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 Confrontation en retrait de la ville [PV]

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Elizabeth Levy
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Elizabeth Levy


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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyLun 11 Mai - 2:20

Laissée à elle-même, Elizabeth donna raison à Martin. Elle agissait en parfaite égoïste. Une hypocrite de première classe. Elle ne le retint pas; elle le comprenait parfaitement dans sa manière d'agir et de parler. La jeune femme ne méritait que ça après tout. Certes, ce chamboulement lui remettrait les idées en place. Et ce, très rapidement. Car, il faut dire, l'espionne s'était développée une carapace qu'elle revêtait chaque fois qu'elle était laissée à elle-même, et qu'elle devait guérir ses bobos. Ainsi soit-il. À une vitesse ahurissante, son cerveau se mit en marche, assimilant les dernières informations. Elle fixa le plafond, le regard vitreux, mais en proie à une réflexion. Si on s'y attardait, on pourrait s'y perdre comme un écran d'ordinateur pour y lire toutes les informations codées qu'elle seule comprenait. Au fil des ans, elle s'était forgée une armure capable d'être à l'épreuve de tout, un endroit où elle pourrait passer peu de temps pour remettre son « disque dur » à jour. Ces dernières semaines, elle avait plané sur un nuage, oubliant de s'introspecter. De ce fait, elle comprit qu'elle avait un homme loyal et dévoué à sa portée qui serait à tout pour elle... Mais, de son côté, elle ne lui avait rien fait pour le remercier de lui avoir sauvé la vie plus d'une fois... Certes, c'est bien une constatation qu'elle fit. Certes, elle ne savait pas manoeuvrée cette relation d'égal à égal. Elle était encore dans cette conception de la débauchée qui dominait et qui demandait à ses sujets de répondre à ses moindres désirs et caprices. Elle ne pourrait pas vivre éternellement dans cette idéologie qui lui faisait perdre son amoureux. De cette réalisation, elle se mit à pleurer. Non ! Il fallait qu'elle change, qu'elle soit dévouée et aux aguets pour répondre à ses moindres caprices également. Elle chuchota un « désolée » tout timide, mais riche en définition. Elle s'injuria des insultes, se traita de tous les noms... Comment avait-elle pu agir aussi égoïstement ? Et lui qui avait remué ciel et mer pour la combler... elle ne lui avait même pas adressé un simple merci significatif.

« Je suis un monstre ! Comment... Argh ! Et si je continue, je le sais, je le sens, je vais le perdre. Non, pas Martin, pas mon Martin, mon cher Martin, mon dévoué aimant ! »

Et elle sanglota. Elle devait parler à cette débauchée, lui dire qu'avec Martin, il fallait agir autrement, changer pour qu'il soit tout aussi comblé qu'elle. Ainsi, s'entama une trêve des hostilités entre la poétesse et la débauchée. La conversation dura plusieurs minutes. Elles devaient s'entendre, mettre les points sur les « i », conclure le tout. Bref, réconcilier ces deux facettes opposées pour ne faire qu'une seule Elizabeth équilibrée, prête à donner et non uniquement à recevoir en relation amoureuse. Le consensus établi et ancré dans l'esprit, elles se serrèrent la main avec le sourire, satisfaites de leur entente commune. Désormais, Elizabeth ne ferait qu'une. La poétesse acceptait les agissements antérieurs de sa nouvelle complice, et à l'inverse, la débauchée supportait le lyrisme de sa meilleure amie. Ensemble, la poésie de l'espionne serait plus épicée. De l'autre, les ébats de la débauchée seraient plus doux, pimentés par de petites attentions. Une débauchée plus calme d'un côté, une poétesse plus déchaînée de l'autre. Le parfait équilibre, quoi ! Elles se complétaient l'un et l'autre pour ne former qu'une seule Elizabeth intègre, complète et authentique. Dès lors, cette nouvelle espionne serait plus douce et tâcherait d'être moins capricieuse, d'offrir de combler son homme par le biais de plusieurs façons, que ce soit en lui faisant un repas, en lui préparant son thé ou son café, dépendemment de son humeur. Bref, elle serait plus à l'écoute, souhaitant qu'il se sente important à ses yeux par de petites attentions.

Ainsi déterminée, la jeune femme sécha ses larmes et se leva pour quitter son lit. Elle le savait dans son bureau en train de travailler. Comme elle s'en voulait de l'avoir rendu si furax. Et dire qu'elle en était la cause. Elle se sentait si mal... Enfin une émotion que partageait la poétesse et la débauchée. Certes, elle serait un ange cornu avec des ailes de tôle. Après toutes ces heures, il devait être affamé. De ce fait, elle se rendit à l'endroit où il entretenait une petite cuisinette. Ouvrant le frigo, elle misa sur la simplicité d'un petit encas. Elle agrippa de la viande, de la laitue, du fromage puis des tomates. Sur le comptoir, elle trouva du pain. La recette était bien simple, mais séchant ses larmes qui persistèrent à couler, elle dota le plat d'un ingrédient secret qu'elle seule pouvait lui donner. De l'amour. Comme cet épice si simple et abondant pouvait faire rayonner une pièce. Puis, regardant le résultat, elle prit de grandes inspirations avant de se décider à aller le voir. Sur ce, la débauchée agit pour lui donner la détermination nécessaire. Elle la poussa littéralement dans le dos. Arrivée à la porte de son bureau, elle prit une dernière inspiration avant d'ouvrir la porte...

Mais dès lors, Elizabeth fut agressée par la forte musique. Elle faillit être propulser vers l'arrière par toutes ces décibels. Cependant, elle affronta cet assaut. Elle se précipita sur la chaîne stéréo pour diminuer, voire même elle cessa tout bruit des hauts-parleurs. Obtenant enfin son attention, elle alla le rejoindre et alla lui déposer l'assiette devant ses yeux. Voyant qu'il ne réagissait pas tellement, puisqu'elle n'avait pas la force d'aligner les bons mots un à la suite de l'autre, elle se leva et se positionna derrière lui. Elle passa ses mains sur ses épaules, l'obligeant à arrêter son travail.

« Martin, pardonne-moi. Je n'ai pas été la femme la plus facile ces derniers temps. Je ne devrais pas t'embarquer dans mes mélo-drames personnels. Ni même la plus dévouée. Tu m'as sauvé la vie, je le réalise, mais je n'ai rien fait d'égal. Je ne suis pas pour te demander de te mettre en danger pour que je te sauve à mon tour ta vie..., voyant qu'il n'esquissa pas un rire devant cette petite blague, la jeune femme amorça de lui masser les épaules et la nuque. Tu m'as réalisé une panoplie de choses. Je veux changer, je suis changée. Laisse-moi t'apprendre que la poétesse et la débauchée ne forment qu'une seule Elizabeth. Elles se sont réconciliées. Elles forment un parfait équilibre. De cette renaissance, je veux te combler comme aucune femme auparavant. As-tu besoin de quelque chose ? une nouvelle tasse de thé ou de café ? Je t'ai fait ce sandwich... Je me suis dit que tu aurais peut-être fait après toutes ces heures à mon chevet. Le plat est simple, j'en conviens, il n'a aucune fantaisie, je te l'accorde, mais ne devrait-on pas miser sur la simplicité ? Je veux faire les choses simples désormais, rien de compliquer. Veux-tu que je te prépare quelque chose en particulier ? Que veux-tu ? Je n'en ferai jamais à mon goût pour régler mes comptes que je te dois... »

Cessant son discours, l'espionne fit une étreinte à son amoureux, donnant un petit baiser très chaud sur ses joues et dans son cou.

« Certes, je suis consciente que je pourrais pas te rendre la monnaie en deux minutes, mais je prendrais le temps nécessaire. Dis-moi simplement ce qui te ferait plaisir ? Je te promets de prendre moins de place, d'être moins capricieuse... Cela donne une haleine de chienne. Ça n'est pas beau de se comporter en princesse, et je regrette de l'avoir réalisé un peu trop tard. Pardonne-moi, mon amour, tu sais que je t'aime plus que tout au monde. Je suis une nouvelle Elizabeth, plus équilibrée, moins égoïste, je le sais, je le sens... »
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Martin Carter
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyLun 11 Mai - 4:13

Martin, dans ses beaux jours et moins fatigué, aurait sans doute accepté de suite explications et excuses. Mais il était dans un mauvais jour, au bord de l’épuisement et loin d’être dans un état autre que lamentable pour ne pas dire carrément misérable. Heureusement pour Elizabeth, son petit ami n’était pas un hérisson. Autrement… Elle aurait eu des aiguilles plein les mains. Il en fallait beaucoup pour affecter le médecin et une fois crispé… Bonne chance pour faire ce que le temps seul savait faire! Il répondit d’une voix tendue et légèrement plus forte que d’habitude, signe immanquable quand quelque chose n’allait pas chez lui. On pouvait lire en Carter comme dans un livre si on s’en donnait moindrement la peine : il était loin d’être une énigme côté émotions…

« Des paroles et des promesses : nos politiciens sont des maîtres dans cet usage pour tromper et manipuler autrui. Les mots… AH! Cela ne veut strictement rien dire et n’engage que ceux qui y croit. Moi, je suis un homme de science. Je crois ce que je vois. Le manteau de la sincérité… Trop souvent on l’a utilisé contre moi pour mieux me blesser. Des amis de dix ans, des gens en qui j’avais confiance… Alors tu comprendras sans mal ma méfiance. Maintenant, si tu n’As pas de preuves plus tangibles qu’un sandwich à m’offrir, tu m’Excuseras mais je dois quand même finir de consigner mon rapport si je veux pouvoir te soigner adéquatement. Tu as toujours un problème de buste que je dois régler et je dois revoir mes calculs : j’y ai discerné une légère erreur de calibration. Nous ne voulons pas couper cet effet de façon permanente, autrement tu serais bien incapable de donner le boire à ta propre progéniture… »

Tension, fatigue, épuisement, faim… Elizabeth ne l’avait sûrement jamais vu dans un tel état. La poétesse plus téméraire ou la débauchée plus sage devraient faire plus que parler pour reconquérir le terrain perdu sur un Martin un peu plus distant… Rien d’insurmontable certes mais il faudrait mettre le temps et les efforts, de cela il ne fallait pas se leurrer! Le prie là dedans, c’était le silence qui s’installait dès qu’il cessait de parler et son refus catégorique de se retourner, de quitter son écran des yeux. Écran qui renvoyait à l’espionne le regard tourmenté de son petit ami, regard d’animal blessé qui se terre pour que le monde ignore sa douleur… Le cliquetis frénétique des touches, le ronronnement de l’ordinateur et la respiration légèrement irrégulière du médecin formait la seule atmosphère maintenant que la musique ne jouait plus. Insupportable. Tôt ou tard, l’un ou l’autre reprendrait la parole. Les secondes s’écoulèrent, lentes, mornes, stressantes… Et le médecin reprit enfin la parole.

« Dès demain j’enverrai une copie de mes analyses préliminaires à un de mes collègues, un éminent psychologue qui pourra me faire part de ses conclusions. Il faudra regarder le tout avec un esprit ouvert : c’est un fanatique de Freud… Et je ne voudrais pas établir de mauvais diagnostics pour cause de mauvaise interprétation. Et il me manque un paramètre pour recalibrer le produit sensé te soulager la poitrine sans causer un problème sur le long terme… À quand remontent tes dernières menstrua… »

Ce ne fut pas un doigt qui le stoppa en pleine phrase mais le fait que l’on fasse vivement pivoter sa chaise et qu’une bouche puis une langue assaillissent par la suite son orifice buccal. Apparemment… Elizabeth avait prit au pied de la lettre le commentaire de Martin sur la valeur des mots et du dialogue, voire un peu trop…
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyLun 11 Mai - 5:27

Femme de parole, Elizabeth, une fois unie par deux entités différentes, agissait selon ses pulsions, selon son désir. Étant toujours impulsive, elle rétorqua par un baiser enflammé. Elle finit par s'asseoir sur ses genoux, tenant sa tête entre ses paumes. Un échange enflammé de son amour, une vive transmission d'énergie, une reconnaissance plus grande encore que la plus haute montagne. Les mots ne seraient peut-être pas suffisants pour retrouver l'intégralité de son homme. Elle pouvait répéter le même discours, mais cela reviendrait redondant et perdrait en profondeur et en signification. À la suite de ce baiser, elle appuya son front contre le sien, laissant un léger espace entre leur nez respectif, leur souffle se mêlant l'un à l'autre.

« Je t'aime et tu le sais, Martin. Il est normal que tu doutes, tout comme j'ai douté que tu puisses aimer une femme comme moi. Je te laisserais le temps nécessaire pour que tu reprennes confiance en moi. Je n'ai pas été la femme idéale ces derniers, et j'en suis consciente. Je mérite ton attitude. J'ai été désagréable, et je m'en veux. Tu m'as donné beaucoup, tu m'as même sauvé la vie... Et moi ? Je te disais un « merci » tout timide, mais je m'engageais dans des questionnements, je t'étais froide et réflexive. Mais je veux changer, et je sens que je change. Crois-moi, Martin, tu es la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie. Je te le dirai jamais assez. Les paroles s'envolent, mais les écrits restent... Devrais-je te l'écrire ? te l'encadrer ? et de l'accrocher dans ton bureau ? avec une photo de nous deux, enlacés l'un dans l'autre ? J'aimerais t'offrir tout mon être sur un plateau d'argent, m'ouvrir la poitrine, et déposer mon coeur. Mais spirituellement, je le fais... »

Lui insufflant son souffle, son coeur, son énergie, son âme, l'espionne donna un autre baiser passionné et fougueux, à la fois sauvage et doux, la nouvelle saveur de son baiser symbolisant l'union de la poétesse et la débauchée. Une caresse des lèvres des plus envoûtante avec un goût nouveau, mais loin de déplaire, un goût amélioré dont on n'avait besoin de faire des tests durant des jours pour constater les résultats.

« Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime..., répéta-t-elle successivement un à la suite de l'autre en un souffle. »

Ne le laissant pas sur sa faim, Elizabeth lui donna un troisième baiser avant de se relever pour le laisser à son travail. Elle s'arrêta une dernière fois devant lui.

« Je ne veux pas me montrer capricieuse, et monopoliser tout ton temps. Tu as ton métier et j'ai le mien, je dois respecter cet aspect de nos vies. Je te laisse à ton travail. Je serai de l'autre côté. Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi, j'exécuterai ta demande. Je ne veux pas que tu te déranges. Je suis là pour toi, d'accord ? Je veux être la femme de tes rêves dans tous les aspects. Mais bon, je cesse mon bavardage. Je te laisse... »

La pire chose qui pouvait lui arriver c'est qu'une fois qu'elle serait guérie, qu'il l'abandonne sur le porche de la porte de l'infirmerie, la laissant à elle-même. Couper tout contact relationnel et amoureux avec elle. Rompre ce lien qui les unit, ce désir d'éventuellement se marier et se promettre fidélité pour une éternité entière. Le voyant sans réponse, elle abaissa la tête, la mine baisse, mais compréhensive de sa réaction. Elle serait davantage à l'écoute de ses besoins, de ses désirs, de ses caprices. Qu'il ne se gêne pas. Arrivée au seuil de la porte de son bureau, elle se retourna une dernière fois.

« 22h56 et 23 secondes : Martin Carter et Elizabeth Levy passent sous le gui et suivent la tradition. 23h59 et 50 secondes : Elizabeth Levy jette un regard à Martin Carter, son collègue. 23h59 et 51 secondes : Elizabeth Levy tombe amoureuse de ce Martin Carter, de cette flamme brillant dans son regard. 23h59 et 55 secondes, ce fameux 31 décembre : Elizabeth Levy s'ennuyait déjà de cet homme qui venait de détourner son regard... Cette flamme qui lui papillonnait et le ventre et le coeur lui réchauffa son être froid et glacé d'une âme dépourvue de véritable chaleur humaine d'un contact relationnel véridique. Moi aussi, je suis minutieuse et près du temps. Il nous rappelle tant de souvenirs... elle jeta un regard vers l'horloge. Drôle de coïncidence : il est 23 heures, cinquante-neuf minutes et des poussières... près de cinquante-et-une secondes... »

Sur ce, sans demander son reste, elle disparut dans l'infirmerie, laissant stupéfait le médecin toujours assis à son bureau.
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Martin Carter
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyLun 11 Mai - 6:04

Le médecin ne mit pas bien longtemps à comprendre le message, allant même jusqu’à esquisser un léger sourire, le plus qu’il put faire dans son état actuel. La fatigue le gagnait et il devait ménager ses forces. Cependant, le vrai et le sincère y était, conférant une certaine force au geste et qui marqua par la même occasion toute sa valeur. Il écouta ensuite le discours de sa belle avant de la regarder quitter presque à regret son bureau. Patience, dans quelques heures à peine, ils pourraient se retrouver tous les deux… Mais APRÈS le travail. Travail qui fut vite terminé, consigné et enregistré. Retrouver Elizabeth… Ce fut autre chose par contre. Finissant son thé et consommant le sandwich de l’espionne, la fatigue finit par l’emporter sur lui et il s’endormit, tout simplement, dans son bureau. Ce détail ne dû pas échapper à l’espionne qui avait dû entendre la respiration régulière et légèrement ronflante de son médecin préféré (début de rhume oblige, foutues bronches…) car au réveil, il était dans son lit et en pyjama. Un bref regard sur son horloge murale lui indiqua que quelques heures à peine s’étaient écoulées… Et que par conséquent, Elizabeth l’attendait toujours dans l’infirmerie… Ou pas dans la mesure où il était au lit et qu’il ne s’y était pas rendu de lui-même ce qui laissait supposer que… Il secoua la tête, chassant la confusion. Chaque chose en son temps. La fraîcheur du plancher sous ses pieds nus acheva de le réveiller et il quitta d’un pas chancelant son bureau, les derniers vestiges du sommeil tentant de le rappeler à l’oreiller, sans grand succès. Il se retrouva dans l’infirmerie donc… Et se pinça à quelques reprises, se demandant s’il n’avait pas manqué quelque chose depuis son réveil qui puisse expliquer cette étonnante vision. Et c’était toute une vision!

L’espionne n’avait pas quitter sa robe de chambre d’hôpital… Enfin oui puisqu’elle arborait plusieurs modifications mais non dans la mesure où il s’agissait du même vêtement. Avec le matériel médical de l’infirmerie, la poétesse osée s’était confectionner de quoi séduire son médecin… Une tenue qui aurait donné envi à tous les hommes de la Schya de se blesser pour pouvoir venir admirer la vue. Il ne lui connaissait pas ces talents pour le design de vêtement, le médecin chef… Chose certaine, la débauchée repentie avait dû fortement inspirer la poétesse pour qu’elle ravive la flamme de leur petit couple : jamais la poétesse seule n’aurait confectionné un tel accoutrement, pratiquement indécent sans tomber dans le vulgaire, fait pour séduire sans faire fille facile ou fille de joie… Un savant mélange qui ne laissa pas de marbre le médecin qui se retrouva, sous le choc, à dire quelque chose de bien bête et de décousu.


« Je savais que sans mon café le matin il m’arrivait de voir des trucs pas toujours nets, flous, du fait que je suis mal réveillé mais à… La cafetière au complet ne chassera pas l’étrangeté de cette scène. J’ai manqué quelque chose hein? Tu étais en convalescence la dernière fois que je t’ai vu, après que tu aies quitté mon bureau. Donc tu devrais être au lit, pas m’Attendre avec un plateau et mon café avec un tel air sur le visage, non? »

L’art de doucher l’enthousiasme et les flammes de la passion… Mais c’était bien involontaire. À vivre en solitaire, on finissait bien vite à oublier certains principes… À commencer par l’imprévu, évidemment! Mais cela… Notre impulsive espionne saurait bien le ramener à la réalité et le sortir de sa confusion : elle avait le tour, après tout, pour décoincer le médecin chef et ce même dans les pires situations! La paire de baffes était aussi efficace mais moins agréable…
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Elizabeth Levy
Espionne
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyMar 12 Mai - 0:03

« Je devrais, oui, tu as raison. Cependant, j'ai besoin de me changer les idées. Et je me suis dit que tu serais content que ton déjeuner soit déjà fait à ton réveil. Je te dois bien cela. Et puis, je n'ai pas fermé pas l'oeil de la nuit... Je me suis occupée à quelque chose, et voilà ce que tout cela a donné. »

Elizabeth lui adressa un sourire avec d'aller le rejoindre. En effet, Carter, immobile, était incapable de faire le moindre pas. Sans doute stupéfait de retrouver sa belle de cette façon après la soirée mouvementée qu'ils avaient tous deux vécue.

« Et puis, tu me connais : j'aime me démarquer, répliqua-t-elle pour expliquer l'état de sa jaquette d'hôpital qui n'en semblait désormais plus une. Viens, viens manger. Tu meurs de faim, j'en suis certaine. Et puis, tu ne peux pas rester sur ta faim comme ça ! Tu as besoin de forces pour amorcer cette nouvelle journée. »

De ce fait, elle le tira par les bras pour le diriger vers une table qu'elle lui avait soigneusement préparée. Rien de réellement extravagant. Après tout, elle avait recueilli son matériel sans avoir quitté l'infirmerie. Elle s'était donc largement débrouillée avec tout ce qu'elle avait pu trouver en fouillant un peu partout. Elle l'installa, cajola légèrement ses épaules en se penchant vers son oreille comme pour expliquer la nature du repas.

« Un déjeuner à la fois santé et nourrissant. Rien de disgracieux pour l'estomac ou les artères, que de bonnes choses. Des fruits, ce n'est pas ce qui manque. Tu en avais beaucoup, alors pourquoi ne pas rendre l'utile à l'agréable ? Un peu de bon sucre pour débuter une journée parfaitement ensoleillée. De quoi te donner de l'énergie ! Enfin, je ne suis pas nutritionniste, et ne ferai donc pas l'étalage des bonnes choses à manger. »

L'espionne lui vola un baiser avant d'aller s'asseoir à sa droite, s'étant déjà servie un bol de fruits. Elle croisa ses jambes, s'avança légèrement le buste comme pour dévoiler légèrement ses atouts pour le faire envier. Rien de vulgaire dans son comportement, que le souhait de se faire désirer, de lui prouver qu'elle aussi pouvait prendre soin de lui en lui offrant un bon petit repas chaleureux. Elle avait même prévu d'installer la table près des grandes fenêtres, là où le soleil surplombait pour les réchauffer aisément sans qu'ils aient trop chauds, la vitre servant de philtre. Se sachant susceptible des stimulis, elle opta pour un grand verre de jus d'orange. La jeune lui lança un sourire ravi, démontrant toute la gratitude qu'elle lui vouait de prendre autant soin d'elle.

« Oh ! j'ai quelque chose pour toi ! »

Elle se leva pour aller quérir une feuille de papier qui avait été laissée sur le comptoir. Elle vint se rasseoir promptement, sans se faire prier et attendre.

« J'ai pensé que de t'écrire ce que je ressentais pour toi te prouverait la véracité de mes sentiments. D'autant plus que tu pourras toujours le lire dans tes moments les plus noirs pour savoir qu'il y a quelqu'un qui te supporte. Je ne suis pas fana des cadeaux à grand déploiement. Je trouve qu'il est plus significatif encore de te l'écrire que de t'offrir un bien matériel à x prix. »

Elizabeth lui tendit le bout de papier sur lequel elle avait griffonné des mots exprimant ce qu'elle ressentait. Le message disait :

« Les tremblements de terre se calculent sur l'échelle de Richter, la température, sur un thermomètre... Mon amour briserait ces conventions, le mercure du thermomètre éclaterait le verre tant il serait brûlant. Je suis un flambeau qui s'est allumé en ta présence, et mon règne ne cesse depuis. Il est peu probable que des perturbations, quelles qu'elles soient, viennent l'éteindre. Tu m'embrasses, et je fonds. Je me sens... défaillir d'extase. Je sens que des ailes me poussent, et je vole, légère et insouciante des dangers du monde. Tu me rends vulnérable, je perds mes moyens. Tu me combles plus que je ne l'aurais imaginé. Je semble vivre un rêve chaque fois. Et tes pupilles profondes dans lesquelles je plonge comme un livre ouvert. Je nage dans ta passion, ton amour. Je m'abreuve de ton essence, de ton aura. Je me substitue d'un sourire, d'un rire. Un regard, et je m'y perds. Je me noie dans ta passion... Je pourrais faire maints analogies et métaphores pour exprimer mes sentiments, mais cela reviendrait au même de te dire : « je t'aime ! » Alors, autant user de simplicité qui est garante de succès, et laisser de côté la complexité de nos sentiments. Je t'aime, tu m'aimes, nous nous aimons. C'est simple, non ?
Elizabeth xox »


Légèrement nerveuse, l'espionne guettait sa réaction. Ça n'était certes pas la plus poésie, mais elle voulait tout dire dans, comme elle l'avait, la simplicité d'exposition de ses sentiments. Elle tenta de justifier son geste, en articulant avec courage que cela lui démangeait de lui écrire. Elle s'excusa bien bas de la longueur du texte, mais les discours des prix Nobel n'avaient jamais été son fort. Elle préférait la synthèse des choses, un aperçu profond à un aperçu en surface. N'obtenant pas immédiatement de réponse, elle commença à stressée un peu plus, en jouant frénétique avec ses doigts. Elle refusa de s'offrir une bouchée fruitée pour se changer les idées ou encore d'étouffer cette soudaine déshydratation de la gorge pour se prendre une gorgée de son jus d'orange. Avait-elle manqué son coup ?
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Martin Carter
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyMer 13 Mai - 4:36

« Et bien… De mon avis tout personnel… Le texte est bon, il fait du sens et je pense que l’on peut discerner sans trop de mal la force des émotions qui on été utilisées pour le concevoir. Court et sobre en un sens mais une œuvre puissante je dirais… Du beau travail, ça je ne peux pas le contester. De bon goût, à coup sûr et de circonstances je dirais. Effectivement, le vieux proverbe semble dire vrai une fois de plus… Du beau travail, Elizabeth, du très beau travail. Je suis plus verser dans un style de texte plus terre à terre mais pourquoi pas : un peu de variété est toujours appréciable. »

Fit savoir le médecin d’un ton neutre voire désintéressé certes mais c’était pour mieux tromper. Son regard lui disait quelque chose d’autre, son opposé en fait : son appréciation pour le dit texte, les effets de ce dernier sur lui, ce genre de choses. Il devait bien se jouer un peu de l’espionne. Autrement, c’eut été d’une platitude éhontée que de lui donner le change, l’impression réelle du moment, tout cuit dans le bec. Pourquoi troquer un style pour un autre, un rôle pour une autre, un masque pour un autre? Dans la relation qui les unissait, le médecin avait toujours été celui à mettre le secret et le mystère dans l’ensemble, rôle qu’il avait assumé avec un grand sérieux et qui manifestement avait fait ses preuves : personne (sauf une mais qui techniquement devait être exclue pour espionnage commencé AVANT la dite relation secrète entre les deux membres de la même organisation) au sein de la Schya ne se doutait de quoi que ce soit et même si des soupçons venaient à naître, Martin aurait toujours un quelque chose pour effacer les mémoires appartenant à des individus trop curieux… Ah, les avantages d’être le médecin chef d’une organisation criminelle et un hyperspécialiste par-dessus le marché…

Quoi qu’il en soit… Il devait maintenant faire face à une nouvelle réalité. Cette nouvelle dualité chez Elizabeth. Il avait parlé avec la poétesse… Et pour mieux la comprendre et plus encore cette nouvelle Elizabeth dont elle lui parlait, il devenait revenir aux sources donc aux Elizabeth « prime ». Ce serait probablement une expérience très particulière voire éprouvante… Mais si la vie était faite pour être simple, il serait dans les bras de sa belle, enlacés l’un à l’autre plutôt que planté là à se poser des questions. Mais comment formuler sa pensée sans horrifier ou mal se faire comprendre de sa belle? Apparemment, pour ce qu’il en comprenait… Cette partie débauchée de sa personne l’avait dégoûtée… Et il ne voulait pas rouvrir une plaie venant juste de se refermer, loin, très loin de là même… d’un autre côté, comment pourrait-il satisfaire sa néo Elizabeth sans en connaître les fondements et les bases? Il n’était ni devin, ni prophète ni oracle après tout, simplement un homme de science, un médecin chef et un amoureux romantique.


« Je vais par contre avoir besoin de lui parler. À cette .Elizabeth débauchée dont tu parles. Je connais la poétesse. Ses aspirations, ses buts, ses goûts et ses dégoûts. La débauchée m’est inconnue. Et si je veux être le parfait petit ami, je dois savoir concilier les goûts et intérêts de ces deux faces d’une même médaille. Oublie la psychologie, la médecine et le reste. Tout ce qu’il y a sur la table c’est mon amour pour toi, ma volonté de te comprendre et mon désir de te plaire. Point à la ligne. Et après, enfin, je te débarrasserai de ce problème de buste. Tiens d’ailleurs, cette autre part de toi saura me donner son opinion de la question… Le tien je le connais, tu as eu une sorte de période consciente dans ton rêve avant de replonger dans l’inconscient et tu m’en as parlé assez longuement je dois bien l’avouer. Une vision des choses tout bonnement fascinante, si je peux me permettre cette modeste observation… »
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyJeu 14 Mai - 0:42

D'ordinaire, Elizabeth aurait pété les plombs. Elle se serait levé pour faire pleuvoir une pluie d'insultes à son égard. Il souhaitait connaître cette débauchée ? Voulait-il vraiment la connaître ? L'idée qu'il ne l'aime plus à sa vue horrifiant la jeune femme qui resta pétrifiée. Non, elle ne piqua pas une crise de nerfs. Certes, elle comprenait ses intentions totalement justifiables, mais se rendait-il compte de la gravité de ce qu'il lui demandait. D'un énorme regard qui semblait demander si c'était vraiment ce qu'il voulait, elle fixait son amoureux avec peur. En repensant à son rêve, elle plissa les yeux d'horreur et de honte. Elle laissa tomber sa cuillère pour rabattre ses deux mains sur son visage qui se couvrait de déshonneur et d'embarras. Mais elle se résigna bien vite. C'était pour lui, et non pour la science. Elle désirait lui plaire et devait tout faire pour qu'il l'aime en retour. Elle déposa ses mains sur la tête et prit une profonde inspiration. Pour elle, cela relevait d'une expérience éprouvante. Cependant, son être étant en équilibre, la débauchée serait contrôlée et ne profiterait pas de la souhaiter pour soumettre la poétesse à des comportements inopportuns.

« Ne me juge pas sur ce monstre... Certes, elle ne pourrait plus prendre entièrement contrôle de mon corps, mais je saurai répondre à tes questionnements. Si ça dégénère, donne-moi une gifle. Je sais, le geste est cruel en soi, mais nécessaire. Je t'en assure bien. Mais je le fais pour toi, que pour toi, pour que tu saisisses l'intégralité de mon être pour mieux me cerner, répliqua-t-elle en ne levant pas son regard sur lui. N'abuse pas du temps que tu passeras avec elle. Je ne veux pas te laisser trop longtemps avec elle. »

Comme si elle devait s'adonner à un rituel pour implorer cette débauchée à envelopper l'extérieure et importer son fichier de pensées, l'espionne se leva et se promena quelque peu dans la pièce en prenant soin de respiration de la bonne façon pour maîtriser d'abord sa nervosité et ensuite, cette autre facette. Dès qu'elle fut apte à faire ressortir 75 ou 80 % de cette Elizabeth, elle s'arrêta alors qu'elle lui faisait dos. Elle sentit cette âme démone l'envahir par cette chaleur de la fougue et la passion qui en émanait. Elle fit volte-face et se dirigea gracieusement vers la table qu'Elizabeth avait préparé pour partager leur déjeuner ensemble. Elle paraissait sereine, calme et confiante. Cette même assurance qui lui assurait une réputation de femme indépendante. À la fois charmante et séductrice, elle refoulerait ses envies de consommer son amour pour le médecin. Après tout, elle n'était pas là pour ça.

« D'abord, je trouve bien aimable de ta part de vouloir me connaître, moi, ta petite amie, dans son intégralité. Un homme averti en vaut deux ! Mais toi, tu es largement au-delà de ce « proverbe », alors laisse cette remarque. Alors, tu veux savoir quoi de moi ? J'ai cru encore que tu souhaitais avoir mon opinion sur ce problème de buste ? rétorqua la débauchée avant de s'installer confortablement sur sa chaise en croisant ses jambes. Ce que j'en pense ? Eh bien, en toute simplicité, il s'agit d'un poids. Si j'aurais voulu être mère, la chose m'aurait semblé normal, mais c'est loin d'être le cas. Je ne veux pas être mère ! En tout cas, pas tout de suite. Je suis de ton avis que nous ne pouvons élever un enfant actuellement... Mais bon, là n'est pas la question. C'est simple, enlève-moi cela. Ça m'encombre. Pour moi, il n'y a rien de symbolique ou d'utile si je n'ai pas d'enfant. Non, mais regarde ! Combien de soutien-gorges vais-je mouiller par tous ces débordements ? Non, non, non ! Ma présente image ne peut refléter une image maternelle de moi-même. M'as-tu vu ? Je ne désire - ou n'ai désiré - que sexe ! que plaisir ! Avec cet épineux problème, ça m'enlève cette sensation de liberté sexuelle à laquelle jadis je m'adonnais. Mais, comme la poétesse et moi-même sommes réconciliées, je ne désire que ta personne. Tu donnes de si vives et intenses sensation... Woohoo ! que j'en redemande. Or, je ne crois être là pour ça. Et puis, nous aurons tout notre temps plus tard, fit-elle avec un clin d'oeil. Retiens seulement que ça m'embête terriblement plus qu'autre chose et que je ne me sens pas comme une femme libre avec ce lait qui, normalement, devrait être administrer à un nouveau-né. Tu veux savoir autre chose sur moi, Martin ? Quoi donc ? »

Elizabeth s'approcha du médecin, mais en gardant une certaine distance pour éviter de passer le seuil de contrôle, et lui sauter dessus comme une gazelle. Elle alla quérir ses mains pour tremper les siennes dans ses paumes, s'adonnant à un petit jeu enfantin des mains. La jeune femme avait le sourire charmeur pendu à ses lèvres, ses yeux inspirant cette puissance de la séduction dont elle était maître en la matière. Mais l'attitude et sa posture dégageaient cette aura d'envoûtement qui attirait telle une toile d'araignées, tous les hommes idiots qui embarquaient sans réfléchir dans son petit jeu. Mais elle ne dégageait pas assez puissamment ce philtre par les yeux et les ondes pour qu'il agisse en parfait idiot pour la prendre et la coucher dans son lit, caresser sa peau de satin, tâter ses gloires féminines, enfoncer sa langue dans sa bouche ou encore pénétrer sans relâche son jardin secret. La poétesse contrôlait cette essence par l'approbation de sa complice qui prenait parole.
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptySam 16 Mai - 2:02

« Je suis donc plus doué en psychologie que je ne le pensais. Un jour, à loisir perdu je ferai un test et de contrôle et de maîtrise de soi avec toi, pour essayer d’harmoniser davantage vos deux personnalités. Ce sont parfois de petites choses qui permettent toutefois de faire énormément. Mais bon, revenons en à l’essentiel : puisque vous vous accordez toute deux face à ce problème de buste, autant le régler de suite. Un vaccin pour neutraliser les effets à long terme et ensuite je n’aurai plus qu’à procéder manuellement à l’extraction du fluide superflu et ainsi régler définitivement le problème. Un jeu d’enfant, au fond. Le plus dur a déjà été fait… »

Sans perdre de temps donc, le médecin invita sa patiente à se coucher sur le lit d’hôpital, plus confortable que la table d’observation et il lui fit retirer son vêtement d’hôpital, laissant l’espionne en tenue d’Ève mais protégée en grade partie du froid par les couvertures. Seul le buste avait besoin d’être exposé et un bras pour le vaccin. Une fois l’injection faite, Martin attendit le cent vingt secondes règlementaire pour que le produit fasse effet avant de procéder à « l’extraction » du lait du buste de sa belle. Il avait toutefois négligé un détail : il traitait encore avec la débauchée et non avec la poétesse ou la Elizabeth équilibrée, ce qui fit en sorte de lui compliquer la tâche. À peine avait-il commencé à tâter la poitrine de l’espionne pour trouver le meilleur moyen de faire s’écouler le lait que la débauchée poussait un fort gémissement de plaisir qui fit sursauter le médecin chef. Se reprenant rapidement, il se mit à la tâche mais fut stopper net dans ses manipulations par une poigne vive et ferme de la part d’Elizabeth. L’espionne avait la respiration plutôt courte et il sembla à Martin qu’elle transpirait légèrement. Effectivement, ce traitement devait demander son lot d’efforts à la créature de plaisir qui était partie intégrante de l’espionne… D’un autre côté… Il ne pouvait pas arrêter ce qui avait été entreprit… Il décida donc de se montrer plus méticuleux et de ne pas trop brusquer les choses. Grand mal lui en fit : plutôt que de diminuer le plaisir, il fit aller à la hausse et cette fois l’espionne l’attira à elle par le col de son sarrau. Misère… Le médecin devrait jouer de finesse pour ramener à la raison la créature de pulsions et de plaisir…

« Puis-je te rappeler que vous êtes maintenant en harmonie toute les deux? Si tu ne peux supporter le traitement seule alors laisse ta contrepartie te venir en aide. Pour ce que j’en sais, tu as promis de bien te tenir. Alors honore ta promesse! »

ceci étant dit… Peut-être que l’arrivée plus présente de la poétesse dans la partie mènerait à la même conclusion : le couple n’avait pas partagé de rapports intimes depuis un bon moment déjà, la folie furieuse des rapports saisonniers et mensuels étant venue chambouler une partie de leurs plans. Et le psychopathe qui avait enlevé Elizabeth n’avait pas aidé non plus… Le médecin se permit toutefois d’observer pour lui-même que si relation intime il y avait, elle serait unique : la purge des dernières traces de corruption de l’espionne et l’union charnelle entre sa personne parfaitement équilibrée et réconciliée avec l’homme de sa vie. La perspective était on ne peut plus séduisante pour le médecin qui connu un moment d’égarement, comprimant la chair du sein qu’il manipulait au point tel d’arracher un petit cri de plaisir à l’espionne. Retour rapide à la réalité qui lui fit refaire le focus sur son « activité » du moment : professionnalisme oblige, il ne devait pas, pour l’instant, laisser ses pensées personnelles et privées interférer dans son travail. Ce n’était pas exactement le bon moment, à bien y penser…
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptySam 16 Mai - 3:10

Elizabeth ferma ses paupières. Dans sa poigne, elle indiqua au médecin d'arrêter quelques minutes. Elle devait se ressaisir... Et vite ! Sa respiration haletante inspirait cette envie de vouloir partager la chair. Ce plaisir immuable dont faisait preuve la débauchée. Il y a longtemps qu'ils n'avaient pas consommé leur amour. Et puis, Martin pouvait encore la surprendre... NON ! Une vague traversa son corps. Elle se fit une violence qui la raisonna... quelque peu. Sa respiration suscitait cette discussion entre ses deux Elizabeth qui devaient collaborer à part égale pour extraire ce « lait » de son buste. Un grand contrôle d'elle-même et de ses pulsions était exigé. Il s'agissait là d'un véritable combat entre plaisir et raison. Mais, ouvrant ses yeux, elle tomba nez à nez avec un médecin hésitant et perplexe, qui ne savait que faire pour soigner sa belle. Devait-il continuer ou cesser ? Comme il pouvait être craquant quand il était professionnel, si attirant de tout sérieux vêtu. Comme son uniforme pouvait, à ses heures, réveiller des fantasmes en la débauchée. Se taper un médecin pour le toucher légendaire de celui-ci. Après, qui connaissait mieux que quiconque l'anatomie humaine qu'un médecin ?! L'autre main vint sur le bras de Carter, amorçant de l'effleurer avec désir... NON ! Encore une fois, elle cessa, et rabattit son bras sous la couverture. Contrôle, Elie, contrôle ! Elle se mordit la lèvre inférieure pour stopper ses pulsions de jeune amoureuse qui désirait partager charnellement son amour. Mais, elle devait suivre l'éthique du travail qui se dressait entre l'espionne et le médecin, deux employés. Elle devait agir sans avoir le goût de lui sauter dessus... Enfin, oui, elle pouvait le penser, mais elle ne devait pas agir.

« Laisse-moi quelques minutes pour régler tout ça avant de continuer. Tout cela est si pénible ! »

La poétesse plaqua la débauchée à un mur. Elle lui injuria de maîtriser ses pulsions, que l'heure n'était pas choisie pour assouvir ses désirs à caractère sexuel. La débauchée, quant à elle, expliquait suavement qu'il était normal de ressentir de tels besoins et que l'on ne devait pas les refouler. Au contraire, il fallait les vivre. Pleinement même. Sans se freiner dans notre manoeuvre. Mais la poétesse, têtue, ne voulait rien entendre. Elle lui laissa entendre que le lait serait moins encombrant s'il n'était plus là pour s'adonner à une fusion des corps. La débauchée se mit à réfléchir : manifestement, la petite n'avait pas tort. Elle serait plus libre dans son exécution et dans leurs « jeux », leurs ébats. Mais n'empêche, les besoins revenaient sur la table. La poétesse vociféra de colère. Elle ne voulait pas comprendre cette rebelle ? Ça n'était pas le moment de vivre ses pensées sexuelles. Elle devait laisser Martin faire son travail comme il se devait pour retirer tout ce problème épineux. Et puis, l'opération ne prendrait pas 24 heures ! Une heure tout au plus peut-être. Rien de réellement insupportable. Elle pouvait se contenir pour au moins une heure encore ! Et puis, patienter ne fera que rendre la chose meilleure au goût en bout de ligne. Cet argument de fer fit capituler la débauchée qui se résigna à la sagesse de sa complicité. Se serrant la main, elles esquissèrent un sourire avant d'envoyer le contenu de leur décision aux commandes finaux.

L'étreinte que sa main entretenait sur le bras de Carter se desserra. La circulation sanguine pouvait reprendre un rythme normal et acceptable. Nullement alarmant. Or, tout cela fatigua l'espionne qui ferma les yeux par harassement. Certes, ses deux personnalités s'étaient réconciliées, mais elles devaient encore ouvrir les hostilités pour arriver à un concensus. Ce qu'elle en avait marre ! La jeune femme avait vraiment hâte que tout ce tiraillement cesse, et que ses décisions soient prises sur-le-champs et non après deux heures de discussion. Certes, elle ne devait nier que malgré tout, le médecin lui ferait ressentir des sensations qui, peut-être, lui ferait arracher un léger gémissement de plaisir, mais rien d'extravagant qui trahirait son impulsivité.

« Exécute-toi ! pendant que je suis calme. Je suis équilibrée. Même si je pousse quelques gémissements, ne t'y arrête pas; continue. Il est plutôt normal après tout que tu me donnes des frissons par une pareille sensation. Il y a une éternité, il me semble, que toi et moi ça s'est arrêté à des baisers langoureux. Je ne dis pas que je suis dépendante de tout ce... sexe, mais nous avons tous nos besoins à assouvir. J'ai même senti, en tenant fermement ton bras, que c'était pareil pour toi. T'inquiète, la patience ne fera que rendre meilleur le goût de cette consommation de l'amour. Bon, je cesse mon insouciant bavardage. Je te laisse à ton travail... »

Sur ce, Elizabeth inspira profondément pour conserver cette paix intérieure. Au bout d'un moment, elle lui indiqua qu'il pouvait vraiment continuer son travail. Les premiers tâtonnements arrachèrent de petits gémissements de la part de sa belle, mais rien d'implorant. Bientôt, elle s'habitua au contact qui devint presque routinier et sans grande surprise. Il y avait très peu, pour ne pas dire aucune variation dans ce travail. À la longue, à vrai dire, elle s'en lasserait. Néanmoins, le toucher, le contact entre le médecin et elle réveillait toujours ces pulsions inassouvies depuis un moment. Après tout, Martin avait su prouver la valeur de son toucher légendaire il y a déjà quelques semaines, voire quelques mois. Elle ne pouvait s'en empêcher de lâcher des soupirs par pure reconnaissance et gratitude envers cette découverte de son expertise qu'il ne partageait intimement qu'avec elle.

« Ce toucher m'a si manqué ! »
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Martin Carter
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptySam 16 Mai - 5:57

Était-ce humain que de demander à un homme, aussi professionnel soit-il, de tyranniser ainsi son humanité dans une optique de franc professionnalisme? Était-ce logique de forcer un être à réprimer ses désirs comme s’il s’était agit de pensées impies et impures? Cette question, Martin Carter se la posait constamment car c’est-ce qu’il s’imposait au nom de la science et du professionnalisme dévoué. Comment rester de marbre devant ce corps aux courbes propre à damner le plus chaste des mortels, comment rester froid et détaché devant c formes aussi prodigieuses que celles d’Elizabeth, devant ces seins rebondis, ce sillon mammaire impeccablement dessiné, les sommets de ces gloires féminines pointant à la moindre émotion, à la moindre brise, ces mêmes sommets que le médecin n’avait dans l’instant qu’une envie, les mordiller, ces mamelons roses de vie, gorgés d’envie… Celui qui un jour avait dit que l’abstinence était une forme de salvation était sans aucun doute un masochiste fini ou un sacré menteur! Si Elizabeth luttait entre une poétesse et une débauchée, Martin luttait contre sa façade professionnelle, froide et détachée, si inhumaine de par sa dévotion au travail qu’elle arrivait à supprimer jusqu’à la plus petite parcelle de sensation de son être (même les charmes de la débauchée l’aurait laissé de marbre et toute stimulation physique plus poussée l’aurait laissé de glace, c’est vous dire…) et cet autre Carter plus timide mais plus humains, avec cette facette altruiste et généreuse, si humaine et pleine de sentiments, pratiquement un réceptacle d’émotions… Il bataillait ferme pour se contenir, se retenir et ne focusser que sur son travail, vidant le buste de sa belle de chaque petite goutte de ce lait indésiré et forcé sous l’initiative démente d’un psychopathe sans pitié… Tenir, résister, se contenir, penser au serment d’Hippocrate et à son devoir…

Malgré toute sa bonne volonté… Le médecin ne put s’acquitter de sa tâche. Quand se retenir devient souffrant, douloureux, comme du métal en fusion que l’on vous verserait dans le crâne… Lutter devient dangereux voire mortel. Et puis du reste, pour ce qu’il restait de ce liquide indésiré… Il pourrait aisément l’extraire plus tard dans leurs ébats de sa bouche à la langue agile et aux dents fines… Un instant, il s’acquittait de sa tâche, la suivante il plaquait Elizabeth sur le lit, le regard consumé par la passion et alors qu’elle allait répondre favorablement… Ce fut comme si Martin avait électrocuté : il se retrouva sur le cul en bas du lit, la respiration sifflante.


« NON… Je dois faire mon devoir… Le plaisir doit attendre… C’est une violation de protocole et un terrible manquement à l’éthique… Je dois réprimer ces pulsions qui nuisent à mon travail mais c’est si difficile… Comment lutter contre une force comparable aux vents ou à l’océan? Je ne dispose pas de cette force, j’en suis bien incapable et résister revient à me torturer moi-même… »

Effectivement… L’espionne avait à ses possessions une perle rare : un homme capable de la voir comme autre chose qu’une pièce de viande et qui combattait ses instincts les plus puissants pour accomplir son devoir… C’était pratiquement irréel, comme si Martin appartenait à une autre réalité. La relation amoureuse moyenne en Ataxia finissait bien souvent en une sorte de porno bon marché entre deux êtres, toute notion de sentiments et d’émotions étant évacuer pour la glorification du plaisir… Ce qui n’était pas le cas du médecin qui se combattait et qui s’imposait a souffrance pour conserver sa conception de l’amour et des bons sentiments. Toute une lutte, toute une épreuve…
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptySam 16 Mai - 16:43

Elizabeth recula et s'encroûta sur son lit. Son visage se noircit d'une déception amère et affligeante. Comme son contact, bien que bref, fut une source de grand réconfort. Pendant un instant, elle put renifler ses effluves dorés, ses effluves agréables qui lui remémoraient maints souvenirs. En sa présence, les deux Elizabeth ne pouvaient faire qu'une : à la fois rebelle et poétesse, elle se laissait davantage bercer par la beauté de leur union. Une beauté éclatante en ce monde sombre et ténébreux. Elle fut remplie d'une lumière chaude qui égayait son être entier. C'est comme si, pendant un instant, il n'y avait plus eu d'infirmerie, de barrières, de conventions, de lois... il n'avait pas eu, pendant un moment, ce monde froid et sans saveur qu'est Ataxia. Une vie paisible en la compagnie de Martin, une vie heureuse remplie de bonheur absolu. « L'amour, ça donne du courage. » Et certes, tous deux avaient des réserves pour perdurer jusqu'à l'éternité. Ils avaient traversé des épreuves si éprouvantes qui mirent en péril leur couple. Mais l'amour les avait toujours ressoudés. Elle lui appartenait, il lui appartenait, ils s'appartenaient. La chose était si merveilleuse, si belle, si... parfaite ? Un amour d'une telle sincérité relevait d'une rareté impressionnante. D'une intégrité à toute épreuve. Et alors que la jeune femme était sur le point de répondre à ses désirs, il s'était esquivé. Envolé, il était, comme un papillon qui risque de se faire enfermer dans un filet. Impuissante, l'espionne fixa un point imaginaire au plafond en tâchant de dissimuler sa déception. Elle pleura en silence sans verser une larme. Cela retenait d'une volonté et d'un amour sans égal. Elle devait respecter le travail de son amoureux avant tout. Et même si elle était sa copine, elle devait obéir à son éthique de travail. Comme elle se l'était déjà dit, elle restait espionne et lui, médecin, avant leur relation. Mais bordel ! quel déchirement mortel pour ces deux êtres qui ne demandaient que de partager leur amour ! C'était inhumain, violent et douloureux de se contenir autant, de refouler des pulsions tyrannisant le corps, le secouant et le déchirant de spasmes désireux.

Ce sentiment est si vif, si irritant qu'il vous pousse des frissons parcourant votre derme. Vous sentez ces chatouillements si agréables qui se glissent un peu partout. Le souffle de l'autre se confond à votre cou, ancrant une chaleur enveloppante dans ses moindres creux. Votre coeur pompe à toute allure, rendant votre circulation sanguine plus rapide à travers vos veines. Votre respiration haletante et saccadée est, étrangement, nullement désagréable. Ses doigts frôlent votre peau provoquant des sillons de poils hérissés se dressant au contact de l'autre. Ainsi enlovée dans ses bras, vous vous sentez indestructible; rien ne peut vous atteindre; il n'existe que lui et vous. Cette douce mélodie berçante de son souffle et les vapeurs de sa chaleur vous endorment, mais un sourire fend votre visage paisible et saisi d'une paix et d'un bonheur inimaginable. Il s'agit d'un éternel rire qui explose à chaque pensée envers l'autrui. Il en réside d'une émotion intense de laquelle on devient ivre d'une ivresse sans douleur et sans lendemain. Impossible, dites-vous de décrire ce que l'on ressent ? et pourtant, c'est vrai. L'homme n'est capable que de faire des descriptions entourant les symptômes et non sur le terme en tant que tel. Vous avez une impression qu'il y a présence de papillons éclatants qui sautillent naïvement dans votre estomac, la sensation vous obligeant à étirer votre bouche. Oui, la sensation d'être aimée était trop agréable pour la repousser.

Dès lors, Elizabeth sauta sur le sol. Elle recueillit son amoureux dans ses bras, appuyant sa tête contre buste. Elle lui chuchota des mots réconfortants, des mots pourvus d'une odeur de reconnaissance. Elle lui caressa les cheveux de ses doigts fins. Partage et consommer leur amour, de la plus simple des manières, leur avait manqué à tous les deux. Sans même savoir pourquoi, la jeune femme laissa tomber des excuses comme une pluie. Et Martin en était enseveli. Même que ses demandes de pardon se mêlèrent à des larmes désolées.

« Pardonne-moi de l'égoïsme de mon être. Je n'ai pas été l'amoureuse parfaite ces derniers temps. Je n'ai pas écouté tes désirs. Je m'en excuse. Et c'est dans ces moments-là où tu réagis différemment des autres hommes que je me rends compte de la chance que j'ai de t'avoir dans ma vie, dans mon coeur. Je suis sûre que tu peux t'occuper de ce buste un peu plus tard. Notre amour doit passer avant tout. Nous en avons humainement besoin, dit-elle. Ta chaleur, ton odeur, tes bras, tes lèvres... Toi entier, tu m'as manqué, tellement manqué. Comment ai-je pu me priver de ton intégrité ? C'est si ingrat de ma part ! Je ne t'ai pas écouté quand j'aurais dû le faire, alors que toi, tu as été là pour me tenir la main devant mon attitude si indésirable, si repoussante, si... détestable. Je me considère chanceuse de toujours t'avoir. Maintes fois tu avais l'occasion de me jeter à la porte, comme on jette un détritus à la poubelle. L'envie t'a pris, j'en suis persuadée. Je ne suis nullement dérangée, car, en toute franchise, je l'aurais mérité. Ça m'aurait ouvert béamment les yeux, et, tu me connais, têtue comme je le suis, j'aurais fait des pieds et des mains pour te ravoir, pour te serrer dans mes bras... Mais bon, je parle, je parle ! Je porte désormais mon attention sur toi. C'est à moi maintenant de répondre à tes désirs. »

Sur ce, Elizabeth le devança sur un point. Elle alla précipitamment retrouver ses lèvres pour les embrasser à la fois avec douceur et fougue. Le reste, il n'en tenait qu'à lui de continuer la partie ou de recommencer son travail pour le terminer, et ensuite, s'adonner aux plaisirs d'être un amoureux.
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptySam 16 Mai - 18:41

Au diable le professionnalisme et la froideur des gens de science et place à l’amour et aux sentiments! Pourquoi se priver plus longtemps de la noblesse des sentiments alors que la tâche à accomplir pouvait se faire dans le plaisir, le plus gros étant fait et passé? L’homme de science et l’amoureux étaient d’accord sur ce point : il était bien inutile de se faire souffrir plus longtemps avec de telles considérations qui, au final, perdaient en ampleur en comparaison à l’urgence passée de la situation. Concrètement, qu’est-ce que cela apporta dans le processus décisionnel et des actes? Dans un premier temps une réponse favorable au baiser de l’espionne, y répondant avec la même intensité et la même fougue, et le retour à des sentiments plus nobles. Effectivement, elle lui avait manqué plus qu’il n’avait bien voulu l’admettre et les retrouvailles promettaient d’être chaudes voire brûlantes… Comme bien souvent lors de leurs ébats, Martin commençait avec l’avantage d’être habillé contre une Elizabeth en tenue d’Ève… Et cette situation ne différait en rien des autres au fond. Encore une fois, le médecin avait un avantage sur l’espionne, pour un temps tout du moins. Comme doués de volonté propre, les doigts du médecin reprirent cette exploration si talentueuse et experte de ce corps devenu excessivement bien connu qui appartenait à Elizabeth, revisitant des points sensibles et intimes négligés par la tyrannie des semaines et de l’éloignement. Et de fait, il lui sembla que l’espionne renaissait sous ses caresses, comme un phénix ressuscitant de ses cendres pour revenir voler dans les cieux. Quoi qu’avec le tempérament de feu de l’espionne… C’était plus qu’une simple métaphore, à bien y penser…

Ah… Finalement les doigts ou tout du moins un certains nombre trouvèrent ce point si vulnérable de l’espionne et commença alors un mélange entre stimulation provocatrice et massage. Poétesse ou débauchée… Le point faible restait identique et tout aussi exploitable. L’espionne étouffa un gémissement et une larme de bonheur brilla au coin de sa paupière et il sentit distinctement les ongles de l’espionne s’enfoncer dans le tissu de son vêtement. Qui d’autre que lui pouvait connaître à ce point l’espionne? Certainement pas celui qui l’avait enlevé en tout cas. Peut-être était-ce l’envie des retrouvailles ou le médecin qui avait fait des progrès sans le savoir mais quoi qu’il en soi, il entendit l’espionne gémir très fortement et sa main vint se poser sur le bras du médecin. Elle lui demanda de lui donner une courte pause d’une voix hachée et haletante ce qui surprit le médecin. Si près si tôt de la libération? Effectivement… Ce n’est pas la poétesse qui serait arrivée si vite dans ce genre de retranchement. Quoi que maintenant, Elizabeth carburait avec 50% de débauchée qui devait prendre un malin plaisir à inonder le cerveau de l’espionne de ce qu’elle ressentait. Elizabeth aurait besoin de s’habituer à cette nouvelle harmonisation de son être a même titre que Martin… Et apparemment, ils étaient tous deux sur la bonne voie ou le semblaient-ils à tout le moins.

Sauf que… Le médecin n’avait pas l’intention de s’arrêter. Point de torture ou d’intention méchante, juste d’offrir à Elizabeth l’étendue de ce qu’elle était désormais, pour la tester, voir si son obstination légendaire avait laissé place à une acceptation plus réaliste des faits, pour voir si les mots de l’espionne étaient vérité et non paroles en l’air. Oh il s’en doutait : ce serait ardu pour elle d’apprendre à lâcher prise, apprécier et ne pas tout voir comme une lutte. Mais bon… Il fallait ce qu’il fallait pour faire évoluer l’espionne… Et en tant que son médecin, c’était à lui de prendre les mesures nécessaires pour en prendre grand soin. On est professionnel ou on ne l’est pas, après tout…
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyVen 5 Juin - 22:26

La solitude. Quoi de plus réconfortant. Mais une solitude à deux, voilà un imaginaire bien plus prolifique. Imaginez. Deux êtres seuls sur un bout de terre boisé à un endroit et sablonneux à un autre donnant sur une étendue d'eau claire. Une petite île tout droit sorti de la conception mentale de deux amoureux partageant un amour fervent. Ils sont étendus sur la plage, enlacés l'un dans l'autre. Leurs rires couvrant les bruits de fonds, leurs baisers, les échos, et les caresses remplaçant la sensation de l'air. En revanche, la belle nature était quelque peu brisée par le rythme de leurs ébats. Rien de réellement violent ou de sado-masochiste. Seulement, tous deux laissaient de côté les préliminaires et vivaient intensément leur relation. Après, ils avaient vécu une certaine « rupture » dans leur couple pendant près de deux semaines. Il fallait bien qu'ils se rattrapent. Après tout, Martin et Elizabeth avaient changé sur bien des niveaux, et ils étaient en train d'exploiter ces nouveaux changements.

Certes, Carter n'allait pas jouer doucement. En effet, il semblait obstiné à ne pas laisser un temps de répit à sa belle qui tranchait sa voix de gémissements. Mais rapidement, la jeune femme s'adaptait au rythme effréné de son amoureux qui avait du fil à retorde. Ce qu'il avait évolué ! De médecin timide et réservée à un homme épanoui, capable de nourrir dans sa main la plus fatale des femmes de la Schya présentement. Et sans doute, l'une des plus belles créatures qui se soient prises dans les mailles de Carter. Il fallait se l'avouer, peu de femmes de la trempe d'Elizabeth se serait laissée séduire par un homme de sa catégorie. Et pourtant, la nature, ou plutôt la science, avait travaillé pour eux pour donner naissance à un couple amoureux fous de l'un et l'autre, partageant une franchise inébranlable et une passion brûlante. De quoi rendre jaloux n'importe qui.

De son côté, l'espionne s'avoua finalement vaincue. Martin la surpasserait, si ce n'était pas déjà fait, au niveau des sensations. Quant à elle, son terrain de jeu était plutôt une sorte de domination et se situait principalement dans la séduction par une essence qu'elle seule réussissait à dégager. Un appât dont plusieurs hommes en furent le malheureux poisson qui mordit à l'hameçon. Un rictus victorieux vibrait dans son être à chaque fois. Cependant, désormais, il s'agissait plutôt d'un rire heureux. Un rire d'une grâce inébranlable et dont le sens exprimait toute la joie de se trouver dans les bras d'un amoureux aussi fidèle et aussi dévoué que Martin était. Quelle chance tout de même ! Un vrai trésor ! Une vraie perle ! Bref, toujours est-il que la jeune femme bascula sa tête vers l'arrière, cambrant son dos comme pour exhiber à nouveau sa poitrine qui respirait l'air ambiante. Elizabeth ne lâcherait pas le chandail tant qu'il ne serait pas à l'article d'être bon pour la poubelle. Chose qui ne tarda pas. D'une prise incroyable, le gaminet du médecin explosa et revola dans toutes les directions. Retrouvant une certaine grandeur, la tigresse se précipita sur le bas. Un jour, il fallait bien qu'ils se retrouvent sur un pied d'égalité. Chose qui n'allait pas tarder à la vitesse à laquelle elle s'acharna sur son pantalon pour ensuite pour retirer sans gêne son sous-vêtement. Dans une déchéance de la voix, elle lui indiqua d'avoir été une vilaine fille et qu'il fallait la corriger. Tiens, une mise en situation maintenant. Nouveau. Fantasme refoulé ? Peut-être. Néanmoins, carburant à 50/50, de nouveaux désirs enfouis sortaient de leur coffre. Il ne fallait pas être surpris devant tout cela. Cessant de zébrer le corps de son amoureux, la jeune femme s'étendit de tout son long sur le sol, entraînant dans sa chute Martin. Elle porta ses lèvres aux siennes, amorçant un baiser chaud et langoureux. Or, le médecin s'activait toujours dans sa caverne d'Alibaba. Tôt ou tard, son exploration ferait effet.

En moins de temps qu'il ne faut pour dire « bonjour », Elizabeth échappa un cri démontrant toute la jouissance et le germe de l'orgasme que lui faisait atteindre Carter. Ce cri exprima à la fois sa reconnaissance et la continuation des ébats. Une première étape de franchie ! Maintenant qu'elle s'abandonnait complètement, Carter pouvait bénéficier du corps de sa belle avec son approbation. Elle dominait jusqu'alors tout, aujourd'hui, c'était à son tour de mener la danse selon ses désirs, selon ses fantasmes. L'espionne ne ferait que suivre ses ordres, telle une esclave de ceux-ci. Elle lui obéirait comme à un jeu de rôle en maintenant sa position de dominée. Après tout, être le dominateur d'un corps aussi sculptée, d'un caractère très fort... Bref, d'une femme de la veine d'Elizabeth, il fallait posséder des atouts d'une rareté impressionnante et envieuse pour venir à bout de cette tigresse.
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyLun 8 Juin - 16:42

Ce curieux jeu, cette espèce d’expérimentation d’un genre particulier, ce moment qu’ils vivaient à deux donc se poursuivit pendant quelques temps encore et il serait épuisant d’en décrire l’étendue dans ses moindres détails. Transportons-nous donc par conséquent un certain temps plus tard quand nos deux protagonistes en eurent terminés avec ce qui nécessitait une intimité formelle et leur petite bulle à eux coupés du reste du monde. Le plaisir et les sentiments sont une chose mais il restait à considérer certaines… Urgences. Leur projet de vie commune par exemple. Terre à terre et trivial? Point du tout. Les choses les plus simples peuvent et sont souvent source des plus belles émotions, quand on y pense bien. Point n’est besoin d’extravagance dans une vie tant seule qu’en couple… Et en plus, dans une ville comme Ataxia, faillir à planifier c’était planifier pour sa propre perte… Et s’il y avait bien un homme dans cette ville capable de planifier avec plusieurs coups d’avance… C’était bien Martin Carter. Il s’agissait plus que d’une déformation professionnelle ou le simple instinct de survie : c’était à son avis la chose logique à faire pour pouvoir vivre avec moins de contraintes et retarder la chute du couperet sur sa propre nuque. Il comptait bien partager cette philosophie avec l’être aimé pour leur assurer un futur plus stable et surtout, surtout, permettre à l’espionne de vivre sa vie en tant que femme sans avoir à se soucier du boulot, sains craindre quoi que ce soi et loin des griffes de la mort. On peut avoir la force d’Hercules et l’intellect de Sherlock Holmes, la balle de fusil elle s’en moque quand elle vous rentre dans le cœur ou le cerveau… Les qualités d’un être en elles seules ne suffisaient pas pour faire garantie de survie dans un monde aussi chaotique et tordu qu’Ataxia…

La question qui se posait dans une telle situation restait le comment. Comment amener le point, comment faire comprendre son point, comment ceci, comment cela… C’était plus délicat que l’on aurait pu le penser : n’entrait pas brusquement en matière celui qui se soucie réellement de l’autre comme un égal. Brusquer l’autre, l’agresser de paroles, voilà une stratégie bien ingrate et plutôt peu appréciées et appréciable. Pour le médecin chef de la Schya et sa contrepartie amoureuse de cette femme qui se tenait près de lui, il était hors de question de procéder autrement que dans le respect de l’autre, tant de sa personne que de son intégrité. Qui plus était, l’interrogation du médecin était loin d’être vide de sens : il commençait à en avoir marre de jouer à cache cache pour voir sa petite amie et il envisageait de plus en plus de quitter l’organisation et d’aller s’installer ailleurs pour pouvoir vivre sa vie… Ce n’était pas impossible, cela s’était fait en de rares occasions et puis du reste, il pourrait toujours faire office de consultant pour l’organisation plutôt que le travail « de terrain » qu’il effectuait actuellement. Fonder une famille, avoir des enfants… Qui aurait pu croire que ce vieux cliché serait pratiquement la salvation de ceux désirant avoir des descendants dans ce monde de fous furieux? Car il ne fallait pas se leurrer, bien des lignées avaient carrément cessées d’exister et ce depuis des quelques années déjà. Les massacres font rarement beaucoup de survivants et les luttes continuelles et perpétuelles offrent rarement un climat propice pour élever des enfants…


« Elizabeth… Tu connais l’amour que je te porte et les sacrifices que je suis prêt à faire pour toi. Tu n’es pas non plus sans savoir que je n’aspire qu’à faire ton bonheur. Cependant, je m’interroge… Notre vie actuelle, nos emplois actuels, est-ce qu’ils nous permettent vraiment de se diriger vers cette vie de couple que tu cherches, vers cette vie de famille que tu espères, vers un rôle que tu ne possède pas encore? Je m’en voudrais d’être un frein à tes aspirations et à tes désirs… »
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyLun 8 Juin - 21:23

Plus que jamais, il fallait envisager les réponses aux questions. Tous deux se devaient de répondre à leurs désirs en oubliant tous les artifices de leurs vies respectives. Mettre sur la table ce qu'ils désiraient vraiment dans leur vie commune et non se plier aux exigences - strictes - de l'organisation criminelle dont ils faisaient partis. Elizabeth considéra longuement le regard interrogateur de son amoureux. Ce même regard qui ne souhaitait que son bonheur et que la voir sourire. Un regard si puissant et si révélateur de la profondeur de ses sentiments à son égard. On pouvait y lire une gentillesse, une tendresse, une franchise, une intégrité si rares que la jeune femme en fut presque bouleversée. Certes, elle n'avait jamais reçu autant d'attention aussi sincère et respectueuse de sa personne; comme si, pour une fois, elle réalisait enfin toute l'ampleur de ce qu'ils partageaient. Une constatation qui l'effraya presque. Mais ces yeux remplis de passion et d'amour lui inspirèrent toute la confiance dont elle avait besoin pour esquisser un sourire comblé. Et heureux. Rien de moins. Ils avaient tous deux atteints ce seuil si rare en un si court laps de temps. Ce seuil de confiance par l'intermédiaire d'un seul regard, d'un seul clignement des yeux. Une lecture approfondie, mais rapide de l'âme permettant une communication des plus adéquates et constructives. Un examen visuel qui leur serait très utile à l'avenir lorsqu'ils devront agir et communiquer que par ses battements de paupières et l'intensité de leur regard.

Cependant, avant de répondre, l'espionne prit le temps de remuer la question de bord en bord, de la ruminer comme un rongeur afin de lui donner des propos réalisables et non démesurés. Et puis, elle ne devait pas penser qu'à elle dans cette histoire. Il y avait Martin Carter, cet amour plus grand que nature qui pourrait remuer mers et mondes pour s'approprier la lune et la donner en cadeau à sa belle. Ils étaient deux dans ce chapitre de leur vie. Elle devait trouver un terrain d'entente et non un champ de mines. De quoi se mettre quelque peu à dos cet amour qui faillit perdre. Cette pensée lui fit baissée honteusement la tête. C'était là qu'elle réalisa toute la grandeur qu'aurait pu mener cette perte que par sa faute. Elle et son attitude de petite fille capricieuse qui croyait pouvait mener à la baguette son prince charmant. Or, l'heure n'était plus aux contes de fées où les pompons et les robes extravagantes garnissent le garde-robe. « This is real life, honey ! » Les rêves de petites filles ne peuvent prendre place en ce bas monde où règne une luxure et une violence devenues normales. Et pour la première fois, Elizabeth se questionna réellement sur ce qu'elle voulait. Au diable le travail ! Au diable les rêves ! Il fallait maintenant se fixer des objectifs de couple. Mais elle le rassura tout de suite en relevant sa tête pour ancrer son regard dans le sien.

« Martin, tu es en aucun cas un frein à mes désirs. Au contraire, je veux qu'ils convergent vers toi. Je ne veux pas agir en égoïste. Plus maintenant. Mon seul désir est d'être avec toi et te rendre heureux... Non, ça fait deux désirs, mais ils sont si étroitement liés qu'ils ne sont qu'un ! »

La jeune femme caressa ses joues de ses mains fines comme pour lui inspirer un certain réconfort et lui soutirer un poids qu'il semblait se mettre sur les épaules pour la rendre heureuse. Car, elle le sentait ainsi. Il semblait tout prendre sur son dos comme Atlas pour lui porter une vie sans embûches ni obstacles. Il s'élevait des attentes à son propre égard pour rester digne de la femme qu'il aimait.

« Certes, j'en conviens que notre situation actuelle ne nous permet pas d'amorcer des projets de couple à long terme... Comme fonder une famille. Tu me vois arriver dans une semaine avec l'indice que je suis peut-être enceinte ? Je ne pense pas... Et moi non plus. De ce fait, je ne crois être prête pour le moment d'être une maman à tes yeux. J'aimerais cependant pouvoir vivre de ma vie amoureuse pleinement, sans gêne ni pudeur. Je souhaiterais l'étaler ! Quel idiot a instauré cette règle stupide sur les relations plus que professionnelles entre collègues ?! L'organisation entière connaît mes activités nocturnes d'autrefois. Les murs en ont entendu des vertes et des pas mûres... Mais bon, je t'épargne les détails. Tout ça est loin derrière moi. Et tu peux le confirmer. Sinon, pour revenir au sujet, j'aimerais qu'on puisse d'abord le dire à tout le monde. Ça m'est égal de l'issue de cette révélation, car nous allons la vivre ensemble. Toi et moi. Et puis, ils seraient bien mal pris sans nous, si tu vois ce que je veux dire. Nous sommes si indispensables à la Schya pour nos qualités respectives. Seraient-ils assez fous pour foutre à la porte deux employés si doués ?! Je ne pense pas... Enfin, si vraiment les règles agissent comme barrières. Mais, au diable ! Des employés enfermés dans un building, ils n'ont pas d'inhibitions à tout finir ! Ils ont des pulsions eux-aussi. Et je suis prête à parier que le boss s'est déjà essayé sur l'une de ses employées. À bien y penser, cette règle n'est là que pour nous empêcher de nous déconcentrer. Or, est-ce que le patron a remarqué une défaillance dans notre travail ? Non, sinon, il nous aurait déjà appelé dans son bureau. Bref, débutons par annoncer cette nouvelle. Qu'importe les mauvaises langues, du moment qu'on s'aime, ça m'est égal. Ensuite, nous verrons. »

Elizabeth adressa un sourire à Martin avant de lui donner un baiser.

« Je t'aime. Ne l'oublie jamais ! »

Ils restèrent enlacés un moment au désir de l'espionne qui se blottit contre le torse de son amoureux.

« Et toi ? »
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyJeu 11 Juin - 5:23

« Ce qui m’inquiète reste et demeure la violation du code d’éthique. Oui, je suis prêt à tout pour toi, nous le savons tous les deux. Cependant, comme tu sembles le négliger, personne n’est irremplaçable et encore moins dans un milieu comme le nôtre, ce qui fait qu’il faut planifier plus qu’un coup d’avance avant d’abattre nos cartes. Mon cœur ne s’accorde pas avec ma tête sur ce point mais je suis forcé de faire office de conseiller dans cette situation avant de faire l’amant, tant par amour que par instinct de survie. Tu oublies que si le patron fait ce qu’il veut, c’est parce qu’il a la position de pouvoir donc le gros bout du bâton, point à la ligne. Dans le cas contraire, il serait soumit aux mêmes contraintes que nous. Ceci étant dit… Quelque chose joue en notre faveur… »

Dit le médecin chef en réfléchissant à une solution honorable. Il fallait concilier deux extrêmes soit la prudence professionnelle et la passion amoureuse dans un rendu de décision commune. Épreuve ardue et compliquée s’il en était bien que l’on puisse tenter de se cacher les faits et la vérité à cet égard. Et c’était une tâche qu’il aurait préféré s’éviter en fait. Faire la fusion de deux disciplines complètement différentes augmentait les risques d’erreurs et les incohérences de jugement et c’était quelque chose qu’il aurait bien voulu reléguer aux tréfonds de la partie je m’en foutiste de son esprit. Mais bon, la vie étant ce qu’elle était, elle donnait rarement le choix à ceux qui à bien y penser naissait sans l’avoir décidé d’eux même… Dès le début de leur vie le cours des choses échappait aux humains et cette tendance se maintenait hélas avec l’âge et le temps… Un état de fait de plus à ajouter au flot de pensées du médecin qui essayait de résumer à sa plus simple expression une équation aux valeurs complexes et qui défiaient et de loin son esprit au demeurant clair et rationnel… Et ce jugement biaisé qui ne cessait d’alourdir le processus, pro Elizabeth dans ce dilemme face à l’entreprise…

Mais bon, dans les méandres labyrinthique de son cerveau aussi génial que torturé, la graine d’une idée venait de germer et de « maturer » pour donner un arbre des possibles des plus appréciables. Si l’on pouvait amender une constitution, on pouvait également le faire avec un règlement. Rien n’était immuable et même les traditions les plus vieilles finissaient par être balayées par le vent de la nouveauté. Qui plus était, avec son expertise médicale, Martin pourrait prouver plus que par A plus B que les politiques actuelles étaient plus nuisibles aux employés que s’ils pouvaient vivre leur idylles sans restrictions idiotes… Conservatisme et Ataxia était des termes antinomiques et Carter comptait bien sur ce point pour faire triompher la logique sur des politiques déclassées et dépassées. Feu leur ancien chef était certes un traditionaliste pur et dur mais le nouveau, plus jeune et en apparence plus compréhensif… C’était une variable très malléable dans l’équation épurée que conceptualisait le médecin chef de la Schya…


« C’est Westfield qui est la clé du problème. Il m’a l’air plus progressiste que notre ancien chef ce qui joue en notre faveur et je suis convaincu que si je me donnes la peine de chercher… Je peux trouver sans mal pour QUI il pourrait avoir des sentiments… Après tout… En bon médecin chef je suis également fin psychologue et je saurai trouver sa faiblesse émotionnelle et ou sentimentale sil en a une. Mes combats, je préfères les mener avec des mots, de la diplomatie et une bonne dose de psychologie plutôt qu’avec la violence et les armes qui font un travail si peu efficace… Je suis plus que convaincu que notre idylle va pouvoir se passer du secret dans les temps à venir… »
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyJeu 11 Juin - 21:39

Elizabeth arqua un sourcil. Elle se redressa pour poser un regard à la fois surpris et interrogateur sur son amoureux. Il comptait jouer à l’espion maintenant. Tiens, tiens, il ne finira jamais par être prévisible. Cet homme, bien que rationnel, était conçu selon le concept de l’imprévisibilité. Néanmoins, malgré le calme et le sérieux qui accompagna sa déclaration, la jeune femme esquissa un sourire des plus espiègles. Il avait pour volonté de lui voler son travail ou quoi ? Qu’importe, l’idée que le médecin se donne des pieds et des mains pour pouvoir vivre de leur amour ouvertement eut raison de l’espionne qui fut finalement attendrie par son geste.

« Martin, tu ferais vraiment ça ? Je veux dire, tu te prêterais au jeu de l’espionnage que pour sauver ton amour ? Certes, tu m’étonneras toujours. Mais l’idée est intéressante. J’en conviens que sur ce coup, on ne doit pas user d’impulsivité. Je crois que je devrai me ranger de ton côté de la logique pour réussir ce coup. Il faut prévoir désormais. »

Même si Carter élaborait un plan, rien n’empêchait Elizabeth d’en faire de même. Et puis, deux têtes valent mieux qu’une. De ce fait, elle se mit à réfléchir. À quoi ? Au départ, elle ne savait même pas par où commencer. Elle jeta un coup d’oeil à son amoureux avant de se relever et s’enrouler dans un drap pour couvrir sa nudité. Elle alla leur faire un café pour faire pédaler leurs méninges. Aussitôt fait, elle donna la tasse à Martin puis but une gorgée de la sienne en prenant soin de renifler l’odeur de ce liquide chaud qu’elle prenait que lorsqu’elle désirait ruminer ses pensées fortement pour aboutir à une idée, une illumination. Malgré tout, son regard restait fixé sur la vitrine. Avec curiosité et intérêt, elle s’y dirigea dans une démarche lente et songeuse. Tout en prenant une gorgée du liquide chaud, elle balaya la vue d’un oeil déterminé à y déceler une information quelconque... Peu importe où elle mènerait, du moment qu’elle puisse amorcer leurs recherches. Mais le tout se résuma à un rien. Son faciès tapissé d’une moue démontrant une profonde et amère déception, la jeune femme rentra bredouille dans les bras du médecin. Or, son esprit restait toujours sur la réflexion.

Certes, il devait exister une formule quelconque qui puisse faire avancer leurs recherches... Mais pourquoi tenait-elle tant à user autant de logique pour parvenir à ses fins ? Sans doute que le plus tôt l’affaire serait résolue, le plus tôt ils iraient frapper à la porte du bureau de leur patron et le plus tôt ils pourraient vivre leur amour au grand jour et, qui sait, peut-être déménager ensemble dans un appartement sympa ! Cette simple pensée la fit sourire. Bon, revenons à nos moutons...

« Tu sais, Martin, je veux bien croire que notre patron est désormais progressiste et compréhensif, il n’est pas pour autant dupe. Je veux dire que malgré son jeune âge, il doit être redoutable en certaines occasions. Et, normalement, les jeunes adultes sont en quête de défis. Autant au niveau professionnel que personnel. En suivant cette idée, je l’imagine mal en train de flirter avec une proie facile. En fin prédateur, il doit les étudier quelque peu d’avance pour éventuellement mordre sur sa proie. S’il est comme moi dans une certaine mesure, il cherchera à s’attarder à une personne qui cède difficilement pour augmenter le plaisir de la drague. Plus la personne s’obstine, plus l’autre s’active pour la faire concéder. »

Devant ce raisonnement, la jeune femme s’arrêta et augmenta considérablement le diamètre de ses yeux, lâchant un « woh ! » surpris d’elle-même. Puis, elle considéra ce qu’elle venait de dire avant de se tourner vers Martin.

« Y a que des graines de café dans ton sachet ? Parce que là, je veux bien croire que j’ai lancé une théorie, mais aussi peut-être... révélatrice j’ose dire, je m’étonne. Si ça n’avait été que de moi et de ma méthode de travail, je serais allée voir le boss directement pour le lui demander... Mais... »

Son attitude changea pour une gamine qui semble aimer le jeu à lequel tous deux s’adonnaient pour tenter de trouver l’amie de coeur de ce patron tout chaud, tout nouveau. Elle sautillait sur place en prenant garde de ne pas renverser son café.

« Tu m’étonneras toujours, mais alors là, quant à moi, je vais toujours me demander où je peux prendre de telles idées. Moi qui me croyait éternellement impulsive, cette thérapie de l’âme m’a fait un bien énorme. »

Reprenant son sérieux, Elizabeth s’empressa de prendre une nouvelle gorgée de son café. D’un seul coup, elle redevint cette Elizabeth préférant aller droit aux choses pour les régler en un tour de main. Elle regardait Martin avec un air quasi implorateur.

« Pourquoi n’irait-on pas voir simplement le boss, lui expliquer notre situation tous les deux et voir ce qu’il en pense ? On peut préparer un plan B au cas où l’attendrissement ne fonctionnerait pas sur lui. Comme cette recherche de sa faiblesse au coeur, comme je le suis pour toi et vice versa. Tu sais, au moins, on aura d’abord essayer avec l’explication pour ensuite, en dernier recours, utiliser la manipulation verbale pour le faire accepter notre relation aux yeux de la Schya. Qu’en penses-tu ? »
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyMar 16 Juin - 6:43

« Je ne sais pas si la logique et le bon sens sont les instruments à favoriser dans de telles circonstances, dans la mesure où la Schya est réputée pour être une organisation élitiste et par conséquent soumise à, justement, des règles plus strictes que chez nos concurrents. De mon avis tout personnel, c’est par la ruse et la prudente planification que nous arriverons à nos fins. Je vais devoir repasser au peigne fin tout ce qui a été écrit pour faire la réglementation de la Schya pour trouver des armes supplémentaires contre le boss… Non crois moi, je te le dis, ce n’est pas par la diplomatie que nous gagnerons cet argument. Il faut savoir penser comme des gens de la Schya pour mieux en saisir l’essence et retourner armes et arguments de nos opposants contre eux. S’il y a bien une chose que j’ai apprise après avoir passé des années à soigner des êtres humains c’est bien que si tu ne peux en trouver les faiblesses, ils ne t’épargneront pas. Un patient insoumis à son médecin, ce n’est pas ce que tu verras ici pendant mon service. C’est moi qui commande car je suis le spécialiste. Le même schéma s’applique au patron : il doit être le professionnel pour empêcher toute rébellion. Mais dans ce cas particulier qui nous intéresse, nous avons toute une arme qu’il n’a pas : deux cerveau et de la volonté pour quatre. Nous le prendrons par ses faiblesses et imposerons notre choix! »

Réaction exagérée de la part du médecin chef? Pas vraiment non. Quand vous avez l’habitude de jouer dur, de faire sans hésitation le nécessaire au nom de votre profession ou de vos convictions, de ne pas hésiter à s’opposer à la volonté d’autrui voire à employer la force pour le soigner parfois contre son gré, une simple confrontation avec un autre être humain aussi important soit-il relevait de la broutille et du détail sans grande importance. S’il fallait pour gagner son argument contre Samuel Westfield éplucher chaque document des archives de la Schya, chaque petit mémo obscur et oublié, chaque dossier ou feuille volante, il le ferait. Chose certaine, quand il se présenterait devant son patron, il serait plus blindé qu’une colonne de chars d’assaut. Oui, Martin Carter n’était pas un grand combattant quand venait le temps d’utiliser armes et munitions. Cependant, il avait plus de venin dans sa bouche et ses paroles qu’un nid de crotales et il savait faire usage des mots avec une précision aussi chirurgicale que mortelle. On pouvait tuer avec des mots et c’était une réalité que beaucoup oubliaient ou alors sous-estimaient… Mais pas lui, un amant de la joute oratoire et des combats sans sang. Après tout, les pires blessures étaient psychologiques et non physiques comme on pourrait être porté à le croire… Un état de fait méconnu du quidam moyen.

« Ma tendre Elizabeth, je pense que tu fais preuve d’une touchante naïveté. Si les choses étaient si simples, d’autres l’auraient fait avant nous. Westfield est en poste depuis plusieurs mois et je suis persuadé que si relations amoureuses épanouies il y avait eu, nous aurions entendu parler d’un amendement au règlement. Là-dessus, je pense que c’est la poétesse qui a trop parlé en suivant son cœur et non sa tête. Peut-être est-ce moi qui suis pessimiste voire paranoïaque mais une surdose de prudence est une des rares choses qui ne vous tue pas et j’en suis une preuve bien vivante! Entre gens civilisés, je ne dis pas. Entre criminels et hommes d’affaires… C’est une toute autre chose et un tout autre monde. La jungle urbaine n’est plus une simple métaphore depuis des lunes et c’est une réalité que nous ne pouvons nous permettre d’oublier et encore moins d’ignorer. C’est bête, stupide, regrettable et outrageant mais on n’y peut hélas, trois fois hélas, absolument rien. Il est beau le post modernisme… »
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptySam 27 Juin - 23:12

Elizabeth observa Martin avec calme et une soumission déconcertante. D'ordinaire, elle grimperait sur les rideaux pour arriver au sommet plus rapidement. Or, son orgueil lui indiqua de prendre une route qui, en bout de ligne, lui ferait apprécier davantage la destination finale. Elle n'osa même pas élever la voix pour vociférer un « mais » ou encore un « non » déterminé à lui faire entendre le fond de sa pensée. Il y eut pour ainsi dire rien qui ne sortit de sa bouche qui resta fermée. Son regard légèrement abaissé, elle semblait plutôt songeuse... Ou encore préférait-elle garder ses commentaires et ses remarques pour elle pour une fois. À vrai dire, elle devait s'avouer une chose : Carter était passé maître dans l'art oratoire. Et son éloquence pouvait en faire dissuader plus d'un. S'il savait employer les bons termes pour calmer la tigresse et la tempête que sa compagne pouvait être, il pouvait certainement convaincre leur patron de peser le pour et le contre de leur requête éventuelle dans le but d'arriver à une réponse positive qui plairait certainement au jeune couple. Dans un geste très en paix avec sa réponse et son plan d'attaque, la jeune femme hocha la tête en guise d'acquiescement. Cependant, elle ancra bien rapidement ses pupilles profondes dans celles du médecin, lui indiquant qu'il n'allait pas s'en tirer indemne des caprices de sa belle.

« Je veux bien suivre ta stratégie. Elle semble plus prolifique que la mienne. Cependant, promets-moi au moins une chose : ne t'approprie pas une année entière à faire des recherches. Je finirais par mourir d'impatience. Je te sais pointilleux et tu me sais impulsive et impatiente à mes heures. On va devoir tous les deux négocier avec ces paramètres. De ce fait, si je peux me rendre utile dans ton plan, je ne veux pas passer plus de deux semaines à fouiner dans les coins et recoins de partout pour trouver nos arguments. Je considère que l'on en possède suffisamment, mais pas assez de diversifiés. Alors, jure-moi qu'au bout de deux semaines, peut-être moins si cela est possible, nous serons dans le bureau du boss, en train de lui expliquer notre situation et tout le bataclan. »

Il s'agissait là l'un des plus grands caprices qu'elle lui ait fait. Néanmoins, cette fois-ci, elle souhaitait participer à cette affaire pour permettre à leur relation de s'ouvrir au grand jour sans une once de controverses. Quelle joie ce serait que de voir tous leurs proches de travail - les seuls en fait - assister à leur union dans une harmonie des plus idéales ! Une union entre deux spécimens complètement différents, mais qui sait pertinemment s'accorder en unifiant leurs différences pour ne faire qu'un. Et qu'un jour, voir le fruit de leur union charnel ; le premier être humain à être de deux parents travaillant toujours au sein d'une organisation criminelle, la Schya. Ils seraient certes très choyés de pouvoir vivre ce privilège et cette joie. Plus aucune cachette ni de secret. D'un côté, on « tolérait » les ébats sexuels entre collègues, mais d'un autre, on refuse catégoriquement les relations saines et solides entre eux ? Quel paradoxe ! Cela ne prenait pas la tête à Papineau pour comprendre qu'une relation saine donne de meilleurs résultats partout ailleurs qu'un simple « one-night » qui ancre une conception de « je-me-cherche-une/un-prochain(e)-partenaire-pour-la-nuit ». De quoi déranger les esprits.

Elizabeth embrassa tendrement son amoureux. Elle lui prit ensuite la main pour l'inciter à se lever et à la suivre. La jeune femme alla de nouveau se poster devant la baie vitrée pour regarder à l'extérieur la vue imprenable sur la ville d'Ataxia. S'appuyant sur son bras en prenant soin de garder leurs mains l'une dans l'autre, elle esquissa un léger sourire en songeant à tout et à rien.

« Un matin, on se réveilla avec l'impression que le monde nous regarde avec le sourire et sans penser que cet endroit est notre repère tranquille. Notre amour sera vu comme un idylle et non comme un outrage au règlement. Nous ne violerons plus le règlement; désormais, nous violerons la joie de ceux qui désirent être heureux comme nous le sommes. »
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Martin Carter
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] - Page 3 EmptyLun 20 Juil - 4:25

« À cœur vaillant rien d’impossible douce Elizabeth. Je saurai faire le nécessaire, poser les gestes et les actions qu’il faut pour sécuriser notre futur et celui de notre progéniture future. Puis-je faire moins que l’essentiel même dans des délais de temps raisonnables? De cela j’en doute fort. Cependant, je peux te promettre et te garantir que ce jour que tu attends tant sera tien dans les mois à venir. »

Fit savoir tendrement le médecin chef avec un large sourire. Ah oui, il fallait bien savoir faire ce qu’il fallait et ce même quand la situation n’était pas forcément indiquée. Que pouvait-il y faire après tout? Amour et raison bien qu’opposés savaient parfois œuvrer main dans la main pour accomplir un futur aux objectifs profitables tant au cœur qu’à la tête… Et c’est justement en ce sens que comptait œuvrer Martin. Son esprit, habitué aux équations les plus complexes et aux décisions les plus ardues saurait se régaler de cette épineuse affaire et les rouages bien huilés de son cerveau feraient le reste, de cela il était bien confiant. Oui… Malgré son étonnante complexité, le genre humain avait commencé à livrer ses secrets, petit à petit, au médecin chef de la Schya qui saurait en faire bon usage pour œuvrer dans l’intérêt du plus grand nombre. Cette pensée lui arracha un sourire : Martin Carter, sauveur de la Schya et à plus long terme d’Ataxia? C’en était presque ridicule : ce qu’il cherchait à accomplir, ce changement de règles qu’il tentait de concevoir ne tournait autour que d’une unique notion : celle du pouvoir et par extension du contrôle. À bien y penser, cette règle stupide… Dans quel but avait-elle été imposée? Le contrôle seul, pur et dur amenait invariablement à la désobéissance et à l’opposition bien que de fait la discipline et le professionnalisme en atténuait les effets… Qui plus était, la dureté du système portait en soi des lacunes évidentes et des aberrations qui contribueraient davantage à un effritement des relations/interactions entre les membres de l’organisation ce qui au final… Il secoua la tête, chassant ce sot questionnement, préférant et de loin faire le focus sur sa dulcinée.

« Ma tendre Elizabeth… Nous n’allons pas révolutionner le monde, j’en conviens mais nous aurons au moins le mérite d’avoir contribué à le rendre un peu plus beau. Tu peux être très fière de toi comme je peux être très fier de moi : la vie de l’être humain est si courte, rares sont ceux qui peuvent vraiment contribuer à y faire de réels changements… Nous sommes des êtres d’exception, en quelque sorte. »

Ses mains toujours dans celles de sa belle, il plongea de nouveau son regard dans le sien avant de l’entraîner vers la sortie de l’infirmerie. Ouvrant la porte, il l’invita à passer la première, en bon gentleman, avant de sortir à sa suite et de prendre la direction des ascenseurs. Il y pénétra tout de suite après sa belle et l’espace d’un instant, un flot de souvenirs lui revint en tête, des souvenirs pas si loin que cela. : quelques années plus tôt, par un quatorze février, date de la Saint-Valentin, le médecin et l’espionne s’était trouvés ensembles, seuls, dans ce même ascenseur. Ce que le médecin chef avait pensé ce jour là, il ne se gêna pas pour le dire dans le présent, des mots qu’il ne se lasserait jamais au grand jamais de répéter pour le seul et unique vrai amour de sa vie.

« Je t’aime, Elizabeth. De tout mon cœur et de tout mon être… »

La porte de l’ascenseur se referma sur ces paroles, laissant les amoureux avec quelques secondes de douce intimité avant que leur transport n’Atteigne le rez de chaussé…
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