l'arme qu'il lui avait tendu, mais elle avait nullement l'intention de l'utiliser si cela n'était pas nécessaire. Elle le déposa à côté d'elle, à porter de main au cas où...

D'un air légèrement hautain, elle le regarda en clignant nerveusement des yeux. Elle ne pouvait s'empêcher de rester méfiante.

"Plus sur moi?"

Rapporta-t-elle des paroles d'Olivier.

"Et que voulez-vous savoir au juste?"

Demanda-t-elle sur un ton calme, mais quelques peu impassible. Mais visiblement étonnée qu'il veuille bien discuter calmement après les mensonges qu'elle avait pu raconter à son sujet, elle ne peut s'empêcher d'être encore plus méfiante, bien que cela ne trangressait aucunement dans sa voix et dans son visage.

"Je n'ai, également, aucune raison de vous considérer comme mon ennemi, Monsieur Maxter. Vous êtes intervenu, après tout, alors qu'une douzaine d'hommes pensaient bien m'avoir pour eux seuls pour une nuit..."

Lui dit-elle alors qu'une assurance incroyable brillait dans son regard qui ne quitta pas celui de l'homme criminel.

"Pour ce fait, je me dois d'être reconnaissante..."

*Mais sans plus...*

Elizabeth considéra longuement l'expression facial d'Olivier. Elle ne souriait pas, elle avait plutôt un regard dure et crispé, démontrant aucune émotion. Bien assise au fond de son siège, elle se tenait fermement auprès des accôtoires et elle avait croisé ses jambes, laissant celle-ci un peu dénudé par le désign qui faisait en sorte qu'elle était ouverte sur la jambe droite. Elle ne se préoccupa même pas de l'état de ses cheveux qui, normalement, l'aurait affreusement dérangé par leur allure. Cependant, elle considéra que ce n'était pas le moment pour se rafraîchir la chevelure.

"Et si vous me disiez pour qui vous travailler? Ce serait déjà une bonne base pour savoir si je peux baisser ma garde d'un cran ou au contraire me méfier davantage... Je pense que votre honnêteté dans la réponse sera preuve de votre bon vouloir d'éviter plus de sang versé inutilement non? En totue franchise, n'eut été de la nécessité de la chose, je n'aurais pas tué ce soir. Ce n'est pas une chose à laquelle je prends plaisir. Je suis toujours méthodique dans les morts que je cause, je ne vois pas l'intérêt de ce jeu de souffrance ou de sang en fontaine... Pas plus que je ne vois de motivation à blesser autrui en touet sincérité. C'est donc tout à votre avantage de parler puisque vous savez par ce que je viens de vous dire que je ne vous ferai aucun mal quel que soit la réponse. Je suis un chef d'organisation criminelle, pas un tortionnaire après tout."

Dit Olivier d'un ton calme et posé mais qui dénotait clairement que ne pas répondre et ou mentir entraînerait de sévères conséquences. Si forcer la main il se devait de faire, alors il le ferait!

La réponse d'Olivier la mit un peu plus à l'aise. Néanmoins, elle craignait toujours que ses dires deviennent inexactes et qu'il décide d'en faire autrement. Cependant, contrairement aux chef de la Mavros ou encore de la Schya, il semblait plus apte à la conversation afin de discuter calmement sans avoir recours aux armes et aux menaces. Par conséquent, Elizabeth ne pouvait s'empêcher de le considérer longuement en plissant légèrement les yeux à quelques reprises, reportant ainsi le moment où elle viendrait à tout lui révéler... si elle se décidait à le faire bien entendu.

Elle se secoua la tête et détourna son regard, regardant les écrans allumés qui donnaient sur divers endroits dans le Casino. Fixant pendant longtemps ces écrans, elle devint comme hypnotisée par cette technologie florissante. Remarquant les caméras donnant sur l'entrée où le massacre avait eu lieu, elle ne put s'empêcher de regarder longuement les écrans. Bien qu'elle aille pas non plus l'habitude de tuer, elle s'étonna elle-même de toujours apercevoir le couteau planté dans le ventre de l'ivrogne, celui qu'elle avait elle-même rentré.

*J'ai réellement fait ça?*

Songea-t-elle alors qu'elle préférait avoir recours à d'autres méthodes. Ce qu'elle oubliait, par contre, c'est qu'il l'avait cherché et c'était la seule façon qu'elle avait trouvé pour répliquer. Elle baissa sa tête, ne répondant toujours pas à Olivier qui devait commencer à s'impatienter. Elle se questionna longuement, se considérant même, allant jusqu'à l'introspection qui fut interrompu par son propre toussotement. Dès lors, elle se retourna vers le chef de la Synnefo, se décidant enfin à lui répondre.

"Sc...Sch..."

Balbuta-t-elle alors qu'elle hésita toujours malgré l'assurance qui l'avait gagné. Elle dévisagea l'homme, retournant aux écrans, abaissant de nouveau la tête, honteuse. Elle prit plusieurs inspirations afin de la relever brusquement une seconde fois pour fixer Olivier de son regard bleu, rappelant la pureté de l'eau.

"Schya!"

Lança-t-elle en un seul souffle après quoi elle prit de grands respires comme si cette révélation l'avait essouflé.

"Je travaille pour la Schya."

Répéta-t-elle pour ne pas parler comme un homme des cavernes: des phrases non structurées et incomplètes, n'ayant aucun verbe + sujet.

"Par conséquent, je tiens à préciser que vous n'avez aucunement besoin de me craindre. Je ne me considère point comme étant une menace ou peu importe la désignation qui vous plaira..."

Tenait-elle à préciser alors qu'elle ne quitta pas des yeux Olivier qui était assis non loin d'elle.

"Et cette soirée n'étant seulement que pour de la détente pure et simple comme vous."

Ajouta-t-elle, toujours son immensité bleu ancré en celui du chef de la Synnefo.

"Mademoiselle Lévy, je n'avais nullement l'intention de vous accuser de quoi que ce soit. J'ai simplement posé une question quant à savoir vos allégences, rien de plus. Je conçois aisément que notre rencontre aie pu être purement accidentelle dans la mesure où elle nous aura amené plusieurs désagrément en cours de soirée. Toutefois, il ne fat pas voir là non plus un froid soudain entre vous et moi. Je compte terminer ma soirée en tout esprit de édétente comme ce le fut il y a une quinzaine de minutes à peine. Qui plus est, nous sommes ici en terrain neutre. Il serait fort désagréable de déclencher des hostilités pour une question d'appartenance..."

Fit observer Olivier. Elle aurait pu être un des boss que cela ne l'aurait pas dérangé davantage. Il ne cherchait querelle à personne et en plus il avait l'esprit d'union en tête: ene quoi se faire des ennemis dans la Schya et la Mavros l'aiderait-il à se rapprocher de ces sociétés en vue d'une alliance plus profitable? Non, pour lui, Schya et Mavros pouvaient aller où bon leur semblait sauf surs son territoire, s'ils étaient armés. Snas armes et vulnérable, il s'en moquait, tant qu'ils avaient la pai en tête et non l'esprit de discorde. Autrement, il se montrait impitoyable pour se débarasser des indésirables. Et dans ce cas présent, la demoiselle Lévy était tout sauf une indésirable.

Sentant l'atmosphère se détendre, Elizabeth se relâcha un peu en se calant un peu plus dans son siège, mais en gardant une position gracieuse avec ses jambes croisées l'une sur l'autre. Elle fixa Olivier, ses traits durcis commencèrent à se détendre.

"Je suis venue avec cette esprit et je compte repartir avec le même!"

Remarqua-t-elle.

C'est alors qu'elle se regarda dans l'un des écrans d'où elle put s'apercevoir entre deux images. Elle remarqua ces cheveux quelque peu désordonnés et se les replaça du mieux qu'elle put alors qu'elle se retourna vers le chef de la Synnefo.

"Vous auriez pu m'avertir de l'état de mes cheveux tout de même!"

Dit-elle dans un sérieux incomparable. Puis, ses lèvres se redressèrent pour laisser place à un magnifique sourire.

"Je blague."

Répliqua-t-elle alors qu'elle retira ses mains de sa chevelure ébène. Elle regarda aux alentours, étant plus décontractée puisqu'Olivier n'avait aucune intention qui puisse déclencher les hostilités. Elle non plus d'ailleurs, n'étant pas apte ce soir à le faire... Enfin bref, elle haussa les épaules avec ce sourire qu'elle avait retrouvé.

Elle finit par se tanner d'être constamment assise. C'est pourquoi elle se leva et fit le tour de la pièce en rôdant comme une souris. Regardant chaque détail de la salle de sécurité, elle se tourna finalement vers Olivier.

"Simple curiosité..."

Dit-elle alors qu'une idée traversa son esprit.

"Si vous aviez su dès le départ qui je suis en réalité, qu'aurais été votre réaction? La même dès que vous l'aviez douté de là-bas?"

Demanda-t-elle alors qu'elle fit allusion à la course folle qui s'était effecutée entre eux. Elle arrêta sa marche en se croisant les bras et en s'appuyant sur une hanche, laissant une jambe à découvert. Elle regarda, intriguée, le chef de la Synnefo.

"Certainement pas. Si vous m'aviez révélé votre nature dès le début, j'aurais commandé un second verre, j'aurais trinqué aux échanges pacifiques Schya-Synnefo et j'aurais conservé mon attitude cordiale. Mais les gens ne font pas la nuance entre une demande polie et un ordre. Quand je demande, de façon générale c'est que je m'attends à une réponse issue de la bonne volonté. Quand j'ordonne, c'est qu'un refus entraîne pour le questionner des conséquences graves. En un sens vous êtes... Responsable de cette brûlure que vous avez à la joue. Je ne demande pas une honnêteté à 100%, juste les faits, crus et bruts. C'est une requête simple à laquelle tous peuvent répondre sans mal. Il ne faut pas me craindre, je suis espion de formation, pas assassin et quand je sors, ce n'est plus pour des missions de terrain mais ppour affaire ou divertisesement. Rien qui puisse inquiéter quelqu'un, en somme."

Expliqua Olivier d'un ton calme et franc. À quoi bon se prendre la tête à vouloir tout savoir? Une réponse simple à une question simple lui suffisait largement. Après tout, l'omniscience était une chose qu'il n'avait jamais vraiment rtouvé utile et dans sa vie de tous les jours, il tâchait de savoir ce qui importait réellement.

La jeune laissa échapper un petit rire sincère qu'elle étouffa aussitôt qu'il franchit ses lèvres. Était-ce une démonstration de joie? de sarcasme? de doute? Non, aucune de ces réponses. Elle était seulement surprise qu'il puisse y avoir des alliances pacifiques entre organisations criminelles qui se vouent une haine sans précédent. Quoique la Synnefo n'avait jamais vraiment été de ce niveau. La dure et véritable rivalité d'où en sortait même des couteaux venaient de la Mavros et de la Schya qui étaient un peu plus sérieuse à ce titre-là. Cependant, il ne fallait pas exclure la Synnefo pour autant, pouvant devenir une alliée.

Néanmoins, Elizabeth haussa les sourcils suivit des épaules, relâchant un soupir en hochant ensuite la tête, comme exaspérée.

*Avoir su!...*

Puis, elle se retourna, faisant dos à Olivier. Elle continua de poser ses yeux curieux un peu partout, regardant les écrans de temps à autre, contemplant le chaos qui régnait toujours et les maintes agents de sécurité qui tentaient, tant bien que mal, de résigner tout le monde en les ramenant à l'ordre d'une quelconque façon. Elle se gratta la nuque avant de faire volte-face au chef de la Synnefo. Elizabeth alla regagner son siège en croisant les jambes.

"J'en conviens que je suis en partie responsable de cette brûlure."

Rétorqua-t-elle avec sérieux et courtoisie. Il fallait se l'avouer, il fallait qu'elle se l'avoue: elle en était la principale responsable. Après tout, il devrait peut-être apprendre qu'il faut décliner sa véritable identité à un chef de quoi que ce soit, peu importe. C'est une forme de politesse... et de confiance. À l'avenir, peut-être tâcherait-elle d'en faire autant. Enfin, seulement avec les chefs et non les employés eux-mêmes, alors là hors de question. Peu importe, elle allait y réfléchir, peser le pour et le contre pour prendre une décision posée et réfléchie, ce que toute personne intelligente et logique ferait.

"Et puis, ce n'est pas que vous m'inquiétez. Parfois, il faut savoir être méfiant. Mais j'en conviens que l'être trop peu devenir faux et on a aucunement l'impression d'être naturel."

Répliqua-t-elle. Cependant, bien qu'elle fut méfiante, son jeu avait resté parfaitement naturel et fluide, mais une erreur quelconque ou un relâchement d'une fraction de seconde peut semer le doute dans toute personne qui puisse être assez lucide à ce niveau. Plissant à présent les yeux, son visage prit une expression intriguée.

"Mais, sans vouloir vous offusquer puisque ce n'est assurément pas mon intention, vous m'intriguez en ce sens où vous m'avez très peu questionné sur quelques sujets que ce soit. Bien entendu, ce n'est peut-être pas là dans vos intentions, mais, dans la logique des choses, il me paraît évidemment qu'un chef d'une organisation questionné un ennemi sur tout et rien par rapport à son supérieur."

Remarqua-t-elle. Puis, elle laissa échappé un soupir duquel elle pencha sa tête pour détourner son regard de celui d'Olivier.

"Enfin, c'est selon ma manière de penser. Je peux avoir totalement tort sur ce coup que vous le me ferez remarqué que j'en prendrais note pour la prochaine fois. Néanmoins, je trouve cela tout de même curieux..."

Ajouta-t-elle alors qu'elle releva sa tête. Elle mit un temps avant de reposer son regard sur le chef de la Synnefo, mais lorsque ce fut fait, elle effaça son sourire espiègle, faisant place à un air sérieux.

"Après tout, je peux très bien me trompez. L'erreur est bien humaine, mais elle nous aide à avancer et à se relever pour être plus fort, car «un échec est un succès si on retient quelque chose»."

S'exclama la jeune femme alors qu'elle songea à une phrase de son père qui revenait souvent à la charge avec cette citation de Malcolm Forbes. À ce moment-là, une certaine mélancolie prit possession de son esprit, voilant son regard perçant. Mais elle se secoua rapidement la tête pour revenir à la réalité de maintenant et non celle du passé, car, après, elle avait quitté ses parents par volonté et non contre son gré.

"Pourquoi poser des dizaines de questions quand quelques unes suffisent amplement? Je voulais avoir votre identité et vos fonction, rien d'autres. Vous n'êtes pas en interrogatoire ici. Autrement, vous seriez attachée su rune table d'opétation en train de passer un sale quart d'heure. Et même plus tôt, dans le bar, je tentais de vous percer à jour. Poser ce qui sert de base à une réponse partielle m'était par conséquent plus utile qu'une batterie de questions diverses et variées. La logique s'imposait au dessus de la curiosité. C'est ma façon à moi de procéder."

Expliqua tranquillement le chef de la Synnefo qui ne comprenait pas l'attitude de la jeune employée de la Schya. Pourquopi tant de méfiance vis à vis de personnes qui sont somme toute considérée parmi les dernières à vouloir vous tuer? Pourquoi un chef de faction perdrait son temps à tuer une employée quelconque? Le jeu n'en vaudrait même pas la chanfelle!

Elizabeth haussa les épaules. Il avait raison après tout... pourquoi s'inquiéter? Elle lâcha l'une de ces inspirations qui vous détendent. Elle se relâcha quelque peu, ses épaules tendues et crispées devinrent plus molles, mais tout de même droite. Elle commença peu à peu à se relaxer, se dire que la situation n'allait certainement pas empirer.

"En effet..."

Rétorqua-t-elle alors qu'elle se coupa elle-même dans sa réponse. Elle reprit quelques secondes à peine plus tard.

"En effet, vous avez raison. Et votre manière est tout à fait logique, je dois avouer."

Dit-elle enfin.

Elle détourna à nouveau son regard d'Olivier pour regarder partout. L'endroit commençait peu à peu à lui donner la chair de poule pour une raison qu'elle ignora. Peut-être était-ce à cause de la couleur anormalement sombre de la pièce qui était illuminée uniquement par les nombreux petits téléviseurs qui donnait sur toutes les pièces du Casino. Enfin bref, elle ne s'attarda pas à ce détail en chassant ses pensées loin de dans son esprit.

*Je dois devenir folle... Ressaisis-toi Elie!*

Songea-t-elle. Puis, elle reprit de l'assurance en redéposa son regard sur le chef de la Synnefo qui était particulièrement calme et cordial. Bien qu'une certaine méfiance persiste au creux d'elle-même, elle démontra, à présent, une attitude plus saine, plus détendue, affichant même un sourire sur son visage.

"Bon, ce n'est pas que l'endroit n'est point propice, mais il me semble que nous pourrions trouver mieux pour discuter."

Remarqua-t-elle.

"Vous ne trouvez pas?"

Demanda-t-elle alors qu'elle hurlait à l'intérieur pour changer d'endroit tant elle commençait à frissonner davantage. Elle entendit un bruit venant du plafond et regarda dans cette direction, trouvant la source de tous ces frissons.

*Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt?! C'était seulement la climatisation!*

Elle sourit, soulagée, puis fixa l'homme avec qui elle discutait depuis le début de la soirée en esquissant un sourire plus que serein et cordial.

"Oh bien... Si vous voulez retournerdans le casino, je n'y vois aucun inconvénient. Je dois reconnaître que ce n'est pas le meilleur des endroits pour converser. Ah moins bien sûr que vous ne préfériez un salon VIP? Cela me paraît un compromis appréciable: tranquilité et ambiance cordiale, cela devrait faire l'Affaire vous ne croyez pas?"

Demanda Olivier. Après tout, on ne lui refusait rien ici alors autant en profiter... Qui plus est, retournerau milieu du carnage allait peut être s'avérer problématique dans la mesure où questions il y aurait sans aucun doute... Et il ne tenait pas à perdre son temps en formalités diverses. Oh non!

*Comme si la paperasse du bureau ne suffisait pas... Il est hors de question que j'aille remplir je ne sais quelle déposition ou formulaire de plainte qui soit... Non non et non. Pas ce soir et encore moins dans un casino.*

"Eh bien, l'idée du salon VIP m'intéresse. Je ne voudrais pas que l'on soit encore une fois dérangée par un ivrogne qui insinue que je suis sa copine."

Rétorqua-t-elle suivit d'un rire amusé.

Elizabeth s'imagina la scène s'ils étaient retournés au même endroit: dérangements constants, regards pesants, chuchotements non subtiles... Enfin bref, vous avez probablement compris. Un salon où eux seuls auraient le privilège d'habiter dans l'espace de quelques heures dans la soirée était l'idéal. Personne ne viendrait les déranger. Qui plus est, les gardes de sécurité avec lesquels Olivier avait des contacts surveilleraient l'entrée pour éviter tout brouhaha. Ainsi, une conversation cordial où se mêleraient parfaitement alcool et rire prendrait place entre ces deux espions. Ils passeraient une bien belle soirée et s'amuseraient ensemble comme deux bons vieux amis. Enfin, nous irions pas à dire jusque-là, mais c'est déjà un début. Néanmoins, la jeune femme éliminerait toute méfiance à l'égard du chef de la Synnefo. En plus, elle n'avait aucune raison de ne pas avoir humainement confiance en lui puisqu'il ne désirait aucunement créer un «no man's land», où le dernier se ferait assassiner sans aucune pitié. Par ailleurs, il lui avait précisé précédemment que, si elle avait eu l'audace de lui révéler sa véritable identité dès le départ, il lui aurait offert un autre verre avec lequel ils auraient trinqué de bon coeur en rigolant et en discutant d'une possible alliance...

Non. Il était hors de question de parler travail et tout ce qui s'y rattache. Premièrement, Elizabeth n'était pas venue ici pour discuter de ces affaires-là. Deuxièmement, ce n'était pas prévu qu'elle rencontre le chef de la Synnefo avec lequel elle eut quelques démêlés. Troisièment... il avait bien d'autres sujets de conversations qui pouvaient prendre place entre ces deux personnages qui pouvaient très influents et puissants par moment. Hors de question d'ailleurs de parler de la Schya et de ses intentions. Aucunement. Sur ce point-là, la jeune femme resterait discrète et profiterait de la situation pour changer habilement de discussions. Après tout, à l'extérieur des murs de l'immeuble de la Schya, Elizabeth devenait un tout autre personnage qui pouvait avoir plusieurs éléments imprévisibles.

La jeune femme regarda Olivier. Étonnement, il avait les cheveux bleus. Plutôt inhabituel, mais Elizabeth ne s'attarda pas trop à ce détail étant donné qu'elle remarqua les yeux de la même couleur. Une partie d'elle avait toujours aimé les yeux bleus... enfin, c'est normal. Des iris bleues démontrent un regard passionné, perçant... et mystérieux. Des qualificatifs qui décrivent bien, en fait, la personnalité de l'enfant unique. Qui plus est, elle aussi avait un regard bleueté, rappelant la pureté même de la mer. Peu importe, là n'est pas le sujet.

Elle continua de considérer et dévisager l'homme de la Synnefo avant de se remettre à sourire, songeant au vacarme qu'ils allaient provoquer à leur sortie de la salle de sécurité. À cette pensée, Elizabeth haussa instinctivement les épaules, laissant échapper un léger soupir, signe qu'elle se foutait de tout cela. Si les gens ne voulaient pas les voir, qu'ils aillent voir ailleurs. Ainsi pensait-elle.

"J'espère, néanmoins, que l'ordre est revenu... quoique j'en doute fort!"

S'exclama-t-elle avant de sourire de plus bel, se foutant littéralement de tout cela puisque l'ivrogne n'était, désormais plus de ce monde. Bonne chose en fait. Plus de fatiguant qui reviendrait à la charge, prétextant être le petit copain de Mademoiselle Levy ici présente. Non, mais, faut-il être sans jugement pour inventer un tel mensonge des plus ridicules! Que c'est pathétique!

"Enfin, l'important est que nous puissons continuer de vivre notre soirée comme elle a si bien commencé..."

Bien évidemment, elle fit allusion aux répliques échangées plus tôt dans la soirée alors qu'ils étaient dans le lounge et non dans les dernières minutes dans la salle de sécurité. Encore curieux que personne du personnel ne se soit aventuré dans les parages pour assurer aux gardes que le carnage avait été complètement arrêté. En temps normal, il devait y avoir de une à deux personne en poste dans cette salle, mais il a fallu qu'Elizabeth et Olivier s'en soient mêlés pour décider de faire les choses autrement. Sans contredis, la jeune femme avait plus que hâte que de sortir d'ici, voulant trouver un endroit où elle ne serait pas sous la climatisation qui la ferait frissonner tant à cause des nombreux courants d'air affluant à tout moment.

La jeune femme avait acquiesçé avec le sourire, enthousiaste à l'idée de ce salon qui avait l'air d'être particulièrement intéressant. Bien situé, avec de bons services où la tranquilité règnerait... que demander de plus? Olivier invita Elizabeth à passer la première le seuil de la porte. Appréhendant le chaos de l'autre côté de ces murs, elle fut étonnée d'apercevoir un calme inquiétant. Tous ces gens qui s'étaient remis à leurs jeux stupides vidant leur compte en banque comme si de rien s'était produit sous leurs yeux il y a déjà à peine quelques minutes.

*Plutôt étrange... Enfin, peu importe!*

Elle haussa les épaules et se retourna vers Olivier, qui était à quelques centimètres devant elle, pour voir s'il la suivait toujours. Ce qui fut le cas.

Au bout d'un moment, ils arrivèrent à l'endroit prociférer par le chef de la Synnefo alors qu'ils étaient dans la salle de sécurité. Pénétrant à la suite de ce dernier, la jeune femme considéra le salon en le regardant sous ses moindres ficelles.

*Parfait!*

En effet, c'était le cas de le dire. L'endroit était idéal, cordial et plaisait à la conversation. Ce qui rassura Elizabeth c'est qu'il faisait nettement plus chaud ici que ailleurs dans le casino refroidit par un système de climatisation. La jeune femme alla s'installer dans fauteuil plutôt lounge, en cuir. Elle se croisa, dès lors, les jambes, par réflexe. Un employé vint à leur rencontre et leur demanda ce qu'ils désiraient boire.

"Une sangria pour moi!"

Commanda-t-elle alors qu'elle se délecta déjà les lèvres, de manière très subtile en fait, à l'idée de boire cette boisson espagnole dont elle aimait bien, à l'occasion, s'abreuver de ce breuvage alléchant. Elizabeth se retourna vers Olivier, attendant sa commande pour que le serveur reparte et que la discution reprenne.

"Dites moi, pour une membre de la Schya, je vous trouve fort peu élitiste, faire équipe avec le chef de la plus indisciplinée des sociétés... Vous ne pensez pas que cela pourrait faire mauvaise presse au niveau de votre réputation? Remarquez qu'on pourrait me dire que fréquenter d'autres sociétés est chose fort peu recommandée mais je me permets certaines fantaisies, en tant que boss... Disons qu'il est plus facile de se fondre dans une masse anti-préjugés en étant Synnefo que Schya, vous n'aurez d'autre choix que d'en convenir... Oh, je vous concède volontiers que mes politiques de contrôle étaient loin d'être douce mais dans l'ensemble... Le fait que la Synnefo soit une seule et grande famille ... Inhibe, si on peut dire, certain scomportements médisant voire virulents."

Énonça Olivier, pour repartir la conversation. Il aimait bien la Schya et la Mavros en ce sens que chaque société avait ses particularités mais il ne pouvait que se questionner sur leur fonctionnement interne qui différait profondément: l'unité et le respect des membres devait être chose plus ardue... Quoi que... Parfois la Synnefo avait l'air d'une famille dysfonctionnelle... Mais pas dans un cadre global, fort heureusement. Pour Olivier, retirer la notion de famille d'un groupe était chose abominable... Mais les explications de la demoiselle Lévy saurait sûrement l'éclairer...

"Élitiste?"

Répéta la jeune femme, surprise de l'emploie de ce mot. Elle se rassit convenablement comme si elle voulait bien paraître pour sa réponse. En fait, ce n'était pas à cause de ça. Elle s'était rassise juste comme ça, sans raison précise... bien que celle-ci lui échappait complètement. Elle se racla la gorge avant d'esquisser un sourire vaguement amusé.

"Je vous réponderai qu'il ne faut jamais se fier aux apparences. Et qui plus est, ma réputation est bien établie au sein des miens et de la Schya. Je ne vois pas en quoi je devrais être nerveuse à cette idée."

Rétorqua-t-elle dans un calme bienvaillant puisqu'aucune once de doute ou encore de méfiante circulaient en elle. Elizabeth regarda longuement Olivier avant de continuer dans ses réponses.

"Et puis, il y a fréquentation et fréquentation. Il serait, bien évidemment, mal vu que je vous fréquente régulièrement. Mais je crois que le simple fait de ne pas parler affaires, politiques et autre sujet dans cette branche, mais uniquement de tout et de rien, d'avoir une conversation sans arrières pensées, n'est pas interdite. Nous allons profiter de cette soirée et nous en reparlerons bien après nous être quittés ce soir."

Répliqua la jeune femme qui s'improvisa un éventail avec ses mains afin de se procurer une vague sensation de froid étant donné que la pièce était plus chaude que dans le reste du casino.

"Néanmoins, étant une Schya respectée, je ne vois aucun inconvénient à cette rencontre. À moins que de votre côté vous en voyez..."

*Ce dont je doute fort...*

Remarqua-t-elle alors qu'elle continua de garder ce sourire légèrement amusé au visage. Elle arqua un sourcil avant d'accentuer son sourire.

"Je finirai en vous disant que le simple fait d'avoir de bonnes relations avec une société unie comme la vôtre, cela peut nous être utiles, autant à vous qu'à moi, dans le futur."

Énonça-t-elle alors qu'elle replaça l'une de ses mèches de cheveux.

Olivier considéra la réponse d'Elizabeth avec bienveillance. En effet, la jeune femme était très ouverte et il ne faisait aucun doute que si son projet d'alliance venait à fonctionner, ce serait grâce à des personnes comme mademoiselle Lévy... Ou encore comem Lily Roverandom qu'il avait déjà rencontré. Pour Olivier, rien n'était plus malsain que la désunion et savoir trois piliers d'Ataxia si éloignés les uns des autres le désolait. Non, si un jour il fallait compter sur autrui, il faudrait aller voir les autres sociétés car elles seules pouvaient fournir le support dont une autre société pouvait avoir besoin. Les pommes avec les pommes, les bananes avec les bananes comme aurait dit son père... Entre criminels, les interactions étaient bien plus envisageables qu'entre la justice et le crime... quoi que la police n'était plus un obstacle. Enfin... Il y avait bien UNE policièr qui continuait à faire son travail avec un zèle presque fanatiquemais ils aviat pertinement qu'un jour ou l'autre, Schya, Mavros ou Synnefo éliminerait définitivement toutes les forces de la justice d'Ataxia...

"Nous sommes des pions, séparés nous ne sommes que des pions. Unis, nous serons des reines puis des rois... C'est là que se situe le futur du crime en Ataxia..."

La jeune femme acquiesça en hochant simplement de la tête. Ils étaient sur la même longueur d'onde et cela rendait l'atmosphère des plus conviviales. Oh certes, bien qu'ils s'entendent relativement sans atomes crochues, leur «relation» allait restée là en ce sens où l'un n'allait pas inviter l'autre à venir prendre un café dans sa demeure. Non. Leur «relation» allait se terminer ce soir, à la fin de cette conversation après s'être envolé quelques verres de boissons alcoolisées. Parlant de ça, l'employé revint avec les leurs qu'ils avaient précédemment commandé. Elizabeth prit sa sangria et but une gorgée.

"Mmm... délicieux! comme toujours!"

Puis, elle remercia le serveur qui les laissa seuls à leur conversation. La jeune femme déposa son verre sur la table basse et revint à son interlocuteur afin de continuer leur conservation.

"En effet!"

Lança-t-elle.

"Mais j'ignore si une union entre Mavros, Schya et Synnefo est possible. Remarquez, Schya et Mavros sont loin de s'entendre alors que, sans vouloir vous offusquer, la Synnefo reste sur un terrain neutre si voyez ce que je veux dire."

Énonça-t-elle alors qu'elle avait longuement réfléchi à la question avant ce soir. Était-il possible de réunir ces trois grandes sociétés? Un jour... mais certainement pas tout de suite. Elizabeth en avait même conclu qu'elle serait morte si cela venait à être réalisé. Il faudrait que cela tire du miracle pour que cela se produise dans les 20 prochaines années. Quoique, tout venait à être possible de nos jours...

"Vous savez, j'y ai longtemps songé, mais ma conclusion revient toujours à être la même: je serai morte lorsque ce miracle se produira. Je suis peut-être pessimiste, mais n'empêche... C'est une question dont j'ai longuement fait le tour..."

Répliqua-t-elle alors qu'elle fixa son verre de sangria un moment avant de le prendre pour se rassasier.

"Vous pouvez être du même avis que moi ou être complètement le contraire. Ça m'est égal. Personne n'est pareil et nos opinions en diffèrent également."

Dit-elle alors qu'elle déposa son verre sur la table avant de se replacer quelques mèches de cheveux, réflexe depuis toujours.

"Un jour nous travaillerons main dans la main, je le sais, je peux le pressentir. Nos rivalités nous affaiblissent plus qu'autre chose, nous le savons tous mais la haine l'emporte sur la raison. Autrement, je ne vois aucune raison logique pour que nous ne soyons pas alliés...Il faut se rendre à l'évidence: la Synnefo a été la plus sage ces derniers temps. Les assauts constants entre vos deux sociétés vous ont fait un tort considérable. Tant de sang versé pour rien et de morts inutiles... Je suis profondément attristé par la tournure catastrophique des choses. Quelle folie s'était donc emparée de vous?"

Demanda Olivier, question qui lui brûlait les lèvres depuis un bon moment déjà: on ne peut sciemment vouloir s'autodtéruitre en commençant une guerre impossible à gagner...

Elizabeth haussa les épaules et fit une moue désignant qu'elle-même ne comprenait rien à tout ça. Elle prit une gorgée de sa boisson et regarda Olivier, ne sachant pas trop quoi répondre à cette question. Pourquoi avoir pris d'une telle folie au fait? N'était-ce pas dû à la forte concurrence entre les criminels à savoir qui était le meilleur d'entre tous? Une lutte infernale s'était jouée, certes, mais personne n'en était sorti grand vainqueur. La jeune femme soupira et prit une autre gorgée de sa boisson comme pour oublier ces moments d'écart.

''Pour être honnête avec vous, je l'ignore. Bien que je me range du côté de ma société et que je partage les mêmes valeurs et opinions, je nous trouve ridicule à vouloir toujours prouver à l'autre qu'on est meilleur. Ça devient un véritable concours du genre, la personne qui subsiste après tant d'assassinats, en sortira grand gagnant de cette lutte qui ne finit plus. Trop ce n'est plus assez de nos jours... Peu importe.''

Elle prit une troisième gorgée de sa boisson et replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille droite.

''Enfin, je ne crois pas que je dois juger des comportements et des erreurs de mes compatriotes, car nous sommes tous dans le même bâteau et tout le monde a le droit de faire des erreurs puisque c'est humain. De votre côté, je dois avouer également que la Synnefo s'est tenue plus tranquille ces derniers temps...''

*Mais pour combien de temps? Est-ce le calme avant la tempête?*

Masquant très bien cette pensée, elle continua de fixer le chef de la Synnefo.

''Dans mon cas, je ne fais que suivre les recommandations de mon supérieur et vos membres en font tout autant...''

*Quelle remarque idiote! Évidemment Elie!*

"Vos deux sociétés sont en train de s'entretuer et se rapprochent de plus en plus de l'extinction et vous ne proposez rien à votre supérieur? Pourquoi? Prendre la parole, même devant l'autorité, ce n'est pas une faute, c'est se montrer responsable. Que ferez-vous quand vous aurez comme choix de continuer le combat, de tout abandonner ou de mourir dans ce conflit insensé? Cela me dépasse. Vous me semblez pourtant très intelligente, vous êtes encore bien vivante et vous semblez pourtant peu encline à vouloir faire changer les choses. Le premier pas, le plus difficile, c'est de prendre position. Votre salut est dans la négociation, vous devez vous en rendre compte..."

Dit Olivier en prenant une gorgée de boisson, plus un geste mécanique que réellement désiré. Tant d e questions sans réponses, tant de folie pour rien...

Prise par surprise - presque sur le fait -, Elizabeth se mit à se questionner elle-même. Et après tout, pourquoi n'avait-elle rien fait pour contrer ce genre de problème? Bon, la première chose était que la Schya n'avait pas de boss jusqu'à quelques jours. Et puis, elle ne l'avait toujours pas rencontré. Mais tout de même, qu'attendait-elle pour faire valoir ce point de vue? Pour être honnête, elle n'y avait jamais réellement songé. Et puis, elle n'était pour lui dévoiler le fait qu'ils avaient un boss depuis près de une semaine. C'était insensé de lui révéler ce genre d'informations qu'elle jugea personnelle dans la mesure où Olivier pouvait voir cela comme le manque de discipline qui expliquait ce point de vue tout à fait logique de sa part. La jeune femme toussota et prit une gorgée de sa boisson. Tentant de trouver une réplique pertinente, elle détourna son regard du chef de la Synnefo en espérant trouver une idée dans les secondes à venir.

"D'abord, laissez-moi vous dire que vous avez raison. Je ne peux pas nier ce fait. Et j'avais pour idée d'aller consulter notre boss pour lui en faire part..."

Rétorqua-t-elle alors que la dernière phrase, bien que fictive, avait été assez fluide pour qu'elle passe inaperçue et qu'elle ne relève aucun soupçon chez lui.

"Qui plus est, je ne crois que ce soit un secret pour personne, mais la Schya et la Mavros sont les deux sociétés ayant le plus d'atomes crochus en ce sens où une guerre est née avant même d'avoir eu nos premiers affrontements. Que voulez-vous, c'est comme ça parfois. On déteste une personne avant même de l'avoir connu. C'est aussi bête que ça."

Remarqua-t-elle alors qu'elle prit une autre gorgée de sa boisson avant de se maudir de cesser de s'appitoyer sur ce liquide qui ne règle en rien les problèmes. En plus, si elle n'y allait pas avec modération, elle pouvait très bien dévoiler des secrets croustillants qui pourraient se retrouver entre de mauvaises mains. Pas qu'elle craignait qu'Olivier abuse de cela, mais on lui avait formellement appris que la vigilence était de mise même en compagnie d'un chef d'une autre société. Après tout, ceux-ci avaient tous les pouvoirs et pouvaient en faire ce qu'ils voulaient.

"Enfin bref, si vous le voulez bien, je préfèrais parler d'autres choses. Ce n'est pas que le sujet m'ennuie, loin de là, mais c'est que je suis venue au Casino dans l'idée de m'amuser et je crois que c'est réciproque ce votre côté."

Dit-elle alors qu'elle redressa une mèche de sa chevelure ébène qui s'était malencontreusement aventurée dans son visage.

HJ: Désolé pour le retard :(

"Avez-vous des projets de vacances? J'ai entendu dire que le climat sera très doux cet année ce qui laisse supposer un été chaud et sec avec cet adorable petit vent frais. L'idéal pour s'aérer les esprits après plusieurs mois à travailler dans le crime... Pour ma part je..."

Le téléphone d'olivier sonna et il décrocha et porta l'appareil à son oreille.

"Maxter, j'écoute. Oui, je sais... Non, non tout est sous contrôle, les autorités du casino ont maîtrisé la situation... Je m'en doute, évidemment. Au diable la presse, comme si je crains une poignée de crétins subjectifs! COMMENT!? Voilà qui est plus grave... D'accord, je vois. Merci pour l'information. Maxter, fin de communication."

Il regarda Elizabeth avec un regard mi amusé mi sérieux.

"Il semblerait que les médias et certains amis de nos défunts ennemis soient en route pour ici pour s'enquérir de ce qui s'est passé ce soir. vous allez devenir une star je crois..."