Plein les glazes !

Charlie ne s'était pas montrée particulièrement attentive aux paroles d'Olivier, mais lorsqu'il prononça le mot "psychiatrie", elle se figea soudainement, son teint devint livide et elle tourna de grands yeux affolés vers lui.

- Ps... ps... ps... bégaya-t-elle.

Elle se mit à ricaner nerveusement, mais tentant de rester la plus calme possible, n'ayant pas envie d'attiser la colère d'Olivier. Elle se força à respirer régulièrement avant de reprendre d'une voix qu'elle voulait la plus sereine possible :

- Ils... Ils ont essayé, quand j'avais dix ans... Après... quand j'ai vu...

Elle secoua la tête, ne pouvant se résoudre à évoquer cet épisode. Ce n'était pas une question de mauvaise volonté, mais songer à ce jour-ci, où sa raison - bien que, dans sa folie, elle n'en avait plus conscience - avait basculé, où elle avait été marquée par cette souffrance qui ne cessait depuis de la ronger, était une épreuve vraiment douloureuse pour elle.

- Désolée... bougonna-t-elle, consciente, dans un éclair de lucidité, que cette attitude pouvait être agaçante.

Elle agita doucement ses bras retenus par les attaches.

- Quand est-ce que je pourrais descendre de là ? demanda-t-elle calmement, ne voulant pas paraître trop pressée, alors que, bien sûr, elle l'était.

"Dès que les scans me certifieront que tu es en état de faire trois pas sans perdre connaissance puis mourir. Avec tout les poisons que tu avais dans le corps, c'est un miracle que tu aies tenu aussi longtemps."

Dit Olivier d'un ton ennuyé. I voulait en finir au plus vite, la limace avec un demi cerveau et un quart d'esprit l'énervant de plus en plus. une créature babillante qui souriait toujours bêtement... De quoi le rendre fou!

*Un calmant... Mes ordinateurs pour un calmant... Je vais en faire des confettis de cette grekuche junkie!*

Quand le rapport lui arriva, il le lu avec attention aveant de détacher Charlie, commençant par les jambes, gardant les bras pour la fin.

*Sait-on jamais...*

Charlie se retint de protester, mais elle n'eut pas bien longtemps à attendre avant de se faire libérer. Soupirant avec soulagement, elle se redressa, descendit de la table d'opération et s'étira comme un chat. Elle se figea soudain en plein dans son mouvement, les yeux perdus dans le vague, puis se mit à tâter ses épaules, son cou, puis sa poitrine et son ventre, de façon frénétique et paniquée.

- Basil... murmura-t-elle.

Elle avisa son sac au pied de la table et se précipita dessus. Elle l'ouvrit et se détendit aussitôt quand elle constata que le python s'était réfugié à l'intérieur. Elle le sortit du sac, le déposa délicatement sur ses épaules, puis se redressa. Son air était neutre et détaché - en dehors bien sûr de la lueur de folie qui brillait constamment au fond de ses yeux - comme si rien ne s'était passé.

- Bon, je me sens mieux maintenant... Merci ? dit-elle, incertaine, avant de pousser un petit "pfft !" en haussant les épaules et détournant le regard.

Elle regarda tout autour d'elle, observant et marchant à travers la pièce où ils se trouvaient, assez impressionnée par tout le matériel qu'elle n'arrivait bien sûr aucunement à identifier.

- Au fait, on est où ici ?

Elle s'approcha d'une des innombrables machines.

- C'est quoi ce bidule plein de câbles et de boutons et...

Elle avança la main vers l'engin.

"Ne touche pas tu vas te prendre une décharge électrique!"

S'exclama Olivier. Tout le matériel du repaire était équipé de contre-mesure anti-intrus... Et les décharges électriques étaient faites pour blesser, non dissauder un éventuel curieux. Il savait pertinement que le système informatique était protégé, ne répondant qu'à la clé vocale ou ADN d'olivier. Et pourttant... L'ordinatuer ne différenciait pas ami d'ennemi, erreur de olonté.

"Tout ce repaire est équipé de façon à s'Auto-protéger contre les intrus. Pour l'ordinateur, TU ES une intrus. Basil est un intrus. Tout ce qui n'est pas moi est un intrus. Donc reste loin de l'équipement informatique!"

*Espèce de cauchemar ambulant... Si tu fais blesser, ce sera ton problème. Et si tu meurs... Ce ne sera pas une grosse perte!*

Charlie sursauta si vivement lorsqu'Olivier lui ordonna de ne pas toucher à l'engin qu'elle faillit réellement le frôler, ce qui n'eut de justesse heureusement pour elle pas lieu. Elle mit les mains derrière sa nuque, comme elle l'aurait fait si elle eut été allongée dans l'herbe.

- Okay, okay ! Relax ! Je toucherai à rien !

Elle jeta un dernier regard curieux à l'amas de machines, puis reprit :

- Ça m'explique toujours pas où on est... ni ce qu'on y fait. T'avais pas parlé d'un truc à faire ? demanda-t-elle, peu consciente qu'elle avait certainement mis le plan à l'eau.

Elle grimpa sur la table d'opération où elle avait été allongée quelques minutes auparavant, ses pieds, ne touchant pas le sol, se balançant dans le vide. Décidément, elle avait vraiment certaines attitudes très enfantines, contrastant de façon incongrue voire même abjecte avec cette inquiétante lueur de folie qui jamais ne cessait de ternir l'éclat de ses yeux. Elle scruta Olivier, d'un air qui laissait entendre qu'elle était en proie à une intense réflexion. Elle ne dit rien durant de longues minutes, puis demanda :

- T'étais sérieux ? A propos d'Alex ? ... J'ai du mal à y croire... Pourquoi tu ferais ça pour moi, hm ?

"Si ça peut ramener ton esprit à la normale, ce nest pas un problème Trop lourd à régler... À défaut de pouvoir faire un examen approfondit de ta personne, cela s'avère la meilleure option... Quand à faire ce que je planifiais faire... Avec oton overdose ou je ne sait trop, c'est difficilemment réalisable j'En ai peur..."

Dit Olivier d'un ton un peu brusque. L'ombre au tablea du progrès allait se prendre une baffe si elle continuait à l'irriter de la sorte. Jamais il ne se serait attendu à rencontrer autant de difficulté...

*Attends un peu toi... Tu vas vraiment passer un sale quart d'heure si tu continues comme ça! D'abord, tu gâch ema soirée puis tu te plains constamment?! Tu vas voir ce qui va t'Arriver si tu continue....*

Bien inconsciente de ce qui se tramait dans la tête d'Olivier, et de l'attitude agaçante qu'elle avait, Charlie le regarda d'un air de dire clairement "tu te fous de ma gueule ?" avant de dire d'un ton légèrement insolent :

- Euh... Attend... Je t'ai posé trois questions, là.

Elle pianota impatiemment sur la table d'opération, haussant les sourcils, démontrant son impatience - ne se rendant même pas compte qu'entre les deux, elle était bien la dernière à pouvoir se permettre de montrer de l'impatience.

- Sur les trois, reprit-elle, t'as répondu à aucune ! Bon d'accord... disons à une demie.

Elle se laissa glisser à terre, sa jupe remontant au passage - elle prit tout de même soin de tirer dessus. Elle vint se planter devant Olivier et continua, toujours sur le même ton, exactement comme un enfant qui piétinerait d'impatience pour avoir un bonbon ou quelque chose du même genre :

- Alors t'es bien gentil, et tout et tout, mais moi j'suis un peu perdue là ! J'aimerais bien savoir ce qu'il se passe, pigé ?

Elle croisa les bras, l'air contrariée.

- Moi je fais des efforts pour parler normalement, mais toi tu débites tout le temps ton charabia que j'arrive qu'à comprendre qu'à moitié, c'est pas cool, tu piges ? T'as de la chance que je me sois pas déjà énervée !

Cela allait-il être la goutte d'eau qui ferait déborder le vase ? M'est avis que nous n'allons pas tarder à le savoir.

"CETTE FOIS C'EN EST TROP! Y EN A MARRE DE CETTE ATTITUDE DE GAMINE ET CETTE INGRATITUDE À LA NOIX!"

Vociféra Olivier avant d'attraper l'autre par le col de sa tunique. Il planta un regard froid à congeler toutes les étoiles de la galaxie et sa voix en tremblait presque de fureur.

"Je viens de te sauver la vie, je te donne la possibilité de réaliser ton rêve, d'avoir ton Alex, personnage fictif qui N'EXISTE PAS ET QUI N'EXISTERA JAMAIS si moi je ne fais rien, à endurer tes gamineries et ton sale tempérament, à écouter les délires d'une folle à lier et qui aurait besoin de soin d'urgence pour sauver ce qu'il reste de lucidité dans cete sale petite têtau trois quart vide et toi tu te permets de venir me narguer dans mon sanctuaire, au milieux de machines et de pièces d'équipements qui pourraient te débiuter en tranches minces sous mon ordre? JE vais te faire voir moi, ce qui arrive aux gens ingrats!"

D'un claquement de doigts, Olivier iordonna à la table de resangler Charlie. LEs attaches s,éitrèrent comme autant de tentacules et ramenèrent de force la jeune femme sur la table.

Charlie s'était attendue à tout sauf à voir Olivier péter un tel fusible (et elle était bien la seule, ô mes lecteurs !). Elle fut totalement prise de court et n'eut absolument pas le temps de réagir lorsqu'il l'empoigna par le col. Il serrait si fort qu'elle commençait à suffoquer et avait même du mal à suivre ce qu'il lui disait. Tout ce qu'elle eut le temps de voir, avant que sa vision ne se brouillât, ce fut le regard le plus glacial qu'elle n'ait jamais vu. Elle essayait de se débattre mais rien à faire. Elle ne pouvait même pas saisir un de ses armes car son sac était tombé à terre, tout comme Basil, qui était allé se réfugier à nouveau dans la sacoche.

Lorsqu'il la relâcha enfin, elle se retrouva pliée en deux, tentant de reprendre sa respiration. Mais, alors qu'elle commençait à se calmer et à envisager de ramasser son sac pour se saisir d'une arme, elle fut brusquement saisie, tirée en arrière puis plaquée violemment sur la table d'opération par les lanières qui s'étaient dressées comme des serpents. Elle poussa un gémissement mêlé de douleur et de frayeur.

- Hey ! HEY ! Oli-Gulliver ! bégaya-t-elle. C'est quoi cette blague ! J'ai rien fait de mal ! Hein ? HEIN ?!

Sa respiration était courte, ses inspirations et expirations étaient très bruyantes, et sa poitrine se soulevait et se rabaissait rapidement. Toujours autant à côté de la plaque, elle ne comprenait pas pourquoi il s'était ainsi énervé. En revanche, elle comprenait qu'il ne s'agissait pas d'une blague.

- Ecoute mon frère, je sais pas ce que je t'ai fait, mais j'voulais rien faire de mal, moi ! Hein ? HEIN ?!

Elle partit d'un petit ricanement nerveux, à mi-chemin entre le rire et les pleurs, et qui se termina en une quinte de toux.

- Alors... alors... tu vas rien me faire, hein ? Parce que j'ai rien fait ! Tu vas rien me faire, hein ? HEIN ?!

Elle se tut quelques secondes, puis cria d'une voix enrayée par les pleurs et l'effroi :

- Que... QU'EST-CE QUE TU VAS ME FAIRE ?!!

"Ce que je vais faire? T'infliger les mêmes souffrances que TOI tu m'inflige depuis deux heures déjà! Tu me tortures l'Esprit, tu gruges ma patience, tu me donnes mal à la tête tu fjoues avec ma pression... C'EST ASSEZ! JE vais te montrer ce qui t'attends..."

Il lui plaqua de force une paire de lunettes virtuelles et automatiquement, elle se retrouva devant "son Alex" une représentation virtuelle, bien sûre. Et il commença à s'amuser, mettant Charlie derrière une vitre infranchissable et Alex de lA'utre, qui implorait son aide, attahcé à une guillotine.

*Sale souillure, sale petite peste, sale accroc dans le tissu social! Tu vas payer pour ce que tu me fais endurer!*

La voix d'olivier, omniprésent dans l e monde virtuel, se fit entendre.

"Tu vas en baver Charlie, tu vas en soufrir comme jamais auparavant dans ta vie!"

Charlie eut à peine le temps d'assimiler les paroles d'Olivier qu'il lui plaqua quelque chose qu'elle ne pur identifier sur son visage et soudain, sa tête se mis à tourner, sa vision se brouilla, et elle perdit le contrôle de tous ses sens durant quelques fractions de seconde, avant de se retrouver soudain dans un endroit qui lui était inconnu. Etant rentrée en possession de ses sens, elle se massa la tête, et regarda tout autour d'elle. C'est alors qu'elle le vit : Alex. Son coeur fit un bon dans sa poitrine.

- A... Alex ! souffla-t-elle en se précipitant vers lui.

Mais, alors qu'elle n'était qu'à quelques centimètres de son héros, elle se heurta à une paroi et, à moitié assommée, s'écroula lamentablement par terre en gémissant. Elle se releva, affichant une grimace de douleur, et ce qu'elle vit alors lui glaça le sang : Alex était maintenant attaché à une guillotine et l'appelait à l'aide. Elle poussa un cri et voulu se précipiter vers lui mais se heurta à nouveau à la paroi. Comprenant ce dont il s'agissait, elle plaqua ses deux mains sur la vitre et frappa de toutes ses forces, hurlant et pleurant comme une démente.

C'est alors que retentit la voix d'Olivier. Paniquée, Charlie tourna sur elle-même, en cherchant la source, mais ne la trouva bien sûr pas.

- T'es où ? Et c'est quoi ce bordel ? hurla-t-elle hystériquement.

Sur la table d'opération, dans le monde réel que déjà en temps normal elle avait du mal à différencier du monde virtuel et qu'elle avait désormais complètement oublié, Charlie se contorsionnait tant qu'elle pouvait, entravée qu'elle était par les lanières, et hurlait comme une possédée.

"Bienvenu dnas le monde virtuel correctionnel A01. C'est là que passe mes subordonnés trop désobéissant ou les gens qui dépassent les limites de ma patience. Tu ne peux me voir car ici, je suis partout et nulle part en même temps. Tu resteras ici jusqu'à ce que tu ocomprennes tes fautes, jusqu'à ce que tu vois ce que tu causes autour de toi. Premier refus de comprendre, première exécution d'Alex."

La lame de la guillotine tomba, exécutant le prisonnier. Un second Alex apparut, pleurant, supplaint Charlie de le sauver,puis hurlant de douleur pendant que le bourea l'attachait à la potence sans le moindre ménagement.

"Est-ce que tu comprends ta part de torts, Charlie?"

Fit la voix d'Olivier.

Si l'on avait cru que Charlie ne pouvait plus dépasser les limites de la démence... Hé bien l'on s'était fortement trompé ! Lorsque tomba la guillotine, Charlie poussa un cri proche de l'ultrason et se griffa les joues, en proie à un superbe accès de folie. Dans un râle, elle appela Alex, et ce fut alors qu'il réapparut, toujours pleurant et suppliant Charlie de l'aider. Une douleur aigue lui transperçait le crâne et les tripes. Son visage devint livide et elle eut un haut le coeur. Elle tomba à genoux, ses jambes ne pouvant plus la porter, frappant de toutes ses forces contre la vitre jusqu'à en avoir des hématomes et hurlant jusqu'à s'en casser la voix. Lorsque les bourreaux s'emparèrent d'Alex, les choses ne firent qu'empirer. Elle se mit à frapper de plus en plus fort sur la vitre, de ses poings et de ses pieds, se raclant les genoux sur le sol de pierre froide.

La voix d'Olivier retentit à nouveau. Charlie faillit ne pas l'entendre tant elle hurlait et pleurait. Elle resta interdite durant quelques secondes, puis s'égosilla :

- Mais de quoi tu parles ? DE QUOI TU PARLES ?!!

Elle ne comprenait rien, vraiment rien, et cela rendait très certainement la torture d'autant plus affreuse.

Elle ne cessait de donner des coups sur la vitre, et finalement, sa main droite passa au travers et la vitre s'effondra dans un immense fracas de verre brisé. Charlie se recroquevilla sur elle-même pour se protéger de cette pluie létale, puis se redressa et vit que le chemin était dégagé vers Alex. Elle poussa un cri de soulagement et couru vers lui... Mais une autre vitre surgit de nulle part et elle s'écrasa lamentablement contre la paroi de verre. Elle massa son front excessivement douloureux après l'impact, puis releva la tête, et vit que la vitre était maculée de sang. Elle regarda alors ses main... Et poussa un cri d'effroi : elle était couverte de sang, et une entaille d'environs trois centimètres de long, béait en dessous de son poignet, à la diagonale, à un centimètre et demi seulement de son artère, dévoilant la chair à vif et sanguinolente.


[HJ : on sent le vécu, non ? ^^]

Olivier, impassible, observait les moniteurs. Rien de grave, le cerveau tenanit le coup, les blessures virtuelles restaient virtuelles et le corps ne réagissait par conséquent pas en conséquence.

"Refus de compréhension... Pendaison du condamné alors!"

La trappe s'ouvrit et un Alex pendu se retrouva à côté du Alex sans tête. Un troisième Alex apparut, attaché à un poteau, les boureaux se préparant à le fusiller. Cette fois-ci, Alex semblait fâché après Charlie, il lui demandait de l'aider, lui disant qu'lelle ne faisait pas d'effort pour l'aider, qu'elle le laissait mourir.

"Plus tu t'obstines à feigner l'incompréhension, moins tu tattires ses faveurs Charlie..."

*Je m'amuse comme un petit fou... Et dire qu'elle ene se souviendra de rien quand la simulation prendra fin...*

L'exécution du second Alex arracha un autre cri d'effroi à Charlie qui, malgré sa blessure lancinante, se remit à taper avec fureur contre la vitre, l'inondant de sang et ne faisant qu'attiser la douleur. Mais Charlie, bien qu'elle la ressentît, n'y faisait pas attention, car un troisième Alex venait de faire son apparition, et cette fois-ci, c'était bien pire qu'avant, car il lui en voulait. Charlie en oublia pendant quelques secondes de hurler, pleurer, et frapper sur la vitre.

- Mais... Mais... Je peux pas ! Je peux pas t'aider ! se défendit-elle désespérément en recommençant à taper sur la paroi de verre. Je peux pas passer à travers la vitre ! Ne meurs pas ! Je ne veux pas que tu meurs !

Ses paroles moururent en un râle de désespoir et de douleur. Encore une fois elle pu entendre la voix d'Olivier. Elle leva son regard vers le plafond, mais ne trouva rien à dire. Au lieu de cela, ses pleurs et ses cris redoublèrent.

- ALEEEEEX ! gémit-elle en se jetant de tout son corps contre la vitre, qui cette-fois ci ne se brisa pas.

Une jeune femme entra dans la pièce etchassa les deux bourreaux. Elle était de dos à Charlie et elle détacha Alex. Quand elle se retourna, c'est une Charlie sereine et saine d'esprit qui regardait Charlie la folle, bleesée et ensanglantée de son côté de vitre.[/i]

"Tu ne comprends pas vite ma jolie. En attendant... Je vais garder Alex pour moi et moi seule..."

Alex embrassa cette Charlie saine d'esprit et la salle d'exécution devien t unr estaurant où le petit couple mangeait entre amoureux. LA scène devint une église où Alex se mariait à une autre femme que Charlie (celle qui subissait les foudre d'olivier....).

*Elle va en crever s'il le faut mais elle ne sortira pas de ce monde virtuel avant d'Avoir réalisé ses torts, je le jure sur ma tête!*

Le cri qui poussa Charlie en voyant Alex en compagnie de son double sain de corps et d'esprit fut si puissant qu'en fait... il ne produisit aucun son, mais se mourut en une violente quinte de toux qui envoya Charlie au tapis. Elle était presque en train de s'étouffer tout seule, avec sa salive et son sang qui coulait dans sa bouche. Lorsqu'elle se redressa, elle vit les deux avatars devant l'autel, en train d'échanger leurs voeux. Se griffant les bras et les joues dans sa détresse, elle hurla :

- Non ! NON ! Alex ! Je suis là ! Retourne-toi ! Je suis là ! C'est moi, la vraie Charlie ! La seule qui t'aime comme jamais personne ne t'aimeras ! RETOURNE-TOI !

Mais Alex ne semblait même pas l'entendre, et les deux projections étaient manifestement au comble du bonheur. Quelqu'un de censé se serait réjoui de voir la personne la plus chère à son coeur ainsi heureuse... Mais non seulement Charlie était tout sauf censée, mais comment, de toutes façons, aurait-on pu attendre de quelqu'un qu'il réagisse de façon censée dans cette situation surréaliste ? Ce qui était d'autant plus tragique dans le cas de Charlie était que, dans sa folie, elle n'était même pas à même de réaliser que tout ceci n'avait rien de réel.

- Mais qu'est-ce que je dois comprendre ? Qu'est-ce que je dois comprendre ? implora-t-elle.

"Ce que tu dois comprendre? Que tu es en train de détruire ta vie et d'empoisonner ton entourage. Qu'Alex est un personnage fictif, que tu es dans un monde virtuel et que la réalité est le monde dans lequel tu vis Charlie."

C'est un autre Alex, un Alex sain d'esprit qui se tanait près d'elle.Il s'agissait en fait d'olivier qui jouait un personnage mais il n'avait pas l'intention de le lui dire.

"Regarde toi Charlie, tu es complètement Bolnoy dans ta Gulliver. Il faut que tu te fasses soigner ma pauvre Droog!"

*Mais qu'est-ce qu'y faut pas dire et faire comme conneries pour lui rentre ça dans le crâne?!*

Lorsqu'Olivier lui répondit, Charlie se prit la tête entre les mains, en proie à un violent mal de tête. Elle n'arrivait absolument pas à assimiler ces dires dont le concept la dépassait complètement. Elle tomba à genoux, s'arrachant les cheveux et sanglotant fébrilement. Puis une voix bien familière résonna à ses oreilles, et il lui semblait que la personne se trouvait tout juste à côté d'elle. Ne pouvant le croire, elle n'osa pas tout de suite retirer ses mains de devant ses yeux. Elle prit une grande respiration puis leva les yeux vers le faux - bien sûr elle n'en savait rien - Alex et le vit se tenir tout juste à côté d'elle. Son coeur fit un bond dans sa poitrine et elle le fixa pendant quelques secondes, le temps d'assimiler ses paroles.

Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il lui disait cela. Elle en saisissait le sens, l'emploi du Nadsat aidant, mais ne pouvait pas admettre que son Alex puisse lui dire de telles choses. Comment ? Elle qui avait passé les quinze dernières années de sa vie à suivre ses pas, à se consacrer entièrement à préparer sa venue, le venger, et tout faire pour qu'il soit fier d'elle... Comment pouvait-il lui dire une telle chose ? Cela ne correspondait à rien d'autre qu'à l'anéantissement de toute une vie.

Elle se jeta à ses pieds et enlaça convulsivement ses jambes, s'y agrippant de toutes ses forces et l'inondant de larmes. Sans oser le regarder, elle articula, avec difficultés à cause des sanglots :

- Mais... Mais j'ai tout fait pour... pour... pour que tu sois fier de moi ! J'ai tout fait comme toi ! Comment tu peux dire ça ?!

Elle releva finalement son regard vers lui. Ses yeux étaient affreusement rougis, et son mascara avait entièrement coulé à cause des larmes qui avaient tracé leur chemin en noir sur sa joue droite.

- Pourquoi tu me dis ça ? Pourquoi me faire si mal ? Tu comprends pas que je t'aime, Alex ?

Olivier en avait assez de jouer. Le furoncle ne comprenait rien à rien aussi décida t'il de la ramener à la réalité.Elle oublierait tout des dernières heures et ne se rappellerait de rien de leur rencontre. Tout ce qu'elle verrait, à son retour dans la réalité, c'est un homme en sarrau avec un bloc note et un relevé médical. Comme si elle était allé chez le médecin.

*Irrécupérable... C'est profondément décevant... il faudrait que je fasse un orange mécanique 2 pour lui ouvrir les yeux... Voler les droits d'Auteurs, recréer les acteurs... D'ici deux ans, je devrais pouvoir faire cela... Et espérant que cela fonctionnera là où mes efforts seuls ont échoués... Pauvre créautre, pauvre débris... Condamnée à mourir prisonnière de son esprit...*

Soudain, tout devint flou, puis noir, plus... plus rien.

Charlie ouvrit calmement les yeux, sentant ses paupières gonflées par les larmes, celle de droite irritée par le mascara qui avait coulé, mais elle ne savait pas qu'elle avait pleuré. Elle ne le savait plus. Elle s'étira comme un chat - ou plutôt elle essaya étant donné qu'elle était attachée - tout comme si elle se réveillait un matin comme un autre. Elle voulu se frotter les yeux mais ses mains furent retenues par les attaches. Elle fronça les sourcils, se redressa tant qu'elle le pu et constata qu'elle était attachée. Puis elle jeta un coup d'oeil à la pièce où elle se trouvait, vit cet homme à l'allure étrange et au visage contrarié inquiétant, et sentit une sueur froide dans sa nuque. Cette ambiance lui rappelait trop la fois où on avait voulu l'envoyer dans un établissement spécialisé après sa crise de folie douze ans auparavant mais également... ce qu'avait subit son héros de toujours.

- Où... où je suis ? Aïeuh !

Sa tête retomba. Parler lui faisait tourner la tête.

- Arrgh mon gulliver ! marmonna-t-elle.

Elle semblait étonnamment calme après tout ce qu'il s'était passé. Et pour cause, elle avait vraiment tout, tout oublié.

"Vous êtes enfin revenue à vous!"

Dit Olivier, tout sourire, avant de libérer Charlie de ses atttaches.

"Je vous ai fais transporter ici quand vous avez eu un malaise dans ce bar en ville. J'ai bien cru vous perdre! Vous ne respiriez presque plus. Il a fallu vous réanimer d'urgence. Avez-vous eu d'autres problèmes médicaux par le passé?"

Demanda Olivier en prenant quelques notes. Jouer le jeu était essentiel. Elle récupèrerait progressivement ses souvenirs jusqu'au bar... Mais elle ne se rappellerait de rien depuis sa gorgée de moloko-sérum de vérité.

"Comment vous sentez-vous? Crampes, nausées, un mal quelconque?"

S'enquit-il d'un ton professionnel voire "clinique".

*Je vais la butter cette folle, je vais la butter si elle me refait des ennuis... Mavros ou pas!*

Dès qu'elle fut détachée, Charlie s'empressa de se redresser et de descendre de la table. Encore une fois, elle tâta nerveusement ses épaules et son torse, se demandant où était son serpent. Heureusement pour elle - et pour tous - elle avisa son sac sur le sol, le récupéra et vérifia que Basil s'y trouvait.

- Hum... marmonna-t-elle en se massant le front.

Elle détailla Olivier les sourcils froncés. Elle avait l'impression de l'avoir déjà vu auparavant mais n'arrivait pas du tout à se souvenir quand ni où. Elle secoua la tête et répondit d'une voix pâteuse :

- Euh... Nan... Je sais pas, je pense pas. Pas de problèmes médicaux non...

Ce n'était pas vraiment un mensonge, puisque, étant donné le fait qu'elle n'avait pas conscience d'être folle, elle ne pouvait pas l'admettre comme étant un problème médical.

- Et sinon euh... J'ai mal à la tête mais...

Elle aperçut soudain son reflet dans une surface brillante et fut surprise de voir son état.

- Beuh... J'ai dû être vraiment malade ! dit-elle plus pour elle que pour Olivier.

Elle se retourna brusquement vers lui, les sourcils toujours froncés.

- Bon euh... On est où ? A l'hôpital ? Faut que je paye quelque chose ? C'est où la caisse ? Et la sortie ?

"Vous êtes dans une clinique privée et au vu et au su de votre état, je ne vous chargerai rien. Quant à la sortie... C'est tout froit puis à gauche."

Énonça Olivier en lui pointant du doigt le corridor à emprunter. Il lui tendit deux comprimés de sa ocomposition, quelque chose de bien plus fort que de l'aspirine, de quoi vous tranquiliser l'esprit pour un bon 48 hereus...

"Prenez ceci, cela devrait vous aider à récupérer... À faire passer votre mal de tête tout du moins! Quant à vos effets, nous n'avons touché à rien, tout devrait être comme vous l'avez laissé. Vous aurez peut-être perdus des effets en cours de route mais j'ai veillé à ce que rien ne tombe. Une vérification serait peut-être indiquée avant de quitter la clinique..."

Charlie haussa les sourcils d'un air étonné. Une clinique privée ? Rien à payer ? Qui aurait bien pu voulu la sauver gratuitement ? Elle s'était retrouvée de nombreuses fois gravement blessée en plein milieu d'Ataxia, et personne n'avait ne serait-ce que bougé le petit doigt pour appeler une ambulance. Elle hocha la tête d'un air peu convaincu en prenant les cachets et en les fourrant dans une des poches de sa chemise. Puis, comme on le lui avait dit, elle vérifia dans son sac si elle avait bien toutes ses affaires, puis fit une grimace.

- Merde... Il me manque ma britva, constata-t-elle avec une profonde amertume.

Il s'agissait de sa canne bien spéciale, réplique de l'arme d'Alex, dans laquelle était caché un poignard. Elle poussa un soupire extrêmement agacé puis demanda :

- On m'a trouvée où ? Faudrait que j'itte y faire un tour pour la retrouver.

Elle regarda une dernière fois dans son sac, puis en ressortit la robe blanche qu'elle avait volée juste avant d'aller au Milk Bar. Quelques images floues s'imposèrent alors à son esprit, impliquant un tas de chair sanguinolente, un laser et une vitrine fracassée. Mais elle n'arrivait pas à les situer ni même à les identifier, aussi, elle n'y fit pas attention, mais reprit en brandissant la robe :

- Ça, en revanche, c'est pas à moi !