Ataxia : nouvelle génération
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Ataxia, la capitale d'un monde chaotique où le pouvoir découle de la richesse et de la terreur.
 
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 Même les machines ont droit à leurs jours de congés... [PV]

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Lilou Weim
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Lilou Weim


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MessageSujet: Même les machines ont droit à leurs jours de congés... [PV]   Même les machines ont droit à leurs jours de congés... [PV] EmptyMar 17 Nov - 17:56

[Premier rp: PV Kira Tcherkassov]

La place de la Bourse, gigantisme architecturale à la hauteur de la démesure du quartier des affaires… Luxe étalé ostentatoirement, comme une provocation permanente face aux pickpockets qui grouillent parmi la foule qui arpente la place de la Bourse. Parmi ce monde une silhouette se fond dans la masse, allure sure et légère, regard rêveur qui se ballade au centre de tout cela, la Mavros connue dans le milieu de la société sous le surnom de Lilou. Mais ici, au milieu de tout ce monde, alors qu’elle n’était pas en mission, elle n’était rien, nulle part la marque d’une quelconque appartenance à un gang ou à un autre, rien qui puisse la détacher d’un civil, d’un pion, et pourtant… Les nuages sombres couvraient le ciel d’Ataxia, mettant le jour sur la vraie nature de ce monde, lugubre et maudit, dangereux et démagogue, juste une bande d’égoïste. Un monde où l’individualisme de l’homme a atteint son sommet, et pourtant un sourire était présent sur le visage de la jeune fille à ce moment-là. Un sourire de liberté, la machine à tuer était éteinte, mise en mode veille, pas de travail, pas de mission, juste un temps libre précieux et agréable. Finalement Lilith était une femme comme les autres, attirée par le beau, le luxe, il était plus agréable de se balader dans le quartier des affaires plutôt que dans le miséreux état de celui de Mavros.

Venant s’asseoir sur le rebord de la fontaine centrale, la jeune femme laissait perdre son regard dans la foule qui se pressait, se dispersait et se rassemblait en même temps, partant dans tous les sens à la fois. Par là un civil se faisant détrousser de ses biens par un morveux tout fier de ne pas s’être fait prendre, de ci un richissime entrepreneur avançait tel le bulldozer moyen, laissant à ses gardes du corps le loisir d’écarter et de talocher violemment les personnes se trouvant sur le chemin invisible qu’ils se traçaient. Un monde perdu, un monde pourris, un monde vendu, et pourtant ce même sourire s’affichait toujours sur le doux visage de la fille Weim. La musique sur les oreilles, son mp3 la rendant sourde aux protestations de la foule, lui accordant cette courte liberté qui lui permettait de s’évader, fuir loin, rêver. Une belle liberté. Il en fallait peu pour cette fille de Mavros. Peu, c’était déjà bien.

Oh elle n’avait pas à se plaindre, elle était bien payée pour ses missions, elle ne manquait de rien, juste de vie… Parmi les gens qui l’entouraient il y avait certainement des Schya, des Synnefo, des Mavros, ou tout simplement des escroqueurs, que le monde contemporain nomme noblement businessman…
La jeune Lilou ne correspondaient pas à l’idée qu’on se faisait des Mavros, elle n’avait rien d’une shootée, droguée, alcoolique ou autre, pas de tics violent et extrême du comportement, pas de pulsions meurtrières ni de tirs d’armes à tout va. Il était difficile de croire qu’elle faisait partie de la pire organisation de délinquance et de vandalisme qui puisse exister dans ce fichu monde. Et pourtant…

Sa chanson finit, Lilou se leva et partis lentement, comptant chacun des pas qui l’éloignaient de la fontaine, dans son eau un cadavre mélangeait son sang à l’eau clair de la fontaine. Elle n’en était pas la responsable pour une fois, mais elle n’était pas la seule tueuse à gage de la ville… si seulement… La meilleure façon de s’en sortir consistait à ne pas traîner trop longtemps d’un cadavre, qu’on en soit le tueur ou pas, pas question non plus de rechercher le coupable des yeux, ce n’était pas son affaire, elle ne travaillait pas et se moquait bien de savoir qui avait tué tout comme qui avait été tué. Ce n’est qu’à partir du 54e pas que retentit le premier cri, le sang avait eu le temps de s’étendre dans la moitié de la fontaine. Un cri, suivit de plusieurs… Des réactions variées, indifférence, habitude, dégoût, effroi, curiosité, sourire de satisfaction… Parmi ces visages celui de Lilou, dressé vers le ciel, contemplant de manière rêveuse les nuages qui s’obscurcissaient au dessus d’eux, au loin une éclaircie, éphémère et délicieusement attirante.
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Kira Tcherkassov
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Kira Tcherkassov


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Citation : Sur une durée suffisamment longue, l’espérance de vie tombe pour tout le monde à zéro.
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MessageSujet: Re: Même les machines ont droit à leurs jours de congés... [PV]   Même les machines ont droit à leurs jours de congés... [PV] EmptySam 21 Nov - 19:54

Une journée ordinaire se profilait sur Ataxia, alors que la jeune soviétique, en ce jour, avait une mission précise et particulière à remplir : abattre un dirigeant d’une grande compagnie. Pour trouver sa cible aisément, un seul endroit vint immédiatement en l’esprit de Kira, la tueuse à gages de Synnefo, la place de la bourse, dans le quartier des affaires. Une partie de la ville très huppée, couvert par un système de sécurité réputé sans failles, tandis que les plus riches et puissants de la cité s’y retrouvaient, et avaient leurs quartiers généraux. Dans un monde où l’argent fait office de loi, il n’y avait pas meilleure scène de crime pour la mort d’un homme comme l’était la cible assignée à Kira, la tireuse d’élite, tueuse qui excellait dans son art, faisant de ses tirs à longue distance, des chefs d’œuvres. Habillée de vêtements quelconque, afin de se fondre entièrement dans le paysage, la soviétique déambulait sur la place centrale, proche de l’immense fontaine qui trônait en son centre, lieu de repère pour bien des personnes habitués à fréquenter le quartier quotidienne, tandis qu’elle recherchait un lieu où se positionner. Bien sur, elle n’avait pas encore préparé son poste de tir, et ne portait sur elle que son pistolet, jusqu’au cas où…

A en croire les plus novices, ou pire encore, ceux qui ne connaissaient absolument rien en la fonction de tireur d’élite, ils vous diraient certainement tous sans exception, qu’il faut d’abord chercher un sniper sur les hauteurs, toits, tours. Cela avait toujours bien fait rire Kira, qui œuvrait maintenant depuis plusieurs années, et se voyait être l’une des meilleures en ce domaine, ne prenant pas la peine de les contredire, ou tenter de leurs expliquer son art non. Une tireuse d’élite, professionnelle, entrainée, ne se plaçait jamais en hauteur, sur un toit ou dans une tour. La position était alors trop repérable, et soumise trop aisément et facilement à des tirs d’artilleries, de raids aériens, faisant du tireur, une cible rêvée. Il existait d’ailleurs à ce propos, un adage, que tout bon sniper se devait de respecter, et garder en permanence en mémoire :
"Si vous pouvez voir votre cible, elle le peut également !"

Debout, parmis la foule constituée d’hommes et femmes d’affaires, vêtus de leurs plus beaux costumes, à prix surement exorbitants, allant et venant ici et là entre les hauts immeubles de bureaux, ne prenant conscience de leur environnement qu’une fois l’heure du travail finit, Kira observait l’horizon de son regard perçant, concentré. En cet instant de préparation, aussi bien mental que tactique, plus rien ne pouvait l’atteindre, la déconcentrée. Bien sur, personne ne prenait la peine de la remarquer, de faire attention à elle, et c’est tandis qu’elle faisait abstraction de cette faune, que les paroles de son instruction lui revenait en tête, comme une voix lui martelant son esprit forgé tout au long des années de sa formation…

« Vous arrivez au point ou vous commencer à vivre comme un animal. » « Vous agissez comme un animal, vous travaillez comme un animal, vous êtes un animal. La seul chose à laquelle vous penser c'est tuer »

Ce fut des cris, soudains, emplis de terreur, qui eurent raison de la concentration de la jeune soviétique, tandis que tous, fuyaient les abords de la fontaine. Comme un troupeau détalant à l’approche d’un prédateur, les passants coururent en tous les sens possible, bousculant sans hésitation Kira qui restait figée sur place, tentant de comprendre vainement ce qui était en train de se produire, sans ressentir cette peur qui semblait se propager parmis la foule. Droite, comme solidement ancrée dans le sol, elle aperçu alors le cadavre flottant dans la fontaine, tandis que l’eau, rougit par le sang, débordait sur les côtés. Pour un tueur exercé à remarquer ses semblables, si l’on puisse dire, il aurait été évident de constater que la jeune soviétique, toujours imperturbable, n’avait rien à voir absolument avec les gens autour d’elle. La peur ne l’atteignait pas, elle ne paniquait en rien, et surtout, le cadavre, loin de la dégouter, l’intriguait énormément. Quelqu’un venait tout bonnement d’éliminer sa cible. Cherchant de son regard inquisiteur, qui pouvait être l’auteur de cet acte, Kira se focaliser sur une jeune femme, qui portait un MP3 aux oreilles, et semblait, tout comme elle, totalement indifférente face à ce meurtre. Toutes deux maintenant se dévisageaient, comme un face à face interminable, chacune jaugeant l’autre de sa position, la foule continuant de fuir autour d’elles dans une fuite chaotique et désordonnée…

Lui adressant alors un sourire courtois, comme un gage de politesse, Kira cherchait là à susciter une réaction chez cette inconnue, espérait ainsi engager un échange, et pourquoi pas une conversation. Si elle était la responsable de cette élimination, elle devait être alors une vraie professionnelle, car la soviétique n’avait entendu aucun tir, et abattre une personne en un endroit si fréquenté, avec une telle proximité, relevait carrément de l’exploit. Pas vraiment admirative, mais belle et bien impressionnée, la tueuse à gages émise un clin d’œil à son encontre, tentant de jouer le jeu de celle qui savait, tandis que sa main restait toutefois à porter de son arme, préférant être prête à réagir, si la situation dérapait. Car il existait une loi secrète et tacite chez les tueurs à gages de certains clans, qui stipulait que si quelqu’un volait un contrat à un autre, et tuait sa cible, alors le tueur spolié devait à son tour tuer son adversaire, pour reprendre son droit et laver sa réputation de cet acte, considéré dans la profession comme un affront, une déclaration en duel...
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Lilou Weim
Tueuse à gages
Lilou Weim


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MessageSujet: Re: Même les machines ont droit à leurs jours de congés... [PV]   Même les machines ont droit à leurs jours de congés... [PV] EmptyDim 29 Nov - 0:31

Tandis que la foule pressée et impatiente laissait place au désordre et à la terreur qu’un meurtre suscitait, même à Axtasia, Lilou continuait sa route, imperturbable, jusqu’à ce qu’elle capta le regard d’une inconnue. Immobile, aucune trace de terreur comme on pouvait en voir sur l’humain lambda, mieux encore un sourire de salutation qui semblait bien s’adresser à la jeune Mavros. Tiquant devant cette attention, il ne pouvait s’agir que d’un membre d’un clan d’Ataxia. Très certainement une tueuse à gage, pestant intérieurement contre son manque de vigilance la jeune Lilith n’en laissa rien paraître. Il fallait croire que les tueurs à gage avait un détecteur entre eux pour se reconnaître, la jeune fille ne se l’était jamais expliquée mais il en était ainsi avec certains d’entre eux et pas besoin de faire parti du même clan pour cela. Face à ce meurtre elle aurait dû rester discrète et mimer l’effroi ou juste un semblant de peur… voilà qu’au mieux la personne qu’elle avait en face d’elle était la tueuse et venait la narguer, au pire et c’était surement cela, elle s’était fait pigeonner sa proie et soupçonnait la Mavros d’être l’auteur du dit crime…

Oh cela de la gênait pas plus que ça, mais elle n’aimait pas devoir tuer en dehors du travail… la jeune fille espérait intérieurement que son homologue ne chercherait pas à laver cet affront, qu’elle n’avait pas commis…, par le sang comme s’en était la coutume... Tout en restant perdu dans ses pensées Lilou n’avait pas lâché des yeux l’inconnue, son visage n’exprimant en rien tout ce qu’elle ressentait si ce n’est un sourire courtois qui vint répondre à celui qu’elle avait reçu. Concluant qu’elles ne pouvaient rester au milieu de cette panique trop longtemps au risque de devoir faire une sortie nettement moins classe et surtout moins discrète, la jeune Mavros avança tout droit en direction de l’inconnue. Regardant ailleurs comme si elle ne la voyait pas elle la percuta doucement, faisant mine de ramasser un objet que la jeune fille aurait perdu sous le choc, replongeant alors son regard dans le sien, rétablissant ainsi le lien rompu.


«Oh ! Pardon je suis désolée. »

De nouveau un sourire bref et courtois tandis que d’une voix plus basse elle entamait une autre discussion parallèle.

« Je ne suis pas celle que vous pensez, juste au mauvais endroit au mauvais moment et ça m’embêterais sincèrement de devoir régler ça dans le sang, c’est mon jour de congé aujourd’hui. »

Toujours ce même sourire courtois.

« Il semblerait que vous ayez perdu ceci, encore un jour sombre à Ataxia, c’est effrayant toute cette agitation vous ne trouvez pas ? »

« Si vous y tenez allons faire ça plus loin, cela doit être embêtant pour vous de vous faire doubler mais je n’y suis pour rien donc soit vous voulez laver cet affront soit en restant persuadé qu’il s’agit de moi et donc de me déclarer en duel, soit vous traquez comme un chacal l’autre pourri qui a fait ça, soit votre cible était tuée vous êtes donc libre et vous venez boire un verre avec moi. »

L’échange avait été très bref et aux yeux de tous hormis les deux jeunes filles, et dieu sait si les gens avaient autre chose à faire, en particulier fuir, que de faire attention à cette échange, il allait de soi qu’il ne s’agissait que d’une bousculade anodine. Ce n’était pas dans les habitudes de Lilith d’inviter ainsi une autre personne, solitaire elle préférait se perdre dans ses pensées que de devoir se concentrer sur un quelconque échange… humain… Toutefois, caprice ou pas, la jeune fille n’appréciait pas devoir tuer quelqu’un alors qu’elle n’avait aucune mission. Contrairement à la plupart des tueurs de Mavros, et des autres clans en générale, elle n’aimait pas tuer. Ce n’était pas une passion, une pulsion jouissive, juste un boulot qu’elle faisait avec professionnalisme ; elle était née pour tuer, tuer pour tuer, pas tuer pour le plaisir. C’était l’une des différences notoires qui faisait d’elle un être à part. Elle ne devait pas être la seule non, mais cela ne faisait pas la majorité, surtout à Mavros…
Mais la fille Weim avait bien conscience que la tueuse en face d’elle, pour peu qu’elle la croit, ne la laisserait pas partir comme ça, elle lui offrait donc un moyen, un moment de lui poser les questions qu’elle voudrait pour lui ôter tout doute de sa culpabilité ou du moins une partie… Tout plutôt que d’utiliser une arme aujourd’hui, pas le jour de sa naissance, pas le jour où la tête de sa mère avait roulé sur le sol. C’était un principe bête, mais un principe.
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