Appartement de Sylia W.D.W.

"De mon bureau c'est encore mieux. Vous verriez le paysage... Mais on se sent incroyablement seul au sommet. J'aimerais être plus près de mes subordonnés mais nécessité oblige. Il faut faire avec. Vous avez tout l'équipement de sécurité classique: connexion au PC de la sécurité, système d'alarme, caméra extérieure... De quoi avoir un chez soi à l'Abri de tous danger. Côté multimédia... Disons que l'argent n'a pas été dépensé sur des broutilles. Là aussi c'est la totale. Cela ressemble plus à une suite grand luxe qu'à un appartement mais si vous êtes officiellement ma nouvelle garde du corps, il faut vous donner un appartement digne de votre statut. Vous avez aussi une ligne privée pour mon bureau. Si je dors, c'est 2 qui se chargera de répondre. Il est chanceux, il n'a pas besoin de manger, de boire, de dormir... Alors n'hésitez pas à appeler à totue heure du jour ou de la nuit: conseil, requête, besoin de parler... Je reste à l'entière disposition des enffants de la Synnefo. Ah oui.... 2 veut vous faire savoir que si vous avez besoin de compagnie, il se fera un plaisir de venir et que si vous désirez passer commande pour la nourriture, il se fera une joie de payer pour vous. Il dit qu'il veut que sa partenaire de mitraillade reste au sommet de sa forme."

Dit gentiment Olivier en entrant dans le salon à proprement parlé. Il connaissait par coeur l'appartement pour avoir supervisé sa mise en place et tout le bataclan. Il adressa un radieux sourire à Sylia, heureux que la jeune femme se plaise dans son nouveau chez soi.

*Quand je pense qu'en plus il se passera rien entre vous deux, ça me donne envie de pleurer...*

*Tais toi 2. Ce commentaire est hors contexte. Je suis ici pour lui permettre de prendre possession de ses quartiers.*

*C'est ce que je dis: toujorus le travail, jamais le plaisir. Tu es le boss, tu pourrais lui ordonner de le faire.*

*...*

Cette conversation entre 2 et Olivier se traduisit par une légère absence du chef de la Snnefo sur le cours des choses. Rien de bien grave, juste un regard un rien fixe sur rien de précis.

Sa nouvelle garde du corps... si 2 était vraiment amoureux d'elle, comme l'avait avoué OLivier, il devait être ravi, celui là. Seulement, elle ne l'avait pas prévu. EN vérité, elle ne prévoyait rien à l'avance, vivant au jour le jour. Il n'était pas obligé de faire son appartement un endroit haute technologie... c'était la Synnefo en même temps et Olivier alors la sécurité avant tout, n'est-ce pas? La ligne directe... en entendant que si elle appelait pendant le sommeil du Boss, c'était 2 qui répondrait, elle souriait, amusée. Etait-ce une bonne ou mauvaise chose? Parfois, elle se le demandait, elle le connaissait assez mais n'arrivait pas trop à le cerner. Après avoir entendu le jeune homme parler de compagnie, elle riait légérement.

*Tu m'étonnes que ça lui ferait plaisir... aaah... est-ce que c'est vraiment une bonne chose qu'il soit tombé amoureux de moi? Je me le demande...*

Elle passa ses bras derrière sa nuque et s'enfonca à nouveau confortablement dans son nouveau canapé. La jeune femme ferma les yeux un instant en prenant la parole.

-Si vous êtes avec Mister 2, vous ne devrez pas vous sentir trop seul. Mais, je suis votre garde du corps alors vous allez moins supporter cette solitude. En plus de ça, je tiens à voir cette belle vue depuis votre bureau. EN parlant de 2, je prends note de ses paroles.

Elle resta un moment sans rien dire et, au bout de ce moment, elle n'entendit pas de bruit venant d'OLivier. Elle se demandait ce qu'il se passait, s'il était toujours là quand elle le vit debout dans son salon, muet et calme. IL semblait être concentré ou perdu dans ses pensées. Enfin, il n'était pas vraiment là. Elle arqua un sourcil en tournant sa tête vers lui.

*Hum... soit il pense, soit... l'autre fait à nouveau des siennes.*

Sylia se leva calmement et s'approcha d'Olivier. Il fixait toujours... rien. Elle enroula vivement ses bras autour du cou du jeune homme et prit la parole juste après ça en une sorte de chuchotement au creux de ses oreilles. Ce n'était rien, mais elle devait bien faire revenir son patron sur terre et ça l'amusait en même temps.

-Hey oh... à quoi pensez-vous, mon cher patron?

"2. C'est 2 qui fait encore de désagréables commentaires. Il est invivable, nos tempéraments sont incompatibles..."

Dit Olivier en reprenant ses esprits. 2 aurait bien voulu faire part de son point de vue sur la question mais Olivier se décida à ne pas lui permettre de causer plus de maladresse.Détestable personnalité sans gêne ni scrupules, toujours à lui dire de faire des choses qui n'était pas nécessarement fair play ou éthique et polie... Un délinquant dans un corps autoritaire et droit. L'horreur de deux personnalités en quelque sorte.

"Il est toujours comme ça quand il voit quelqu'un de son goût, excusez le, il n'a aucun sens des convenances."

Sylia l'avait fait revenir sur la terre ferme, elle souriait toujours et gardait ses bras autour du cou du boss. N'allez pas être étonnée, c'était Sylia, après tout. Du moment qu'elle pouvait s'amuser, elle n'y manquerait pas! Elle hocha la tête tout en l'écoutant parler du faux Olivier et fixa son regard toujours aussi sérieux, comme si elle pouvait s'y plonger et tenter de lire en lui. Elle émit un léger rire avant de prendre la parole après le jeune homme.

-J'ai remarqué! Mais, au fond... est-ce qu'il ne ferait pas que s'amuser? Vous savez bien, maintenant que j'y pense, s'il n'avait pas agi -enfin, je suppose-, vous n'auriez pas fait de la glisse tout à l'heure et ri au éclat, non?

Elle retira ses bras pour se détourner d'Olivier.

-Et... d'après ce que j'ai pu voir de lui... je trouve qu'il vous complète assez. Voilà pourquoi je ne comprends pas pourquoi vous n'essayerez pas de faire une seule et même personnalité.

Sylia le pensait et elle en avait fait part, en cachette, devant 2... le résultat était d'ailleurs le marché. Elle souhaitait savoir ce qu'en pensait Olivier, le vrai. Elle alla chercher la malette dans l'entrée et la posa sur la table basse en verre du salon. En l'ouvrant, on pouvait voir tout le matériel démonté d'un sniper. Son joujou n'avait ni salissure ni rayure. Tout en écoutant ce qu'avait à dire Olivier, la jeune femme se mit à ôter ses armes et la liste était assez longue. Déjà, elle posa son revolver sur la table, puis un tas d'aiguilles qu'elle dissimula un peu partout sur elle suivirent.

*Jamais assez...*

"Ce n'est pas aussi simple Sylia. 2 est un être d'instinct. La logique est chose peu présente et il ne veut pas faire de compromis sur ce point. pour lui, gestion ou non, action et réaction reste les bases de son existence. Il faudrait que vous passiez du temps avec lui pour le comprendre mais je redoutes de vous le laisser ce soir... Les propos qu'il me tient sont tout sauf allant dans le sens du respect de votre regard sur le passé et non sur un amour futur."

Expliqua Olivier. Si 2 avait parlé avec Sylia, il aurait dû le lui dire... Ce qui ne put que l'étonner grandement. à quel jeu jouait 2? Aurait-il vraiment décidé de se montrer mature avec quelqu'un?

"Énormément. 2 peut faire des efforts physiques très intenses sans se fatiguer. Moi... Je ne peux en dire autant, hélas! Il semble bien au dessus de ce que nous, simples humains pouvons supporter et endurer. Et... Je ne crois pas que 2 aie voulu se montrer blessant à votre encontre, Sylia. En me basant sur ce que je sais, il vous aime trop pour penser ainsi. Pour avoir agit ainsi..."

Dit Olivier, réfléchissant aux paroles de Sylia. Il faisait bien peu de sens pour lui que 2 puisse avoir agit si méchamment. PAs envers Sylia... Il y avait un vrai amour de sa part. Un cas unique devait-il avouer. Mais pourquoi et surtout... Comment?! Encore uen question sans réponse, hélas...

"Ce n'est pas ce que je voulais faire. Je t'ai dit ça parce que je voulais t'amener à sortir de ta solitude. de savoir que quelqu'un s'était penché sur ton cas et qu'il te tendait la main, qu'il t'offrait son coeur pour réparer le tien qui est cassé."

Dit 2 en volant la parole à Olivier. Pour lui, c'était évident pourtant, comment pouvait-on ne pas voir un truc aussi flagrant!?

"La solitude, je comprends ça aussi. sauf que moi, je la vis depuis plus de temps que toi, probablement, Toi tu as connu l'amour. Je ne connais que cette haine cordiale que me voue Olivier. Même ceux qui connaisse mon existence, les rares dans la Synnefo, ne m'aime pas. Je suis toujours tout seul et mon coeur à moi, autant que je puisse en avoir un, est en morceau depuis bien longtemps. Je me suis dit que le donner à quelqu'un qui le méritait pourrait peut-être constituer un beau cadeau. Et puis tu parles de conséquences. Que veux-tu que je subisses de plus.? Tu me tues, tu tues ton patron. Tu me blesse, même chose. Alors en toute franchise, que peux-tu bien me faire de plus qu'on ne m'aie déjà fait?"

"Je ne veux pas que TU recolles les morceaux de MON coeur, c'est MOI qui veux recoller les morceaux du TIEN. C'est pourtant simple à comprendre il me semble! Et l'erreur c'est humain! L'échec aussi! Pourquoi est-ce que vous focussez toujours sur le négatif, vous les humains? Dans tout événement tragique, il y a toujours un point positif qui ressort. Mais vous ne voulez pas le comprendre et après ça, vous jouez les durs à dire que vous voulez garder la douleur en vous. Et après ça, c'est moi qu'on traite de fou et de débile! Et bien laisse moi te dire une chose: si tu ne veux pas de moi, dis le donc franchement au lieu de le cacher derière une longue et pénible attente. Vas-y, achève le ton prisonnier, je sais bien que c'est LUI et pas moi qui aie reçu le baiser de toute façon."

Répliqua 2 d'un ton ou peine et désespoir s'entremêlaient. 2 aimait Sylia, il voulait la rendre heureuse... Mais visiblement elle, elle s'en moquatit bien..

"Finalement, je me trompais, semble t'il. Je pensais vraiment avoir trouvé quelqu'un qui me comprenne. Mais apparamment, tu aimes plus Olivier que moi, tout cela parce que j'ai voulu t'ouvrir mon coeur et que toi tu l'as pris pour une attaque. Et puis si tu penses pouvoir m'ordonner après tous les coups de poignards que tu viens de me mettre, tu te trompes sur toute la ligne! On va mettre les choses au clair d'Abord, je partirai ensuite. Et ce sera probablement pour toujours car moi de toute çon, je n'Ai jamais rien eu à perdre: un corps qu'on me refuse, une vie que l'on contrôle et qu'on rend misérable et comble de l'ironie du sors, un complément qui me déteste parce que je suis ce qu'il pourrait être si il se donnait la peine de s'Amuser un peu. Et bien laisse moi te dire un truc: la libération, la seule que je puisse avoir c'est de me débaraser de LUI! Alors... Une fois cet échange terminé, si il me déplaît, je l'envoie jouer sur le toit et qui sait, peut-être que dans sa balade il tombera en bas du toit et qu'il crèvera. Moi dans le processus également mais qui se soucies de 2, la personnalité incomprise du grand Olivier Maxter que tout le monde déteste?"

"Oh... Bein sûr, ce serait tellement facile de demander, d'abuser... De parvenir à mes fins avec aisance... Mais non. Je ne le ferai pas. Je ne suis pas comme ça. J'ai bien des défauts mais toi... Je serais bien incapable de te faire subir ça. Non. Hors de question. Je préfères encore ma misérable existence à un acte aussi vil."

Répondit 2 en se frottant la joue. Le ton de sa voix était éteint, comme celui de ces personnes dont la dernière flammes d'espoir vient de s'éteindre, ton de voix doux et calme mais qui vous fend l'âme comme un couteau passe dans duu beurre.

"J'exécuterai ta volonté. Olivier vivra. Je ne le ferai rien. Je le jures. Maintenant... Puisque tu ne veux pas de moi, laisse moi mourir en pix tu veux? Je pensais ne rien pouvoir perdre de plus... J'avais tort, Tout ce que je voulais, c'était un peu de bonheur, me sentir aimé et rendre quelqu'un heureux. Mais même ça on m'en a privé...visiblement."

Olivier revint donc aux commandes du corps mais il avait la mine sombre. Très, très très sombre. Il se dirigea vers la fenêtre et regarda son reflet dans cette dernière.Il resta un long moment silencieux avant de reprendre la parole. Le ton était troublé, ennuyé et surprit en même temps.

"Je crains fort que ce soit nous qui en soit sortis perdants cette fois, Sylia. Après des années à tenter de me débarasser de cette peste, je me rends compte que je l'ai sans doute mal jugé. Les récents événements n'excuse en rien ce qu'il a fait par le passé... Mais il semblerait qu'il y aie réellement eu une part de sens logique en lui. Jamais je n'aurais cru cela possible... Ce calme dans ma tête, c'en est... Troublant,"

Pur réflexe acquis de ses soirées seul dans son bureau à chercher des réponses à des questions qui n'en avaient acune, il se tourna vers son bureau qui n'était pas là, pour se saisir d'un verre inexistant ce qui le laissa surprit un moment.

"Oh, c'est vrai, nous ne sommes pas dans mon bureau... Qu'importe, le verre attendra. Mais pour en revenir donc à ce que je disais, autant ce vide me fait du bien autant ses pensées dépressives voire suicidaires empoisonnent mon esprit. Sa volonté de fer qui me permit pendant ces longs mois de tenir les rennes de la Synnefo s'est dissipée d'un coup et je sens le poids de mes fautes passés reprendre sa place écrasante sur mes épaules et la lassitude de ces années de solitude et de regret revenir à la charge.... Fou que j'ai été, j'aurais dû fuaire plus attention à vos paroles... 2 EST un complément, c'est sa nature peu orthodoxe qui m'a permit de tenir et je l'ai détesté pour des raisons qui en fait se basaient sur mon dédain du désordre et de l'inconstance... Quel lamentable abruti je fais..."

Autre tic nerveuxd hérité d'un stress constant et d'une fatigue exscssive, Olivier se mit à faire anxieusement les cent pas.

"Que vais-je faire... Lui partit, jamais je ne pourrai tenir les rennes de la Synnefo et jamais il ne m'écoutera... Il ne voudra pas revenir... Et tous ces dosseirs à traiter, ces plans d'action à établir, ces rapports à consulter... Sans sa force je en serai jamais capable... Que vais-je faire, que faire, que faire? Il me faudrait un... Non deux... non... Quatre secrétaires au moins. Mais personne ne connaît ces dosseirs et je n'ai pas de temps pour les former... Et puis si je m'absente, je laisse la Synnefo sans chef d'opération... Et si nous étions attauqés? Si nous étions envahis? Qui coordonnerait les opérations?! Je n'Ai pas l'âme du stratège je suis un hacker moi, c'est toujours 2 qui s'est chargé de la sécurité, un partage de tâche qui m'a permit de rester sain d'esprit et à peu près en santé... Et moi je n'ai rien vu de cela... C'est affreux, c'est la mort de la Synnefo qui approche à toute vitesse..."

Le jeune chef paniquait de plus en plsus, des dizaines de scénarios catastrophes s'affichant dans son esprit.... À force de se promener en long et n large sans trop faire attention, il trébucha et se retrouva par terre, tremblant et en sueur, complètement affolé, paniqué... Seul après tant d'années face à une montagne de responsabilité que seul il ne pourrait vaincre... Quand il reprit la parole, le ton était sifflant, haché et tout sauf froid et analytique, ce qui contrastait avec son ton coutumier.

"Il faut qu'il revienne, il doit m'aider, il faut le faire revenir, il faut qu'il m'aide... Trop de choses, pas de temps, plus de temps.... Terrribles, terribles, terribles choses quivont nous arriver..."

Sylia resta un moment debout, patientant jusqu'au retour d'Olivier. Après avoir constaté qu'il était bien devant elle, elle resta muette, attendant le verdict du jeune homme, le suivant du regard lorsqu'il se rapprochait de plus en plus de la fenêtre de son appartement. Le ton de sa voix ne la rassurait pas mais, maintenant que c'était fait, la marche arrière s'avérerait difficile. 2 ne reviendra pas comme ça, il avait le coeur brisé et Sylia en était la cause, après tout. Elle le savait, mais elle ne pouvait commander son coeur. Pourquoi n'avait-elle pas les mêmes sentiments? Ou plutôt, pourquoi ne lui avait-elle pas donné sa chance, en songeant qu'avec le temps, qui sait si ça n'allait pas arriver? Mais, voilà, son coeur était comme une porte où lorsqu'elle s'était refermée, il était tellement difficile de la voir s'ouvrir à nouveau. Sylia avait peur, peur du passé, peur de tout voir se répéter et ne pas être assez forte pour l'en empêcher cette fois.

La jeune femme demeura debout, si elle se rasseyait, elle aurait du mal à se relever. C'était vraiment une longue journée, surchargée en émotions de tout type. Perdants? Comment pouvait-elle le savoir? Au début, elle n'avait voulu que rendre Olivier plus "humain", plus amusant comme amusé. Dernièrement, elle avait décidée elle même pour lui. C'était peut-être de là que venait le problème, elle n'en avait pas le droit, pensant bien faire. Le résultat était tout le contraire. Elle préféra laisser parler le jeune homme, c'était le plus grand changement de sa vie, il fallait soit s'y faire, soit succomber, soit espérer que son autre revienne.

*En ressortir perdants, hein? Pourquoi j'ai l'impression de l'avoir toujours été?*

Elle garda ses yeux rivés vers lui, voyant son geste en pensant à des choses invisibles certainement. Pourquoi sa gorge se nouait-il à ce moment là? Elle réalisait que, malgré l'opinion d'Olivier sur 2 qu'il avait eu auparavant, malgré leurs grandes divergences d'opinion sur la manière de mener sa vie, 2 devait avoir une plus grande importance que ça.

*2... était-il une libération du poids qui pesait sur les épaules d'Olivier? IL était alors son assurance... *

Des pensées défilaient à ce moment là alors qu'elle finit par détourner le regard pour le figer sur la fenêtre qui rendait son image.

*J'ai... agi en ne voulant que mon bien, finalement, hein? Comme d'habitude. Inconsciemment, je ne dois penser qu'à moi et tout arrive par ma faute. J'ai agi pour ne pas faire les mêmes erreurs du passé mais... au final, est-ce que sa protection en était une?*

Elle revint à la réalité et se surprit à voir... oui, le voir stresser. ET il pensait à des scénarios catastrophes, la Synnefo en première ligne... il devenait beaucoup trop anxieux. Ainsi, sans 2, il était comme ça. Lorsqu'il trébucha, elle resta surprise avant de s'approcher de lui et s'agenouilla à sa hauteur, inquiète devant son état, sa santé. 2 était une autre personnalité mais une partie de lui qui l'apaisait en cachette. Elle constatait ses tremblements et l'enroula de ses bras pour les faire cesser, lui parlant doucement comme une mère parlerait à son enfant, pour le calmer. Elle le berca presque. Elle avait fait une erreur.

-Je vois, je... comprends mieux, maintenant. Calmez vous, s'il vous plait. Il... il va revenir.

Sylia ravala des larmes qui, elle ne savait pas pourquoi, montaient dans sa gorge. Il ne pouvait pas voir son visage pour l'instant, mais... une larme s'écoula de sa joue. Ce qu'elle allait dire était si douloureux comme si des lames frôlaient ses lèvres, mais... si c'était une des réponses au problème, elle... il fallait qu'elle essaye, finalement. N'avait-elle pas fait que fuir, jusque là?

-Si je dois revoir mes sentiments pour réparer mon erreur... je le ferais. Je ne veux pas que vous en soyez le deuxième prix à payer. Vous êtes trop sensibles pour devoir vivre avec ça, sans 2. Je vais...

Elle souriait malgré une deuxième larme qui s'écoulait de son autre oeil.

-Je vais devoir régler mes comptes avec le passé... une bonne fois pour toutes et... je ne pense pas que cela se fera d'un seul coup, mais, petit à petit... peut-être que mon coeur acceptera de l'aide.

Si Olivier semblait complètement perdu dans son angoisse, il n'en était rien. Si il y avait bien une chose qui attirait encore danvatage son attnention que les menaces extérieures à al Synnnefo... C'était bien que le bien être d'un de ses enfants soit en péril En entendant les paroles de Sylia, il se figea, comme si il venait de recevoir uen baffe. Il se retourna à demi pour croiser son regard et ce qu'on pouvait y lire était à la fois un franc respect pour la jeune femme et de l'horreur, comme s'il voyait dans ces yeux gris les impacts de ce que se spropres problèmes pourraient causer à Sylia.

"Mais voyons, je ne peux pas te demander une telle chose! Tu n'as pas à changer pour moi Sylia, c'est à moi de vivre avec le stress et les implications de ma position! Je ne peux pas t'imposer de tels sacrifices voyons, ce serait indigne de moi, ce serai contre mes principes... Je vais... Devoir le faire revenir de force. C'est très faisable mais le procédé ne se fera pas sans séquelles, il va de soi. Mais je préfères et de loin sacrifier une partie de ma santé et raccourcir mon espérance de vie pour t'éviter une telle épreuve. Je me suis juré il y a de cela des années de toujours passer APRÈS les besoins de ceux qui tombaient sous ma protectionet en tant que membre de la Synnefo, tu n'y fais pas exception. Je..."

Olivier prit une grande inspiration et poussa un profond soupir. Il semblait avoir vieilli de dix ans, la fatigue se lisant dans son regard.

"Écoute... Je suis sincèrement désolé. C'es tma faute après tout, je t'ia mit dans cette situation. Et tu serais en droit d'exiger un dédomagement, quel qu'il soit, pour ces torts que je t'ai fait. Tu ne mérites pas d'être malheureuse Sylia, tu as encore toute une vie devant toi. Moi... Oh et bien disons que je me suis fait une raison depuis longtemps. J'ai toujours été un instrument au service d'un but. D'abord au service des membres du groupe auquel j'Appartenais puis je suis devenu au service de la Synnefo. En tant que chef, je ne cherhe pas à vous imposer: je cherche à vous protéger. Et regarde ce que j'ai fait: tu te sens forcée de réparer des choses que tu n'As pas causées. Et même si tu l'avais fait, le sentiment derrière devait être noble... J'Ai une foi aveugle en certains de mes enfants et tu fais partie de ce petit groupe. Écoutes.. Sauves toi toi au lieu de moi. Le stress... Un bon cocktail de méédicaments et on en parle plus. La fatigue... Ça se combat à coup de drogues. Ne t'en fait pas pour moi... On doit tous y passer un jour et je préfères encore mon sacrifice que t'accabler de remords et de doutes."

Les signes de nervosité étaient encore visibles chez Olivier mais il tentait tant bien que mal de les dissimuler. Son esprit voyait toujours autant de catastrophes à l'horizion mais Sylia avait besoin de son support. Il posa une main qu'il tenta de faire réconfortante sur le coeur de la jeune femme, comme pour l'appaiser, pour prendre ses craintes et ses doutes et les lui enlever. Bien sûr, le geste était symbolique... Mais souvent, cela aidiat réellement ceux qui bénéficiaient de cette marque de réconfort.

"Question des plus pertinente... J'aurais dit inconsciente et incompétente mais ce serait peut-être des termes bien forrt pour un acte fait du propre chef du protégé. Vous auriez l'air un peu folle, cela va de soi mais soit, je me résous à ne pas feindre ni à passer par u cocktail d'intermédiaires. Sachez ceci toutefois: Si vous avez besoin d'aide, demandez, n'hésitez pas. Je ne suis jamais bien loin quand on a besoin de support. Et puis du reste, qui sais, un exorcisme serait peut-être moins pénible qu'un combat en face à face contre vos démons non?"

Dit Olivier en souriant. Il avait retrouvé un certain calme et il se décida à offrir un peu de chaleur humaine, un peu de soutien et de réconfort à Sylia. Il se souvenait de ce geste qui l'Avait marqué, il avait très bien comprit comment faire et il savait tout le sens que l'on pouvait accorder à ce simple geste que tous pouvait donner. Il déposa un baiser sur le frotn de Sylia, tout doux, rien de plus simple qu'un petit baiser que l'on donne pour réconforter un enfant, pour l'encourager, le supporter.

"Tu es plus forte que tu ne le crois ma fille, ce n'est pas la peur d'affronter tes démons qui te renddra faible aux yeux des autres, c'est de ne pas vouloir reconnaître qu'il faudra y faire face qui le serait. Toi tu t'en rends compte, tu as donc le courage en toi pour mener ce combat... Et tu y arrivera. Plus vite que tu ne le penses, j'en suis convaincu. La Synnefo est une famille et nous sommes unis. En tant que père de cette grande famille, il est de mon devoir de t'aider de mon mieux dans ce dur cheminement. JE serai là quand tu auras besoin de moi, tu pourras être toi même et ne rien retenir en ma présence... Mon épaule acceuillera tes pleurs, mes oreilles tes paroles et mon coeur tes craintes car on ne saurait aider autrui sans lui donner de son propre chef une partie de sa force."

*INconsciente, incompétente... des mots si cruels à mon oreille!*

Pensa-t-elle, amusée et détendue. Devant les dires du jeune homme et son baiser sur le front (deuxième de la journée, non?), Sylia afficha un radieux sourire en acquiescant de la tête. Son coeur se réchauffait en voyant le sourire d'Olivier.

-Je suis moi même un démon quand je veux. C'est parce que vous ne m'avez pas vu dans cet état, peut-être. ET... l'aide est valable dans l'autre sens, tâchez de ne pas l'oublier, Olivier.

Elle garda la main du jeune homme dans la sienne, la même qu'il avait posé sur son coeur il y avait quelques secondes, et se releva la première avant d'obliger son patron, ou presque, à en faire autant. Elle riait légérement et en tirant sur le bras d'Olivier, vint le faire s'approcher d'elle de par sa volonté. Elle plongeait son regard si clair dans le sien, ses yeux souhaitant attirer le boss. Un murmure sortit de sa bouche comme une brise au creux des oreilles du jeune homme.

-Et mes lèvres sauront vous montrer ma gratitude... le moment venu.

*Le moment venu...*

Sylia regarda le ciel, le voyant vraiment noir: la nuit était réellement tombée, cette fois ci.

-Quelle interminable journée.

"Bienvenue dans mon monde Sylia. Toutes mes journées sont interminables. Si vous voyiez le listing de choses à faire!"

Dit le jeune boss en riant de bon coeur. Il consulta sa montre avant d'esquisser une moue désaprobatrice.

"Il se fait tard et ma garde du corps a besoin de repos. Moi aussi d'ailleurs, je tombe de faitgue. Je me suis déjà endormi dans un corridor en revenant d'une inspection de routine dans le bâtiment, c'était il y a un an et demi... Il y a des jours où je me demande pourquoi j'ai pris un bureau si haut, si loin de tout. Je songe à prendre un appartement de fonction à un étage moins élevé..."

*Et mes lèvres sauront vous montrer ma gratitude... le moment venu. Mouais, faudra que je sois à la hauteur à ce moment là... Les paroles, c 'est bien mais ne sont rien sans les actes. Hélas, je ne suis bon qu'en parole semble t'il...*

Olivier retint un baillement. 2 n'était plus là et cela se voyait. Il était bien plus vulnérable. Mais il savait que 2 reviendrait. Il finissait toujours par revenir. Il suffisait d'une émotion forte et il remontrait le bout de son nez. La question était de savoir quand il referait surface.

"Dites moi, si ce n'est pas abuser... Puis-je rester à dormir ici, exceptionnellement? Je ne me sens pas la volonté de monter à mon bureau. Soyez sans craintes, mes mains restent chez moi et je ne quitterai pas le salon!"

-Je préfére ne pas la voir, cette liste, dans ce cas!

La jeune femme riait en refermant la malette contenant son sniper, prit son revolver dans sa main droite et partit poser ses aiguilles sur un meuble du salon. Elle se retourna vers son boss hochant la tête d'un côté, amusée.

-C'est vous le patron, à ce que je sache. Vous avez quand même largement le droit de préférer un étage plus bas que le tout dernier.

Elle souriait tout en se défaisant de son téléphone portable de sa poche et le posant par la même occasion sur le même meuble. Au passage, elle jeta un oeil sur l'heure... effectivement, ça passait très vite une journée, surtout aussi mouvementée. Depuis tout à l'heure, elle n'avait pas bailler en y songeant. Elle était certes fatiguée mais à cause de la tension et une surcharge d'émotions, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas ressenti tout ça en une seule fraction de seconde ou presque. Sinon, il n'y avait de fatigue physique, elle était plus entrainée que ça et il lui en fallait plus. Devant sa question, elle rigolait avant de répondre tranquillement et enthousiasmée.

-J'allais vous le demander, loin de moi l'envie de vous retrouver demain endormi dans l'ascenseur!

*Surtout dans un ascenseur, il me donnerait de belles arrières pensées!*

-Je n'ai rien à craindre... je le sais. Mhhh... une minute, voyons voir...

Elle partit dans sa nouvelle chambre et revint avec des couvertures qu'elle avait réussi à dénicher. C'était qu'elle avait du flair cette SYlia! Elle les posa sur le canapé et tira les grands rideaux noirs du salon, recouvrant la magnifique vue. Elle avait posé entre temps son sniper à un coin. Elle resta un moment perplexe devant le canapé et regarda le jeune homme en coin, réfléchie, songeuse.

-Le canapé ira, vous croyez? Sinon, ça ne me dérange pas d'y dormir pour cette nuit, vous savez. J'ai connu pire.

"Oh non, ce sera parfait je vous assures! Et puis du reste, comme je me lève relativement tôt, je ne risques pas de vous déranger en me déplaçant au petit matin. Et puis du reste, il s'Agit de votre appartement, je n'Abuserai donc pas."

Assura Olivier qui aurait même dormi sur le plancher tant il avait besoin de sommeil. Après tout, dormir à la dure ce 'était pas nouveau pour lui: il avait la fâcheuse habitude de tomber de fatigue à guache et à droite après une dure journée de travail. Plus d'une fois, une patrouille de sécurité l'Avait ramené dan une petie pièce de 99ème étage où Ils déposaient Olivier sur le divan-lit avant de retourner en poste et plus d'une fois il s'était réveillé avec une bosse su r la tête.

"Je vous remercie de votre hospitalité. JE n'aime pas m'imposer mais le besoinn de sommeil me fait passer outre certaies formalités conventionnelles, vous l'avez aisément compris de ce que je peux en constater."

Histoire de ne pas se montrer désagréable, il alla arranger ce qui lui servirait d elit pour montrer sa bonne fois et le fait qu'il se refusait à abuser de la bonté de Sylia.

"Vous me pardonnerez le manque de conversation additionnelle mais je sens le sommeil me gagner..."

Sylia acquiesca de la tête, souriante. Elle ne pouvait pas le faire changer d'avis de toute manière et ça le préoccuperait trop de la laisser dormir sur le canapé. Alors, elle n'insista, il avait choisi, sujet clos. Le voyant tomber de fatigue et préparer son lit, la jeune femme s'étendit les bras, vers le plafond.

-Comme vous voudrez. Je vous laisse donc rejoindre le pays de Morphée, Olivier. Si vous avez besoin de quelque chose... bah... je suppose que vous avez déjà besoin de repos!

Elle s'approcha de l'encadrement de la porte donnant sur sa chambre et fit un dernier geste de la main.

-Bonne nuit.

Par la suite, La jeune femme referma simplement sa porte et demeura encore pensive devant son lit. Sylia réalisait que ses affaires n'arriveraient que demain matin, elle n'avait pas de quoi se changer.

*Très... embêtant, tout ça.*

Elle haussa les épaules. Pour une nuit, elle pouvait bien dormir avec les mêmes vêtements. C'était pas la mort! Elle déboutonna sa chemise blanche, la laissant qu'en débardeur noir, gardant son pantalon blanc sur elle, et ôta ses bottes noires et bijoux qu'elle posa sur sa table de nuit. Hop! Dans le lit! Il était si confortable et chaleureux qu'elle ferma les yeux et finit par s'endormir, une main sous son oreiller.