Recensement du personnel

Moira ne se retint pas d'esquisser un petit sourire cette fois. On pouvait voir qu'elle reprenait peu à peu son aplomb. Elle hocha la tête et croisa les bras.

- Oui, je comprends... Et comme je l'ai déjà dis, c'est bien cela qui a motivé mon choix. Peut-être que, inconsciemment, je recherchais bien une nouvelle famille.

Elle fronça soudain les yeux. Comment ? Que venait-elle de dire ? Eh bien, elle venait tout simplement d'admettre le mal qui la rongeait. C'était sorti si facilement, sans qu'elle y réfléchisse. Voilà qui était bien étrange... Moira se découvrait fine psychologue malgré elle !

Cela la fit rire, et elle émit un drôle de rire, entre le reniflement et le gloussement.

- Euh bah... tant mieux, alors ! On peut dire que je suis bien tombée, non ? dit-elle en souriant.

Que cela était étrange d'accepter ses démons... Mais que cela faisait du bien de les combattre !

"Affronter ses démons, c'est se rendre plus fort. S'en protéger, c'est s'affaiblir et s'avillir au fil du temps. Le déni est une arme à double tranchant qui blesse plus qu'elle ne protège, il faut en prendre pleinement conscience pour avancer dans la vie. Autrement, c'est courir à sa perte. Tu es forte Moira, plus que tu ne le pense et c'est cette force que tu dois mobiliser pour affronter tes démons. Et si le courage te manque pour les affronter seul, n'hésite pas, demande de l'aide. L'unité triomphe de l'individualité, c'est une réalité indéniable."

Expliqua Olivier d'un ton très calme, zen, comme ces vieux philosophes orientaux des films de la tridi.

Moira hocha pensivement la tête. Ce discours était si différent de celui qu'elle avait entendu tout au long de sa vie. On lui avait apprit qu'elle ne pouvait compter que sur elle-même, qu'elle devait faire face au monde seule, régler ses problèmes seule, se battre seule, travailler seule... Elle n'y avait jamais vraiment cru, pensant toujours qu'il y avait un échapatoir, mais c'était la première fois qu'on le lui prouvait réellement. Comme c'était étrange, toute cette nouveauté... Mais elle pouvait sentir que ce changement était pour le meilleur, et qu'une nouvelle ère s'ouvrait à elle.

Ce que venait de dire Olivier lui parlait donc, et la touchait... mais en même temps, le ton qu'il avait employé avait quelque chose de comique, qui réveilla le côté jovial de Moira. Elle se remit à rire.

- Vous êtes vraiment pas n'importe qui, vous !

"On pourrait dire cela mais au fond, je suis un simple humain comme toi et tous les autres. Ce sont mes motivations qui sont différentes, rien de plus. Si tu le voulais, tu pourrais être comme moi. Mais je ne te le souhaite pas. Trop de responasbilité, un fardeau trop lourd à porter... C'est dur. Et puis quand on pense comme moi, c'est qu'on est au sommet et au sommet, on se sent incroyablement seul."

Dit OOlicier avec un sourire... Forcé cette fois. Cette pensée le rendait triste. Triste de se savoir seul à mener un combat perdu d'avance, de soutenir une cause à laquelle trop peu croyaient...

Moira écouta et observa attentivement Olivier. Son visage semblait s'être voilà d'une ombre de tristesse, mais peut-être n'était-ce qu'un effet de son imagination ? Non, on n'évoque pas ainsi la solitude sans qu'il y ait quelque chose derrière.

Moira avait été mise en confiance par Olivier, et son naturel amical reprenait le dessus. C'est pourquoi, faisant fi des convenances, elle s'approcha de lui et dit :

- Mais vous n'êtes pas seul, pas vraiment, si ? Je veux dire, nous sommes là, tous. Vous nous appelez "vos enfants", quel genre d'enfants serions nous si nous laissions notre père tout seul ?

Elle posa sa main sur son épaule, puis reprit en souriant :

- Je vous connais à peine, mais je ne peux pas m'empêcher de croire et d'être touchée par ce que vous m'avez dit, et par le réconfort que vous m'avez apporté.

Elle hésita quelques secondes, puis se décida à dire :

- En fait... j'ai eu l'impression de retrouver en vous mon grand frère, qui ne m'a pas adressé la parole depuis des années...

Elle continua avec plus d'assurance :

- J'ai pas envie que vous vous sentiez seul, vous méritez d'être entouré ! Enfin... Je sais pas, peut-être que vous aimez être seul de temps en temps, enfin, comme tout le monde, mais en tous cas, je le dis et je le répète : vous pouvez compter sur moi !

Un mince sourire fit son apparation sur le visage du chef de la Synnefo. Rares étaient les membres de la société qui lui assuraient ce genre de choses. Tous avaient confiance en lui, évidemment mais il était plutôt rare que l'on veuille réellement l'aider. Oh bien sûr, Sylia et Erwan (quand il étiat sobre) avait fait un serment similaire mais Moira n'était ni sa garde du corps ni son disciple. C'était sensiblement différent donc.

"Ce que vous me dites me touche beaucoup, sincèrement.Il est toujours agréable d'entendre que l'on est apprécié à sa juste valeur par autrui. Car rtares sont les enfants de la Synefo qui me supportent réellement, ce qui est fort dommage. MAis que voulez-vous: Ataxia n'est pas un lieu qui inculque la confiance..."

Moira eut un petit rire jaune.

- Hin hin ! Oui, ça, je l'ai appris à mes dépends.

En effet, jamais Moira ne s'était retrouvée aussi souvent en situations critique que depuis son arrivée à Ataxia, et, en dehors de Stan et jusqu'à son arrivée à la Synnefo, jamais elle n'avait établi aucun contact humain avec qui que ce soit, car dans cette jungle, sur qui peut-on compter ? Cela avait d'ailleurs été un gros choc pour Moira qui avait plutôt tendance à croire en l'être humain, à être amicale et à aller vers les autres.

- Enfin... en tous cas, je sais pas ce que font les autres, mais m'en fiche ! J'ai jamais laissé tomber quelqu'un.

*C'est plutôt moi qu'on laisse tomber...* songea-t-elle avec amertume.

"Il en va de même pour moi. JE ne laisse jamais tomber ceux à qui je tiens. Il est vrai que la vie prend certains de mes enfants mais on ne peut malheureusement pas tous les protéger. Ceux qui tiennent à se rapprocher de moi par contre, je les protège avec ma vie si nécessaire. Ce sont pour moi les plus digne de la Synnefo et de ses enseignements. La vie est notre formation, la société notre famille et quiconque quitte l;a Synnefo quitte les pieds devant. Je n'Ai jamais eu de désertion, contrairement à la Mavros ou la Schya. Peut-être mes prédescesseurs en ont-ils eu, je ne suaurais dire. Ici, l'unité fait notre force, c'est une certitude en tout les cas."

Dit Olivier en regardant gentiment Moira, comme un grand frère veillant sur sa jeune soeur. Elle avait plus besoin d'un frère quee d'un père et Olivier savait jouer ce rôle également.

Encore une fois, Olivier, par le regard qu'il posait sur Moira, rappela à cette dernière celui de son grand frère. Bien sûr, elle ne l'avait pas vu depuis bien des années, ou plutôt, si, elle l'avait vu de temps en temps, du genre une fois par an, mais cela faisait une éternité qu'elle avait vu ce regard. Instinctivement, elle lui sourit, d'un sourire franc et innocent, un sourire de petite fille, de petite soeur, qui sourit à son grand frère.

- Je suis décidément contente d'être à la Synnefo, car je vois que vous partagez mes idéaux et... jusqu'ici, à part Stanley, je n'avais encore jamais rencontré quelqu'un dont ce soit le cas.

Elle poussa un petit soupire, du genre "pfffrrrt" en haussant les épaules.

- Parce que bon, maintenant hein... les gens... franchement... ils ont franchement un putain de balais dans l'c... euh ! se reprit-elle soudain. Pardon... Je veux dire... Bah ils sont super coincés quoi ! Ils savent plus s'amuser, ni profiter de la vie... Ils pensent qu'au profit et quand ils y pensent pas... ils pensent qu'à la survie. Survivre, d'accord, mais faut quand même pas oublier de vivre !

"Je vous rappelle que 2 me définit comme l'un de ces coincés, Moira, il faut donc faire un minimum attention à ce genre de commentaires, vous mettez votre patron dans le même panier autrement!"

Dit Olivier en riant. 2 passait souvent des commentaires désagréables mais parfois, il avait raison, chose extrêmement rare. Et même quand il avait tort, Olivier ne pouvait s'empêcher de considérer l'Argument évoqué...

"Qu'il aie tort ou raison, le commentaire est passé et mérite qu'on s'y arrête, je trouve... JE suis moi même très sérieux de façon générale..."

Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, Moira ne fut pas du tout gênée. Elle rit et répondit d'un ton faussement moqueur :

- Oh mais oui, ça se voit tout de suite que vous êtes un gars super ennuyeux et inintéressant j'en passe et des meilleures !

Elle rit encore et reprit :

- Non, sérieusement, c'est pas ce que j'entendais... Quand je parle des gens coincés, c'est à tous les niveaux, émotionnellement parlant, surtout.Et il est clair que c'est pas le cas pour vous, sinon...

Elle haussa les épaules en souriant, laissant sa phrase en suspension, car la suite se laissait deviner.

- Et puis, ce 2... C'est peut-être un fêtard, mais pour ce que j'aie pu en constater... bah... c'est pas un des meilleurs, puisqu'il hésite pas à jouer avec les autres, et ce de façon assez cruelle et malsaine. Hé bah... Je sais pas ce que je préfère, entre un gros coincé de première et un type dangereux comme celui-là.

Elle rit à nouveau.

- Avec tout le respect que je vous dois, bien sûr, je pense quand même qu'un bon coup de pied là où je pense lui ferait du bien à ce gaillard !

"Il ne faut pas lui en vouloir, c'est un enfant qu'on a laissé grandir sans aucune éducation. Je dois reconnaître apr contre qu'il n'a pas son pareil pour me sortir des situations explosives. Quand les balles sifllent, c'est lui le meilleur pour faire face à la situation."

Répondis Olivier après un court moment de réflexion. Il y avait quand même du positif à 2 bien que ce positif compense fort peu le négatif qu'il apportait plus souvent qu'autrement. Mais encore là, Olivier se doutait bien que tout était une question de moments et de périodes de temps...

"Une énigme et une arme à double tranchant... Tout un cas de figure, c'est quand même étonnant pour une simple personnalité..."

- Chaque vice a son utilité, ironisa Moira, avant de se rattraper : euh... pardon ! C'était pas ma place, de dire ça.

Elle se gratta la tête.

- Désolée... J'ai pas la langue dans ma poche, c'est pas une nouvelle ! Mais là c'est pas pareil... Je vais faire de mon mieux pour faire attention ! dit-elle avec un peu de gêne.

Elle espérait qu'Olivier ne se formaliserait pas de son langage qui s'il n'était pas vulgaire était tout de même assez familier par moment. Que de différence entre elle et les autres membres de sa famille, même Lily, qui même si elle avait elle aussi rompu avec les traditions de leur famille, avait gardé la classe irréprochable des Roverandom.

Elle reprit son air plus assuré et joyeux, avec une pointe de taquinerie, qui lui était si typique.

- Enfin, ce 2, il m'impressionne pas, ah ah !

Elle disait cela sur le ton de la plaisanterie, faisant mine de se vanter, mais il ne s'agissait bien sûr que d'humour, car Moira était quelqu'un de très simple, seulement, c'était un vrai clown.
Mais malgré tout, il y avait une très légère pointe de sérieux dans ses propos.

- J'en ai vu d'autres, y'avait vraiment des cas dans mon écoles !

Elle rit, puis fronça les sourcils, affichant une mine de réflexion, et continua plus sérieusement :

- Hé mais... Vous ditez que la Synnefo est une grande famille, et que vous en êtes le père mais... pas de mère ? C'est peut-être ce qui manque à ce tapageur de 2, une balance féminine !

Elle secoua la tête.

- Baah ! Vous avez vu ça un peu ? Je me prends pour une psychologue ! dit-elle non sans humour. Ça m'étonnerait que vous y ayez jamais pensé... non ?

"Vous proposez-vous pour le poste Moira? Car le poste de mère de la Synnefo, c'est second dans l'organisation, d'où le manque de mère à la famille. Rares sont celles prêtes à faire le sacrifice de leur indépendance pour une geande part de stress et de bureau. Vous devriez comprendre mieux que quiconque ce genre de sentiment, vous qui cherchiez une famille en la Synnefo..."

Énonça Olivier d'un ton où sérieux et humour s'entremêlaient. Et en repensant à 2.... Peut-être était-ce la contre-balance nécessaire en effet...

*Moira aurait-elle trouvé la clé de l'énigme? Intéressante piste à exploiter...*

Moira ouvrit la bouche, estomaquée.

- Eeeeeeh ?

Comment ça ? Quel poste ? Quelle proposition ? Elle ? Seconde ? Mais elle venait tout juste d'arriver ! Elle cligna plusieurs fois des yeux et se gratta la tête, perplexe. Etait-il sérieux ? Cela voulait-il dire qu'il apprécierait de l'avoir en tant que seconde, de l'avoir à ses côtés pour veiller sur les membres de la Synnefo ?

Moira avait toujours aimé venir en aide aux autres. Malgré son mauvais caractère - elle avait tendance à s'énerver et à râler assez facilement - c'était quelqu'un de très amical. Une brave, très gentille fille... Mais une criminelle, il était vrai. Malgré cela, c'était quelqu'un de bien, sous beaucoup de rapports. Et l'idée de pouvoir aider Olivier, qui non content de l'avoir acceptée au sein de la Synnefo et lui avait ainsi offert une nouvelle famille, mais l'avait également aidée à affronter ses démons et l'avait réconfortée lorsqu'elle s'était finalement retrouvée face à eux.

- Ben... euh... vous voudriez qu'il en soit ainsi ? J'veux dire... vous êtes mon patron et si c'est ce que vous voulez j'obéirais.

Moira n'était pas ambitieuse, et pas une fois elle n'avait pensé au poste de second... d'ailleurs elle ignorait tout de ce poste, jusqu'alors. Mais maintenant qu'elle en connaissait l'existence, elle voyait cela comme Olivier l'avait décrit. Quant à s'enfermer pendant des heures dans un bureau... bah, pourquoi pas, du moment qu'elle rendait service.

- Je serais ravie de rendre n'importe quel service pour vous remercier de m'avoir acceptée au sein de la famille Synnefo, dit-elle en souriant.

"Remarquez que je ne vous force pas. Le choix vous revient entièrement et ne sera sans doute pas conclu au terme d'une seule rencontre. Prenez le temps d'y réfléchir Je propose à tous les nouveaux arrivants la chance defaire une différence dans la Synnefo mais le choix reste le leur, non un ordre de ma part pour les forcer à prendre le poste ou non. Je connais les implications de pareille initiative et tous ne sont pas fait pour l'emploi. Cependant, j'ai espoir que vous ferez du bon travail!"

Dit Olivier avec un demi-sourire. La tendance que ses subordonnés avaient à ne pas se faire suffisament confiance l'étonnait toujours. Ne voyaient-ils pas qu'ils avaient plus de potentiel qu'ils ne le pensaient? Il fallait croire que non.

"48 heures devraient suffire poour que vous vous fixiez. Cependant, si vous avez dans l'instant une réponse définitive et claire, je suis prêt à la recevoir."

Moira cligna à nouveau plusieurs fois des yeux, comme si elle se réveillait tout juste, ou encore comme si elle venait d'émerger de sous l'eau. Ces petites mimiques de réflexion avaient quelques chose de comique mais d'également adorable, elle avait vraiment des airs enfantins et angéliques. Elle ? Une tueuse ? Certes, mais il semblait clair qu'il ne s'agissait pas du destin qui lui avait été assigné à l'origine.

- Hum... Oui, quarante-huit heures, ça serait pas mal... dit-elle sur le ton de la réflexion. Je voudrais en parler à Stan, expliqua-t-elle. Mais je dois avouer que... c'est une idée qui me tente !

Elle n'avait jamais été dégoûtée par le crime, c'était sa culture, son éducation. Mais on ne pouvait pas non plus dire qu'elle y prenait un réel plaisir. La perspective de faire autre chose de sa vie la séduisait donc car, de plus, elle était de nature curieuse, et aimait beaucoup tenter de nouvelles expériences.

"Prenez le temps d'y réfléchir. Vous n'aurez qu'à repasser me voir par la suite. Vous savez où se trouve mon bureau. Le bureau du second occupe un grand espace au 98ème étage, car ce dernier comporte également plusieurs bureaux mais vous avez le meilleur emplacement pour une vue sur la ville et suffisamment de surface libre pour faire un peu de patin si cela vous chante."

Dit Olivier qui avait fait concevoir des bureaux spacieux pour les têtes dirigeantes (lui et son second en l'occurence), avait insisté pour garder de l'espace "vide" en quantité suffisante pourne pas se sentir enfermé. Il y avait bien sûr des raisons de sécurité mais lle design original ne tenait pas compte de cet apsect. La tyrannioe du bureau et son atmosphère suffocante n'était pas de mise dans le gratte-ciel Synnefo...

- Oh... se contenta de répondre Moira.

Peu lui importait que le bureau du second était spacieux et offrait une belle vue. Elle avait été élevée dans la simplicité, dans l'école où on l'avait mise dès sa petite enfance, et elle était loin d'être cupide. Si elle décidait d'accepter le poste, ce ne serait très certainement pas pour les avantages qu'il offrirait. Du moment qu'elle pouvait aider et faire du bien autour d'elle, peu lui importait le reste.

- Ben... Je vais y réfléchir, en discuter avec Stanley et je vous tiendrai au courant de mon choix.

Olivier se contenta de sourire. Il ne s'étonnait jamais de voir les réactions des autres En parler avec autrui, comme si cela avait une quelconque incidence sur un choix qui au final s'avérait personnel... Mais si cela rassurait la jeune femme... Pourquopas, après tout! Et puis du reste, Stanley était quelqu'un de sensé, il saurait l'orienter convenablement. Il comprendrait l'importance du choix de son patron dès les premières phrases de Moira... TOut du moins le supposa t'il.

"Fort bien Moira... Bonne réflexion dans ce cas. Et transmettez mes salutations à Stanley de ma part, voulez-vous?"

- Ah ? Euh oui, je n'y manquerai pas ! répondit Moira en souriant et en hochant la tête.

Stanley ne lui avait jamais dit être proche de leur patron, et cela étonna Moira qu'Olivier veuille lui faire passer ses salutations, jusqu'à ce qu'elle se souvienne de l'attitude paternelle qu'il avait envers les membres de la Synnefo. Elle attendit quelques secondes, silencieuse, puis demanda :

- Euh... est-ce que je dois en conclure que notre entrevue est terminée ? Ce n'est pas que je m'ennuie, hein ! Je demande juste... Ou alors vous avez encore besoin de moi ? Est-ce que je peux être utile à quelque chose ? Un contrat ? Ou autre ? Je sais pas ?

Même le premier venu aurait pu constater à quel point Moira aimait se rendre utile. Il s'agissait certainement d'une de ses meilleures qualités. Mais, parfois, son enthousiasme pouvait mettre les gens mal à l'aise.

"Prenez donc une journée de congé pour réfléchir, brave Moira. Voila la mission que je vous confie. Prenez soin de vous et revenez me voir avec votre éponse, quand vous serez prête. En attendant... Oui, l'entrevue est terminée. Allez en paix et soyez heureuse!"

Conclut Olivier avec un sourire amusé aux lèvres. Tant d'enthousiasme fiaisait plasir à voir et faisait chaud au coeur!

*Avec Sylia comme garde du corps, Erwan comme disciple et elle comme aide potentielle, je suis en train de renforcer cette auguste structure laissée par mon prédecesseur. Encore quelques autres membres de confiance et je serai fin prêt à teir tête à nos nombreux ennemis, à renégocier des ententes avec les sociétés concurrentes et qui sait... Apporter la paix dans une section d'Ataxia...*

- Oh... Bah d'accord, alors. J'en profiterai pour m'entraîner.

Moira était plutôt du genre hyperactive, c'était dans sa nature, mais aussi dans son éducation, et pour elle, une véritable "journée de congé" n'avait jamais existé.

- En tous cas... Encore merci, Olivier. Je ferais de mon mieux pour être à la hauteur de vos attentes.

Elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit, puis se retourna.

- Hé bien... bonne fin de journée, et à bientôt. Je vous donne ma réponse dès que possible. Au r'voir !

Elle ouvrit puis passa la porte avant de la refermer.

*Il va pas en revenir...* songeait-elle en pensant à tout raconter à Stan.

Puis, songeant à ce qu'il s'était passé alors qu'elle était sous les effets de la drogue que lui avait infligée 2, elle se mordit la lèvre, se demandant comment son ami allait réagir. Puis, elle déambula dans les couloirs et les étages de la Synnefo à la recherche de Stan afin de lui raconter ce qu'il venait de lui arriver.