Recensement du personnel

- Voilà, tu y es, mais je suis désolé, je vais devoir te laisser, parce que j'ai une mission.

- Okay, à plus tard alors, merci de m'avoir montré le chemin.

Stanley fit un clin d'oeil à Moira puis se dirigea vers les ascenseurs. Il appuya sur un bouton puis se retourna vers son amie et lui adressa un signe de main, levant le pouce en signe d'encouragement. Moira le lui rendit juste au moment où les portes de l'ascenseur s'ouvraient. Stanley disparut à l'intérieur et les portes se refermèrent sur lui. Moira se retourna alors vers la porte devant laquelle elle se tenait. Il s'agissait de la porte menant au bureau du chef de la Synnefo.

Elle venait tout juste d'arriver à la Synnefo, quelques trente minutes auparavant, accompagné par son ami Stanley qui lui était membre de la société depuis quelques années déjà. Grâce à lui, elle n'avait pas dû attendre trop longtemps à l'accueil - car bien sûr les hôtesses étaient toutes très occupées à piailler au téléphone avec leur meilleure copine au lieu de s'occuper des nouveaux arrivants. On lui avait annoncé qu'elle devait se rendre au bureau du boss afin de procéder à un recensement du personnel, puis on lui avait donné les clefs de l'appartement qui lui avait été attribué et elle y était allée déposer ses affaires avant de se rendre au bureau de son nouveau chef. Stanley l'avait accompagnée, mais bien sûr n'allait pas rester avec elle lors de l'entretien, tout simplement car premièrement cela ne se faisait pas, et deuxièmement, le devoir l'appelait.

Moira devait avouer qu'elle était un petit peu stressée, elle n'avait jamais eu de patron, jamais, jamais ! Elle avait toujours travaillé pour son propre compte. D'après Stanley, l'ambiance à la Synnefo était plutôt décontractée, mais comme elle ne connaissait rien du travail en entreprise, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un peu d'appréhension... Mais si Stanley avait su y trouver son compte, sûrement que ce serait la même chose pour elle.

Elle frappa à la porte.

Olivier 2, qui avait encore prit le contrôle sur Olivier MAxter, chef de la Synnefo, etc., était confortablement installé dans son fauteuil et il attendait l'Escort qu'il avait fait venir pour cette larve gluante d'Erwan Stansfield. Il détestait ce jeune homme, il le méprisait et c'était tout jsute s'il n'en faisait pas une réaction allergique. Comme il connaissait l'orientation sexuelle du jeune homme, il voulait enfoncer le fer dans la plaie et l'humilier... Olivier, le vrai, n'aurait qu'à réparer les pots cassés.

"Entrez!"

Dit-il simplement, persuadé d'avoir à faire avec la professionnelle qu'il avait appelé et non pas une employée. Elle aurait porté son badge sinon. Personne ne se présentait devant Olivier Maxter sans badge! Il détailla l'arrivante quand elle entra dans la pièce. Enfin, le verdict tomba.

"Et bien ma chère, ils font vraiment des prodiges pour fournir des éléments aussi... Comment dire... Intéressant aux grandes sociétés. Je paries qu'avec une pareille allure, vous êtes une experte dans votre domaine! Ceux qui tombent sous votre... Protection doivent se sentir plus qu'à l'aise. Vous avez combien d'année d'expérience dans le domaine? Et quelles sont vos référence?"

Lorsqu'elle entendit qu'on lui permettait d'entrer, Moira poussa la porte et pénétra dans l'imposante pièce. Elle repéra de suite le dénommé Olivier Maxter, chef de la Synnefo, derrière son bureau, mais était bien loin d'imaginer le cas de schizophrénie dont il était victime. Elle fut donc très surprise en entendant le ton qu'il employa pour s'adresser à lui, étant donner le portrait que Stanley lui avait fait de son boss, elle ne s'attendait pas à cela. Peut-être n'était-ce qu'un effet de son imagination mais elle avait bien l'impression qu'il était en train de lui faire du gringe.

Elle préféra ne pas relever ses premières observations et répondit à la question qu'il lui avait posée sans faire de détour :

- Hé bien... J'ai reçu une formation spécialisée dans un des établissement les plus renommés au monde depuis mes trois ans, et je suis dans la vie active depuis environs l'âge de dix-sept ans. J'ai bien sûr gardé un relevé de tous mes clients, jusqu'ici je dois dire qu'aucun n'a été insatisfait. Je peux donc dire avec une certaine assurance que vous ne risquez pas d'être déçu par mon travail.

"Hein?! Depuis l'âge de trois ans?! Et bien on ne pourra pas dire que vous êtes débutante dans le domaine. Et pas un client insatisfait... Il faudra bien un jour que je vous réfère à certains contacts..."

*Dans tes dents Stansfield, je vais frapper où ça fait mal...*

"En ce qui a trait au tarifs, vous fonctinnez à l'heure, par contrat, en fonction des demandes du clients? Je suis curieux, je n'ai jamais eu à faire affaire ave des gens si qualifiés. On m'envoie d'habitude des novices qui ne savent rien, c'est franchement désagréable. Enfin... Moi je ne suis pas client, cela va de soi. Mais tous n'ont pas la même volonté pour supporter la solitude dans ce monde cruel..."

Moira mit quelques secondes à analyser les paroles de son chef, n'étant pas sûre de bien tout comprendre... Enfin, la majeure partie de ses propos avait du sens, sauf la fin. Solitude ? Pourquoi parlait-il de solitude ? Elle ne comprenait pas non plus sa surprise quant au fait qu'elle ait commencé si jeune et qu'elle soit tant qualifiée. Après tout, son ami Stanley avait quasiment le même parcours qu'elle... D'un autre côté, il y avait tellement de personne à la Synnefo, on ne pouvait donc pas vraiment lui en vouloir s'il n'arrivait pas à se souvenir en détail de chaque personne qui était sous sa direction !

- Mes tarifs ? Hé bien, auparavant je travaillais pour mon propre compte. J'avais l'habitude de fixer un prix minimum pour un contrat lambda, mais le prix bien sûr augmentait selon la difficulté, la durée etc... Et parfois, certaines personnes n'hésitaient pas à payer plus lorsque je devais choisir entre deux clients afin d'être sûr d'avoir l'exclusivité !

Elle se rendit compte que cela n'était peut-être pas nécessaire de développer autant, et se reprit :

- Mais je vous passe les détails. Comme je vous le disais, j'ai eu l'habitude de travailler pour mon propre compte, donc je choisissais mes propres tarifs, mais désormais, les choses ont changé, bien sûr. Mais je ne m'inquiète pas, d'après ce que j'ai entendu, ce que vous proposez comme salaire est supérieur à ce que je demandais habituellement.

"Comment ça un salaire?! Je vais vous payer certes et toutes les autres fois où vos services sont nécessaires mais dans l'intervale, je ne vois pas pourquoi je paierais pour quelqu'un qui vient à l'occasion et..."

Une autre personne entra dans la pièce, habillée de façon aguicheuse, séduisante et tout et tout.Elle se présenta comme étant l'escort à qui il avait fait appel et toutle bataclan... Olivier 2 devint blême, poussa un juron bien senti et fusilla Moira deu regard... Avant d'éclater de rire.

"Mais pourquoi ne pas avoir dit que vous veniez pour le recensement?! Ça vous amuse de créer des quiprocos?!"

Demanda un Olivier hilare, comprenant sa méprise.

Lorsque son nouveau chef lui expliqua qu'il ne comptait pas lui attribuer de salaire, Moira fronça les sourcils et s'apprêtait à répliquer véhément lorsque quelqu'un entra dans la pièce. Moira se retourna et fut surprise de l'accoutrement de la nouvelle venue, et encore plus lorsqu'elle expliqua qui elle était. Que venait faire une escort girl dans une société criminelle ? Etait-elle là pour le boss ? A cette idée, Moira ouvrit de grands yeux étonnés. D'après le portrait que lui avait fait Stanley, cela semblait plus qu'improbable. Voilà qui était loin de lui plaire... Mais de toutes façons, elle savait bien qu'elle n'avait pas son mot à dire, idée renforcée lorsqu'elle croisa le regard noir de son patron. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait pour mériter cela, mais elle préféra se la boucler, même si elle ne comprenait rien à ce qu'il se passait.

Et quand Olivier Maxter éclata de rire, alors là, elle comprit encore moins, et ce qu'il lui dit ne l'éclaira absolument pas. Un quiproquo ? Pourquoi aurait-elle voulu créer un quiproquo ? Elle était suffisamment mal à l'aise pour ne pas avoir envie d'empirer les choses...

- Je... Je vous demande pardon... bégaya-t-elle. Mais euh...

Elle ne trouvait pas ses mots, elle était toute perdue. Finalement, ses nerfs lachèrent et elle fut prise d'un fou rire. Des larmes de rire lui montèrent aux yeux et son visage pâle devint rose tant elle riait.

- Dé... désolée ! articula-t-elle entre deux fous rires. Mais je... je... pouahaha ! Je comprends rien de... de ce qui s'passe !

Elle essaya de se calmer, respirant profondément. Elle essuya les larmes qui avaient coulé sur ses joues, qui étaient toujours roses, mais désormais de honte, car elle craignait que cela ne soit vraiment pas apprécié qu'elle ait ainsi craqué devant son nouveau patron.

- Je vous demande pardon ! répéta-t-elle, un peu nerveuse. C'est nerveux.

Décidément, il faut croire que c'était de famille, d'avoir des fous rires en présence d'Olivier Maxter.

"Je m'explique alors, je te dois bien ça. Prend place et si tu veux un verre, ne te gêne pas!"

Olivier donna une brève série de consignes à l'escort qui quitta la pièce avec une certaine incompréhension. Mais il avait été clair: elle devait s'occuper d'une certain Erwan Stansfield et ensuite elle toucherait sa paye. Il reprit ensutie la parole pour sa subordonnée.

"Je désires faire une farce à un de mes subordonnés. J'ai donc fais appel à cette escort que tu as vu qui devait arriver au moment où toi tu es arrivée. Alors j'ai pensé que TU étais l'escort et non la recrue dont Stanley avait parlé. D'ailleurs où est-il le petit comique, il ne salue plus son boss lui?"

Énonça Olivier 2 avec à la fois amusement et réflexion. Il chassa du revers de la main ces pensées et en revint au vif du sujet.

"Alors bienvenue dans la famille, tu dois être Moiram, c'est exact? Alors c'est tout simple, le plan du bâtiment te seras remit ave cton badge et tu dois le porter, de cette façon, on sait qui est avec nous et qui ne l'Est pas. Et exclut la possibilité d'un vol de badges, ils sont... Spéciaux."

Une farce ? Avec une escort girl ? Moira avait du mal à imaginer la chose, mais comme elle n'était pas la dernière à aimer faire des farces, elle ne se posa pas de questions. Elle rit même un petit peu, comprenant le comique de la situation. Elle se sentait plus à l'aise, du coup, et apprécia la bienvenue que lui souhaita son nouveau patron.

- Moira Roverandom, oui, c'est moi. Merci pour la bienvenue et les explications, dit-elle en souriant.

Elle hésita, mais se décida à ajouter quelque chose à propos de la farce, car c'était bien dans son genre de faire des choses du genre :

- Soit dit en passant, je sais pas exactement ce que vous comptez lui faire à ce pauvre collègue mais... C'est plutôt marrant, un patron qui joue des farces à ses employés !

Elle eut un petit rire, puis reprit :

- Quand à Stan... Stanley, pardon, il m'a accompagnée mais a dû partir pour une mission.

Elle réfléchit et se rappela les paroles d'Olivier, et demanda avec curiosité :

- On ne m'a pas du tout parlé de badges à l'accueil, et j'ai vu plusieurs personnes qui ne le portaient pas... En quoi sont-ils spéciaux ?

"Les badges fournissent au niveau une carte des lieux avec postionnemen précis des points clé. La carte en soi sert au grand repérage. Les badge ont également une clé ADN: une fois activés, il ne répondent qu'au membre en question... Et à moi bien sûr. Si tu preniais le badge de Stanley, par exemple, tu recevrais un message d'erreur demandant une clé d'ADN que tu ne possède pas. Simple précaution de base pour la sécurité élémentaire."

Expliqua Olivier 2 qui bien que plus fêtard n'était pas un imbécile non plus. Il aprtageait le même cerveau mais pas les mêmes connaissances.

"Tu es sûre de ne pas vouloir un verre? Il y a de tout ici: bière, vin, liqueurs, demande, ne te gênes pas. La Synnefo, c'est la société de la fête, on est une grande famille unie quoi!"

Proposa aimablement le plus fêtard des deux Olivier Maxter.

Moira avait beau comprendre tout ce que lui racontait son chef, cela l'ennuyait mortellement, il fallait l'avouer... Elle s'efforça de rester attentive, malgré tout, comprenant bien qu'il s'agissait d'informations importantes, mais avait du mal à garder le fil, son regard se laissant distraire par les divers éléments présents dans la pièce. Mais lorsqu'il lui proposa un verre, il capta à nouveau son attention. Voilà qu'il parlait son langage ! Elle sourit largement et répondit :

- Hé bien puisque vous le proposez si gentiment... Oui, avec plaisir !

Elle posa un index sur son menton, dans une petite moue de réflexion, puis reprit :

- Hum ! Je prendrais bien... Une coupe de champagne ? Si ce n'est pas trop demander, bien sûr ! Je pense à ça, histoire de euh... fêter mon arrivée à la Synnefo ! expliqua-t-elle avec enthousiasme.

Elle espérait ne pas en faire trop, ayant conscience que son côté fofolle pouvait éventuellement gêner et faire penser qu'elle n'était pas professionnelle. Oh, ça, professionnelle, elle l'était ! Mais c'était une bonne vivante et fêtarde avant tout, et ça, on n'y pouvait rien ! Il fallait la prendre telle qu'elle était, ou bien... rien !

"Va pour le champagne alors. Coupe? Flûte? Verre? Oh et puis zut! à même la bouteille!"

Clama vivement Olivier 2 avant d'Aller chercher deux petites bouteilles de champagne. Il sifllotait quelque chose, visiblement tout joyeux et il était persuadé que si Moira parlait de ce qu'elle avait vu, on la prendrait pour une folle...

"Et voilà le champagne! Célébrons, célébrons! Et si ma mémoire est bonne... JE crois qu'ils sont rangés là...."

Ils ouvrit un tiroir du bas et en sortit... Des chapeaux de fête! Il se coiffa d'un puis donna l'autre à Moira.

"Bienvenue à bord!"

Moira ne savait trop quoi penser de ce qu'il était en train de se passer. D'accord, on lui avait dit que l'ambiance à la Synnefo était plutôt décontractée, et c'était, en dehors du fait que Stanley en était membre, la principale raison qui avait fait qu'elle avait choisit la Synnefo plutôt que la Mavros ou la Schya. Mais tout de même, cela restait une entreprise, et qui plus est, de criminalité. Et le portrait que lui avait fait Stanley d'Olivier Maxter ne collait pas exactement à la personne qu'elle avait devant elle... Oh, ce n'était pas tant qu'elle n'appréciait pas cet homme, c'était juste que cela lui semblait bizarre... Après tout, cela faisait plus de quatre ans que Stanley travaillait à la Synnefo, comment avait-il pu se tromper à ce point ?

La côté suspicieux et le côté fêtard de Moira se battaient en duel dans son esprit. Elle était la dernière à refuser une occasion de faire la fête, mais elle n'en était pas moins une professionnelle. Elle décida de tenter de faire une concession entre ce que lui disaient ses deux petites voix. Elle accepta donc la petite bouteille de champagne qui lui était offerte, mais trouvant dommage de boire une boisson si raffinée à la bouteille, elle se permit de se saisir d'une coupe et y versa le liquide ambré.

Lorsqu'Olivier sortit des chapeaux de cotillon, elle faillit s'étrangler de rire.

*Non... Il est pas sérieux là ! J'ai bien entendu dire qu'on recevait un accueil chaleureux à la Synnefo, mais à ce point là...*

Elle s'éclaircit la gorge, s'approcha de son patron et demanda précautionneusement :

- Pardonnez-moi, boss... euh... chef... ... patron ? ... Monsieur Olivier Maxter. Je vais vous dire franchement ceci : j'adorerais faire la fête avec vous... je veux dire comme avec n'importe quel autre collègue... sauf que vous n'êtes pas un collègue, vous êtes mon patron. Enfin, vous me suivez, je pense... Bref, êtes-vous sûr que tout ceci soit... très sérieux ? Je veux dire... J'adore m'amuser, je l'avoue, mais je reste consciente que nous nous trouvons dans un cadre professionnel.

Elle but une gorgée de champagne.

- Très agréable d'ailleurs, comme cadre ! termina-t-elle avec un sourire.

"Oh non, ne me dit pas que tu es masochiste et que tu veux que ce soit le coincé en costume qui prenne les commandes? Il y a deux côtés à la Synnefo et c'est toujours ce côté sérieux que les employés veulent mordicus du boss..."

Se plaignit 2 qui de mauvaise grâce laissa Olivier 1 reprendre les commandes. Celui-ci ne garda qu'un vague souvenir des dernière minute (la petite fête improvisée) et décida de garder une certaine contenance pour ne pas paraître perdu voir déstabilisé.

"En effet, je reconnais volontier qui rigueur et sérieux sont également choses du métier. On ne saurait diriger le crime sans cela."

Dit-il d'un ton calme et posé qui contrstait neteement avec les paroles joyeuses de l'autre. Presque comme si il s'agissait d'une toute autre personne... Olivier rangea la bouteille qu'il avait sortit pour ui et son chapeau de fête et prit un air professionnel et détaché.

"Ceci étant dit, je reste disponible pour totues vos questions. Et appellez moi Olivier, j'ai une sainte horreur des titres formels dans une discussion cordiale."

Expliqua le haut personnage. Il esquissa un mince sourire mais un sourire figé, sans joie, presque plus par automatisme que par réelle envie.

Les dernières paroles de 2 laissèrent Moira interloquée, car bien sûr, elle ne savait pas du tout de quoi il retournait. Elle déposa sa coupe sur la surface la plus proche d'elle et s'approcha de son patron tout en gardant une distance respectueuse. Elle fut d'autant plus surprise lorsqu'il s'adressa à elle d'une toute autre façon, autant dans la forme que dans le fond. Elle nota qu'il était soudainement passé du tutoiement au vouvoiement. Elle fronça les sourcils, ne pouvant empêcher son côté professionnel donc soupçonneux de prendre le dessus. C'est donc d'un ton soupçonneux mais toujours respectueux qu'elle s'adressa à lui :

- J'ai l'impression que quelque chose d'étrange se trame... Pardonnez-moi si je vous semble insolente, mais je ne peux pas m'empêcher d'être soupçonneuse.. Puisque vous dites que vous êtes disponible pour toutes mes questions alors.... Pourriez-vous m'éclairer ? ... Qu'est-ce que vous vouliez dire par "deux côtés à la Synnefo" ? Et qu'est-ce que c'est que ces histoires de "prendre les commandes" ?

Elle croisa les bras.

- Encore une fois, je vous prie de m'excuser si je vous semble insolente... Mais pour tout vous dire, l'homme que je viens de découvrir ne ressemble en rien au portrait qu'on m'en avait fait. Et mes réflexes ne peuvent s'empêcher de me signaler que par conséquent quelque chose ne tourne pas rond...

Elle n'osait tout de même pas dire qu'elle craignait se trouver en face d'un imposteur, car, si c'était le cas, elle risquait de se mettre en danger, et si ce n'était pas le cas, cela pourrait être très embêtant pour elle vis à vis de son patron.

"un instant d'égarement, miss Roverandom. Quand vous atteidrai une position de prestige, vous verrez que la fatigue a parfois de curieux effets sur le système nerveux. C'est Illisavitch, en 2045 qui émit cette première hypothèse, donnant suite aux observations de l'éminent pyschologue Heidrich Friedman qui avait fait ses études de cas à Berlin. En 2047 soit deux ans plus tard, Jonathan Waynes, de Harvard, en vint aux mêmes conclusions après une étude généralisées sur les buisnessman américain. Dans la même année, Takayoki Nokama, de l'université de Toky, confirma que cette différenciation supposé par Waynes était erronée et que tant orientaux qu'occidentaux étaient affectés de la même manière. Je peux vous transmettre les études en question sur votre portable si vous en avez un..."

Tout en parlant, les fichiers en question apparurent en hologrammes dans la pièce avec des sous-références, des liens en tout genre et divers schémas du cerveauxqui côtoyaient des dizaines de graphiques écrits et rédigés dans pas moins e 17 langues...

"Jefferson, de l'université de Yale, en fait un bon résumé dans "effets pervers du cerveau sur l'être humain du 21ème siècles". C'est une petite études, à peine 2300 pages. Je vous en ferai parvenir une copie électronique si vous le désirez... Quand auxdeux côtés de la Synnefo, il y a le côté séruieux et le côté fêtard, deux pôles opposés mais les pierres angulaires de cette société et pour ce qui est des questions, c eEst une simple mesure de précautiomn pour que vous ne soyez pas perdue."

*Mais... qu'est-ce qu'il me bave ? J'ai demandé des explications, pas un exposé non plus !*

Moira était loin d'être bête, mais ce genre de chose avait le don de l'ennuyer prodigieusement... Elle fit tout de même de son mieux pour tout suivre et tout intégrer, hochant la tête d'un air se voulant concentré et attentif. Lorsqu'Olivier eut terminé, elle était encore en train de hocher la tête d'un air un peu absent. Elle eut comme un sursaut en se rendant compte qu'il avait cessé de parler depuis déjà plusieurs seconde et se racla la gorge pour se donner une contenance.

- Euh... Oui, d'accord, marmonna-t-elle. Pour les infos supplémentaires, non merci, ça ira, j'ai saisi l'essentiel.

Elle eut finalement un petit sourire malicieux et croisa les main dans son dos.

- Et soit dit en passant, tout compte fait, vous correspondez tout à fait au portrait qu'on m'a fait de vous. Vous avez vraiment réponse à tout !

"C'est mon travail d'en savoir le plus possible pour éviter aux membres de la Synnefo des risques inutiles. Plus on en sait, plus on risque de devenir dingue par contre.il y a tant d'études,d e recherches, de sujets, de ressources... On peut s'y perdre aisément si on ne fait pas attention. Vous faites uen anodine recherche sur le papillon monarque et vous finissez dans un livre en latin tratiant d'uen nation X dont un des symbole était ledit papillon..."

Expliqua Olivier d'un ton patient. il avait bien vu que l'autre n'avait pas tout suivit ni comprit et il fut déçu de son manque de franchise. Mais il n'en dit rien. Tant que la chose ne devenait pas problématique, il s'en moquait éperduement.

Moira hocha à nouveau la tête d'un air entendu.

- Je vois, dit-elle simplement.

Si elle avait su qu'Olivier pensait qu'elle n'avait pas compris, elle l'aurait détrompé, afin de ne pas partir avec de mauvais points, mais bien sûr, et malheureusement, elle ne pouvait pas savoir ce qu'il se passait dans la tête de son patron.

Il fallait avouer qu'elle n'était pas une grande adepte de la rhétorique et des grandes discussions philosophiques, mais elle était sur le point de faire un effort et de répondre du mieux qu'elle pouvait aux paroles d'Olivier lorsqu'elle sentit que sa tête se mettait à tourner de façon très désagréable. Elle secoua la tête et essaya de ne pas y prêter attention. Elle ouvrit la bouche pour répondre mais le seul son qui en sortit fut un gémissement étouffé, car le syndrome s'aggravait. Elle porta la main à son front et ferma les yeux, tentant de reprendre ses esprits. Mais cela ne s'arrangeait pas, pas du tout même. Elle tituba, perdant l'équilibre, et se rattrapa tant qu'elle put au meuble le plus proche, ce qui ne l'empêcha malgré tout pas de se retrouver par terre, se tenant la tête.

Elle releva le regard vers Olivier et articula d'une voix qui se voulait décontractée mais qui était loin de l'être :

- Dé... Désolée, ça va passer !

Mais il était évident que ce n'était pas la cas.

*Bon sang ! Qu'est-ce qui m'arrive ?*

"Miss Roverandom?! Mais que vous arrive t'il? Je vais appeller l'antenne médicale dès que je vous aurai amené dans un coin plus propice... Sur le canapé, ce sera parfait..."

Olivier n'était pas d'une force herculéenne loin de là mais il parvint quand même, de peine et de misère, à amener la jeune femme jusuq'au canapé en question et à la faire s'étendre dessus. Il prit rapidement son pouls, sans rien trouver de réellement anormal et allait demander àl'ordinateur de contacter le médecin quand il eu un affreux doute. Un détail lui avait échappé. Il n'avait pas de petites bouteilles de champagne dans son bureau. Il avait UNE bouteille de champagne,dans un frigo spécial, pour les occasione ntre gros clients. D'où venait ces bouteilles? 2, évidemment. Qui tenait mieux que quiconque alcool et... Drogue. La cause était là, il en était sûr. Il attendit donc de voir si le malaise passait avant de tenter quoi que ce soit...

Entre deux eaux, Moira se sentit se faire transporter puis se faire allonger. Elle se frotta les yeux et prit le temps de respirer profondément. Finalement, le tournis fit place à une étrange sensation de bien être. Moira se sentait extrêmement détendue et avait presque l'impression de flotter au-dessus du canapé sur lequel elle était allongée. Un sourire béat s'afficha sur son visage et elle se mit à fredonner un air, lèvres closes. Elle ouvrit les yeux et cligna plusieurs fois des paupières en redécouvrant la pièce dans laquelle elle se trouvait sous un nouveau jour à cause de la drogue qu'elle avait ingérée sans le savoir. Sa bouche s'ouvrit en une exclamation muette, puis elle se remit à sourire.

- Waaaaah ! Comme c'est beau ! Jolies lumières, partout partout ! Jolies couleurs ! Hmmm !

Elle croisa finalement le regard d'Olivier, et elle se mit à glousser. Elle pointa son index vers lui et dit en rougissant un peu :

- Et joli monsieur ! Hi hi hi ! Très joli monsieur !

Elle se redressa un peu et se mit à tripoter le col d'Olivier, souriant et pouffant toujours avec l'air un peu idiot si typique à ceux qui sont complètement stones.

- J'peux avoir un câlin ? demanda-t-elle d'un air taquin.

"Je vous demande pardon?! Vous êtes sûr que ça va? Vous m'avez l'air affectée par je ne sais quoi..."

Demanda Olivier, surprit, se demandant bien ce qui avait bien pu arriver à la jeune femme. Changemen d'attitude, de vocabulaire... Quelle drogue pouvait agir si vite?! Rien de naturel. Snthétique donc. Mais quoi? Où 2 avait-il trouvé le temps de se faire chimiste?! C'était à n'y rien comprendre... Mais la preuve était là, sous ses yeux, complètement droguée et visiblement dépossédée d'une partie de ses moyens. Que dire, et surtout que faire? Il était chef, pas expert en désintoxication!

Moira hocha vivement la tête en guise de réponse, tout en s'agenouillant sur le canapé afin d'être plus à l'aise.

- Mais ça va trrrrrès très bien ! Mieux que jamais !

Elle se remit à pouffer quelques secondes avant de reprendre :

- 'Suis avec un joooli monsieur, alors ça peut qu'bien aller !

Pendant ce temps, elle n'avait cessé de tripoter distraitement son col. Elle fit une petite moue de dépit exagérée.

- Veut pas me faire de câlin le joli monsieur ? Alors c'est Moira qui va le faire !

Et sur ce, elle agrippa fermement le col d'Olivier pour l'attirer vers elle et lui roula la galoche qui si elle n'était pas du siècle l'était au moins de la décennie. Puis, elle le lâcha et se laissa retomber sur le canapé en pouffant, rouge comme une tomate.

- Hi hi hi ! J'sais pas résister aux trop mignons comme toi ! gazouilla-t-elle.

Olivier apprécia quand même le baiser bien qu'il eut trouvé les criconstances on ne peut plus étranges. Faisant appel à son prodigieux pouvoir de réflexion, il se força à analyser la situation en tenant compte de ce qu'il savait: fort peu de choses.

*Il ne faut pas la contrarier, je ne sais pas ce que cela causerait au cerveau. je vais donc mme plier à ses exigences dans les limites du raisonnable...*

"Bon, bon, très bien. Voilà un calin, pour Moira!"

Concéda Olivier en l'étreignant gentiment. Il se demandait comment se règlerait la situation...

*Il m'apparaît comme évident que cette drogue ne doit pas durer bien longtemps. Non. Connaissant 2, ce sera l'inverse, il la fera duer longtemps pour s'amuser... Mais comment alors ne pas commettre d'impair? La situation est si délicate... Je en peux tout de même pas y faire appel!*

La raison de Moira était complètement endormie par la drogue. Elle était complètement désinhibée et laissait libre court à ses pulsions et ses sentiments sans y réfléchir. Et pour cause ! Vu son état, elle en aurait été bien incapable !

Etait-ce vraiment une bonne idée de la part d'Olivier de lui céder un câlin malgré ce qu'il venait de se passer ? A lui de nous le dire. En tous les cas, cela enthousiasma grandement Moira. Elle ne se contenta en effet pas de répondre avec fougue à son étreinte, elle se jeta carrément sur lui et le renversa sur le sol. Sans retenue aucune, elle se mit à couvrir son visage de baisers, s'arrêtant de temps en temps durant une ou deux secondes pour rire à son aise. De temps en temps elle gazouillait quelque chose comme "trop mignon trop mignon !" ou encore d'autres absurdités du genre "gouzi gouzi".

Finalement, elle cessa de l'embrasser et se laissa rouler sur le sol pour se retrouver allongée à côté de lui. Elle tourna la tête vers lui. Son regard était embué, tout comme son esprit, par la drogue, mais un immense sourire illuminait son visage. Elle pouffa à nouveau, puis dit le plus innocemment du monde :

- T'sais qu'je t'aime, joli m'sieur ?

C'était bien entendu un bien grand mot, elle le connaissait à peine. Mais dans son état de planage intense, elle identifiait cette attirance physique doublée de cette formidable impression de légèreté comme étant, pourquoi pas, une manifestation de sentiments.