Ballade sous la neige [PV Olivier]

Les Grandes Avenues... des personnes, parfois, se promenant, d'autrefois trop pressées que même leur démarche ne semblait pas naturelle. Au dessus d'Ataxia, le ciel avait pleuré auparavant lorsque Sylia était entrée dans le gratte ciel, avait monté les étages et fini par être accepter au sein de la Synnefo, après un " entretien" avec Olivier, son Boss. Mais, il se trouva qu'en réalité, Olivier Maxter arborait deux personnes en un seul corps: un vrai et un faux. Enfin, tout ça pour dire: elle s'était crée une activité peu commune qui avait pour but de rendre plus humain, plus détendue le Boss de la Synnefo. C'était pas chose facile mais c'était fait exprès et plus divertissant.

Les seuls coins d'un ciel blanc que l'on arrivait à observer étaient entrecoupés de buildings immenses que ça en donnerait le vertige, même d'en bas! Sortant du gratte ciel de la socièté, la longue et chaude veste de Sylia Win Der Walls la protégeait assez bien du froid mais pas de la neige. Mais, pourquoi s'en protéger? Elle était douce et d'une couleur si pure que même les rues d'Ataxia semblaient plus... nettoyées. Ce n'était qu'illusion évidemment, mais c'était tout de même bien beau à regarder. Même une tueuse à gages qui adorait tuer pour un vice spécial admirait les rues devenues blanches, d'un visage doux. Après tout, elle adorait s'amuser et elle comptait bien en faire profiter Olivier. C'était ce qu'elle avait convenu de faire en entendant le faux parler tout à l'heure.

Sylia regardait pendant une seconde sa veste qui perlait de flocons de neige et souriait.

-On dirait que le ciel a approuvé votre manière de définir la Synnefo!

"C'est par une nuit d'hiver semblable que l'idée m'est venue en fait. J'aime regarder la neige tomber, de la fenêtre de mon bureau, je trouve cela appaisant. Je dois reconnaître que c'est très beau et que se promener quand il ne neige pas très fortement est presque amusant."

Dit Olivier qui regardait la neige. Au fon de lui, 2 enrageait. De la belle neige bien collante à lancer sur les gens... Olivier avait ses gants, sa tuque, son manteau alors autant nen profiter... Et puis du reste, il comptait bien aider Sylia à décoincer l'automate en costume. Il ne pouvait pas prendre le contrôle du corps, d'Accord... Mais il pouvait influencer les pensées de l'autre.

Sans trop s'en rendre compte car il réfléchissait, la main gauche d'olivier ramassa une motte de neige, balle de neige des plus rudimentaire certes, mais qui pouvait être lancée. Ce qu'il fit presque inconsciemment, envoyant le froid projectile sur Sylia. Réalisant avec stupeur ce qui était arrivé, Olivier se confondit en excuses.

"Désolé, je ne comprends pas ce qui m'a prit. Je réfléchissais et... Et..."

Ce n'était pas une tempête de neige. Déjà, entouré de buildings comme maintenant, la moindre tempête ne ferait pas énormément de dégâts, coupée à chaque fois dans son élan par un mur et un autre et un autre. Mais, c'était de la neige qui tombait calmement comme si elle ne voulait pas entrer en contact avec le sol impur d'Ataxia. Appuyant la phrase d'Olivier, elle hocha dynamiquement la tête. La regarder apaise, oui. Et, finalement, peut-être que ce temps aidera la jeune femme dans son petit défi.

Elle chercha dans ses poches des gants d'un noir. OUi, c'était la couleur de Sylia, le plus souvent. Olivier pourrait bien comparer ça à un deuil à faire aussi... beaucoup le penseraient... c'était peut-être vrai, mais le 1 ne le dira jamais, contrairement au 2. Ca ne la gênait pas, au contraire, elle ne désirait pas particulièrement en parler. Elle sentit quelque chose s'approcher d'elle et, d'un réflexe, se protégea le visage de... la neige, une boule de neige pour être exacte. Elle s'étonna et regarda Olivier. Bon, c'était lequel cette fois ci? Et, puis, finalement, entendant les excuses du jeune homme, elle n'avait plus de doute sur la question. Si elle devait émettre une hypothèse, Olivier 2 voulait aussi aider la jeune femme.

Sylia rigolait et resta silencieuse devant un homme qui s'excusait de s'amuser. Elle esquissa un radieux sourire.

-Pas d'excuse pour une si petite chose. Par contre, vous ne m'en voudrez pas si je vous déclare la guerre enneigée d'un seul coup, sans que vous vous y attendez.

Elle lui fit signe de marcher, se ballader.

-Allez, venez, beau gosse. Si vous restez trop longtemps figé dans la neige, même moi je ne pourrais plus vous en sortir.

"Se... Se battre? Avec de la neige? N'est-ce pas un rien... Puéril? Enfantin de surcroit? Non pas que je doute que la chose puisse être amusante d'une certaine manière..."

Balbutia Olivier. 2, lui, jubilait. Si il prenait les initiatives, peut-être qu'au final Sylia réussirait dans son projet. Rien de moins sûr mais il ne comptait pas cesser ses efforts!Olivier lui se demandait sérieusement ce qui lui avait pris et il reprit donc sa marche, troublé.

"Hum... PRendre l'air creuse l'appétit vous ne trouvez pas? Je n e serait pas contre un quelque chose à me mettre sous la dent!"

Dit-il dans l'espoir de faire oublier ce qu'il avait fait de un et de changer de sujet de deux.

Sylia n'eut pas une enfance des plus agréables- il y avait mieux. Pourtant, lorsqu'à cette même époque de l'année, la neige recouvrait le sol, elle aimait marcher dessus, se ballader des heures. Elle n'avait pas pu s'amuser comme des enfants ayant vécu une enfance normale. Peu d'enfants voulaient d'une fille d'un puissant homme d'affaires qui éliminait ses ennemis par la violence comme amie, ce n'était que la mentalité des parents qui agissait sur celles des gamins. Alors, c'était dans la solitude qu'elle avait grandi. Au final, elle n'avait pas de séquelle, elle s'y était habituée. Et puis, plus tard, quand elle rencontra le seul homme qui pouvait l'aimer pour elle non pour ses compétences, ce dernier lui avait fait découvrir ce qu'était une bataille de neige. Elle avait réagi à peu près comme Olivier mais, finalement, le caractère "vivre au jour le jour et s'amuser le plus possible" avait repris le dessus et elle s'était montré très déterminée dans ce jeu.

Sylia haussa les épaules tout en marchant, regardant en coin le Boss.

-Possible. Ce n'est pas vraiment se battre... c'est plus s'amuser. Beaucoup de gens retrouvent leur âme d'enfant en jouant avec la neige et ce sentiment les libére un moment de leurs responsabilités d'adultes. Il ne faut pas grand chose et, pourtant, c'est bien suffisant pour leur donner le moral. Du moins... c'est ce que je crois.

Elle réfléchit un instant en cherchant du regard un coin nourriture et, finalement, trouva des marchands de marrons chauds. Elle attrapa sans gêne la main d'Olivier et le mena dynamiquement là-bas. Elle esquissa un sourire au Boss, une fois devant le marchand.

-Qu'en dites-vous?

"Ça devrait faire l'affaire. Mais ne comptez pas sur moi pour une bataille de nourriture par contre!"

Dit Olivier en riant. Un des rares moments où le sérieux avait été absent de sa vie avai t été quand Maxwell (un des amis de son père), son père, sa mère et quelques autres hackers des Chaos puppeters avaient fait une bagarrre de nourriture dans la cantine du repaire devant un Olivier abasourdi qui s'était bien vite lancé lui aussi dans la bataille. Il s'en était sortit sans trop de tâches, ce qui n'avait pas été le cas dees autres.

"C'était... Quelque chose, je le reconnais. Salissant, certes mais divertissant."

Commenta t'il avant d'aller s'acheter de quoi manger. Il appréciait la présence de la jeune femme et les quelques contacts physiques qu'il recevait d'Elle. Si 2 y était pour quelque chose, il se garda de faire des commentaires...

-Je ne gâche pas la nourriture. Je préfére quand même l'avoir dans le ventre, elle sert plus ainsi!

Annonca-t-elle en souriant. Ainsi, il avait déjà vécu une telle bataille. Eh bien... voilà qui allait simplifier la situation. Elle aurait du faire un pari avec Olivier 2, histoire que ce soit plus amusant. La prochaine fois, faudra qu'elle y songe quand il réapparaitra. Tout en s'achetant elle aussi des marrons chauds, elle reprit toujours aussi enjouée.

-Eh bien... si vous vous souvenez des sentiments que vous avez éprouvé dans cette bagarre là, la neige c'est pareil... en moins salissant et plus froid, par contre.

Elle paya alors ce qu'elle avait commandé et rajouta par la même occasion.

-Patientez, mon cher. Je vous ai dit que j'allais prendre ma revanche sur celle que vous avez balancée sur moi. Je tiens toujours parole.

Elle désigna un banc de loin sur un coin d'une avenue à quelques secondes à pieds.

-Mangeons là-bas, on sera tranquilles le temps que l'on finisse. J'aurais aussi quelques questions à vous poser.

Oui, des questions et ,en premier, pourquoi n'était-il pas curieux du vécu ou des intentions des membres qu'ils engageaient? Enfin, c'était ce qu'il lui avait semblé jusqu'ici. Olivier 2 avait dit brièvement que le vrai souhaitait les protéger de dangers imaginaires ou un truc du genre. Et lui? Qui le protégeait d'ailleurs?

Olivier 2, toujours aussi décidé à aider, suggéra à Olivier d'aller de faire un usage amusant de la glace qui malheureusement recouvrait cette section de l'Avenue. Prenant un grand élan, Olivier se lança et se laissa glisser sur la glace en lâchant un grand cri de plaisir, graiceuseté de 2... Olivier termina sa glissade sur un arrêt raté et il se retrouva sur le derrière avant d'avoir pu crier Synnefo. Il tenta de se releve, hilare, avant d'annoncer.

"Bon sang, je n'avais psa fait ça depuis des années... C'était lors de mes rares sorties hors du repaire... Ça remonte à au moins dix ans en arrière..."

Le grand chef de la Synnefo entama soudain une gigue endiablée: son cornet de marrons chuad était tombé dans son manteau, libérant sa brûlante cargaison...

Sylia allait pour marcher tranquillement en direction du banc qu'elle avait pointée quand elle vit Olivier se mettre à courir et s'élanca sur le parterre recouvert de verglas, très très glissant... du moins assez pour ce que Olivier 2 voulait faire. Elle se doutait que ce venait quand même de lui. Voir d'un seul coup son Boss faire plus de fois l'enfant que dans un mois tout entier (elle s'imaginait qu'il devait être plus à bosser que sortir comme ça) était trop pour effacer l'existence de faux. Elle secoua la tête, souriante tout en s'approchant prudemment d'Olivier, faisant attention de ne pas déraper à son tour. Des têtes les regardaient bizarrement parfois amusées, mais elle n'y faisait pas gaffe. Ils pouvaient penser ce qu'ils voulaient, elle passait largement au dessus.

*Il va m'enlever toute ma gloire à lui tout seul ce faux Oivier.*

Elle arriva enfin devant son Boss, son cornet toujours intact et le retrouva à danser. Forcément, des marrons chauds étaient assez brûlants! Elle garda son cornet d'une main tandis que de l'autre, elle rassembla de la neige pas loin pour en faire une boule loin d'être parfaite.

-Evitez de bouger si vous voulez que je vous refroidisse!!

Avec une grande précision, elle ne savait pas vraiment si elle allait atteindre sa cible mais la boule de neige partit vers le Boss, qu'elle avait lancée en y mettant toute sa force. Le pauvre allait sans doute se prendre sa revanche mais c'était pour son bien!

"Hein qu... OUMPH! MPHMMMPH!"

S'exclama Olivier, dansant sour place, la neige et les marrons offrant deux sensations différentes. quand Enfin il parvint à défaire les attaches de son manteau, il put évacuer les marrons pet une fois "rhabillé", il s'essuya le visage.

"Win Der Walls! Vous allez me payer ça! Prendre un homme en traître!"

Olivier se fit une boule de neige qu'il lança sur la tueuse à gage... Avant de glisser derechef et de s'étaler de tout son long. Il continua à rire aux larmes comme il n'avait jamais rit avant, ne se demandant même pas pourquoi il se sentait si bien, pourquoi il était si heureux. Il savourait le moment et c'était tout. Il se donna mentalement un mémo: si la détente passait toujorus par d'aussi beaux sentiments, il sortirait plus souvent.C'était fort agréable...

La jeune femme n'avait pas vraiment prévu que la boule de neige allait atterrir sur le visage, loin de ses brûlures. Mais, il bougeait tellement aussi, comment voulez-vous agir avec précision dans ce cas là? Non, c'était une excuse intérieure étant donné qu'elle était quand même douée au sniper. Lorsqu'il se calma et s'essuya le visage, elle esquissait un grand sourire devant lui.

-Est-ce que vous...

Mais elle n'avait pas le temps de finir sa question sur l'état d'Olivier que ce dernier hurla son nom avec une menace qui la surprit sur le coup. C'était de délire en délire! Et une autre boule de neige arrivant sur elle! Alors qu'elle voulait l'éviter, ne souhaitant pas non plus voir son cornet toucher avec, elle fit un mouvement rapide mais c'était du verglas sous ses pieds. Du coup, elle dérapa à son tour et atterrit sur son postérieur, le cornet toujours à la main, attention! Elle souffla longuement, une brève grimace sur son visage lors de sa chute et, toujours assise, elle riait à son tour.

Elle se reprit un peu en avalant un marron au passage.

-Vous m'avez... vous m'avez eu, Olivier!! Je me rends pour le moment - en plus, je voudrais revoir mon postérieur intacte si possible.

Elle fit une petit révérence amusée et amusante de la tête.

-Je vous tire un chapeau que je n'ai pas, vous m'avez mis à terre avec succès et brillant!

"Pour une première fois, ce n'était pas si mal je pense... Pas mal du tout ajouterais-je même, si ce n'st pas pour me vanter. Je ne vous ai pas fais mal au moins?"

Demanda t'il en se relevant péniblement. Il jeta un coup d'oeil désapprobatuer à sa collation gâchée mais n'en perdit pas son sourire pour autant. Qu'importe: il en racheterait d'autre. Le prix de l'amusement était bien trop important pour prendre en compte une poignée de dollars...

"Je dois avouer que c'était amusant, vraiment amusant. Merci de m'Avoir fait profiter d'une aussi belle expérience. Et agréable, ajouterais-je..."

Sylia rigolait en l'entendant se complimenter lui même. Disons qu'en général, celui qui s'aviserait de la mettre à terre se serait juste pris une balle dans la tête, c'est tout. Mais, d'une, elle n'était pas en plein combat, de deux, elle n'allait pas tuer son Boss ne voyant pas d'intérêt, et de trois... elle avait un aute objectif à atteindre. Elle remua la tête de gauche à droite, à sa question remplie d'attention.

-Non! Je suis plus solide que ça, Olivier! ET c'est un mal pour un bien... puisque je vous ai entendu rire.

Elle esquissa un beau sourire avant de se lever prudemment et s'éloignant à pas lents de la glace recouvrant une partie du sol. Elle ne prit même pas la peine d'enlever la neige de sa veste, il en tombait toujours autant. Devant les remerciements de son Boss, elle ne fit qu'hausser les épaules en souriant.

-Je n'ai rien fait. Je vous ai juste forcé à sortir de votre travail. Ce n'est pas insurmontable, Olivier. Vous n'avez pas besoin de moi à chaque fois pour ça, maintenant que... vous vous souvenez de ce que c'est.

Elle pensait ça mais il était convenu avec Olivier 2 d'une récompense. Elle ne savait pas si c'était lui ou le vrai qui allait lui remettre, étant donné qu'un dernier contrôle sur les pensées du vrai n'était pas une grande gêne pour le 2. Restant debout devant Olivier, Sylia lui tendit son cornet de marrons encore un peu chauds tout en plantant son regard terne et malicieux dans le sien.

-Pourquoi ne m'avez vous rien demandé sur mon passé, Olivier? Vous devez rester informés des personnes que vous engagez, aussi j'ai pensé que vous aviez fouillé un peu partout pour avoir un profil de moi, comme avec beaucoup d'autres, n'est-ce pas? Je trouve ça normal. Mais... je ne parle pas au Boss de la Synnefo, là. Je discute avec Olivier Maxter. Vous.... vous n'êtes jamais curieux de savoir les sentiments sur le vécu ?

Olivier blêmit., devenant plus pâle que la neige qui tombait autour de lui. Passa sur son visage une succession d'émotions aussi proches qu'éloignées: surprise, honte, peur, colère, regret... Et même un demi-sourire. Le grand chef de la Synnefo poussa un profond soupir et commença son récit.

"Quand j'éai été nomméchef de la Synnefo, je mesuis juré une chose: de ne jamais, jamais laisser un seul de mes subordonnés joindre l'organisation si je n'Avais pas un dossier complet. J'ai même mené plusieurs reecherches sur mes subordonnés déjà présents, usant de mes compétences informatiques pour traquer chaque parcelle de dossier que je pourais trouver. C'est pour cette raison qu'il y a tant d'ordinateurs dans mon bureau: la mémoire nécessaire pour tout tenir à jour est phénoménale. Et forcément, on trouve des choses bien noires quand on cherche, des secrets enfouis qu'on aurait pas voul découvrir... Et qui vous font vieillir. Bon sang... toutes ces horreurs dont peuvent être victime un individu... C'est hallucinant. Et forcément, ce que je voulais savoir sur vous, je l'ai su en faisant mes propres recherches, d'où mes nombreuses tentatives d'Aborder ce genre de choses avec mes agents. Je ne parle que très rarement de leur passé. Je ne tiens pas à les faire soufrir."

Sylia l'écouta attentivement, ne détournant pas une seule seconde son regard posé sur lui. Elle ne voulait pas en venir à là, elle avait déjà entendu Olivier 2 lui faire part de ça, mais brièvement et, pire, en citant un morceau de son passé qu'elle ne préférait pas entendre à nouveau. C'était le seul passage de sa vie qu'elle aurait préféré oublier. Mais oublier la vérité serait se mentir, n'est-ce pas? Et puis, ça reviendrait à chaque fois de toute manière, alors ça ne servait à rien d'effacer le mal de sa mémoire. Olivier 2 n'était pas délicat sur ça, c'était le plus grand reproche qu'elle pourrait lui faire.

Après ça, elle soupira légérement. Il prenait trop sur lui. Elle haussa la tête vers le ciel nuageux, encombré de neiges comme des larmes glacées le temps qu'elles arrivent sur le sol, sur sa veste et ses cheveux.

-Je vois. Vous avez raison. On ne parle pas du passé d'une personne si elle même n'en dit rien. Donc... vous savez tout sur moi, c'est ça?

Elle resta silencieuse un long moment, un sourire qui montrait une certaine mélancolie.

[b]-Vous n'avez pas besoin d'être désolé pour mon passé, Olivier. Ni d'y compatir. Je ne le désire pas. C'est du pareil au même pour moi... vous êtes au courant de tout et je le sais maintenant. Alors, sachez le: ce qui me fera le plus souffrir c'est de la tristesse à mon égard, de la compassion.

Sylia s'avanca vers le Boss et piqua un marron encore un peu chaud de son cornet, plantant son regard dans le sien, l'air légérement décu.

-C'est dommage que tout soit tombé. Tenez, ouvrez grand la bouche!!

Disait-elle, amusée. Ce serait injuste qu'il n'y goûte pas!

"Aussi curieux que cela puisse vous paraître, je n'éprouve aucune émotion pour le passé. Ce qui est fait est fait et ne reviendra par conséquent jamais. Pour moi, les sentiments sont faits pour le présent et bien sûr, pour le futur."

Expliqua Olivier de son ton calme et posé coutumier. Pour lui, l'honnêteté était de mise, y comprit sur les sujets sensibles et délicats. Et puis du reste, il se sentait en confiance avec la jeune femme, bien qu'il ne comprenne pas pourquoi. 2 y était, évidemment, pour quelque chose...

"Je vous avouerai, par contre que je pense avec nostalgie au groupe qui a fait de moi ce que je suis. J'ai utilisé leurs erreurs pour renforcer la Synnefo."

Puis elle lui offrit un marron. Docilement, il ouvrit la obouche, amusé par l'attitude peu commune (à ses yeux) de sa subordonnée.

Un sourire se dessina en coin sur ses lèvres roses et pourtant pâles à cause du froid et de l'ambiance neigeuse des alentours. Elle ne pouvait pas dire la même chose qu'Olivier, elle ne pouvait pas avouer qu'elle ne ressentait rien pour le passé parce que ce serait mentir. Elle détestait encore sa mère, ça ne partait pas comme ça, mais ce n'était plus rien pour le présent ou le futur. Sa mère était le dernier de ses soucis. Par contre, il y avait toujours son deuil... elle n'oubliait pas facilement, malheureusement. Ce serait trop simple, sinon. Un jour, peut-être... tout pouvait arrivé et elle avancera enfin sans regarder en arrière.

-Ravie de l'entendre!

Sylia s'employa à le faire manger pour se réchauffer un peu. Ses dernières paroles, sur le coup, firent ressurgir celles d'Olivier 2. Le vrai, celui qui se tenait devant elle, ne savait pas qu'elle était au courant, maintenant.

*Oui... deux Oliviers...*

Elle gardait le sourire, ne voulant pas qu'il le découvre... du moins, pas avant qu'elle n'ait réussi à rendre sa partie plus humaine à Olivier.

-Et je pense que vous avez réussi. Maintenant, il reste à savoir si tous partagent votre avis sur cette union. Vous leur en avez parlé... à la Mavros et la Schya?

Elle se rabaissa un moment pour reprendre sa mallette et regarda son Boss, curieuse de savoir la réponse.

"J'ai rencontré la chef de la Mavros à ce sujet, elle a besoin d'y réfléchir, un constat que je trouve aussi navrant que regrettable. Quant à la Schya... Ils sont en pleine élection, je n'ai pu m'entretenir avec l'éventuel responsable par intérim, ce qui me déplaît profondément."

Expliqua Olivier tout en mangeant. Il prit un moment pour réfléchir avant de reprendre la parole. Il voulait livrer ses propres impressions à quelqu'un et comme Sylia avait posé la question...

"Toutefois... Je doute que cela réussisse. Ils sont trop axés su r leur défensive, non pas su r une idée d'union. La Mavros ne veut que se faire de l'argent, elle n'a pas l'air de s'interesser à autre chose qu'à son petit nombril égoïste. Et pour avoir jadis parlé avec des membres de la Schya... Ils ne sont guière mieux j'en ai bien peur. Ce sont des conservateurs, pas des progressistes."

2, qui était toujours aux aguets, décida de forcer Olivier à faire un geste, pour remercier Sylia. LA main du chef de la Synnefo vitnt prendre celle de sa subordonne, gentiment et il lui lança un regard plein de gratitude.

"Merci pour tout, Sylia."

Elle n'en fut pas étonnée au fond, montrant un visage à la fois sérieux et légérement navré pour le Boss. Il mettait une si grande motivation à des projets assez interressants qu'elle avait l'étrange impression que tout allait rester des mots à cause de refus de tous. Dans un murmure exprimant un brin de lassitude, elle rajouta aprés l'opinion d'Olivier.

-Peu de personnes approuve le changement... c'est comme ça mais, parfois, dommage.

Par la suite, elle resta ébahie, malgré elle, par trois mots, simples mais venant d'Olivier et appuyés par un tel regard qu'elle n'avait pas souvent vu depuis leur rencontre, ce n'étaient plus pareil. Elle avait beaucoup de possibilités à songer à la raison du " merci pour tout", mais... voilà, c'était trop... direct. Sa première intuition...

*Ce faux... je ne vais plus pouvoir diffèrencier la volonté du vrai ou de lui si ça continue.*

Elle fixa Olivier, les yeux marrons toujours figés par un état de surprise.

-Je... je n'ai rien fait. Il n'y a pas de raison de me...remercier.

"Dommage? Et comment! Comment peut-on être conservateur dans une société qui est la proie du chaos et de l'anarchie? A t'on idée de refuser ce qui est bénéfique pour le bonheur du plus grand nombre? Je trouve la chose aussi stupide qu'inconsciente mais hélas, c'est la trop grande minorité qui supporte mes idées et nous conduisons ce monde à l'autodeestruction, c'est un comble!"

Olivier poussa par la suite un profond soupir de dépit, presque de désespoir, avant de reprendre la parole après avoir entendu sa subordonnée.

"Pas de raison dites-vous? Je ne suis pas d'accord... Vous m'avez quand même fait sortir de mon bureau! J'y serais encore sans votre intervention, il ne faut pas l'oublier! C'est déjà quelque chose de significatif à mon avis!"

*Surtout que c'est bien la première personne à s'occuper de moi depuis de longues années...*

Le monde à l'autodestruction... il lui semblait que depuis qu'Ataxia est née, elle avait toujours été ainsi. Elle ne pouvait plus voir cette ville autrement maintenant, l'habitude de devoir surveiller ses arrières et d'ôter des vies pour sa survie ne pourraient pas disparaitre aisément, même si Ataxia rencontrait une période de paix.

Sylia pensait qu'en réalité, Olivier était bien lui même à ce moment là, ses pensées comme ses dires non dictés par le faux. Ele n'avait aucune certitude juste une croyance... c'était déjà beaucoup mais elle pouvait se tromper. La jeune femme haussa les épaules, reprenant doucement sa main. Oui, elle l'avait peut-être aidé mais... il ne savait pas que ça n'allait pas être gratuit, elle l'avait décidée avec Olivier 2. Que penserait-il de ça s'il savait?

-Oui. Possible. Je vous ai poussé mais ça dépend de vous pour continuer sur cette voie là.

Elle esquissa un radieux sourire à Olivier.

-Je ne serais pas tout le temps là...

Elle détourna le regard pour le poser sur cette neige qui ne cessa plus de tomber, sentant la fraicheur d'un hiver doux et blanc. Soudain, elle attrapa le poignet du jeune homme pour l'attirer vers une ruelle, étroite entre deux murs de bâtiments, et cachée de la faible lumière du soleil. Elle avait senti un danger se rapprocher et découvrant un couteau sur le sol qui s'était pris un mur, elle n'avait plus beaucoup de doute.

-Par hasard... auriez vous des ennemis dans le coin? A moins que ce soit moi qu'ils cherchent...

*Le nom de mon père n'est pas courant, et il a des ennemis.*

"Tous les services gouvernementaux de ce monde veulent ma tête, en effet. Ce n'est pas nouveau, ils savent que je suis le dernier d'une courte mais douloureuse et pénible liste d'épines dans le pied de la loi. Chaos puppeters n'a jamais été là pour faire des colliers de fleurs et répandre la paix dans le monde."

Dit Olivier d'un ton tranquille, nullement impressionné ou appeuré par la possibilité d'une mort prochaine. Il avait plus l'air blasé de la chose en fait... Après tout, c'était l'esprit analytique et presque inexpressif d'Olivier qui faisait état des choses. 2 lui, aurait juré, se serait emporté et aurait provoqué l'ennemi à se montrer pour un combat en face à face...

"Ce pourrait également être des gens de la Schya ou de la Mavros, des extrémistes donc ou encore quelque parent de victimes de la Synnefo."

Sylia surveilla les alentours d'un regard exprimant le sérieux comme l'enthousiaste. Elle était aussi calme qu'Olivier dans cette situation assez dangereuse et, toujours coincée dans la petite ruelle, elle engouffra sa main dans la manche de sa veste noire. En la ressortant, elle détenait entre ses doigts cinq aiguilles fines mais ne manquant pas d'efficacité.

-Oui, forcément. Vous vous êtes mis à dos pas que des minables.

Elle émit un rire bref mêlé d'ironie en regardant un court moment Olivier avant de prêter toute son attention aux avenues.

-Si jamais je devais avoir tous les parents de mes victimes... bref, c'est une attaque et, qui plus est, contre vous. Je ne compte pas laisser passer ça.

*Et contre moi par la même occasion!*

-J'espère qu'ils n'ont pas prévu des sniper dans la foulée... juste pour vous, Olivier.

Lanca-t-elle, détendue avec un sourire aux lèvres.

"2, prends les commandes.Le Mgv-176 me semble tout indiqué pour répondre à la menace. Et ne fait rien de salissant, je veux que ce soit propre et net, pas de jeux sadiques."

Murmura Olivier, à l'attention de sa seconde personnalité qui retint un cri de joie avant de s'emparer du contrôle du corps et de sortir le pistolet mitrailleur de la veste d'Olivier. Se battre, il adorait. Faire couler le sang, encore davantage. Et prendre des vies? Jouissance ultime et extase totale pour la personnalité plus chaude d'Olivier.

"On va se les faire ces empêcheurs de prendre l'Air tranquille, Sylia. Un beau carton bien net, pas de toin toin, on va faire ça en professionnels. Ça te va?"

Demanda 2 d'un ton détaché, calme et serrein. L'Anticipation d'un bon carnage faisait légèrement trembler la main qui ne maniait pas l'Arme.

Sylia entendit alors Olivier parler à... lui même, mais est-ce qu'il se rendait compte que, à ses yeux, elle pourrait ne pas comprendre qu'il ait deux personnalités? Bien entendu, Sylia était au courant mais Olivier le vrai ne pouvait pas savoir qu'elle savait. Magnifiquement clair, n'est-ce pas? Bref, à l'apparition du vrai, il se pourrait qu'il fournisse des explications... inutiles vu qu'elle était déjà au parfum. Elle étira ses lèvres pour un sourire rempli d'espièglerie. Ca tombait bien, elle devait dire deux mots au 2.

*Ah... j'me demandais quand il referait surface, celui-là!*

En plus d'avoir le danger aux trousses, elle avait enfin la chance de parler de son marché avec Olivier 2. C'était une bonne journée, elle n'en avait jamais douté! Ses fines mais longues aiguilles dans une main et sa lourde mallette, transportant son sniper dans l'autre, elle ne pouvait pas user de son revolver alors qu'il y avait du monde dehors et que le bruit allait les effrayer et ce serait le bazar complet. Mieux valait éviter la pagaille.

Devant de si belles paroles, la jeune femme ne put qu'acquiescer.

-Je ne peux pas dire mieux, Olivier. En plus, ça tombe assez bien, il faudra que l'on parle après ce petit divertissement.

Elle apercut un homme arrivé en courant dans cette étroite ruelle, prêt à tirer sur les deux personnes. La jeune femme prit les devants, lancant au passage à Olivier 2.

-Ne t'éloigne pas trop de moi, même si je suis confiante pour tes capacités. Tu ne dois pas mourir, toi et encore moins le vrai. ET puis... j'voudrais pas avoir fait tous mes efforts de tout à l'heure pour rien!

Elle accourut vers l'ennemi dans la ruelle, quelques pas, il n'était pas vraiment loin et, alors qu'il s'apprêtait à faire feu, Sylia lui enfonca les aiguilles coincés entre ses cinq doigts, dans la gorge, lui coupant net la respiration, il tomba sur le sol.

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