Ataxia, la capitale d'un monde chaotique où le pouvoir découle de la richesse et de la terreur. |
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| Révélations avec un grand R [PV Martin Carter] | |
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Auteur | Message |
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Elizabeth Levy Espionne
Nombre de messages : 359 Age : 33 Société : Schya Formation : Technique policière et criminologue Citation : «L'art d'être tantôt très audacieux et tantôt très prudent est l'art de réussir» Date d'inscription : 26/11/2007
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| Sujet: Re: Révélations avec un grand R [PV Martin Carter] Mar 2 Fév - 4:35 | |
| Se livrer soi-même. Être le moteur de nos pulsions et ne pas carburer à l’essence de l’autre et à ses offrandes. Être seul et maître de ses passions sans sujet à satisfaire ou à considérer. Le parfait néantisme réel où l’ambiance glacial d’un laboratoire peut devenir le théâtre de sordités. Tacher l’immaculé par l’invisible et être témoin de son propre chaos. C’est se ruer vers l’or rouge enfoui. Même si le comprimé qu’elle goba avec une délectation sensuelle, dans le but de se faire valoir avant tout, lui créa un énorme frisson de plaisir, l’instant d’après, elle était parfaitement sereine et calme... Trop calme. Vite, un reflet. Il lui en fallait un. Sur pieds qui plus est. Mais prisonnière de l’endroit, elle ne pouvait monter à l’étage où il y en avait un. Il fallait maintenant se débrouiller; trouver une solution. Se précipitant dans toutes les directions, elle était à la recherche d’un objet qui était plus demandant que jamais. Une telle envie de se regarder est malsain. Véritablement malsain. Narcisse sous son pire jour, dans sa déchéance, mais étrangement, dans le sommet de son art. Son était animal, vivant et vif. Plus pressant. Elle respirait fortement, comme si elle venait à manquer de vie, de souffle; sur le point de mourir. Le démon de l’autosuffisance et du narcissisme pénétrait sa chair, ses viscères, son coeur, son cerveau.
Là-bas, au loin, non loin, une porte entrouverte et un filet de lumière s’en échappait. Curieux, et cela, l’exposa très visiblement sur son visage. D’un pas captivé, elle se laissa guider. La porte, de structure non inconnue, rappelait une pièce que son acolyte, la poétesse, avait déjà rencontré. Sur le seuil, elle poussa légèrement sur la porte. Ce qu’elle découvrit, une autre pièce très chère à ce Martin Carter. Un petit lit dans un coin; un comptoir d’un côté avec des armoires suspendues; des crochets à la droite , à l’entrée; au fond, un vestiaire semblable à ceux que l’on trouve dans une école. Bref, une réplique conforme à celle que l’on retrouve dans son infirmerie, son sanctuaire, à l’organisation dans l’immeuble de la Schya. Et donc, inévitablement, il devait y avoir...
Un miroir, une glace, une vitre réflexive accrochée au dos de l’une des portes du vestiaire. Sans attendre, elle bondit et ouvrit la porte précise. Comme de fait, un long miroir étroit, mais rectangulaire reposait là. Ses yeux, devant cette fabuleuse trouvaille, s’écarquillèrent dangereusement, frôlant l’épouvante d’un film d’horreur. Or, cette illumination cessa aussi vite qu’elle arriva. Elle s’observait longuement, le silence brillant par la respiration haletante de la reine de la luxure. Elle épousait ses courbes avec ses mains, redécouvrant sa poitrine dont elle était fière, son ventre sculpté dans le marbre, mais heureusement n’ayant pas l’air de la tablette de chocolat trop coupé au couteau, pouvant être finaliste au concert de culturisme féminin. Elle tâtait encore et toujours sa poitrine, mordait sa lèvre inférieure lorsqu’elle s’aventurait quelques secondes dans son jardin. Une sainte-nitouche qui s’est enfin donnée la permission d’explorer son corps. Elle se fit dos pour admirer la longitude de celui-ci, le creux que provoquait la colonne comme un livre à peu de pages complètement ouvert en son centre avec un relief pour la reliure. Ses fesses saillantes desquelles elle appréciait leur fermeté qu’elle avait travaillé pendant de nombreuses séances pour les voir rebondir. Elle les tâta également et sourit mesquinement sous l’effet. Elle se retourna pour se voir à nouveau de face. Ce qu’elle appréciait vraiment ses seins glorieux et généreux qui faisaient le bonheur des hommes... Mais le sien également. Des outils de séduction infaillible et des conteneurs de lait dont s’était abreuvé Meric...
Enfin, dans le moment, il n’y avait qu’elle. L’autre, la débauchée n’y trouva aucun intérêt. Elle connaissait son corps mieux que quiconque. Même s’il s’était montré un fin connaisseur, rien ne valait son propre plaisir. Debout, appuyant une main pour retenir la porte pour conserver le miroir devant elle, elle plongea les doigts de l’autre dans son antre secret, l’Éden de l’extase, et activa un mouvement rotatif qui mêlait profondeur et rapidité. Certes, il ne fallait pas négliger l’aspect habileté et aisance : elle connaissait la vitesse exacte pour éprouver du plaisir, mais également celui du supplice d’en avoir plus. Se mordant la lèvre inférieure derechef jusqu’au sang, elle se tortillait les jambes sous sa manoeuvre et gémissait déjà. Le comprimé avait de quoi multiplier son hypersensibilité déjà omniprésente. Jamais auparavant elle aurait osé imaginer qu’elle pouvait ressentir davantage, mais là, c’était carrément le nirvana.
Assénant un solide coup de poing au miroir, qui sans surprise ne brisa pas sous l’impact - il avait vraiment prévu le coup et chaque détail ce médecin consciencieux -, elle se retourna vers le lit et s’y jeta en effectuant un faux plongeon. Reposant son dos contre le mur, les jambes écartées, elle s’autostimulait avec une indécence digne de la reine de la luxure qui manie son art et sa passion comme personne. C’est pratiquement vulgaire, de mauvais goût, mais le portrait en valait la peine. Ses orteils se crispaient et se nouèrent entre eux, ses jambes gigotaient comme des algues flottant dans l’eau. Les yeux fermés, elle s’imaginait une scène torride entre elle et... elle. Plutôt étrange, mais vrai. Elle se caressait avec expertise et ondulait son corps comme si une machine le lui indiquait. Et pourtant, c’était la réaction engagée par tout ce processus. Et puis, chaque toucher déchargeait une électrisante vague de frissons qui sillonnaient à la vitesse de la lumière sur sa peau, hérissant tout sur son passage. Aucune pilosité était épargnée. Chacune devrait y passer. Tôt ou tard.
Or, le plus étrange, c’est qu’elle semblait frustrée. Elle se débattait d’une drôle de façon et son râle était agrémenter, certes de jouissance, mais également de colère. Et ses rideaux de paupière s’ouvrirent sur des pupilles dilatées de rage. Elle grognait comme un animal : comme si ce qu’elle faisait n’était pas assez. Il manquait quelque chose. Comme si ses doigts étaient devenus trop accessibles et trop banals pour ce genre de manoeuvre. Balayant son regard dans toute la pièce, elle ne trouvait rien de satisfaisant. Elle lâcha un cri de rage et poursuivit machinalement son travail. Même si elle éprouvait beaucoup de sensations, indénombrables qui plus est, elle n’avait pas l’impression d’être entièrement comblée. Mais comme elle eut l’impression que ses dents se vengèrent de penser à autre chose, ils lui firent payer son inattention comme se montrant plus coriaces et voraces. Là, elle s’écroula complètement sur le lit et s’abandonna, s’avouant prisonnière de la force vive des cinq membres allongés de la paume. Alors là, elle assuma que c’était vachement bon et qu’elle était la reine incontestée dans son domaine. Personne ne pourrait la vaincre sur son territoire et dans son domaine. Quiconque élèverait la voix pour approuver le contraire, l’espionne à l’essence noire le défierait. Au bout de seulement quelques secondes, elle gagnerait le pari; ses orgasmes, devant son hypersensibilité, arrivaient plus vite à bon port que d’autres bateaux lancinants. Il y a de quoi être fière que d’éprouver l’ultime à maintes reprises plutôt que du summum qui ne dire que cinq secondes puis hop ! c’est fini. Game over. Cette soudaine prise de vengeance et d’énergie étaient également dû à l’effet maximum de la pilule qui s’était complètement dissoute et effectuée son travail, ce pourquoi elle avait été conçu.
Enfermée dans son monde, Elizabeth n’avait nullement conscience des agissements de Meric. À vrai dire, elle ne pouvait pas savoir où il se trouvait : s’il était juste là ou ailleurs, en train de s’occuper à autre chose et de la laisser vivre l’effet de son produit. Parfois, celui-là était partout, mais nul part en même... Comme quoi il était un esprit voltigeur et vagabond. | |
| | | Martin Carter Médecin en chef
Nombre de messages : 300 Age : 40 Date d'inscription : 28/01/2008
Feuille de personnage Age: 25 ans Armes: injecteur et ses projectiles Equipement: synthétiseur de drogues, scanner et trousse de soin standard
| Sujet: Re: Révélations avec un grand R [PV Martin Carter] Mer 3 Fév - 2:13 | |
| Pourquoi? Voilà une question tout à fait légitime à se poser sur la décision de Meric de faire avaler le comprimé à sa compagne. Il en connaissait les effets, il savait ce qui se passerait par la suite. Pourquoi avoir fait cela? Quel but poursuivait-il en jouant à ce petit jeu? Beaucoup seraient tentés de dire « parce qu’il le pouvait »… Mais il n’en était rien. En fait, la raison était bien plus profonde que la simple surface observable… Quel était donc le pourquoi alors? L’esprit malade de Meric, rien de moins. Pour comprendre la raison de l’acte, il faut comprendre le fonctionnement du cerveau derrière la chose… Et la première chose était que Meric était un curieux créateur. L’œuvre de Meric se construisait par la destruction, ce qui bien que semblant impossible était toutefois très réel. Si oui il avait travaillé pour William Stryker, il y avait un schéma qui se répétait constamment dans chacune de ses créations… Détruire quelque chose chez quelqu’un pour laisser place à autre chose qui, délicieuse particularité de la chose avait été INSPIRÉE et non pas CRÉÉE par lui. L’être humain était plein de défauts et de vices ne demandant qu’à faire surface… Et Meric se faisait une joie que de les laisser sortir. Techniquement parlant, il se faisait muse et inspirateur et c’était ainsi qu’il créait son œuvre, en se faisant marionnettiste des gens. Contrairement à William Stryker qui était tout simplement « maléfique », lui il avait des visées plus grande que la simple destruction d’un être pour le mettre à sa botte… Dans son désir de créer, il prenait donc plus de plaisir à donner qu’à recevoir car en tant qu’architecte et bâtisseur, il se considérait comme celui qui faisait les modifications, qui posait les gestes qui amenait vers cet objectif d’amélioration des êtres…
Oh oui, la débauchée savait lui procurer un plaisir certain… Mais par contre, cette jouissance de l’esprit, cela elle ne pouvait le lui offrir. Meric Tarant était de ces êtres à l’imagination si débordante et fournie qu’il pouvait avoir un orgasme sans même se toucher. Juste en pensant à la chose. Rares étaient ceux capables de telles prouesses comme rares étaient les femmes capables d’orgasmes particulièrement longs, explosifs ou à répétition. L’obsession de Meric était les limites d’un corps, ce qu’il pouvait endurer non pas par la douleur mais par le plaisir. Jamais la douleur ne devenait plaisir, même chez les sadiques et les masochistes. Un sentiment de satisfaction, tout au plus. Le plaisir, par contre, pouvait-il se faire douleur? Il avait le parfait cobaye pour se faire : la déesse de la luxure elle-même… Et la regarder en pleine action en solitaire était suffisant pour lui faire voir avec plus de possibilités encore toutes les possibilités qui s’offraient à lui. Cette pièce, cette petite chambre juste pour lui… Avait également été pensée comme cellule d’isolement pour la débauchée. D’une pression sur un panneau de contrôle que la ténébreuse espionne ne pourrait voir, les murs, le plafond et même le plancher coulissèrent… Et la pièce devint un miroir géant. Partout où la débauchée regarderait, elle ne verrait qu’elle-même. Il allait la laisser s’intoxiquer par sa propre personne et pousser au-delà des limites connues un cas de narcissisme plus… Moderne et sensiblement différent de sa forme classique. À tous les problèmes mentaux de cette paire improbable il y avait un petit plus… Et Meric vivait très bien des… complications de son état mental. Il se savait malade et atteint mais il préférait vivre avec…
Trop occupée avec elle-même comme elle était, la débauchée ne vit donc pas le médecin ténébreux entrer, se rendre à un casier fermé par un cadenas et sortir une table pliante et un coffre. Installant la table, posant le coffre dessus et ouvrant ce dernier, on put admirer une quantité aussi diverses que variés d’accessoires à caractères sexuels, de l’huile à massage qui laisserait sa belle reluisante comme si elle sortait de l’eau aux… Jouets pour femme aux tailles les plus extravagantes, il avait volontairement donné à la débauchée tous les moyens possibles pour pousser au-delà de tout ce qu’il avait pu s’observer une obsession de sa propre personne. Il ne s’était pas privé pour observer la chose au fil des ans, lors de son service pour William Stryker : un de ses sujets avait fini ses jours à se regarder dans le miroir sans boucher, l’autre à s’embrasser et à se caresser… Mais rien qui n’atteigne, à date, le niveau de la débauchée. Réceptive à l’orgasme comme elle était et rendue si vulnérable par l’invention du médecin, il savait qu’il y avait des risques à ce qu’elle perde complètement la tête quand la formule en arriverait au point où un simple toucher la pousserait dans les derniers retranchements de l’extase…
Une heure. Une petite heure. Pour le commun des mortels, ce n’est pourtant pas énorme. Pour la débauchée… Ce serait comme une éternité où le bouton « stop » et le bouton « pause » n’existaient pas. Aux risques de dommages psychologiques s’ajoutaient les risques physiques. La débauchée était dans une forme exceptionnelle… Mais rien n’excluait que son corps ne tienne pas le coup. Rien ne garantissait que son esprit ne la lâche pas et qu’elle finisse ses jours à se masturber devant un miroir, ne s’arrêtant que pour dormir, épuisée. Pourquoi avoir prit un tel risque? Ce fut déjà dit : pour faire de la déesse de la luxure une meilleure déesse, pour faire sauter une barrière de plus. À bien y penser… Dans sa relation avec cette autre femme, le sexe était plus qu’un besoin, il était le moteur de profonds changements intrapersonnels et interpersonnels… Un facteur d’évolution de leurs personnes tant en bien qu’en mal. Particulier à tous le moins, de cela le médecin corrompu en était absolument sûr… Mais esclave de sa propre démence, il s’en moquait donc profondément. Il voulait continuer son œuvre et se délecter de cette dernière. Tous ces cris, ces gémissements, ces mouvements convulsifs, frénétiques… C’était à ses yeux la plus belle des récompenses.
Évidemment, sa malsaine curiosité n’étant jamais satisfaite, il rajouta à ce qui était contenu dans le coffre une sorte de pompe avec réservoir dont on se servait en clinique pour extraire le lait des femmes qui se portaient volontaire pour donner ce liquide de la vie à des bébés orphelins, quand donner le sein était chose qu’elles refusaient. Il voulait voir jusqu’où la débauchée irait dans ce désir toujours croissant pour sa propre personne. Irait-elle jusqu’à devenir sa propre source de subsistance, sa propre source de vie et de survie? Il devait voir et comprendre, il voulait façonner cet être plus que parfait en allant puiser dans ce qui se trouvait déjà en elle… Oui, c’était dément, malsain, fou et obsessif… Mais Ataxia n’avait jamais produit grand-chose de bien. Tout du moins… Pas depuis la mort du président, de cela on pouvait en être bien certain. Ce qu’il y avait de bon en Ataxia finissait également tôt ou tard par succomber… Et ceux qui ne succombaient pas finissaient souvent par devenir la proie des corrompus, ce qui revenait pratiquement à dire qu’il n’y avait rien de bon en Ataxia. Même les criminels les plus modérés, restaient, après tout, des criminels…
L’attente serait tout un quelque chose mais c’était un sacrifice auquel il consentait. Il verrait ensuite ce qu’il pourrait faire de plus pour sa déesse, ce qu’il pourrait lui donner de plus en pulvérisant d’autres barrières, en enlevant du chemin d’autres obstacles… | |
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