Plein les glazes !

"Si c'est à vous. Quand on vous a trouvé, vous veniez à peine de la voler quand je vous ai vu. Je vous ai ensuite suivi au bar où vous avez eu votre malaise puis transporté ici. "

Dit Olivier avec un gentil sourire pour montrer à Charlie qu'il était bien sincère. Il alla ensuite se planter devant un ordinateur et commença à charger des données su r un disque dur externe: si Charlie tombait sur le résultat des tests, ce ne serait pas chose forcément bonne pour Olivier.

"Je pense que vous n'aurez aucun mal à retrouver votre chemin, miss Blue. L'heure de la fermeture approche aussi je ne vous retiendrez pas plus longtemps..."

Puis il s'apperçu qu'il avait fait une erreur: comment un médecin aurati pu connaître le nom d,une inconnue?

*Hum... PEtite erreur de jugement sur ce coup là...*

Charlie fut très étonnée de voir cet homme lui sourire, ce n'était vraiment pas une chose à laquelle elle était habituée. Elle roula des yeux et répliqua :

- Tsss... T'as fumé mon frère! Pourquoi est-ce que j'aurais volé ce truc ? C'est vraiment pas mon style... Enfin bon...

Elle jeta un coup d'oeil à l'étiquette : Chanel, rien que ça. Elle roula la robe en boule, sortit Basil de son sac, le posa délicatement sur ses épaules, puis fourra sans ménagement le vêtement dans son sac.

- C'est pas de la camelote, je pourrais toujours la revendre... marmonna-t-elle en pensant tout haut.

Elle releva le nez vers Olivier - dont elle avait bien sûr oublié le nom - lorsque celui-ci prononça son nom. Elle fronça les sourcils, interloquée, et dit entre ses dents :

- Dis donc, mon frère... J'étais malade au point que tu me fasses une analyse d'ADN ou je sais pas quoi ? Comment tu peux connaître mon nom, si j'étais évanouie ?

Elle croisa les bras, pianotant de sa main gauche sur son avant bras droit.

- Je pourrais avoir un peu plus d'info sur ce qu'il m'est arrivé, please ?

Elle s'était efforcée d'adopter le ton le plus poli possible - venant d'elle - car elle avait bien conscience que ce "médecin" ne devait pas avoir que cela à faire. Hé oui... Elle était complètement repartie à zéro avec Olivier, et on suppose que c'était tant mieux pour lui, car si elle avait su...

"Empoisonnement alimentaire et overdose de drogue suite à l'Absorption d'un moloko un peu trop corsé. Les résultats sanguins le prouve hors de tout dotue comme les scans du cerveau qui font état d'un grand désordre neurologique. Mes recommendations: repos complet pour les trois prochains jours, un peu de yoga et surtout, surtout, aucune acitivité trop ardu."

Il imprima une feuille qu'il lui tendit.

"Ah oui, j'oubliais... Interdiction formelle de regarder la télévision ou de lire, votre cervveau a grandement besoin de repos. JE recommandes un repas végétarien exempt de viande pour les deux premiers jours puis ensuite de la viande mais non aignante pour finir de purifier le système."

Charlie l'écouta débiter ses recommandation la bouche entrouverte, l'air ahurie, et, lorsqu'il lui tendit la feuille, elle ne la prit pas, restant interdite quelques secondes. D'accord, il venait de lui donner de son temps, mais sa réponse était bien loin de lui plaire ! Se priver de toutes ces choses, et puis quoi encore ! La nourriture et compagnie, elle s'en fichait... Mais pas de télé ni de lecture ?! Impossible ! Elle regardait son film fétiche au moins deux fois par semaines et lisait le livre en boucle. Elle émit un rire ironique, et répliqua :

- Okay... Alors, premièrement : pas question. Je fais ce que je veux, et je vais pas me prendre le gulliver pour un moloko. D'ailleurs je vois pas pourquoi j'ai comaté, d'habitude je tiens parfaitement la route !

Elle émit un "pfff" de dédain en haussant les épaules et détournant le regard, puis reprit :

- Et deuxièmement... Bon merci pour m'avoir répondu, mais ça me dit toujours pas comment tu connais mon nom mon frère ! Et ça... bah ça m'intéresse un malenky plus que tout ton charabia de toubib, sans vouloir te vexer.

"Charlie Blues, c'est le nom que l'échantillon ADN contenu dans le son a donné, confirmé apr un psychologue ou un médecin, je ne saurais dire. Vous avez déjà été dans un hôpital, il est donc normal que votre nom aparaisse quelque part."

Dit Olivier, impassible. Il ajouta, au bout d'un moment.

"Libre à vous de ne pas suivre mes recommendations. Je prépares donc ma table d'opération pour mercredi quand on vous ramènera ici. Votre système a besoin de récupérer et si vous vous entêtez à refuser... Dimanche, ce sera la table d'autopsie que je préparerai. En toute franchise, je m'En moque, ce n'est pas de ma vie qu'il s'agit."

Il lui adressa un sourire froid, un sourire de médecin, avant de poser la feuille sur un peti bureau.

"Je la ferai transmettre à vos supérieurs, miss Blue."

Charlie ne put s'empêcher de frissonner lorsqu'Olivier mentionna son dernier séjour dans un hôpital, car en effet, il s'agissait de la fois où on l'avait emmenée voir un psychiatre, après qu'elle eut été victime d'une crise de folie effrayante, et cela restait à jamais pour elle un très mauvais souvenir... Elle frissonna d'ailleurs une seconde fois lorsqu'il lui fit comprendre que tout ceci était très sérieux et qu'elle risquait la mort si elle ne prenait pas garde. En revanche, elle ricana amèrement lorsqu'il dit qu'il allait transmettre des informations à ses supérieurs.

- Mes supérieurs, hein ? dit-elle entre ses dents. Sauf leur respect, ils en ont pas grand chose à faire de notre tronche. C'est pas comme si on était chouchoutés à la Ma... Hé dis donc mon frère !

Quelque chose venait de faire tilt dans sa tête. Elle mit les mains sur ses hanches et fronça les sourcils.

- Comment vous pourriez savoir qui sont mes supérieurs de toutes façons ? Hein ? Hum ? dit-elle d'un air de défi.

Elle haussa les épaules.

- Non, franchement, t'es bien gentil mon frère, mais t'es bizarre... Et puis pourquoi tu t'occupes de moi comme ça ? Personne a jamais rien fait pour moi... C'est pas clair cette histoire...

"Il me semble que cela saute aux yeux. Dans l’univers du privé, tout se vend et tout s’achète. Et il faut naturellement entretenir de bons rapports avec les grandes sociétés criminelles. Rester en vie est un impératif de plus en plus répandu en Ataxia. La peur et le désir de survivre font en fait le gros du travail. Qui plus est, en quoi une clinique privée s’avèrerait inutile pour une compagnie comme la Mavros? Avec le nombre de personnes qui servent sous les ordres d’un seul chef, il va de soi qu’un hôpital est insuffisant, qu’une infirmerie de bâtiment l’ast encore davantage. Et où trouver de meilleurs spécialistes que dans le privé? Mais nulle part, je peux vous le garantir, Charlie Blue."

Olivier esquissa un ricctus carnassier, le genre de mimique faciale que les accros à l’argent prenaient souvent lorsqu’ils abordaient le sujet. Il se mit à détailler Charlie comme l’aurait fait quelqu’un qui voit en son prochain une simple marcahndise, s’arrêtant sr certains détails de son anatomie, hochant pensivement la tête comme s’il répondait à un invisible dialogue.

"Dommage, teint trop pâle caractéristique d’une santé défaillante, pas assez de peau sur les os donc maigreur presque excessive, musculature pauvre et faible… Vous ne m’êtes d’aucune utilité ici, autant vous renvoyer à vos patrons. Vous n’êtes qu’un cas de plus à traiter dans le système de santé sans valeur particulière. Vous avez décidément les goûs les plus douteux pour l’esthétisme, ils vous rendent tout sauf jolie. Vous êtes pour l’œil d’expert… Une abomination, une curiosité médicale qui mériterait la ivisection. Mais encore là, on ne me paie pas pour cela aussi je préfère en rester à ces soins sommaires et ces quelques conseils. De toute façon, vous e comprenez même pas le quart du teirs de la moitié de ce que je vous dit alors… Je vous prierais de bien vouloir quitter, j’ai d’autres cas qui risquent d’arriver dans la soirée. Les nuit sont si peu sûres ces derniers temps…"

Charlie l'écouta débiter son speach avec un air médusé, et ce, non pas parce qu'elle ne comprenait pas, comme cet homme l'avait laissé entendre, mais au contraire parce qu'elle comprenait ce qu'il lui disait - on peut être folle à lier mais relativement intelligente, sur certains points tout du moins - et que cela était loin de lui plaire. Elle croisa les bras, fronça les sourcils, et retroussa la lèvre inférieure, dans une moue de mécontentement tout ce qu'il y avait de plus enfantine, lui donnant un air abjectement adorable, et lança d'un ton boudeur :

- Ouais... Hé bah l'abomination elle t'enfume, sale bratchny ! Et pour sûr que je m'en vais, je vais pas m'attarder avec un sale vonny sod comme toi !

Elle donna un coup dans la feuille que lui tendait cet homme qu'elle trouvait décidément insupportable, et qui lui donnait une étrange impression de déjà-vu qui l'agaçait encore plus, et le papier s'envola pour retomber lamentablement sur le sol. Bien sûr, Charlie ne se donna pas la peine de le ramasser, qu'est-ce qu'elle s'en fichait, de ce papelard ! Elle était persuadée que ce type lui racontait des salades, rien que pour l'embêter !

- Allez, adieu, lâcha-t-elle sèchement en lui tournant le dos et se dirigeant vers la direction qu'il lui avait indiquée comme étant la sortie.

Elle se retrouva bientôt dehors et regarda autour d'elle. Le bâtiment d'où elle était sortie était bien loin de ressembler à une clinique, voilà qui décidément était bien étrange... Elle haussa les épaules et héla un taxi, qui ralentit mais repartit en trombe lorsqu'il vit l'allure de Charlie. Cette dernière, contrariée, sortit son Sig-Sauer et visa la roue droite arrière du véhicule. Elle fit mouche - qui en aurait douté ? - et le taxi se mit à zigzaguer follement sur la route déjà glissante à cause de la neige. Il termina sa course dans un lampadaire. Charlie le rattrapa en courant alors que le chauffeur s'extirpait précipitamment de son véhicule, mais il n'eut pas le temps de faire trois pas qu'il s'écroulait déjà, une balle dans la tête. Charlie haussa les épaules d'un air blasé, puis se dirigea vers le prochain feu tricolore. Elle attendit qu'il passe au rouge et s'approcha d'une voiture arrêtée. Elle braqua son arme sur le chauffeur et le força à sortir. Puis, elle se mit à sa place, ferma la porte et démarra en trombe, n'attendant évidemment pas que le feu passe au vert. Elle fila comme une flèche à travers les rues et les avenues, direction le quartier Mavros, créant désordre et panique car non seulement elle allait très vite et dérapait allègrement à cause de la neige, mais en plus... elle n'avait pas son permis.

"Ordinateur, copie toutes les données de miss blues sur mon poste de travail principal à la Synnefo. Quand tu auras le temps, envoie en une copie conforme à Eloane Helies par voie postale avec mes commentaires et recommendations. J'aime rappeller à mes confrères que choisir est un atout et que faire attention l'est encore davantage..."

Le grand boss de la Synnefo éclata d'un grand rire joyeux. Toute cette expérimentation pour en arriver devant le plus beau cas de folie qu'il aie vu: un esprit complètement perdu et irrécupérable. Après mure réflexion, il revint sur sa première décision... Et ordonna à l'ordinateur de ne rien envoyer à Eloane. Il allait plutôt laisser courir la rumeur qu'il disposait d'une étude très intéresante sur un membre de la MAvros. La Schya voudrait savoir et elle se ferait une joie de démollir la réputation dela Mavros. els journalistes aussi, s'ils l'apprenaient: une organisation de fous...

"Rien de tel pour écarter encore une fois la Synnefo de tous danger par des moyens hautement technologiques."