Ataxia : nouvelle génération
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 Confrontation en retrait de la ville [PV]

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Elizabeth Levy
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Elizabeth Levy


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MessageSujet: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptySam 25 Avr - 17:27

Le première battement de paupière semblait lui offrir un martyre impressionnant. Elle plissa ses yeux, signifiant son mal physique. Mais pourquoi au juste avait-elle si mal ? Pourquoi, il lui sembla que rien ne lui avait infligé une quelconque douleur. Néanmoins, elle se ressaisit, car Elizabeth ne se laisse pas abattre par une simple affliction physique. Elle inspira et expira profondément, l'opération semblant la soulager. Soudain, lorsqu'elle remua sa tête, ses sens furent stimulés comme jamais. Le second battement de paupière provoqua une cacophonie dans ses oreilles. Pour la première, il lui sembla avoir entendu le bruit que fait une telle répétition journalière. Elle tenta de remuer un bras, mais il resta en place. En une fraction de seconde, tout lui revint en mémoire...


Coup de téléphone portable. La jeune femme s'arrêta en plein milieu de la foule pour prendre l'appel qu'elle recevait. Quelle ne fut pas sa joie de lire le numéro de son amoureux. Elle étira un sourire et se retirer un peu de la masse de gens pour entendre chaque partiel de mot qu'allait lui dire Carter. Elle le salua d'abord selon le protocole établi depuis des millénaires puis enchaîna avec une conversation sur que tous deux faisaient à l'instant. L'espionne lui fit part qu'elle prenait l'air en ville, prenant plaisir de s'ouvrir quelques folies en entrant des certaines boutiques huppées. « Rien de réellement constructif ou pertinent, mais tout de même amusant ! » lui avait-elle dit alors qu'elle conclut d'un petit rire. À son tour, le médecin lui expliqua ce qu'il faisait dans son laboratoire, racontant que ce matin, un patient geignard s'était présenté sans réellement collaborer à sa guérison. Alors qu'ils étaient pour boucler un autre rendez-vous, quelqu'un déposa violemment sa main sur sa bouche, entraînant la jeune femme dans une ruelle sombre. Avant même qu'elle eut le temps de réagir, elle sombra dans une inconscience onirique. Au bout du fil, on pouvait entendre l'affolement de Martin de ne pas entendre la voix de sa belle...

Elizabeth ouvrit les yeux. Elle découvrit la pièce dans laquelle elle se trouvait : sombre... et froide. Ce froid vint lui pénétrer la chair, arrachant des vagues de frissons hérissant son poil corporel. C'est d'ailleurs à ce moment qu'elle constata la nudité de son être. Nue comme un ver, aucun doute là-dessus. Pourquoi ? Et qui l'avait emmenée ici ? Son corps se raidissait à vue d'oeil. Un tel froid intense vous fait apprécier davantage le 40 degré que peut atteindre la température en une chaude journée de juillet. Elle sentait que si elle s'affolait, ses membres risquaient de se briser comme des cornes de glace suspendues à la gouttière des édifices. Ses dents débutèrent même à claquer, le bruit ainsi provoqué devenant insupportable et grinçant. Cependant, la jeune femme tentait tout de même de retrouver son esprit rationnel et de rassembler ses forces pour se sortir d'affaire. Seulement, n'y avait-il pas simplement un moyen de se faire de la chaleur pour retrouver pleinement ses esprits. Dans le cas présent, elle doutait bien qu'elle ne pourrait pas en décider. Cela relevait de la décision de... elle ne savait même pas qui. Ce détail l'affola, mais elle se crispait bien rapidement pour contenir sa panique. On lui avait toujours appris à ne pas panique en pareil situation.

Puis, c'est là qu'elle le vit. Une silhouette noire se divulgua peu à peu dans la pénombre de la lumière qui se dressait entre les deux, suspendue pauvrement d'un fil, un abat-jour moindre qui laissait aisément voir l'ampoule à intensité froide. Il s'approchait à une vitesse étonnamment lente.

« Montre-toi espèce de malade ! Je sais pas qui vous êtes ou ce que vous me voulez, mais daignez au moins vous montrer, hurla-t-elle. »

Peut-être avait-ce été une erreur de lancer une telle provocation alors qu'elle ignorait tout de l'identité de son agresseur. Se comportant comme elle l'entendait, elle ne jouait pas à la civile, au contraire, elle jugeait que ce n'était pas l'endroit pour se faire. Dans une pareille position, dans tous les sens du terme, elle ne devait montrer un côté vulnérable de sa personne. Le contraire la tuerait, et elle le savait pertinemment. Dès que les traits se dessinèrent par la lumière, constatant le sourire mesquin au visage qui rappelait celui du Joker dans « Batman », elle prit un instant. C'était, pour ainsi dire, la première fois qu'elle se retrouvait devant un pareil personnage. La chose ne se réglerait pas aussi simplement par la persuasion ou encore la séduction... Encore là, elle pourrait peut-être user de ses charmes si une occasion s'y présentait, mais pas question d'avancer un quelqu'un mouvement ou de dire une parole déplacée pour le moment. Elizabeth analyserait le personnage, l'observerait et prendrait, pour une fois, le temps de réagir. Dans la mesure de sa situation, elle ne pouvait que se soumettre. D'un oeil fixe et confiant, sans montrer toutefois un quelconque signe de prétention, elle le regarda sans chercher à défier son regard pour susciter un signe de faiblesse de sa part. Elle attendrait patiemment la suite des choses...
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William Stryker
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptySam 25 Avr - 18:40

« Hum… Je comprends mieux pourquoi ce cher Carter a décidé de vous prendre pour compagne… Elizabeth Levy, espionne de la Schya. Vous faites un beau petit couple, à n’en pas douter. Au marché l’autre jour, puis au restaurant… À la salle de spectacle ensuite… Pour des gens qui doivent mener une relation secrète je vous trouve bien… Imprudents. Mais qui suis-je pour critiquer le pouvoir de l’amour? »

La personne en question s’avança jusqu’à l’espionne enchaînée. Comme son homologue quelques temps auparavant, Lily Roverandom de la Schya, la petite amie de Carter était enchainée en X pour permettre une belle vue de son anatomie par le psychopathe qui l’avait capturée. De sa main gantée, il vint caresser la peau nue de l’espionne, générant des frissons de plaisir que l’espionne ne pourrait contrôler, malgré tout le dégoût et la répulsion qu’elle pourrait avoir pour son geôlier inconnu… Geôlier qui semblait en connaître un rayon sur elle et son petit ami! Regardant l’espionne dans les yeux et se délectant des émotions contradictoires qu’elle vivait, sa main vient faire contact avec le buste de l’espionne et tout en le caressant, il reprit la parole.

« Martin ne vous a pas parlé de moi? Ce n’est guère étonnant. Il ne se vante pas de ses meurtres. Pas plus qu’il ne se vante des horreurs qu’il a perpétrées au nom de la science… En mon nom également, ayant été son employeur pendant un bon moment d’ailleurs. Mais je parle, je parle… Et j’en oublie de me présenter. William Stryker, de sinistre réputation, évidemment… Votre tortionnaire pour une durée indéterminée. »

Pour joindre le geste à la parole, il se mit à l’ouvrage de montrer à la jeune femme que si elle pensait Carter doué avec son toucher magique, il était encore meilleur. En plus, avec la drogue qui courrait dans les veines de l’espionne, tous ses sens étaient accrus, un simple contact pouvant procurer suffisamment de sensations pour laisser un souvenir vivace de l’émotion ressentie… Le buste de la jeune femme, si pur des caresses de son amoureux restait pour le moment vierge des mains de cet autre homme qui avait au moins la décence de porter des gants… Mais des gants faits pour stimuler. Elle le savait comme il le savait : implorer ne servirait à rien sinon qu’à amuser son tortionnaire puisque c’était justement ce qu’il voulait. Il n’y avait que la folie dans le regard de cet homme, rien qui puisse aider à trouver un schéma de pensée rationnel qui puisse aider la demoiselle en détresse… Et en plein cœur de son repaire, William Stryker était intouchable… De plus, chaque fois que l’espionne tentait de se soustraire à ses assauts tactiles, son dos heurtait le mur froid et nu derrière elle, sensation équivalente aux glaces de l’article qui contre sa volonté la revoyait vers l’avant, droit entre les griffes du psychopathe… Et sa magie perverse, son toucher diabolique et sa drogue maléfique étaient en train de détruire les résistances de l’espionne, menaçant de lui prendre jusqu’à sa dignité. Elle ne pouvait quand même pas éprouver attirance ou désir pour cet homme et maintenant qu’elle était en couple, s’il la menait à l’orgasme… Comment pourrait-elle se le pardonner? Fierté contre démence… La lutte commençait en défaveur de l’espionne. Et les cartes étaient toutes ou presque entre les mains de son geôlier…

« Oh pendant que j’y pense…. Plus vous résisterez, plus je serai impitoyable. Jusqu’ici… Je n’ai pas joué de façon déloyale mais… Souiller des corps purs est chose à laquelle je suis habitué et malgré tout le respect que j’ai pour ce cher Carter, je ne supporte pas qu’on me résiste. Il serait dommage que la honte soit telle que vous ne puissiez vous présenter et le regarder en face lorsque vous quitterez cet endroit… »
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptySam 25 Avr - 19:26

Ses yeux s'écarquillèrent. D'un seul coup, elle se figea momentanément. Elle le fixa comme jamais elle avait fixé quelqu'un auparavant. Son regard droit dans le sien, pas un centimètre à droite ou à gauche. Pas un clignement de l'oeil viendra freiner cette fusillade de l'oeillade. Déjà, un combat oculaire s'opérait entre les deux. C'est à croire que chacun allait se mettre au défi... Mais pour le moment, Elizabeth était en infériorité, en vraiment très basse infériorité. Elle savait bien qu'elle ne pourrait prendre le contrôle. Il avait déjà tout mis en oeuvre ce William Stryker pour torturer sa victime avec un doigté cruel et despotique. En ce lieu, il régnait comme un roi et nul ne pourrait le destituer. Il possédait un trop grand « pouvoir » pour permettre à un faible de prendre le dessus sur lui. Or, cela ne veut pas dire que la jeune femme était faible. Considérablement à la population, elle était féroce, mais ici, cette réputation ne ferait pas le poids.

Elle ouvrit la bouche pour rétorquer au moment même où sa main se déposa sur sa peau nue. Elle se cogna violemment la tête sur le mur alors que le choc l'avait fait basculé par l'arrière, mais freiner par un obstacle. Le choc fut ainsi plus brutal. Le doigté de Carter était respectueux à côté du sien. Fermer les yeux ? Pire c'était ! Elle n'était pas distrait par ce qui se trouvait autour. Elle s'obligea ainsi à les garder ouverts. De cette façon, également, elle n'allait se soumettre à toutes ses sensations qui, fallait se l'avouer, n'était pas sans déplaire à la jeune femme. Or, elle devait combattre cette violente envie de se laisser aller. Se connaissant, elle savait qu'elle allait céder sous la pression, et sans doute plus rapidement qu'à la normale. Elle ne pourrait pas réunir assez d'énergie en elle-même pour vaincre. Sa force ? elle devrait aller la puiser ailleurs.

L'espionne creusa son regard dans le sien, l'implantant pour qu'il y reste, pour tenter de faire abstraction de son toucher. Elle tenta de discerner quelque chose - mais quoi, ça elle l'ignorait - mais elle ne trouva que de la folie à l'état le plus pur qu'elle n'eut jamais vu. Une folie amusée et assumée dans un masque garni d'impétuosité. Une cruauté sensorielle inimaginable. C'est à croire qu'il ne capturait que des femmes pour qu'elles éprouvent une telle torture corporelle. La drogue, quant à elle, faisait vivre le sens avant les paroles dans l'esprit de l'espionne. Ainsi, l'information s'assimilait très lentement, mais dès que l'analyse était faite, elle n'avait que quelques secondes pour raisonner et lancer des paroles « sensées », dans la mesure du possible.

« Non, sans doute a-t-il honte de vous avoir en connaissance. Et je crois que vous vous trompez : Martin ne ferait pas de mal à une mouche, comment aurait-il pu commettre des meurtres ? Imprudents ? Qui êtes-vous pour juger ça ?! »

Une confusion de questions. Aucune ligne directrice entre elles. Un discours confus où la raison n'avait pas sa place. Que voulait-elle savoir vraiment ? Elle-même l'ignorait. Et elle ne pouvait pas s'imposer une pause pour réfléchir adéquatement ; il ne lui laissait aucun répit. Il s'était présenté impitoyable et il le serait. Nul doute là-dessus. Et cette caresse de son buste, de quelle perversité était-il ? Elle trouvait cela illogique, à la limite, c'était une violation de son corps. Même ses aventures d'un soir n'était aussi osées. S'en donnait-il à coeur joie de caresser un tel corps généreux en courbes, cadeaux de Dame Nature ? À en croire ses yeux, la jeune femme ne pouvait pas discerner un oui ou encore un non. Il était indéchiffrable. Ce qui l'affola. Elle se mit à s'octroyer des spasmes pour qu'il se retire. Certes, pas la meilleure défense, elle en convenait, mais elle jugeait qu'il n'avait aucun droit sur son corps. D'autant plus que c'était Carter qui pouvait aussi intime avec elle. Une violation de sa pureté, voilà tout ! Elle qui se croyait endurante, elle venait de se prouver le contraire.

Rassemblant la sueur qui ruisselait son corps de toutes ses sensations, Elizabeth se permit ainsi d'être plus cohérente.

« Non, il ne m'a pas parlé de vous. Aurait-il dû ? Remarquez, c'est plutôt lui qui a honte de vous : regardez-vous ! Vous vous amusez avec moi comme vous vous plaisez à brûler une fourmi comme un enfant avec sa loupe, dit-elle en prenant ensuite une longue pause pour lui cracher au visage. Vous êtes méprisable ! »

Provocation ? Sans doute. Savait-elle dans quoi elle s'embarquait aucunement ! Malgré la contenance qu'elle se dotait, le plaisir montait et grimpait les échelons à une vitesse ahurissante. À chaque vague de gémissement, elle se mordait les lèvres, ou tout ce qui se trouvait sans bouche, pour éviter qu'il ne sorte. Elle en serait bien honteuse d'avoir éprouvé une jouissance alors que la source ne tenait pas de Carter lui-même. Elle puisait une force dans le regard fou de son ravisseur. Il possédait quelque chose qui lui était utile... pour le moment. Elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas garder éternellement son regard planté de la sorte dans le sien. Il avait dit impitoyable ? Le mot était plutôt faible en réalité.

Forte respiration haletante, des yeux globuleux, une souffrance se lisant dans ceux-ci, une grande inspiration, un mordillement de lèvres... Elle avait partiellement échappé à ce cri jouissif qui lui ordonnait de sortir de sa cavité buccale. Non ! lui répondait-elle.

« Je ne vois pas... en qqqqquuuoi... je peux vouuuus... êtrrrre uuutiillle. Oui, vous saaaaaveez notre seeeeeeecret. Raaaaavvvvi ? Vous connnnaaaaisssez, pooouuurquoi m'infliiiiiger... torture siiii... saaaaavez ? » balbuta-t-elle.

Elle prenait toutes les misères du monde pour résister. Et dans la manière de rendre ses paroles, le bouchon ne tarderait pas à déboucher.
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William Stryker
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyDim 26 Avr - 2:36

« Allons allons, soyons logique : je l’ai entendu parler, vous parler de sa boîte de Pandore. Les noirs secrets dont je vous parle sont dans cette boîte dont il refuse de vous parler ma chère… Et ne vous êtes-vous jamais demandée pourquoi il était si nerveux pendant une partie de votre promenade au marché? Oui, il m’avait vu… Je voulais qu’il me voit et qu’il commence à craindre que je ne dévoile sa partie plus sombre… »

Expliqua tranquillement le psychopathe sans jamais quitter des yeux Elizabeth, son regard restant ancré dans le sien, comme si ses gestes étaient indépendants de sa parole et de sa volonté. Esprit noir et insondable où se perdre semblait revenir à se condamner… Aucun répit, aucune pause aucun acte de miséricorde ne serait fait à l’espionne qui devrait endurer tous les tourments que cet être diabolique pourrait vouloir lui faire subir… Et pourquoi, dans quel but? Aucun. En réalité, il n’y avait aucune raison précise car il ne comptait pas dévoiler dans l’instant ce que Carter avait fait en son nom. Il ne comptait pas non plus retenir l’espionne contre son gré bien qu’il ne le lui dirait pas. Il ne comptait pas s’en servir pour marchander avec Carter. Il ne voulait pas s’en servir contre la Schya. Enlevait-il des gens par plaisir? Non. Il prenait des agents de sexe féminin de toutes les factions criminelles, des diverses compagnies et organisations qui œuvraient en Ataxia, les soumettaient à cette étrange torture et bien souvent, il ne demandait pas grand-chose. Curieuse façon de procéder, peut-être voulait-il simplement tester les limites de ces personnes. Cependant, il n’y avait rien d’aléatoire dans ses cibles : toutes avaient une importance stratégique quelque part. Mais bon, dans l’instant, il préféra ignorer le reste des paroles de l’espionne et continuer sa sombre besogne, accentuant le mouvement avec une impitoyable précision et une cruelle efficacité. Si le plaisir pouvait avait une version négative, recevoir et apprécier tout en ayant l’impression de souiller son âme, c’était bien William Stryker qui le procurait à ses infortunées victimes. Faisant mine de réfléchir, le rythme diminua. Dès qu’il entendit l’espionne reprendre son souffle, tenter de faire le vide dans son esprit, il repartit vicieusement à l’attaque, la prenant de court, la chair de son buste agitée de tremblement sous les assauts insupportables et diaboliques du psychopathe. Il aimait détruire l’image de ses victimes, ce qu’elles se disaient être et avoir pleins de secrets du genre juste pour lui, le poids de leur honte confiné en souvenir entre les quatre murs de cette pièce… La pierre survivrait à celui qui l’avait forcé à assister à ces actes infâmes et finirait un jour par livrer les noirs secrets de celui qui détruisait des consciences et des âmes sans trop savoir pourquoi…

« Vous êtes utile, chère Elizabeth. Car je peux vous détruire et ensuite avoir la certitude que ce que Carter a aura aussi une belle grosse boîte de Pandore. Jamais vous ne pourrez trouver le courage de lui dire ce qui vous est arrivé ici. Si vous trouvez l’expérience dégoûtante, votre corps lui apprécie. La chair en veut plus et l’esprit refuse. Mais le corps comme le cœur a ses raisons et dans ce cas bien précis, Elizabeth, vous êtes la victime de vos propres faiblesses : la séductrice qui a fait de son corps son arme principale ést en train de succomber sous les assauts qu’elle infligeait de façon générale… Profondément ironique mais tout personnellement, je trouve cela… Délectable… »

Il l’emporterait sur l’espionne. Il la briserait. La soumettrait. Il en avait le pouvoir et il le ferait sans hésiter. Son triomphe serait écrasant comme tant d’autres fois auparavant. Même celle qui techniquement ne succombaient pas en ressortaient brisées quelque part : face à cet être diabolique et sur son propre terrain, personne ne pouvait gagner…
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyDim 26 Avr - 3:58

« Quu... Quoi ? Enfin, je respecte que chaque personne ait des seeeeeecrets. Biiieennn que j'entretienne une relation avec lui, je ne l'oblige pas à me divulguer sa vie entière. Moi-même je ne lui ai pas tout dit... »

Mais plus elle ruminait ses pensées à travers ses assauts, plus elle constatait certains faits. À plusieurs reprises, Carter avait démontré des signes de nervosité, d'angoisse et de honte lorsque les questions sur son passé lui avait été posés par elle-même. Il avait aisément décliner toute réponse en lui disant qu'il n'en était pas très fier et qu'il ne voulait même pas la mêler à ses secrets. Devait-elle lui en vouloir ? Après tout, n'étaient-ils pas assez intimes pour qu'ils s'avouent des éléments du passé qui sont lourds à porter ? Martin ne lui faisait-il pas assez confiance ? Pourquoi refusait-il de lui en parler ? Elle l'aimait, elle pouvait l'écouter ouvertement sans poser un seul jugement. Certes, elle respectait sa volonté de garder le silence et elle n'oserait jamais de lui tordre un bras pour admettre ses torts. Encore là, elle l'aimait encore trop.

Et puis, ce William avait une bien curieuse raison pour la garder. Pour la garnir d'une boîte à Pandore également ? Quelle idée ! Sans doute qu'elle ne se gênerait pas pour aller dire à Carter ce qui s'était passé. Pourquoi pensait-il le contraire ? En fait, selon elle, il l'avait pas encore dépasser les « limites » de l'espionne pour qu'elle garde cette capture secrète. Et puis, en fin analyste et observateur qu'était Martin, il découvrirait bien rapidement l'angoisse de sa belle pour réussir à la questionner par en la déjouant pour obtenir des réponses concluantes pour son état. Aussi, elle ne pouvait se cacher le plaisir qu'elle éprouvait de se faire ainsi manipuler. Peut-être était-ce de ça dont il parlait : elle serait incapable d'avouer à Carter le plaisir fou qu'elle eut à recevoir une telle torture. C'est comme si elle l'avait trompé. Devant ce constat, des larmes se mêlèrent à sa sueur qui perlait son visage. Un signe de faiblesse ? Ressaisis-toi, Elizabeth ! Sur ce, sa tête, qu'elle avait précédemment abaissé, elle la releva, ancrant de nouveau son regard colérique dans le sien. Il voulait jouer avec elle, parfait, elle jouerait également.

« William, amorça-t-elle en faisant fi du doigté s'agitant sur son corps, dans le moment, je considère que je n'ai aucune honte à dire à Martin tout ce que vous m'affligez présentement. J'en conviens que vous me fournissez un plaisir fou. Ravi ? Bon, mais d'autre part, je trouve que vous n'avez pas assez de défi. En ce sens où vous aurez plus de plaisir si vous vous adressiez à un adversaire de votre calibre. Ou, qui serait égal à égal à vous, vous comprenez. Et vous en conviendrai également que votre expertise risque de tourner en rond un moment doooooooooooooonnnnnéééééééé ! »

Vivement, il venait de toucher un point sensible sur son buste. Ce qui lui arracha un gémissement jouissif. Elle prit de longues respirations pour reprendre ses sens... Mais elle savait très bien qu'il l'avait dépouillé de ces éléments... ou plutôt cette drogue qui les animait à une puissance très élevée. Elle bascula sa tête vers l'avant, sa chevelure humide cachant son visage. Certes, son corps répondait au stimuli de la main du psychopathe, mais le tête ne répondait pas. Ainsi, on revenait à une théorie d'un philosophe où la seule fonction du corps était de vivre et celle de la raison, de penser. Cette dernière ne répondait plus aux commandes. Devait-on sonner l'alarme ? Non, le corps pourrait très bien offrir des réponses instinctifs qui pourraient la sortir d'affaire.

« Ne pensez-vous pas que vous prendriez plus plaisir à m'étaler tous les détails noirs que j'ignore sur Martin Carter plutôt que de provoquer un duel de frissons éprouvés au centuple à cause de cette drogue qui augmente la perception des sens ? »

D'une voix sereine, calme, posée, déconcertante même, elle ne bougea pas d'un poil. Elizabeth ne prit même pas la peine de relever la tête pour plonger son regard azur dans le sien. À croire que l'instinct l'emportait sur la raison et qu'elle puisait son énergie et sa force un peu partout.
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William Stryker
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyDim 26 Avr - 5:03

« Vous me crachez au visage et ensuite espérez avoir une chance de dicter mes actes? Vous aurez remarqué que je ne me suis même pas arrêté pour essuyer votre crachat. Je suis… Imperméable à ce genre de choses. Et je vous l’ai dit, mademoiselle Lévy… Jusqu’ici, je n’ai rien fait qui soit vraiment honteux pour vous. Mais… Continuez à essayer de me tenir tête de façon aussi éhontée et j’opèrerai ces stimuli qui vous ravagent sans gants. Mes mains impurs sur votre corps redevenu vierge grâce à Carter. Et croyez-moi… Si je le fais… Jamais plus vous n’oserez ne serait-ce que le regarder. Nous savons que votre conscience vous protège car elle sait que je ne vous touche pas directement… Mais comme vous vous entêtez.. Et que vous êtes une adversaire très à ma hauteur quoi que vous puissiez dire pour tenter vainement de flatter mon égo… Nous allons pimenter les choses... »

Le psychopathe put lire la terreur, la répulsion et l’envie quand une de ses mains quitta le buste de l’espionne pour descendre inexorablement vers son bas ventre, vers cette île secrète où Carter avait planté son drapeau. Il put constater la panique chez l’espionne quand elle tenta de se soustraire à son toucher d’abord léger et son envie de se rapprocher quand le bassin de l’espionne se frotta contre ses doigts. Elizabeth be luttait plus contre la drogue ou Stryker : elle devait lutter contre ce corps traître, encore habitué à ces relations d’un soir et qui avait cette soif de sexe que tout vivant acquiert après sa première fois. Couplé aux drogues, si cette soif prenait la dominance, elle transformerait l’espionne fidèle à son médecin chef en vraie nymphomane, reléguant Elizabeth la vertueuse au rang de spectatrice muette et atterrée pendant que l’Elizabeth instinctive et primale réclamerait plus que de simples contacts…. Elle put alors avoir un premier regard sur tout le diabolisme qui habitait son tortionnaire : il allait en faire plus qu’un jouer, avec ses manigances… Plus qu’une victime ou une prie même. Il en ferait l’instrument de sa destruction et pire encore, celle de Carter…

Le bout ganté d’un doigt vint caresser l’organe féminin le plus sensible qui soit dans un geste lent et paresseux qui arracha un cri à l’espione. En fait… Deux cris superposés. Un OUI! Qui en demandait plus, qui voulait que ce petit jeu se poursuive et un NON!, celui de l’espionne devenue fidèle qui refusait de succomber. L’espionne ne devait pas se faire d’idée par contre : le psychopathe pouvait sentir le volcan proche de l’éruption, encore plus, toujours plus… Il pouvait lire sur une part du visage de l’espionne ce besoin d’être libéré et dans l’autre la colère et le désespoir devant un premier échec plus qu’imminent… Oh certes, elle pourrait en parler à Carter par la suite et lui en bon amoureux veillerait à la réconforter. Il y avait fort à parier pour qu’il ne lui en veuille même pas, qu’Il comprenne et se donne pour mission de rendre justice à sa belle. Mais comment pourrait-elle partager de nouveau un moment intime en sachant que son propre corps était encore la proie d’une Elizabeth du passé, infidèle et axée sur ses plaisirs mesquins? L’orgasme arrivait à vitesse grand V et si ce n’était pas le meilleur que le corps aie vécu, il serait assurément dans le top 3…


« Et ainsi meure la prétendue invincibilité de la bien aimée de Martin Carter : dans un cri de jouissance orgasmique, dans les spasmes de plaisir et les fluides de l’extase de la chair. Et détrompez-vous ma chère, votre tourment ne fait que commencer. Je vous briserait jusqu’à la dernière petite cellule sans la oindre pitié ni le moindre repos…» »
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyDim 26 Avr - 18:59

Souillée, dépossédée, soumise, appartenant à cet autrui malsain... Elizabeth ne trouvait pas d'issue à cette torture, à cette violation de son corps. Elle ne pouvait bouger le moindre petit doigt. Certes, ce William, dangereux personnage, avait dépassé les limites que s'était fixée l'espionne. En un sens, il lui avait redonné le goût de ces aventures d'un soir où, même si la chose pouvait tourner en rond, chaque relation avait quelque chose d'unique, chacun sa manière d'agir, de réagir... Or, à la différence que la jeune femme avait toujours pris les commandes de chaque « one night ». Elle menait le bal, le manège, mais ici, elle était la proie et non le prédateur. Les rôles inversés, elle ne savait pas comment jouer le jeu, comment s'en sortir pour prendre le dessus, rien. Et c'est pourquoi elle paniquait autant. Elle donnait des coups de bassin sur le mur pour repousser les doigts du psychopathe qui s'approchaient dangereusement de sa zone privée, sa zone sensible. Mais dès lors qu'il y toucha, elle lâcha un cri : à la fois jouissif et effrayé, son corps combattait deux émotions paradoxales. Pourquoi cherchait-il à ce point à la détruire ? Et même si la drogue accentuait les sens, son corps réagissait aux assauts alors que sa tête vivait l'émotion inverse du plaisir. L'espionne savait qu'elle n'obtiendrait pas de faveur ni encore même de la pitié de sa part. Toute tentative d'attendrissement était donc déjà vaine. Que faire alors ? Subir sans broncher ? Ou s'abandonner à ces caresses intimes ? Car, il va sans dire que la chose était loin d'être désagréable. Carter lui avait donné un avant-goût, mais là...

NON ! Il ne fallait pas ! Elle sentait qu'elle le trompait alors qu'il avait pleinement confiance en elle. S'il entendait qu'elle était retombée dans une mauvaise habitude alors qu'il l'avait exorcisé de ses démons, trouverait-il que sa tâche fut exempte de résultats ? qu'elle ne servit à rien ?

Toujours est-il qu'Elizabeth perdait d'avance ce combat. À quoi bon résister ? Le traitement serait encore plus brutal et plus qu'un simple viol. Ce crachat de haine qui lui jetait dans ses répliques, cet amas de puissance réuni dans ses doigts, ce tourbillon de folie despotique et diabolique qui régnait dans son regard, elle ne pouvait renverser la vapeur. Elle daigna enfin le regarder. Lui, son agresseur, ce monstre inhumain... Quand à ses yeux à elle, il y régnait une soumission neutre et assumée, une dévotion à son doigté magique et impitoyable. C'était, pour ainsi dire, la première fois de toute sa vie qu'elle abandonnait la partie avant même d'avoir tenté quoi que ce soit. Un cri, un gémissement venait ? Elle ouvrit sa bouche machinalement pour le laisser déchirer les ténèbres de la pièce. Son corps frémissait à vue d'oeil. Comment osait-elle penser que la chose était agréable et loin de lui déplaire. Tout à coup, elle le sentit qui montait, qui venait, qui courrait à une vitesse ahurissante dans son organisme. Il allait chercher chaque partielle de son corps pour qu'il soit vécu, à sa sortie, dans l'intégralité de son corps. Il montait graduellement, cette lame qui allait faire éruption de la bouche du volcan hautement en chaleur. Trois... deux... un...

« AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! »

L'orgasme vint, il sortit, entraînant tout le corps de cette Elizabeth déconfite et vidée de toute résistance. Elle s'avouait vaincu par ce cri de guerre, ce cri de vaincu qui se rend et qui capitule après une lutte acharnée. Sa tête tombait vers l'avant, indépendante des sensations du reste de cette matière charnelle qui composait l'être physique de la jeune femme à la chevelure ébène humide. Comme si elle recevait des électrochocs, sa personne était couverte de spasmes violents mêlés à une respiration forte et haletante. Sa bouche ouverte, elle laissait échapper tout ce qui voulait : gémissements, cris, « oui », etc. Tout son organisme vivait les sensations au centuple. Elle ne pouvait pas empêcher les effets de cette drogue fatale des sens.

Unies à ses goûtes de sueur, des larmes lui coulaient des yeux, déclenchant une douleur de l'âme en pensant à cet être aimé trahi. Mais dès lors, son instinct de l'ancienne Elizabeth prit le dessus. Sa tête lui commandait le contraire, mais elle ne faisait pas le poids avec le reste. De même que sa bouche ne répondait plus. Elle était, elle aussi, déconnectée des commandes. Gouvernée par l'ancienne Elizabeth, son torse et sa tête s'avancèrent près de la tête de William. Par la douleur que pouvait entraîner un tel geste, non seulement à cause de sa position, mais également à cause de son corps meurtris, elle n'y porta aucune attention. Arrivée à la hauteur de son cou, elle l'effleura d'un geste tendre de la bouche et de son nez. Le tout la força à fermer ses yeux. Il lui avait donné une sensation charnelle alors qu'elle en avait rien fait. Sa soumission pouvait paraître étrange, mais recherchant à donner des sensations à son tour, elle ne broncha pas, du moins, pas son corps. Dès lors, elle s'armait de son arme fatale et débuta une série de baisers brûlants qui avaient, autrefois, faits sa renommée auprès de ses collègues masculins de travail. Son corps subissait le traitement du psychopathe alors que sa tête lui rendait la pareille.

« Détache-moi, lui susurra-t-elle à l'oreille d'une voix sensuelle accompagnée d'un souffle chaud qui pouvait faire frémir n'importe qui »
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyDim 26 Avr - 19:28

Et comme toutes les autres avant elle… Elizabeth tombait dans le piège de croire que ses propres armes fonctionneraient contre ce psychopathe. Mauvaise pioche. Il n’aimait que sa propre personne. Pour toute réponse… Il reprit immédiatement la torture par le plaisir, ne laissant même pas plus d’une minute ou deux à l’espionne pour récupérer de son premier orgasme de la soirée. Le corps de la demoiselle Lévy était soumit à rude épreuve. Cet être diabolique ne connaissait aucune limite et ses méthodes si inhumaines soient-elles étaient plus qu’efficace pour obtenir ce qu’il voulait. Oh… Il avait encore un as dans sa manche pour détruire Elizabeth. Lui faire terriblement mal et détruire plus qu’une partie de ses idéaux. Si mal que… Jamais elle ne le lui pardonnerait. Son esprit tout du moins. Cet as, il le gardait pour plus tard puisque dans l’instant… Il avait déjà de quoi susciter la haine éternelle de l’espionne. Car la drogue allait faire un travail insidieux que l’espionne ignorait encore. Faute d’antidote, Elizabeth serait l’infortunée victime de son corps qui se mettrait de lui-même à rechercher ces sensations merveilleuses fournies par la substance et son concepteur, la transformant en une vulgaire nymphomane sans retenue et complètement inhibée, atomisant de ce fait sa relation avec Carter, détruisant sa réputation et ultimement à revenir trouver refuge auprès de celui qui avait créé le monstre qu’elle deviendrait si elle n’était pas traitée. Ah bien sûr, si dès sa libération elle n’allait pas trouver son médecin chéri… Elle se serait elle-même condamnée. Délectable ironie d’une infidèle d’un soir devenue fidèle pour être trahie par sa propre chair… Comme quoi les pires monstres ne se trouvaient pas au sein des sociétés criminelles ou à la tête des grands conglomérats…

La séductrice avait abattue ses cartes bien trop tôt alors que son adversaire avait au moins deux paquets de cartes dans sa poche. Pendant que l’espionne implorait malgré elle un répit, un temps mort pour reprendre des forces un minimum pour avoir une chance aussi infime soit elle de lutter contre son tortionnaire, il sortit de la poche de son vêtement un petit appareil de forme sphérique, une demi-sphère pour être exact. Plus il l’approchait de l’intimité d’Elizabeth, plus il devenait évident de ce que ce gadget diabolique était en réalité. Et quand il le posa sur le petit organe déjà fort stimulé de l’espionne et que l’engin infernal se mit en marche dans un mouvement de succion à faire crier d’extase une statue de marbre, l’espionne put alors savoir qu’il ne comptait pas s’arrêter et pire encore qu’il allait vider l’Espionne de toute son énergie et de chaque goutte de plaisir présente en elle. Il ferait plus que l’humilier et la rabaisser… Pour cette soirée, il comptait tuer Elizabeth la vertueuse pour laisser le monstre de vice qu’elle pouvait être, cette Elizabeth de débauche qui avait partagé le lit de tant d’hommes. Elle savait très bien ce qu’il voulait : des cris, des suppliques, la manifestation de son plaisir… Tout pour flatter son égo. Et inutile de feindre car le châtiment serait énorme. Elizabeth avait dû le comprendre : plus elle résistait ou cherchait à se tirer d’affaire, plus l’autre sortait de sa boite à malice des moyens de la soumettre, de la briser et de la plier à sa volonté. Ironiquement… C’était toute une leçon de vie qu’il lui enseignait. Qu’elle ne pouvait pas toujours gagner ou avoir ce qu’elle voulait. Que la grande Elizabeth avait ses faiblesses… Et que certains secrets devaient rester dans la boîte de Pandore présente en chaque être. Comment pourrait-elle tout raconter de façon honnête et sans maquillage cette soirée infernale? Difficile à imaginer ça, très difficile même…


« Voyons combien de temps tu tiendras avant d’implorer que ce ne soit moi qui t’offre ce plaisir que mes appareils artificiels ne peuvent te donner pleinement puisqu’ils ne sont pas humains… »
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyLun 27 Avr - 2:29

Elizabeth étouffa un juron et faillit mordre le cou de William. Vivement, elle redressa sa tête, laissant sa cage thoracique pleinement ouverte pour laisser échapper un cri déchirant. Derrière ce cri, on entendit inaudiblement un « non ». Un « non » déchirant, honteux de s'adonner à un tel plaisir, elle préférait encore plus une douleur physique laissant des plaies que d'une torture sensorielle jouissive. Un tel souhait ne pourrait-il pas être réalisé ? Toutefois, toutes ses tentatives vaines pour qu'il cesse ce martyre attisèrent une autre force qui formait désormais une boule grandissante en elle. Mais elle ne pouvait s'en servir dans l'immédiat. Il est de ces moments où l'on désire posséder une force herculéenne ou encore d'acolytes pouvant nous sortir de là. Elle ne pouvait avertir Carter et même si elle avait laissé son appel en suspend, il ne pouvait la retrouver. Elle était réduite à elle-même, elle-même pouvait se libérer. Elle ne pouvait compter que sur elle-même. Couteau à double tranchant ? Certainement ! L'issue restait à voir.

Toujours est-il que son corps donné au plaisir, sa tête pensait à autre chose. Et cette boule d'énergie florissante exploserait-elle bientôt ? Il fallait la sentir bouillir, s'agiter. Ses battements de coeur qui étaient également la source de ces soubresauts. Or, ces cris répétitifs et redondants commencèrent à changer d'émotion. Tantôt signe de plaisir, maintenant ils signifiaient une rage monstre, une colère rouge, une montée d'énergie ravageuse qui serait dévastatrice. Elle avait longtemps été gênée d'être ainsi vêtue, l'espionne devait marquer son impatience et son inconfort dans cette situation qui n'était pas à son avantage. Secouée de vagues de spasmes meurtrières, son corps débuta à s'animer dangereusement. Elle se faisait elle-même mal, ses poignets et ses pieds devenant meurtris d'un tel agitement. Ses poings crispées, elle raidit son corps, créant des déchirures violentes en raison des secousses qui persistaient toujours. Dans un ultime effort, la boule d'énergie lança son alerte par un cri lacérant les tripes. Une veine ressortait même de son cou. Comme si cette drogue accentuait les sens, elle agissait également sur la force physique. Sans doute un des effets secondaires auxquels faisaient face ce psychopathe. D'une force de fer inébranlable, elle arracha la chaîne tenant prisonnière sa main gauche et ses deux pieds. Elle enjamba un coup à l'aveuglette en la personne de William pour retirer son objet de son île secrète et RÉSERVÉE à Martin Carter. Elle lui empoigna le cou et de sa force cachée, elle le plaqua contre le mur, près de sa main droite toujours prise au mur. Elizabeth devait être forte pour combattre ce plaisir qui lui grugeait toujours les pores de sa peau.

« Assez, c'est assez ! J'en ai assez ! T'entends ? ASSEZ !!!!! »

Malgré elle, elle lâcha son emprise, porta une main sur son visage pour constater que, pour la troisième depuis sa capture, elle pleurait. Dépassée par les événements ? Non. Harassée des événements ? Oui. Elle était vidée, fatiguée de combattre cette envie d'éprouver une jouissance orgasmique pour récompenser ce doigté de maître... Non, il ne pouvait pas vaincre celui du médecin. L'espionne ne lui avait dit : jamais elle n'avait éprouvée pareille sensation. Elle s'adossa au mur froid. Ses jambes tremblaient, mais elle ne pouvait se laisser tomber par terre tant que ça poignet droit était toujours prit au piège dans ce métal. Comme la douleur était insupportable de tenir ainsi dans les airs son bras alors que le reste de son corps souhaite s'écrouler au sol et être ramassée par la vermine pour se fondre au décor. Un tel souhait résultait en une honte immense qu'elle nourrissait malgré elle. C'est à se demander si Elizabeth aurait la force et le courage de regarder en face son amoureux pour lui avouer ce qui lui était arrivé. Lui pardonnerait-il si elle lui avouait qu'elle avait éprouvé une once de plaisir.

« Je veux sortir d'ici, m'en aller... Ou me réveiller, me rendre que tout ceci n'était qu'un cauchemar... Qu'on me laisse tranquille... Je ne veux pas d'un autre homme sur mon tableau de chasse..., chuchota-t-elle pour elle-même alors qu'elle reprit de la force vocale lorsqu'elle enchaîna. NON ! Tu n'en es pas un ! Tu es un monstre ! LÂCHE-MOI, t'entends, lâche-moi ! Tu m'as détruit, t'as eu ce que tu voulais ? Maintenant, laisse-moi. »

Malgré cette imploration, l'espionne était pleinement consciente que l'issue serait vain. Son corps mou ne répondait à rien et elle était maintenant devenue pantin de William.
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William Stryker
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyLun 27 Avr - 6:15

« Détruite? Loin de là. Ouvert les yeux sur la cruauté du monde me semble plus exact. Et… Tu es bien présomptueuse, prétentieuse ajouterais-je. Jamais, même si je te donnais l’éternité, tu ne pourrais faire de moi ton trophée. Et puisque tu as encore assez de volonté pour te rebeller… Je vais devoir me montrer plus… Expéditif pour te maintenir en place. Après tout, tu ne risques pas de trop te débattre, dans ton état actuel. Tu le sais autant que moi : cette drogue qui est en toi cause un trop gros dilemme moral en toi pour que tu puisses échapper à mon contrôle… »

Le psychopathe appuya sur le bouton d’une télécommande et une grande table rappelant celle d’un bloc opératoire sortit lentement du sol dans une cacophonie insupportable pour les sens amplifiés de l’espionne mais qui ne fit même pas broncher le sinistre individu qui la retenait contre son gré. Profitant de ce moment de désorientation et de souffrance de l’espionne, cette douleur plus physique qu’elle avait tant espéré mais que son bourreau ne lui avait physiquement donné, il manœuvra de façon à l’attacher à cette table et cette fois, pour s’en sortir, la force seule risquait d’être insuffisante : on ne parlait plus de vulgaires chaînes… Sa prisonnière de nouveau restreinte dans ses mouvements, il reprit la parole, de ce ton calme et mesuré si désarmant.

« Toute action engendre ne réaction égale et opposée. Dans votre cas, chère Elizabeth… Votre petite rébellion ne peut connaître qu’une fin : une riposte expéditive, radicale et implacable. Et j’ai justement ce qu’il faut pour ce faire… »

Le psychopathe s’empara d’une seringue qui trônait dans un compartiment de la table en question. Remplie d’un liquide à la couleur alarmante, il l’approcha du buste de la jeune femme qui eut beau jeu de gigoter : sans succès. Plantant l’aiguille de son instrument entre les deux seins de l’espionne, il lui injecta le contenu complet avant de disposer de l’objet comme des chaînes dans un conteneur à l’autre bout de la pièce.

« Vous devriez faire attention à ce que vous dites Elizabeth. Parler d’enfanter, d’offrir une descendance à Carter fut une source d’inspiration inouïe pour trouver de quoi vous briser et… Oh mais vous le découvrirez bien assez tôt. »

Regardant avec un intérêt non feint le buste de la jeune femme, il fut aux première loges pour en constater la transformation grâce à son vaccin : il prit en volume, rien d’extravagant, pour accueillir ni plus ni moins que ce lait nourricier que l’espionne voulait offrir à sa descendance lorsqu’elle en aurait une. Une sensation à la fois plaisante et douloureuse prit naissance dans l’espionne jusqu’à ce que le changement complet soit opéré. Et quand le regard du psychopathe croisa celui de l’espionne, elle put clairement voir où il comptait en venir. Il irait jusqu’à corrompre la symbolique vibrante qui faisait d’Elizabeth un être encore pur capable de transmettre cette pureté à l’être innocent qu’un jour elle engendrerait avec son médecin d’amour. Et la déposséder de cet attribut serait un terrible coup pour l’espionne, quelque chose de suffisamment puissant pour la traumatiser… Si énorme que cela serait sans doute suffisant pour ramener sur les rails pour un bon moment l’Elizabeth « ataxienne », corrompue et impur, la succube espionne sans réelle fidélité qu’elle avait jadis été, avant Martin…

« Et cela, Elizabeth, serez-vous capable de l’avouer à Martin, si je vais jusqu’à vous prendre vos symboles d’espoir, si je vous arrache jusqu’à ce que votre esprit vous offre comme garantie de bien être? Réfléchissez bien à vos prochaines paroles car elles pourraient faire plus que vous damner dans votre conception des choses… »

Car cet être sadique savait très bien que le buste engorgé de liquide de l’espionne la ferait sans doute souffrir et que pour retrouver le soulagement, il faudrait en expulser le liquide, vider ces globes de chair de cet élément liquide « superflu ». Mais elle savait pertinemment comment le monstre le ferait. Souffrir risquait de la rendre complètement folle, se libérer la damnerait… Décisions, décisions…
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyMar 28 Avr - 1:04

L'enfer, ne serait-ce pas ça ? Tout du moins, une antichambre à ce paradis d'Hadès ? Car, il va sans dire que l'enfer permet cette confrontation des êtres afin que ceux-ci ne se regardent pleinement pour la première fois. Enfermés dans une pièce, ils sont transparents et insipides, ils convergent tous vers une tangente identique : la mort. Sans la présence d'un miroir qui leur permet de se regarder, eux, celle-là, cette enveloppe charnelle si protectrice de nos démons, si possessive, si expéditrice des illusions dans lesquelles on se noie pour éviter d'affronter la vérité en face. Avouer ses torts, ceux traînés et empilés dans un bagage plus grand que nature, est bien la dernière à accomplir avant d'errer éternellement dans l'oubli, dans les abysses ténébreuses du royaume de Lucifer. Et pourtant, la vivacité en Elizabeth lui rappelait sans cesse que son coeur battait une chamade impressionnante, quasi douloureuse. Et ce cillement qui persiste impétueusement dans une écho de l'ouïe, pouvait-il enfin cesser ? Elle n'avait pas besoin de pire douleur pour le moment ! Elle vivait si profondément ce martyre sensoriel qu'elle ne désirait pas souffrir davantage pour sombre dans un désespoir insurmontable. Implorer ? Voilà où ça l'avait mené... Résister ? Rien de réellement concluant; une issue toute aussi tragique... Rétorquer ? Quant à William, il avait la riposte plutôt facile, entraînant des paroles diaboliques et des objets de tortionnaire encore plus terrible. Il s'agissait de son bourreau, voilà tout. Bourreau physique, psychologique, symbolique, bref, de sa personne entière. Il allait détruire et piétiner sur sa personne, sur sa dignité, sur son âme avec une joie non dissimulée. Pourquoi tant de vermines à son égard ? C'était là une question sans réponse...

L'espionne eut beau combattre cette aiguille, elle fut plantée dans une atrocité phénoménale. La pestilence de la folie de William caressait frénétiquement les narines sensibles de la jeune femme. On aurait dit une lame affilée qui avait pénétré, perforé son âme. Baignant dans un océan de honte et de haine, elle crut tomber dans un océan de sang qui l'emprisonnait. Un sang de mort, le sang de l'âme irrécupérable et qui vous file une souffrance mentale pour le restant de votre vie alors que votre corps déambule, vide, insipide. Il est sans couleur, sans vie; il est morne et fade. Vous semblez posséder une neutralité et une indifférence à tout et seule la mort physique évoque une rupture dans votre masque facial. Une déchirure fatale marquée qui vous lacère la peau. À quoi bon se préoccuper de la définition des mots qui allaient sortir de sa bouche ? À quoi bon l'alignement provoqué et « pensé » ? Pour Elizabeth, plus rien n'avait de sens. La confusion du néant la plus totale régnait comme une magnificence dans son esprit. Et William Stryker se trouvait à être le Roi de ses émotions, de ses désirs, de ses passions. Il était le maître de ce qu'était cette jeune femme nue, allongée et accrochée à cette table d'ordre opératoire. Elle croisait son regard ? Il ne lui disait pourtant rien. Le sien était vide de sens alors que l'autre renfermait une opulence de démence démesuré et étrangement, incompréhensible. Elle-même, à force de contempler de cette folie, elle dépeignait sur elle. Heureusement que, seul point positif de la chose, qu'elle était prisonnière de cette façon, sinon, elle se serait retirée la vie sans la moindre hésitation, pour éviter de vivre avec cette honte accablante qui formait une ombre écrasante sur sa personne.

« Vous le savez autant que moi : je suis morte à l'heure actuelle. Vous m'avez tué. N'est-ce pas là votre destruction ? Vous m'avez retiré ce que j'avais de plus précieux : mon âme... ma dignité, ma fierté. En pénétrant cette aiguille, vous avez sectionné mon âme en deux d'où la déchirure ne pourrait jamais devenir chose du passé. Il n'existe malheureusement ni de colle, ni d'agrafes permettant sa reconstruction. Symboliquement, vous me soustrayez cette joie de pouvoir allaiter un enfant, de donner le lait pour la première fois. Vos idées d'aliénation en ma personne sont mises sur la table et elles sont exécutées. Il ne vous reste plus que la dernière partie de votre plan, la plus savoureuse oserais-je même dire. Ai-je tort ? Je ne crois pas. Il est dans votre plaisir, dans votre jouissance que d'extraire toute pureté coulant dans les veines des femmes. C'est là votre seule satisfaction personnelle. Et vous y plaisez ? Oui, j'en conviens d'après ce que je peux y lire dans votre regard si... fou et... incompréhensible. Vos victimes sont stratégiques pour que vous en sachiez autant sur moi. Vous ne trouverez aucune information sur mon cas sur internet. Mais, vous êtes en aucun cas considéré comme un meurtrier puisque vos victimes ressortent toujours en vie; elles ne sont que martyrisées. Quelle vilaine signature... Mais pour le moins efficace. Ma honte me boucherait-elle que je n'oserai mentionner les faits, même subtilement et analogiquement, à Martin. Une autre satisfaction ? Celle-ci se voit clairement dans votre regard. Si peu prévisible, et pourtant, vous l'êtes à la fois. Quelle ironie, vous ne trouvez pas ? Bref, bien que ce que vous vous apprêtez me défalque ce privilège de nouvelle maman, toujours est-il que vous ne pourrez jamais vous doter de l'innocence d'un nouveau-né; vous ne pourrez jamais imiter sa première prise, ni même sa faim assouvie. Vous restez un homme qui s'est servi le premier dans une montée de lait prématurée. Sur ce, je vous souhaite de régaler. »

Dans un calme désarçonnant, Elizabeth semblait, pour la première fois depuis sa capture, en pleine possession de ses moyens, malgré sa position. Elle lui exhiba sa poitrine, ferma les yeux et entonna un air à la fois joyeux et mélancolique. S'offrir aussi facilement, devait-on ériger une méfiance ?
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William Stryker
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyMar 28 Avr - 3:11

COUP DE THÉÂTRE! Encore une fois, le fil de la logique, l’étendue de la folie de William prenait un nouveau visage. Car au lieu de profiter honteusement, de faire ce qu’il semblait vouloir faire, il se contenta de s’asseoir sur le côté de la table, regardant l’espionne avec attention, sortant de quoi lui éponger le front, prenant grand soin d’elle. Un changement brutal au regard de ses précédentes méthodes. Mais attention : ces soins là ne visait qu’à la nettoyer, retirer la sueur et les autres fluides, larmes, sang et compagnie. Il la laissait dans sa douleur, son angoisse et son trouble, avec ses réflexions inachevées et celles qu’elle avait faites et qui, comme elle le constatait depuis un bon moment, finissaient toutes par être fausses. La folie était toujours bien présente, qu’on ne se trompe pas. Cependant… Elle devenait insondable, encore plus mystérieuse et insaisissable. Encore une fois, il donnait de quoi perdre pied à l’espionne qui serait toujours bien incapable de savoir où il allait en venir. Sa tâche terminée, il fit brûler quelque chose dans la pièce qui diffusait une odeur indescriptible. Rien de désagréable, comme un quelque chose de déjà ressenti mais oublié depuis longtemps. Était-ce un autre tour de cette drogue qui ne semblait pas s’atténuer et qui courrait dans les veines de l’espionne? Peut-être Mais ce n’était que l’effet qui importait. Ce fut comme si les tourments de l’espionne la fuyaient, quittaient son corps. Il ne lui restait que cette douleur en un point bien précis de son être. Le présent, que le présent et un peu de futur. Sans plus. Et pendant un long moment, très long même, le psychopathe resta parfaitement immobile, ne semblant même pas respirer. Il laissait Elizabeth avec sa douleur et son dilemme. Carla douleur resterait bien vivante, présente et cruelle et il savait aussi bien que l’espionne qu’elle serait bien incapable de faire le nécessaire pour s’en libérer elle-même. Quoi qu’elle ait pu en dire, ils savaient tous les deux que toute sa fierté n’était pas morte. Il en restait juste assez pour l’empêcher de faire ce qu’elle devrait faire mais qu’elle ne saurait faire en son âme et conscience. Comment pourrait-elle s’enlever elle-même cette première quantité du liquide de la vie qui était maintenant partie d’elle? Car cela ne s’enlèverait pas non plus avec le temps, comme les effets de la drogue. À que jeu William Stryker jouait-il? Elle pouvait endurer, demander l’aide du psychopathe qui semblait totalement s’être désintéressé de cette éventualité ou… Martin. Son Martin. Était-ce ce que son bourreau avait gardé dans sa manche si longtemps? Un plan dans un plan dans un plan? Une suite perpétuelle de plans aux buts nébuleux? Il apparaissait comme évident au fil des secondes que ce qu’Elizabeth avait cru perdu ne l’était pas. Il lui restait une once de fierté. Sa dignité était pour le moment en morceau mais Martin l’aiderait à se refaire. Elle n’avait pas été souillée par le psychopathe, elle avait donc sa chance pour une rédemption. Le tourment, au final, n’était peut-être pas aussi énorme qu’il ne lui avait parut en premier lieu. Décidément son tortionnaire était un curieux être. À bien y penser, mit à part ce besoin qui ne voulait diminuer de stimulations, de plaisirs de la chair et d’avoir fait d’elle une donneuse du liquide de la vie avant le temps… William Stryker n’avait rien fait. Pas de coups, pas de blessures physiques, que des mots et quelques actes qui éventuellement rendraient l’espionne plus forte. Tant que son corps ne la possèderait pas, tant qu’elle n’avait pas de contact physique compromettant avec ce fou… Elle s’en tirait merveilleusement bien… Au fond, son ennemi ce n’était pas William Stryker : oui, il était à l’origine de sa situation mais à part la confronter à elle-même… Il était presque innocent! Le vrai ennemi, c’était son propre corps. Elizabeth devait réaliser que des années de one night avaient laissées certains effets dormants qui attendaient le bon moment de se manifester… Alors que cette nouvelle perspective commençait à peine à prendre sa pleine expansion dans la tête de l’espionne, la voix de son tortionnaire la tira de ce temps mort de réflexion qu’il lui avait offert.

« Alors… On commence à penser comprendre une partie de mes finalités? Je n’ai fais qu’amplifier tes sens. Le désir, ce besoin de stimulation, ces envies, ces sentiments… Ils sont tous à toi. Je n’y suis pour rien. Quel choc cela doit te faire quand même de découvrir que ton propre corps te trahit car il a une fin toujours croissante pour les plaisirs de la chair? Qui eu cru qu’Elizabeth Lévy, espionne de la Schya avait pratiquement des penchants pour la nymphomanie? Comment vas-tu l’expliquer à Martin, cella là? Tu es dominée par ton corps et je peux te le prouver. Tu pensais avoir toutes les pièces du puzzle? Tu ne fais qu’effleurer ma folie. Je veux te proposer un choix. Un seul. À prendre ou à laisser. Tu appelles Martin, il vient te chercher, vous avez votre conversation… Fin de l’épisode. Mais ni toi ni lui ne saurez quand je risque de remontrer le bout de mon nez. Après tout, je suis instable, très instable… Et je n’offre pas de garanties. Ton autre choix… Je te confronte à toi-même. Tu vas en souffrir énormément psychologiquement et les séquelles seront horribles. Moi, je n’y serai pour rien, je ne serai qu’un instrument. Tu auras beau implorer, je ne te saurai d’aucun secours, tant pour arrêter la confrontation que pour y prendre part si le corps l’emporte. Et si tout se passe bien, au mieux… Tu en sauras marquée à vie et à moins de savoir trouver le courage en toi, tu pourras mettre une croix sur ton beau médecin car JAMAIS tu n’oseras plus ne serait-ce que le regarder. Au pire… Ce sera l’exil à tout jamais, en retrait du monde des hommes voire des vivants… toujours sans garanties que je ne me manifeste de nouveau à toi. Alors… Quel est ton choix, Elizabeth Lévy? »
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyMer 29 Avr - 2:30

Une rage dévastatrice s'empara de ce corps bloqué. Qu'avaient-ils tous à la confronter ?! Ne pouvait-on pas lui laisser la chance d'être seule, et de le faire elle-même ? Ou encore laisser la mort l'emporter pour qu'une fois dans son antichambre, elle puisse exécuter cette confrontation par la transparence insipide de son être. C'était pourtant l'entrée requise pour avoir accès à l'enfer plus particulièrement, car Elizabeth savait très bien que c'était l'enfer qui l'attendait, et non le paradis. Mais encore là, ce ne sont des idéaux préconçus dans lesquels elle avait baigné toute sa vie. Pourquoi se réduisait-elle à séparer le monde des morts en deux ? Même si elle souhaitait renverser la vapeur pour tout remettre à son avantage, et ainsi obtenir cette dite sacrée place au paradis, il lui faudrait un temps immense pour obtenir la rédemption nécessaire. Dans une éventualité moindre, elle n'avait pas la force de s'y plier, ni même le temps...

Enfin bref...

William Stryker, psychopathe endurci, insaisissable et dément, posa un dilemme. D'un côté, il y avait Martin Carter qui pouvait venir la sauver et l'aider et de l'autre, il y avait Elizabeth Levy, l'autre, son ombre. Clair ou obscur ? Voilà la question. Comme si la décision semblait facile de prime abord, en y réfléchissant bien, ça ne l'était pas vraiment. Il fallait bien jouer ses cartes désormais. Elle devait bien choisir ses cartes et faire confiance à une stratégie réfléchie. Un long silence plana dans cette salle sombre et lugubre. Malgré le fait que la drogue agissait toujours, ce léger répit lui permit de songer à tout pour prendre une décision en ayant conscience des conséquences. Une décision consciente et non instinctive. Certes, il fallait penser aux possibilités de revers en rapport à celle-ci, mais également aux bons coups qu'elle pouvait apporter. Une balance penchant à droite et à gauche comme une dingue. Pour schématiser les deux options, la jeune femme ferma les yeux et étudia toutes les possibilités probables en résultantes. Des dessins s'esquissèrent d'une main d'artiste, des mots apparurent, des flèches les relièrent... Une confusion de lignes et de mots donnèrent naissance à une clarté des plus impressionnante. En un seul instant, la jeune femme avait pu se bâtir un plan, une stratégique d'approche en fonction de chacun des choix qu'elle allait prendre en fonction de l'option maîtresse. Pesant le pour et le contre, elle arrêta finalement son choix sur...

« Carter ! Appelez-le, je vous en prie... J'ai besoin de lui... J'ai besoin de Martin... »

L'espionne garda ses yeux clos, mais dans un calme et un silence de morts à faire bourdonner la poussière, des larmes silencieuses et timides se frayèrent un chemin vers l'extérieur pour entrer en contact avec l'air ambiant. Néanmoins, sa voix frêle inspirait une vulnérabilité incroyable. Elle témoignait d'une crise identitaire à venir, et l'élément déclencheur en étant la situation actuelle et l'éminente arrivée de son adjuvant.

« Néanmoins, je vous demande qu'une chose : je ne veux pas qu'il me trouve dans cet état : nue et allongée sur cette table opératoire. »

Une requête plutôt respectable et non capricieuse, aucunement prétentieuse. Certes, elle avait recevoir une nouvelle source d'énergie et de force, mais elle ignorait l'issue de tout ceci. Normalement, une drogue est accompagnée d'effets secondaires. Et comme Martin agissait comme sa drogue salvatrice, les conséquences d'y faire appel seraient plus grandes que nature. Se mènerait-elle elle-même à sa perte ? Ou bien son coup était calculée ? Bien qu'elle y ait réfléchi, des embûches viendraient masquées et brouillées ses idées. Et bien qu'elle se préparait mentalement à revoir son amoureux, elle était pleinement consciente qu'elle pouvait flancher à tout moment. L'espionne pouvait bien se doter d'un courage, mais l'userait-elle à sa juste valeur ? Cela restait encore à voir...
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyMer 29 Avr - 3:14

Ainsi soit-il. La proie avait décidé. La sentence tombait comme le couperet de la guillotine. Et le psychopathe n’y voyait aucune objection. D’une manière ou d’une autre, il aurait le fin mot des événements à venir et tôt ou tard… L’espionne le retrouverait sur son chemin. Son tortionnaire veillerait à se rappeler à son souvenir. Mais… Une dernière torture pouvait être faite. Il appela le médecin, mit la conversation sur haut-parleur et commença à converser avec ce dernier. Il prit grand plaisir à décrire la situation actuelle sans donner les détails cruciaux. Cette honte revenait à l’espionne. Et elle ne pourrait qu’admirer l’habileté de ce génie maléfique à manipuler sans mal les événements et les choses au gré unique de sa folie, sans plan réel, sans intentions véritables… Et le ton monta, monta, le médecin menaçant, vociférant, tempêtant devant les dires de William. Ce dernier souriait et sans même l’en empêcher, le psychopathe regardait avec amusement sa captive qui ne répondait pas aux appels désespérés de son prince charmant. La honte… Cette dernière devait l’écraser de tout son poids pour l’empêcher de répondre. Ou autre chose. Car la femme que regardait droit dans les yeux le sinistre personnage, c’était cette seconde Elizabeth, le monstre derrière la juste et vertueuse, le vrai ennemi dans cette réalité qui était sienne. Et ce calme qu’elle avait pu obtenir grâce à ce second produit de l’arsenal infâme de ce fou dangereux? Disparu. Comme une gifle en plein visage, la réalité amplifiée revint assaillir l’agent de la Schya, sans pitié, sans merci, à l’image du responsable de son tourment et de son martyr.

Il la détacha et lui remit ses effets. Rien de plus, rien de moins. Pas de railleries, pas de moqueries, pas de sarcasmes ou de répliques assassines… Rien sinon le silence et une expression parfaitement neutre. Oh l’espionne devait s’en douter : il gardait son ultime réplique pour plus tard, quand la salvation serait à une poignée de centimètres d’elle. Après tout, cette espèce de fenêtre qu’il avait ouverte sur son âme pour ne voir que son sombre double… Comptait-il la refermer? Qu’y avait-il fait exactement? À cette question, l’espionne qui se disait vaincue ne pourrait avoir de réponses dans l’immédiat. Ils cheminèrent donc elle devant, lui derrière, lui retirant ce petit plaisir qu’elle aurait pu avoir à prendre sa revanche sur lui. Dans ce dédales de couloirs tous identiques, elle aurait pu vraiment croire qu’elle quittait un enfer de folie et de cruauté. Un ciel sans lune et un air vif et froid accueillit l’espionne à la sortie ainsi que son chevalier servant dans son véhicule : conformément aux instructions du monstre, il devait simplement attendre le retour de sa belle. Et pour ravoir son aimée, il aurait fait des miracles…


« Une dernière chose… Nous nous reverrons. Tu le sais. Je le sais. Il le sait. Et la prochaine fois… Il n’y aura pas de pitié, pas de limite et aucun temps mort pour la réflexion. Mais ce sont des détails dont tu te doutais bien. En fait… La finalité de cette rencontre se résume comme suit : noire essence. Bonne soirée, Elizabeth. »

Et il disparu dans le bâtiment qu’il venait de quitter pendant que l’espionne se précipitait vers le véhicule de son aimé pour s’y engouffrer. La voiture démarra en trombe en direction du lieu du travail du médecin. Pendant un long moment, ce fut le silence complet dans le véhicule… Jusqu’à ce que le mot de passe du psychopathe, « noire essence », ne vienne activer le dernier piège qu’il avait créé pour l’espionne. Cette fenêtre qu’il avait laissé ouverte… Ce double ténébreux de l’espionne… Le mot de passe était en train de la libérer de sa prison mentale… Et avec elle toutes les pulsions refoulées par ce même double. Et avec l’amplification des sens dont l’espionne était artificiellement investie… Il y avait fort à parier que le besoin et l’instinct fasse que le véhicule n’atteigne pas dans l’instant sa destination : la raison de l’espionne ne tiendrait jamais sous ce flot pur de pulsions relevant du plaisir…
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyJeu 30 Avr - 2:43

Elizabeth se cramponna aussitôt à son siège, rasant de « foutre » en lambeaux le cuir recouvrant. Elle se mordit la lèvre inférieure jusqu'au sang et ferma fortement les yeux jusqu'à une sensation intense de douleur et d'une migraine incroyable. Elle retint entre ses dents un cri rageur. Malgré la crispation de son être, elle tremblait dangereusement. Pourquoi encore tant de souffrance ? Pourquoi ne s'était-il pas contenté de rester sur sa faim ?! L'ignoble, il voulait la mener à son anéantissement le plus total. Qui est-ce qui contrôlait cette virulente pulsion ? Son corps ? ou sa raison ? À quel philosophe devait-on s'en remettre pour trouver une explication ? Pourtant, elle ne pouvait se contenter d'une théorie relative ou encore d'équation mathématique avec une possibilité comme réponse. Non ! Rien de tout ça pouvait lui éclairer l'esprit. Et pourtant, son corps s'animait et prit la décision à sa place. Balbutiant une formule d'excuse, l'espionne s'empara du volant, entraînant la voiture dans une folie imperturbable. Selon les dires de son amoureux, elle cessa violemment et rabattit sa ceinture sur elle en la serrant bien fort. Sans succès, elle la détacha et se précipita à l'arrière pour tenter de contenir toute cette forte montée d'adrénaline libidineuse. Dans un ultime vain, elle se dit qu'elle devait assouvir ce besoin pour en neutraliser l'effet.

« Arrête la voiture... et stationne-la dans un endroit isolé ! »

Le médecin ne mit pas une éternité pour s'exécuter. Aussitôt fait, il n'eut pas le temps de prendre un respire ou encore de lancer une parole qu'Elizabeth s'emparait de son collet pour l'entraîner à l'arrière de la voiture. Dans une fougue rageuse et jamais dévoilée jusqu'à ce jour, elle dévora ses lèvres avec un appétit de monstre. Elle savait qu'elle devait maîtriser la situation, mais sans en devenir la maîtresse absolue. La jeune femme devait garder un ordre dans les choses, ne pas s'adonner complètement à ses désirs. Ce Martin Carter, bien qu'il est connu une tigresse dans leurs ébats, ne connaissait pas l'amplitude de la Elizabeth autrefois débauchée et nourrie de « one night ». Et, dans ce cas-ci, au diable les préliminaires ! Comme une menthe religieuse sur sa proie, elle s'y abattit avec une force quasi violente. Elle n'allait laisser aucun répit à ce médecin qui n'avait rien connu de pareille. Elle défit sa ceinture, mais dès qu'elle arriva à lui descendre le pantalon, elle croisa son regard...

Le choc fatal...

Elizabeth s'arrêta systématiquement et se dégagea de Martin. Honteuse de lui avoir montré ce côté d'elle-même qu'elle croyait pour toujours oublier, elle se réfugia avec elle-même sur la banquette complètement à l'arrière, la tête tournée vers l'extérieur, ses bras enfermant ses jambes, une quasi position foetus assise. En silence, et en évitant de tomber sur les yeux de son amoureux, elle laissa verser des larmes pour la xième fois de la soirée. Décidément riche en émotions, elle était loin de se terminer.

« Pardonne-moi, je n'ai jamais désiré que tu me vois agir de cette façon. C'est si... indigne de ta personne, si peu noble et flatteur de la mienne. »

Et pourtant, la jeune femme ne pouvait se cacher qu'elle n'avait pas aimé cette façon d'agir. Ces pulsions si vites assouvies, elle pouvait s'en resservir un verre chaque soir pour en être ivre toute la nuit. Une ivresse qui ne vous donne non pas une mine affreuse le lendemain, mais plutôt un goût sucré pour revivre la même chose le prochain soir. Mais tout ce désir de replonger dans cette vie resurgit, créant une cacophonie de questionnements impressionnante. Une cage dont les barreaux se resserraient de plus en plus sur sa prisonnière. Voulait-elle d'une stabilité ou une instabilité ? Et cette instabilité menait-elle à s'interroger sur sa relation avec Carter ? Certes, indubitablement. Que désirait-elle vraiment ? Elle-même n'en savait rien... de sorte qu'elle ignorait complètement où diriger son raisonnement pour arriver à une conclusion satisfaisante qui ferait son bonheur. Mais la question la plus cruciale restait...

« Qui suis-je ? Qui suis-je, Martin ? Dis-le moi ! »

L'espionne tourna sa tête, dévoilant son visage noyé de larmes torrentielles qui goûtait la honte et le désespoir. Mais, son faciès marqué au fer, Elizabeth se ravisa bien promptement pour le camoufler à nouveau; ainsi, à l'affût du regard de Martin. Elle ne souhaitait même en connaître l'émotion. Seul sa présence suffisait pour emplir son être d'une culpabilité, d'une infamie, d'une ignominie même. William avait raison : elle n'osait ne serait-ce que le regarder...
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyJeu 30 Avr - 3:08

« Techniquement, Elizabeth Lévy, espionne au service de la Schya. Biologiquement parlant, un être humain normalement constitué sous l’emprise de drogues et qui a été victime d’une intense torture psychologique par le plaisir comme me le faisait gentiment remarquer ton tortionnaire. Une victime d’une terrible drogue chimique auquel j’ai bien malgré moi apporté mon concours. Et enfin, dans les faits, tu es ma petite amie, ma compagne et qui sait, la futur madame Carter dans un avenir proche. Ton bourreau est un sacré imbécile. Je le connais et malgré sa folie désarmante, il reste un être sans raison, sans rationalité. Que pensait-il faire? Détruire notre relation? Non. Mon amour pour toi est indestructible. Regarde-moi dans les yeux, Elizabeth… »

Le médecin était resté de marbre, stoïque et professionnel tout le long de cette folle randonnée et après. C’était de cela dont sa belle avait besoin. Et c’est cela qu’il lui offrirait pour traiter ses blessures de l’âme. Voyant qu’elle ne s’exécutait pas, il durcit son ton et éleva la voix. Il fallait la sortir de ce semi état de choc. Si une approche plus vigoureuse était nécessaire… Soit.

« REGARDE-MOI DANS LES YEUX, ELIE! »

Ah… Il suscita une réaction. Les yeux embués de larmes de sa belle se fixèrent dans les siens et précautionneusement, Martin s’approcha d’elle. Oui… Cette horrible drogue ravageait l’espionne. Même son inconscient semblait jouer contre elle. D’une poigne ferme sans être brutale, il retira une des mains de l’espionne qui avait glissée vers son propre bas ventre. Ce salopard de William paierait cher : traumatiser ainsi sa belle et la pousser dans de tels retranchements que par honte de ne plus pouvoir le regarder, elle tentait elle-même de satisfaire ses pulsions… Quand même vos gestes vous échappent… Et bien sûr, en expert, il remarqua le changement de taille du buste de sa belle et Elizabeth avait les nerfs et l’âme si à vif qu’il pouvait presque trier physiquement les émotions de l’espionne. Engagé dans ce verrouillage de regards et cette maîtrise forcée de la gestuelle de sa belle, le médecin offrit le calme et apaisant regard qu’elle connaissait tant et il déposa un baiser sur le front de sa belle. Un baiser sur la bouche pour les plaisirs enflammés, sur la joue pour l’amour discret au travail et sur le front pour calmer. Chaque regard, chaque baiser, chaque toucher de Carter avait une fonction qu’Elizabeth connaissait. Et il savait que même sa science risquait d’avoir fort à faire pour guérir Elizabeth. La pauvre espionne était presque parcourue de convulsion. Son organisme lui faisait part de cette faim urgente de plaisir de la chair et de pulsion plaisante ainsi que de la nécessité d’atténuer une douleur certaine au niveau de sa poitrine. Mais Martin l’empêchait de répondre à ses pulsions. Il devait aider Elizabeth à lutter et il fit enfin le contact avec le vrai ennemi ici. La noire essence de sa belle, cette seconde Elizabeth qu’il comptait bien entraver ou détruire. Le démon qui sommeillait en Elizabeth et que le psychopathe avait libéré serait maîtrisé… Il en faisait le serment.

« Voit ce regard déterminé, engeance psychologique néfaste et voit y ta fin imminente. J’ai libéré Elizabeth de ses démons une fois et je finirai le travail. Tu veux triompher d’elle et assouvir tes bas instincts? Tu devras d’abord me passer sur le corps. Je ne te laisserai pas l’emporter et à l’instar de ces films d’exorcisme idiot, je te renverrai dans les limbes du vice d’où tu as été créée! »
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyJeu 30 Avr - 4:01

Comme si ces paroles passèrent dans le beurre, Elizabeth s'empara brusquement de la bouche de Carter, mais sa raison la ramena bien rapidement à elle. Et dès qu'elle fut hors de sa portée, elle se donna une gifle si violente qu'elle laissa une empreinte de sa main sur sa joue. Son regard implorateur contrastait singulièrement avec ses pulsions qui animaient ses mains. Chose claire, elle s'assit dessus bien rapidement pour éviter de répondre elle-même à ses pulsions, comme précédemment. Malgré que la drogue parcourait toujours ce corps secoué de spasmes brutaux, elle finir par atteindre une certaine maîtrise d'elle-même, une emprise sur ses désirs refoulés. Comme un enfant fixant le regard de son parent, la jeune femme fut contrainte de se soumettre à cette voix autoritaire, offrant une moue boudeuse en guise de réponse. Changement de comportement ? Certainement... Et il fallait s'en inquiéter.

« Tu... Tu ne pourras pas ! renchérit-elle d'une voix provocatrice. Non ! Je suis elle et elle est moi, c'est simple, c'est ma constitution. Autrement, je ne suis personne. Qu'une simple espionne copine de la poésie... Est-ce vraiment moi ? Non, j'en doute ! Je suis plus que ça. Ne fais que remarquer mon vocabulaire si peu soutenu et populaire. À la limite vulgaire. Non, je n'ai jamais été la plus calée en matière d'orthographe. Un défaut ? Va savoir... Pas besoin de « m'exprimer » intelligemment pour dire ce que je pense. Je suis crue, je suis comme ça. Je suis Elizabeth. Celle qui pourrait rayer ton nom de mon tableau de chasse... Ou encore te garder dans ma mire pour le simple fait que tu as quelque chose d'unique en matière d'ébats sexuels. »

Sur ce, son faciès changea, sa posture changea, tout son être changea. Elle devint cette Elizabeth séductrice et consciente de ses charmes et ses atouts. D'une démarche sensuelle, respira de manière à gonfler sa poitrine et à l'exhiber, promenant une main baladeuse sur son buste, dans ses cheveux pour effleurer d'un doigt sa bouche pulpeuse. Mais dès lors qu'elle usa ses charmes sur la personne de Martin, elle balada également un doigt sur son torse, arrêtant sa course dans son cou, ciblant un endroit mortel pour sa bouche. Elle vint la déposer, caressant lascivement cette partie, imprégnant son souffle chaud sur cette chair sensible aux sensations. Toutefois, elle fit une deuxième révision et se fit violence pour stopper sa manoeuvre. Machinalement, elle reprit position près de la fenêtre, s'assurant d'une bonne distance entre eux. Le baiser donné sur son front semblait enfin faire effet.

« Comment peux-tu aimer une chose pareille ? une horreur dans mon genre ? Moi, une personne ignoble assoiffée de sexe comme le sont les vampires pour le sang, murmura-t-elle avant de reprendre plus normalement. Je ne te rends pas justice, Martin, mais pas du tout. Aurais-tu honte de me montrer ainsi si je devais t'accompagner dans un colloque de médecins où tous ceux-ci sont accompagnés de leur femme ? On va se demander ce que tu fais avec une femme dans mon genre : « elle n'est vraiment pas une femme de médecin ! Ça ne peut être qu'une pute ! » Oui, je les entends, et ils ont raison. Je suis espionne, mais je reste une prostituée aux yeux de d'autres. Une vulgaire femme qui échange son corps contre de l'argent. Sans dignité, sans âme. William a raison : je ne suis rien et il va détruire ce rien. Je suis une futilité à cette terre, un grain de poussière qui fait déborder. Quoi ? Je sais pas, mais je suis définitivement de trop ici. Je suis irrécupérable, Martin. Je ne suis bonne que pour la poubelle... »

La jeune étouffa un sanglot, s'étranglant la gorge pour retenir une pulsion. Un combat virulent digne d'un virus incestueux qui, malignement, jouait dans son corps comme un vilain génie. Quel philosophe stipulait que l'on devait vivre ses passions, ses désirs ?

« Jean-Jacques Rousseau a dit que nous étions des êtres de passions et non de raison de sorte que nous devons laisser notre corps agir, car c'est lui qui vit ces passions, ces pulsions, ces désirs, etc. Je te semble peut-être forte, mais ma tête contre mon corps, il n'y a pas d'égalité dans ce combat. Ma raison perd d'avance. Je ne suis pas forte, Martin, c'est un illusion qu'Elizabeth dite la poétesse t'a montré. Je ne veux plus être cette débauchée que j'étais et pourtant, le fait que tout se soit refoulé, je ne peux m'empêcher de songer qu'il est impossible que tu veuilles d'une femme, d'une possible épouse avec un tel passé. Que vas-tu leur raconter à mon sujet, à tes comparses médecins dans tes conventions ? C'est une espionne qui s'est adonné aux plaisirs de la chair comme personne ? Une vampire de sexe ? Je ne vaux pas mieux... »

Et ce lait nourricier qui avait élu domicile dans sa poitrine, qu'allait-elle en faire ? Qui allait prendre le dessus. Chose certaine, il était clair que le médecin en chef avait remarqué ce fait. Son oeil de lynx aiguisé par sa profession l'y obligeait. Aucun détail ne lui échappait. Mais, au lieu de lui en parler, elle préféra se taire sur le sujet. Elle voulait l'éviter le plus possible et même en faire abstraction pour l'oublier complètement. Si elle n'y croyait plus, peut-être réussirait-elle à duper Martin également. Ça ne coûte rien d'essayer... Mais bon, ça n'était pas sa principale préoccupation. Dans le moment, elle restait un enfant candide, mais conscient de son dilemme qui confrontait l'autorité de son parent qui ne voulait que son bien et qui voulait le faire s'épanouir dans le droit chemin. Cette remise en cause de sa situation stable avec Carter, en l'occurrence ses sentiments éprouvés pour lui, lui en faisait voir de toutes les couleurs.

« J'en ai assez de me battre. Regarde où cela me mène ! Regarde-moi, Martin, REGARDE-MOI ! Je suis d'un pathétisme à faire rire une foule. Je suis vouée à une tragédie ! Et cette réplique saine d'un film de 2008, « il te faudra affronter tes démons un jour, Léon », a bien beau porté son lot de sens, pour moi, elle ne me dit rien. Et ce philosophe grec repris par Nietzsche, « deviens ce que tu es », j'ignore qui je suis ! comment veux-tu que je devienne ce que je suis ? J'en ai marre ! »

À nouveau, Elizabeth fondit en larmes et n'alla pas chercher un réconfort dans les bras de son amoureux. La honte sûrement l'y empêchait.
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Martin Carter
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyJeu 30 Avr - 5:08

Le regard du médecin changea pour devenir incroyablement…. Froid. Dur. Presque cruel. Et il fixa l’espionne avec une telle intensité que son regard sembla en luire. Quand il reprit la parole, c’était toujours la voix de Martin. Mais un Martin bien plus clinique et analytique que le Martin d’Elizabeth, un être qui semblait avoir été vieilli trop vte par les événements car il y avait les accents blasés et caractéristiques de ceux qui ont vu trop d’horreurs d’en une vie pour s’en formaliser davantage.

« Comment expliques-tu alors que moi je puisse vivre avec ma façade de médecin timide et vertueux et le monstre qui ne vit que pour la science en même temps? Où penses-tu que j’aille chercher mon expertise lors de nos ébats pour pouvoir t’offrir plus que mon 100%? Directement de mon démon intérieur car je lui ai imposé ma volonté. Je ne vis pas dans la crainte de lui : il vit dans la crainte de moi. William t’a dit la vérité. J’ai tué, Elizabeth. Au nom de la science, pour le bien de notre espèce, pour notre avenir et notre salut. Quelles que soient mes justifications, le résultat reste le même. Pourrais-tu alors te présenter devant tes amis en disant : voici mon époux, Martin, un homme qui ne connais ni éthique ni morale pour faire progresser la science? Non. Tu ne le pourrais pas. Et ce n’est pas non plus de cette partie de moi dont tu es tombée amoureuse. Comme ce n’est pas de ton démon intérieur dont je suis tombé amoureux. En un sens, nous préférons tous une part de ce qui fait un être tout dépendamment des situations et c’est cette dualité qui nous défini. Il faut simplement éviter de laisser ce qui est plus vicié en nous prendre les commandes. Et le premier qui te regarderas comme une vulgaire catin le paiera de sa vie, de cela tu peux être absolument mais alors là absolument certaine… »

Puis Carter redevint le Carter d’Elizabeth, doux, aimant, compréhensif et compatissant. Adressant un timide sourire à sa belle, il alla s’asseoir près d’elle et la prit dans ses bras, le buste de l’espionne se retrouvant donc légèrement écrasé contre le torse du médecin. Une douce étreinte lourde de conséquences : ce contact, cette pression dû être très douloureuse pour l’espionne et le précieux liquide qu’il contenait faillit bien s’écouler sous le « poids » additionnel. Soupirant, le médecin se décida à aborder cet épineux problème… Et il savait très bien qu’il aurait deux réponses distinctes : de la poétesse et de la débauchée. Il faudrait alors qu’elle décide de quoi il retournerait…

« Hum… Qu’allons-nous faire de ton problème de buste? Car il est partie intégrante du puzzle de ton esprit, Elizabeth. Au même titre que la drogue qui coure dans tes veines te force à affronter tes pulsions, cette diablerie du psychopathe remet également en question tes convictions… Et Elie… Jamais plus, au grand jamais… »

Le médecin pencha la tête et embrassa l’espionne. Un baiser que la poétesse couvrirait de louanges et que la débauché redemanderai en se mordant la lèvre d’impatience. Satisfait du petit effet créé, il releva la tête et reprit la parole.

« … Je ne veux que tu doutes de ce que je pourrais penser de toi. Poétesse ou débauchée, être de lyrisme ou de pulsions sauvages, tu restes ma Elizabeth. Ton démon intérieur pourrait décider de me prendre ici et maintenant pour tenter de démentir mes dires qu’il en ressortirait satisfait physiquement mais frustré dans son âme car cette autre toi ne saurait me corrompre et me pousser dans le retranchement de mes bas instincts. »
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyVen 1 Mai - 1:30

« Non, Martin, je risque d'élever tes standards. Je préfère contenir toutes ces vilaines pulsions. Elles me répugnent, tu sais; comment ai-je pu aimer toutes ces sensations ? Et pourtant, c'est avec une honte noir que... que... je dois t'avouer que... »

Elizabeth cacha son visage, incapable de lui dire ce plaisir éprouvé en ressentant ses anciens désirs qu'elle croyait à jamais prisonnier de son inconscient. Mais un malin leur avait donné la clé pour leur donner l'opportunité de se libérer. Et à l'heure actuelle, elle luttait contre ces bandits pour les remettre derrière les barreaux. Elle ne voulait surtout pas les aider à s'échapper.

Cependant, elle venait d'avoir la confirmation que son médecin adoré avait bel et bien tué au nom de la science. Devait-elle se méfier de peur que, comme elle, ce côté sombre de sa personne ne resurgisse et ne s'abatte sur elle ? Or, le réconfort que lui apportait le médecin la rassura un peu. Et le fait qu'il aborde ce problème de buste, fit revivre toute l'horreur que lui avait fait vivre William, ce psychopathe fou n'offrant aucune clémence chez sa victime. Elle fondit à nouveau en larmes, ses sens brouillant sa raison. Dans une démence passagère, elle commença à frapper sur son amoureux avec une violence enfantine. Mais se ravisant rapidement, se rendant compte que ce n'était ce fou, elle cessa immédiatement. Toutefois, elle ne releva pas sa tête. Préféra la laisser percher dans le creux de son torse, la voilant ainsi d'un masque qui l'empêchait de croiser le regard de son compagnon.

« La complétion de nos êtres obscurs est-elle qu'elle nous dote d'une force dévastatrice une fois unie. Nous ne relevons pas du hasard et au diable ce Freud qui ne croyait pas en la coïncidence des choses. Tu as été mis sur mon chemin pour vaincre cette débauchée et vice versa. Je nous crois capable de nous vaincre. Mais sache qu'une guerre comporte maintes batailles. C'est la deuxième que je vis. L'issue peut être fatale. Cependant, je refuse de baisser les bras... »

Pour une fois, elle était calme et se rendait compte de la complexité de leurs problèmes. Néanmoins, Carter avait réussi à surmonter et à remporter cette guerre. Certes, l'ennemi pouvait surgir n'importe quand, mais l'essentiel restait vaincu. Quant à Elizabeth, il s'agissait d'un plaisir de la chair, cette passion pour le derme brûlant et lascif lorsque recouvert de sueur; une libération impressionnante de libido par les pores cette odeur du sexe chatouillant ardemment les narines; ce contact physique entre deux corps tremblant de passion; un goût démesuré pour les langoureux baisers buccaux ou une vague impitoyable dans le cou. L'acte pour le plaisir et non pour la vie comme résultant. L'espionne recevait une rédemption, mais elle n'était pas accompagnée d'une paix intérieure et d'une stabilité émotionnelle.

Puis, nouveau tiraillement...

En un fraction de seconde, comme si elle se transformait en une créature maléfique, la jeune femme repoussa violemment Carter. Elle était prête à se jet dessus, comme une lionne sur sa proie. Par conséquent, en plein « vol », tout la rattrapa, l'obligeant à cesser cette folie. Elle esquissa une moue déterminée et animée par une volonté. Rien ne la ferait changer d'avis. Elle fronça les sourcils de colère, marquant son harassement envers elle-même. Sans même adresser une indication au médecin, elle bondit, telle une gazelle, sur le volant, s'y cramponnant comme si elle risquait de tomber dans le vide. Elizabeth appuya sur la pédale d'accélération après avoir mis la fonction « drive » en marche. Elle partit en trombe, faisant basculer Martin qui ne trouvait toujours à l'arrière de l'automobile. Elle ne disait aucun mot, guidée simplement par son envie, sa volonté, par elle-même et à ce qu'elle désirait. Elle aurait pu, à une autre époque, avoir la police à ses trousses dans une telle course éclatée, dépassant les autres voitures à une vitesse ahurissante. La destination ? Martin en avait aucune idée. En sourdine, elle l'entendait hurler d'arrêter, mais son ivresse de vengeance était inébranlable. L'espionne traversa la ville, créant un sillon de l'âme de l'automobile au passage.

La jeune femme cessa sa course dans un endroit situé en bordure de la ville. Cet endroit permettant une certaine intimité et une proximité entre les autres. Ne laissant même pas le temps à Carter de découvrir où ils se trouvaient, elle déboucla sa ceinture et sortit en claquant la porte de la voiture. En se précipitant vers l'entrée, elle ralentit le pas dès qu'elle pénétra dans l'enceinte du cimetière. Une certaine léthargie s'empara d'elle, la forçant à traîner le pas considérablement. Elle suivait le sentier de gravier central en ayant l'air de savoir où elle allait. Elle se dirigea vers un coin isolé, quittant ainsi le sentier battu. L'atmosphère nuageux et lugubre envahissait l'air, lui donnant une odeur de soufre qui laissait indifférente Elizabeth. Celle-ci s'arrêta enfin et balaya le paysage squelettique : des arbres morts d'où pendaient des branches dénudées, mais rongées d'une vermine affamée. Elle sentit Martin arriver au pas de course et l'entendre reprendre son souffle.

« Il est temps de détruire ce poison. Ce poison qui court dans mes veines, hissant son pavillon noir : il déclare la guerre à mon sang clair et écarlate. Je me dois de me tuer, Martin. Il le faut ! Je n'en peux plus de te montrer cette honteuse partie de moi. Comme tu l'as dit, ce n'est pas d'elle dont tu es tombé amoureux. Elle est franchement agaçante tu ne trouves pas ? Autant en finir avec elle. »

Exécutant son plan, elle s'agenouilla pour creuser dans la terre avec ses mains. Creusant un trou plus ou moins profond, elle resta tout de même satisfaite. L'espionne se releva, prenant au passage son petit couteau dissimulée sous son pantalon, à la hauteur de sa cheville droite. Sans même adresser un regard au médecin qui se trouvait derrière elle, elle considéra le couteau et sa paume gauche avec une neutralité déconcertante. Ce qu'elle s'apprêtait à faire était du sadisme à titre personnel. Une manière à elle de tuer ce qu'elle détestait plus que tout au monde.

« Ne m'y empêcha pas, Martin, je sais ce que je fais. Et la seule façon pour moi de ressentir à nouveau des papillons quand je te vois et non une honte qui me fait rentrer dans le plancher, siffla sa voix qui sonna comme un écho qui se perdait au gré du vent. »

Sans attendre, l'espionne planta sa lame dans sa paume gauche, faisant naître une bulle de sang qui, rapidement, s'étala dans toute sa main. D'une rougeur à faire glacée le sang, son vin humain n'avait rien de pareil avec la normalité. Un filet de noir se propageait, se mêlant ainsi au rouge vif qui constituait ses veines. Elle étouffa tout cri. Seule la crispation de son visage exprimait une émotion de douleur. L'entaille portant le filet de la fierté, Elizabeth ferma son poing et le leva très haut dans les airs. Des gouttes de sang s'échappèrent de l'emprise, mais furent envoyées plus loin par la brise.

« Je condamne cette âme à errer pour l'éternité dans limbes en ayant pour musique un mélancolique écho d'un mal bourdonnant tes oreilles. Souffre autant que j'ai souffert. Tu vivras ma loi du talion... »

À la suite de la récitation de ces paroles, elle ouvrit sa paume qui baignait dans une marre de sang, laissant celui-ci tomber dans le trou qu'elle avait creusé. La jeune femme fixait chaque pluie d'hémoglobine combinée à l'air qui se rendait jusqu'au sol pour parcourir ce dernier jusqu'à cette découverte des limbes tant recherché et désiré d'elle-même. Elizabeth regardait chaque goutte de vie, de cette Elizabeth débauchée, de ces barreaux qui la retenaient prisonnière d'elle-même. Au bout d'un certain temps, prise d'une faiblesse normale, elle laissa gagner ses jambes qui fléchissaient également de fatigue. La tête baissée, elle discerna l'âme de Martin qui s'était rapprochée d'elle.
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Martin Carter
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyVen 1 Mai - 4:44

Aucun son ne franchit les lèvres du médecin mais son regard en disait long, très long. C’était un regard plein de venin et la désapprobation qu’on pouvait y lire aurait pu remplir une quantité suffisante de livres pour en couvrir le Vatican. Autant dire les vraies affaires : Martin était furieux. Après lui avoir fait un bandage sommaire avec une grande bande de tissus propre dont il se servait d’ordinaire pour nettoyer toute sorte de choses, il agrippa avec force le bras de l’espionne et ce fut tout juste s’il ne l’attacha pas de force avant de démarrer en trombe. Direction : le QG de la Schya. Fort heureusement pour le rese de l’organisation, personne ne vit le duo car en cas de commentaires, Martin aurait bien été capable de leur arracher l cœur de ses mains nues sans même broncher. Arrivé à l’infirmerie puis dans la salle qui avait vue le début de leurs ébats, il mit l’endroit au complet en « lock down » personne n’entrerait ni ne sortirait de cette pièce. Il força Elizabeth à l’asseoir et quand il prit enfin la parole… Elle put plus que constater que Martin savait se servir de son démon intérieur suivant les situations.

« Franchement, non mais franchement… Puis-je savoir à quoi tu as pensé? Est-ce que tu as perdu la tête ou quoi? NON! TU NE SAVAIS PAS CE QUE TU FAISAIS! ET PAS BESOIN D’ÊTRE MÉDECIN POUR LE SAVOIR! »

Quand Elizabeth ouvrit la bouche pour répondre, il lui jeta un tel regard que cette dernière se recroquevilla. Faisant les cent pas et tremblant d’une fureur contenue, il fit d’énormes efforts pour regagner son calme, ce qu’il parvint à faire, plus ou moins.

« Est-ce que tu as déjà oublié que c’est une toxine que tu as dans le sang qui est en grande partie responsable de ton état plus qu’autre chose? Tu aurais pu te tuer Elizabeth! Pensais-tu vraiment te débarrasser de ce poison par un acte si insensé? Et ces présomptions qui sont tiennes? Tu es la femme de ma vie bon sang, il n’y a donc ni honte ni gêne entre nous! Que penses-tu avoir accompli? Repoussé tes pulsions? Elles seront bien vite de retour, de cela tu peux être bien sûr. C’est d’un antidote qu’il te faut, pas de volonté et de symbolisme! De cela tu devras en faire usage APRÈS avoir été guérie de tes afflictions physiques! Il y a toujours des limites à être profane et tu… Tu… »

Ce fut au médecin de fondre en larme, parcouru de sanglots hystériques tout en serrant contre lui l’espionne. Il avait eu si peur de la perdre, il avait tellement craint de ne jamais la revoir… Même si tout ce qu’il murmurait entre ses sanglots n’était pas clairement compréhensible…. Elizabeth aurait au moins le ton et la ligne directrice des émotions de son aimé qui malgré son ton assassin ne l’avait adopté que pour exprimer toute l’angoisse qu’il avait ressentit… Il la serra si fort contre lui que le buste de l’espionne fut fortement comprimé, lui arrachant un gémissement que le médecin n’entendit pas vraiment.

« J’ai eu si peur de ne jamais te revoir Elie… J’ai remué ciel et terre pour te retrouver… Tu as disparue pendant près de deux jours! Deux longues journées loin de toi sans savoir comment tu allais… Pardonne moi d’avoir été si dur, c’est juste que… »

Et il l’embrassa avec toute la passion dont il était capable, si soulagé qu’il était de retrouver l’être aimé… Et son regard bien qu’embué de larmes lui écrivait des romans de bons sentiments propre à recouvrir le Canada au grand complet…
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyVen 1 Mai - 5:29

« Deux jours ?! Tu me fais marcher ! Je ne suis pas disparue depuis deux jours ! Bon sang, Martin, c'est impossible ! »

Mais la surprise s'arrêta là. Nul besoin de sortir les grands questionnements sur la durée de sa capture, ils ne menaient à rien. D'autant plus que dans la présente situation, ils étaient complètement inutiles. Ce n'était pas des réponses en raison de cette durée qu'il désirait. Oh non ! ça, Elizabeth pouvait le savoir. Enfin bref, elle rumina ses pensées pour revenir à l'essentiel. Ce ton de voix qu'il avait employé eut l'effet escompté... mais à moitié. Certes, cela l'a grandement secoué, mais également gonflé son orgueil. Non, elle n'avait pas cherché à s'extraire le poison, mais plutôt à tuer cette Elizabeth débauchée. Peut-être que le moyen était trop... brutale, mais elle avait eu l'impression d'ouvrir son âme pour laisser échapper ce double qui avait élu domicile depuis longtemps dans son corps. Elle croisa son regard, l'ancra comme une folle furieuse, prête à renchérir pour expliquer son point.

« Je voulais tuer cette Elizabeth débauchée, Martin, et non pas me tuer en partie. Je ne voulais que provoquer une mort volontaire et, surtout, symboliquement artificielle. J'ai peut-être fait une entaille plus grande que ce que j'avais prévu, mais bon... L'important après tout ça c'est que je sois toujours en vie. Pardonne mes comportements excessifs et impulsifs, mais il y avait une raison symbolique derrière ce « suicide ». »

Le baiser de Carter, bien que fougueux pour faire l'étalage aussi complète de son amour, laissa de marbre un moment la jeune femme. Elle avait la tête ailleurs; d'autres choses la préoccupait. Elle savait que ces pulsions agissaient toujours pour sentir son corps trembler comme il le faisait. Une vraie feuille. Son corps était devenu si fragile qu'il semblait qu'il pouvait casser à tout moment. C'était à surveiller. Par conséquent, l'espionne trouva un courage immuable pour plonger fixement ses yeux dans les siens. Elle ne lui adressait qu'une moue neutre, mais malgré tout, elle en disait long sur son état d'âme présentement. Harassée, fâchée, triste, fatiguée... Bref, une gamme d'émotions se pointant du côté sombre de l'être humain.

« Je n'ai d'autres choix que de changer désormais. Je suis vouée à un changement, ou plutôt, à une évolution de ma personne. J'ai réalisé une couple d'affaires avec tout ça... Comme, tu es l'homme de ma vie, Martin Carter. Là-dessus, je n'ai aucun doute. Pour ne pas avoir cherché ce qui s'était passé, à pardonner même à l'aveuglette, à prendre autant soin de moi, à vouloir remuer ciel et mer pour me retrouver, c'est plus qu'une preuve d'amour ! C'est une preuve de loyauté, de fidélité, une capacité rarissime de pardonner tout. Peu d'hommes auraient pu m'offrir un tel cadeau. Je me fous de la symbolique des choses, car je t'ai toi. Et vice versa. Mais, promets-moi une chose : ne me cache plus rien, t'entends ? On est censé se faire confiance, et dévoiler des revers du passé en fait partie. Comme tu l'as dit, je suis tombée amoureuse du Carter qui se trouve devant moi et non de celui qui a tué pour la science. C'est louable et honorable que d'offrir une aussi grande confiance. Je t'offre la mienne, mais n'en abuse pas trop quand même, dit-elle en accompagnant sa remarque humoristique en mentionnant indirectement sa stagiaire. »

La jeune femme lui adressa un baiser sur le front et le laissa seul dans le petit laboratoire pour s'aventurer dans l'infirmerie. D'une démarche quasi angélique, son corps entier semblait s'être assagit. Seulement, ses pulsions continuaient toujours de lui remuer l'âme de manière violente. Elle était incapable de rester en place ne serait-ce qu'une seule petite seconde. À la découverte, comme si c'était la première fois qu'elle visitait l'endroit, elle faisait des trouvailles intéressantes, mais suscitant la curiosité de l'être aimé qui ne tardait pas à apparaître dans le cadre de porte pour contempler sa belle. De ce fait, elle lui jeta un regard. Elizabeth laissa tomber son masque de la neutralité pour favoriser un masque plus calme, plus serein. Un air dont on aurait pu s'y confondre et oublier ce qui l'animait réellement de l'intérieur. Il va sans dire que c'était une femme forte en pleine possession de ses moyens.

« Tu sais, l'autre jour au théâtre, je t'ai parlé de ma volonté de t'engendrer une descendance... Rassure-toi, je ne veux pas que l'on fasse ça maintenant. Cependant, j'ai réalisé toute la symbolique derrière une nouvelle maman. Ce titre de nouveauté porte bien des choses sur ses épaules : premier enfant, premier allaitement, première donation de la vie, etc. Bien que je m'attendris devant cet éventail de premières fois, je ne peux m'empêcher de penser au sort de ce problème... épineux comme tu dis, que constitue mon buste. »

L'espionne lui adressa un dernier regard avant d'abaisser la tête pour fixer le sol, l'air vaincu et abattu. Elle se dirigea vers l'une des fenêtres situées à une extrémité complète de la salle. Elle prit une profonde inspiration avant de lui expliquer le fond de sa pensée.

« Tout ce temps, cela a été ma principale préoccupation. Que devais-je faire de ce... la... euh, de ce... de ceci ? Tu le sais autant que moi que je ne peux garder cela ou encore procréer pour que la règle de la première fois ne soit brisée. Sans oublier la symbolique de nourrir une vie par un liquide qui lui donne durant une certaine période s'étalant sur des mois. Au risque de te décevoir, j'ai pris une décision. Ça n'est pas avec joie que je te la dis, mais je n'ai rien trouvé de moi pour l'issue de ce problème. Respecte ma décision; ça n'est pas aussi facile pour moi, tu sais. Martin... Martin Carter, je vous prie de me débarrasser de ce lait encombrant pour le moment dans ma vie. Je sais, je tue la donation de vie, mais je ne peux vivre avec ce poids en moi. Je brise cette symbolique chère, mais ce n'est pas de gaieté de coeur que j'ai pris cette décision. Fais-moi confiance là-dessus. Ce serait tout aussi dur pour moi que pour toi que d'avorter ce lait sans avoir fait le test... Mais qu'est-ce je dis ? dit-elle en émettant un léger rictus inconfortable. Traite-moi de tous les noms, mais je m'en fous. Réponds à ma demande... C'est tout ce que je te demande. Ça et de me retirer ce poison qui court dans mes veines. Il commence à me brûler les veines et c'est une sensation désagréable. »

Sagement, Elizabeth alla s'asseoir sur la table d'opération, ignorant si c'est vraiment là qu'elle devait être. Gênée de sa décision, elle n'osa regarder le médecin en face et affronter sa réaction faciale. Elle avait pris sa décision, et rien ne la ferait changer d'avis. C'était un deuil à faire, un deuil d'une expérience normalement faite en étant nouvelle mère... Dans un silence pesant, elle laisse écouler des larmes timides, mais brûlantes pour provoquer une certaine sensation de brûlure sur ses joues, créant ainsi une marque rouge-rosée. Elle attendait seulement que Martin s'exécute en silence également sans tenter de lui faire changer d'avis. C'était déjà assez difficile ! il ne devait pas en ajouter.
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Martin Carter
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptyVen 1 Mai - 5:59

Le médecin resta interdit un moment, prenant le temps de prendre conscience de toute l’ampleur de la chose. L’homme de science en lui faisait sa part de recommandations tandis l’amoureux dictait autre chose. Et la combinaison des deux guida le choix du médecin qui décida de traiter la drogue en premier, le plus urgent des deux problèmes qui se présentait. Sans un mot, il quitta l’infirmerie et y revint quelques temps plus tard avec une seringue pleine de liquide, un liquide translucide et clair. Sans autre forme de procès, il procéda à l’injection du produit qui fit son effet instantanément : il avait travaillé sur le produit de base, il était par conséquent normal qu’il ait prévu une contremesure en cas de problème… Toute pulsion étrangère ou artificielle quitta l’espionne, au soulagement de l’homme de science. Un problème de réglé… Restait cet autre épineux problème qui le plaçait devant un dilemme.

S’il procédait avec des moyens relevant de la science… L’artificiel supprimerait toute trace émotionnelle ou de contre symbolise, une optique appréciable pour remplacer un symbole par un autre, une signification par une autre d’un registre semblable. Ce serait cependant plus pratique que de le faire avec des moyens plus humains et le soulagement viendrait sans doute plus rapidement également. D’un autre côté…

Le contact humain avait ce que sa belle avait toujours privilégié. Transformer cette symbolique de don de vie en un don de soi apparaissait comme une option appréciable : à l’instar des mélanges de sang ou encore des cadeaux qu’un couple puisse s’offrir… Cette option semblait plus adéquate. Le sang des humains rend un autre individu malade donc en un sens, faire don d’une part de soi par le sang était virtuellement impossible. Mais ce lait… Il était porteur d’une symbolique de don et de sacrifice terriblement plus forte…


« J’espère… Très sincèrement… Que je prends la bonne initiative. Car je te l’avoue sincèrement… ce que tu me demande dépasse et de loin l’ensemble de toutes les compétences et connaissances à ma disposition…. »

Il coucha délicatement son aimée sur la table d’opération et se pencha au dessus d’elle. Ces lèvres qu’elle connaissait si bien vinrent entourer l’extrémité d’un de ses monts féminins et entreprit de la libérer de ce poids supplémentaire, de cette douleur qu’on lui avait imposé avant l’heure. Si l’espionne avait trouvé le médecin exceptionnel précédemment… Même les sensations ressenties sous l’influence de la drogue et les manœuvres déloyales de son tortionnaires n’auraient su rivaliser avec le torrent d’émotions et de bien être qui traversa l’espionne : soulagement, joie, amour, plaisir et plusieurs dizaines d’autres purent pratiquement être vues physiquement autour de l’espionne… Et il prit son temps, ne brusquant pas les choses : hors de question de faire l’erreur de rendre la chose bâclée. Il faisait à peine commencer que déjà sa belle lui demandait un temps mort pour récupérer un tant soi peu de cette lame de fond de plaisir… Martin était vraiment un être d’exception…

« Ma pauvre Elizabeth, tu as tant souffert… Je m’efforcerai de défaire le mal qui t’a été fait… Et même si cela me prend l’éternité, je le ferai, quel qu’en soit le prix. De cela tu peux en être bien sûre. Est-ce que je t’apporte au moins cette libération que tu recherchais tant? Le soulagement que tu espérais obtenir de moi? »
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptySam 2 Mai - 5:15

Malgré les moues esquissées pour exprimer son plaisir, elle redevint neutre et quasi indifférente. Elizabeth détourna négligemment sa tête, son mouvement semblant douloureux, mais gracieux à la fois. Elle ne voulait pas entrer en contact avec les pupilles de son médecin adoré, celui qui donnerait son corps à la science que pour la sauver de l'article de la mort s'il le fallait. D'un mouvement las de la main, elle se débarrassa de la tête de Carter. Non pas qu'elle le voulait loin d'elle, au contraire, seulement elle désirait avoir un moment de répit pour réfléchir à tout ça.

« Non, Carter, enlève-moi ça tout de suite. Je ne veux pas souffrir éternellement. Ça me fait trop penser à..., elle se tue, désirant ne pas s'aventurer trop loin. Enfin, cessa la symbolique et laisse la science s'en charger. »

Son agacement était largement marqué. Elle n'adressa toujours pas un regard à Martin pour le rassurer, lui indiquer que c'était vraiment ce qu'elle voulait ou encore qu'il avait de bonnes intentions malgré tout. Non, d'une indifférence totale. Une vraie statue de marbre presque stoïque. Or, cette nonchalance envers la situation, était-ce de l'arrogance ? Un refus de comprendre et de prendre conscience de l'ampleur de ce qu'elle lui demandait comme service ? Ou encore une simple fatigue de toujours porter ce fardeau lourd en son buste, un rappel constant de son martyre entre les mains de ce bourreau de William. Elle ne pourrait jamais le lui pardonner.

« Au risque de te paraître ignoble, sans dessein, sans coeur ou encore meurtrière d'un don de vie, je m'en fous. Comprends-moi, Martin : je suis fatiguée ! je veux que ce lait disparaisse d'ici les cinq prochaines minutes. C'est simplement... trop pénible de vivre avec. J'en conviens que ça fait à peine quelques heures, mais c'est trop. Je ne suis pas en état, ni physique ni même psychologique, pour supporter ce poids encombrant. Je crains que ça ne crève chaque fois que tu me sers contre toi. Je veux que les choses redeviennent comme avant... Mais je sais qu'elles ne le reviendront pas. Ne t'appuie pas sur mon attitude actuelle pour décider de notre avenir ensemble. Ça me peinerait. Ne fais que me comprendre, et j'irai pour le mieux. Je dois sentir que tu me supportes, car ce que je te demande, c'est une requête très difficile à articuler, à exprimer. Cette volonté funeste, meurtrière. Ta Elizabeth n'est pas aussi rose et poétique que tu le croyais ! Or, l'origine de ce lait est nullement symbolique, pourquoi l'extraire de cette façon ? »

L'espionne ferma ses yeux, prison libérant des larmes, pour euphémiser sa douleur et sa peine qu'elle-même s'implorait.

« Je t'entends tenter de me raisonner. C'est vainement ma décision restera la même. Rien ne me fera changer d'avis, et même si c'était le cas, il sera trop tard. Ne me crie pas dessus, ne t'impatiente pas. Exécute ton travail de médecin avant tout, ce pourquoi tu as été formé. Use de cette éducation sur moi à titre professionnel. Traite-moi comme les autres, comme ceux avec qui tu n'entretiens pas de lien privilégié. Je t'en prie, Martin, ne me fais pas sentir vulnérable... et encore moins coupable. C'est déjà assez difficile comme ça, pas besoin d'en ajouter. »

Sur ce, Elizabeth lui indiqua qu'il pouvait commencer... pour qu'il en termine au plus vite avec son oeuvre professionnelle sur « l'anomalie » du corps de la jeune femme. Elle souhaitait que lorsqu'elle allait ouvrir à nouveau les yeux, se sentir légère comme plume; vidée d'un poids. Elle n'aura pas, de cette façon, à considérer le regard de son amant pour se remplir de culpabilité. Elle désirait ne plus vivre avec ce problème épineux d'ici les dix prochaines minutes. En même temps, qu'il « prenne son temps ». Il ne devait pas prendre 10 heures tout de même ! Il fallait rester raisonnable. Elle préférait la vitesse et la quantité, plutôt que la lenteur et la qualité. Un retour à une période d'industrialisation... mais dans le sens opposé dans son cas.
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Martin Carter
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptySam 2 Mai - 5:39

Ne jamais contrarier un patient instable. Voilà ce que l’on apprenait à tous les jeunes médecins dès leurs premières heures de cours. Et Martin n’avait pas l’intention d’aller contre la volonté de sa belle. Oh certes, il devrait aller contre tous ses principes… Mais il fallait faire le nécessaire pour soulager Elizabeth, sa patiente en l’occurrence. Aussitôt décidé, aussitôt exécuté : en trois minutes trente-trois secondes, tout était terminé et l’espionne retrouvait la légèreté de son buste. Toute trace toxique ou physique des actes néfastes du psychopathe avaient enfin été éradiquées. Un travail effectué de main de maître par le médecin qui imposa ensuite une bonne période de repos à sa patiente. Elle aurait besoin de sommeil pour récupérer de cette terrible épreuve et le médecin ne pouvait faire moins que lui offrir cette salvation, aussi petite soit-elle.

Quand il fut sûr qu’elle s’était bel et bien endormie dans le lit de l’infirmerie qu’il lui avait désigné… Il alla s’asseoir dans son bureau, méditant sur ce qui s’était passé. Un café fort en main et buvant tranquillement, le médecin laissa de côté son masque, son visage devenant soudain marqué par la fatigue voire l’épuisement. Ce qu’il n’était pas prêt à faire pour cette femme… Mais bon, il devait se rendre à l’évidence : leur relation était sérieusement compromise justement à cause des séquelles laissées par son enlèvement puis sa torture. Si lui était prêt à tout pardonner, à tout oublier… Il se doutait bien que les choses n’en étaient pas aussi simples pour autant. William Stryker… Son ancien employeur, un destructeur de vies… Pourquoi avait-il fallut qu’il réapparaisse dans sa vie et pire encore en cette étape de sa vie où il consolidait sa réaction avec Elizabeth? Une idée folle lui passa par la tête… Une idée qui lui demanderait une quantité astronomique de volonté… Pour ramener Elizabeth à de meilleurs sentiments, il lui faudrait sans doute la traiter et pour ce faire, ce n’était pas le médecin amoureux dont elle aurait besoin mais de l’expert, du professionnel.

Le doute. La crainte. La remise en question. Des armes que l’on avait utilisées contre lui et contre sa belle pour tenter de saboter leur relation. Mais rien qu’il ne puisse corriger en travaillant dur. Et ce genre de décisions, d’initiatives et de sacrifices ne faisaient pas peur à Martin Carter. Il était un expert, un des meilleurs de son domaine et il avait survécu à Ataxia. Et il sauverait leur couple, quel qu’en soit le prix. Il espérait évidemment ne pas avoir à recourir à des extrêmes… Mais même cela ne saurait affecter sa détermination ou sa volonté. Jouer avec le feu, tirer le diable par la queue… Martin l’avait fait un nombre incalculable de fois pour sauver ses patients. Et ce n’était pas demain la veille où il cesserait de faire moins que son maximum pour venir à bout d’un problème.

Les heures défilèrent, mornes et sans incident. Jusqu’au réveil de l’espionne. Et le médecin fit comme si rien ne s’était passé, venant déposer un doux baiser sur les lèvres de sa belle et la serrant dans ses bras, en amoureux aimant et dévoué qu’il était. À Elizabeth de mener la danse et de voir de quoi ce nouveau jour retournerait. À elle de décider ce qui serait fait de l’avenir et de leurs rêves conjoint. Martin ne pourrait faire autre chose que d’acquiescer et de suivre le mouvement.


« Bon matin ma tendre Elizabeth, j’espère que le sommeil t’aura été profitable! »

Si seulement la réponse était affirmative voire pleine de joie…
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Elizabeth Levy
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MessageSujet: Re: Confrontation en retrait de la ville [PV]   Confrontation en retrait de la ville [PV] EmptySam 2 Mai - 19:35

« Bonjour, Martin. Profitable, je sais pas, mais bénéfique émotionnellement. »

Elizabeth répondit à son baiser sans broncher. Elle fit le geste de manière routinière, connaissant les moindres recoins, la moindre petite fantaisie qu'elle pouvait se permettre pour pimenter les choses. Son geste fut, tout de même, machinalement. Un peu trop ? Qu'importe, la jeune femme, bien que remise physique, avait toujours des séquelles psychologiques. Elle serait à jamais tirailler entre deux entités aux paramètres opposés, mais commun sur un seul : le physique. Son attitude pouvait être le premier symptôme à considérer en cas de changement de personnalité. Serait-elle deux dans ce corps ? Peut-être, mais il en revenait à présente Elizabeth de remettre sur la table la débauchée qu'elle fut. Or, ce déchirement porterait sans doute des conséquences considérables. Ses paroles et ses états d'âme deviendraient tôt ou tard paradoxaux lors de situations où ses deux personnes voudraient prendre la décision. Des sortes de Ça et de Surmoi qui mèneraient un combat interminable sur le Moi, conception développée par le très cher Segmund Freud. Néanmoins, l'espionne n'allait pas s'en remettre à des philosophes pour expliquer sa constitution et ses comportements. Elle obéissait qu'à sa propre loi... et c'est peut-être pour le mieux. Ainsi, elle ne risquait pas d'être catégorisée.

Avec une nonchalance démarquée, elle disposa. Elle quitta le lit et le laboratoire, se baladant avec désintérêt. Une attitude plutôt étrange. Et étrangère. Elle s'était enroulée d'une couverture, craignant d'être traversé par un courant d'air glacial qui lui pénétrerait sa chair comme des lame affilée avec soin. Très certainement qu'elle piqua la curiosité de Martin. Elle aperçut de la nourriture, des fruits dans un bol, avec une présentation très vendeur, mais rien. Elle ne montra aucun signe digne d'être intéressée par quoi que ce soit. Ni même d'avoir faim. Dans un mouvement d'une lenteur impressionnante, comme si le temps avait ralenti, Elizabeth tourna sa tête vers la grande vitre où elle s'était postée la veille. Des rayons solaires transperçaient la vitre, dégageant une certaine chaleur réchauffant la pièce. Sans indiquer son intention, elle alla s'asseoir dans le puits de lumière. L'espionne absorba la flamme lumineuse pour s'imprégner d'une énergie prolifique. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par les lueurs.

« Ce soleil exprime un jour nouveau, une nouvelle lueur d'espoir. Je peux vivre à nouveau. Je veux renaître des mes cendres. Retourner à mon apogée pour mieux respirer cette apothéose que je crois avoir en droit de posséder. Je veux caresser une nouvelle vie, je veux un élément nouveau, anodin, futile, rien de réellement sérieux. Seulement une marque qui signerait la fin d'un chapitre et le début d'un autre. Il sera sans histoire pour certains, mais pour moi, sa définition comblera largement, voire même au-delà de l'éternité. Ce levée d'un nouveau soleil suscite une nouvelle naissance. Quelqu'un, quelque chose va naître aujourd'hui. Il subira un baptême. Martin, je veux faire partie de la liste des naissances aujourd'hui. Et je veux signifier cette genèse de ma vie. Mais d'abord, je veux profiter de ta présence à mes côtés... »

Eh oui, tout ce temps, il s'était rapproché de sa belle, écoutant son poétique discours sur la renaissance de la vie. Elle entrevoyait ce soleil plus profondément que ce qu'il signifiait pour une population d'ingrats. L'espionne tourna sa tête dans sa direction, adressa son premier sourire revigorant et plein de vie.

« Je t'aime, je t'aime plus que tout au monde. Il n'y a que toi pour m'offrir ce que mon inconscient désire vraiment. Tu lis en moi comme un livre ouvert, comme si j'étais couverte d'une transparence qui ne te laisse pas de marbre. Je te suis reconnaissante pour toutes les belles choses que tu m'apportes, tous les petits bonheurs qui réveillent un sourire, toutes les étoiles que tu m'as faites voir, tous ces baisers qui goûtaient la sincérité et la véracité de tes sentiments... Je me arme d'une foi en ta personne, d'un plaisir à te contempler d'émerveiller. Je rougis chaque fois que tu me déclares un compliment que je ne me soupçonnais même pas. Tu as cru en moi, tu es tombé amoureux d'une personne qui rêvait de naître et de prendre le dessus sur cette âme damnée et condamnée des cieux... »

Elizabeth s'empara de ses lèvres avec une douceur quasi candide. Elle frissonna devant le goût de ce nouveau baiser. Il n'était pas pourvu d'un poison malsain qui lui voilait les yeux d'une envie despotique. Le masque avait été retiré avec l'espérance que c'était pour de bon. L'échange amoureux conclut, elle fixa ses pupilles, les siennes offrant une légèreté et une abondance de bienfaisance. Elle semblait innocente dans cette saveur de l'amour vrai et authentique, celui qui vous ronge jusqu'aux os de par sa loyauté et son acharnement pour une réussite d'unité complète. Une complétion entre deux êtres que Cupidon avait réussi avec brio. La jeune femme effleura de sa main droite la joue de Carter. Un toucher qui partait à la découverte d'une nouvelle couche jusque-là inexploité. Elle frémit devant ce contact frais, quasi novice. Et comme elle se colla au médecin pour poser sa tête sur son épaule, elle fut prise d'un violent spasme qui la projeta vers l'arrière. Elle se recroquevilla en position foetus, grimaçant d'une douleur soudaine. Elle souhaitait contenir ce rappel des martyrs infligés par son bourreau. Elle cracha des cris qu'Elizabeth voulait avaler pour éviter qu'ils ne sortent. La guerre n'était donc pas finie ?
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