Cache-cache en pleine nuit [PV]

L'homme se pencha vers la jeune femme qui était plaquée contre le mur. Il lui susurrait des compliments auxquels cette dernière s'amusait à sourire en guise de réponse. Parfois un rire était de mise.

''Hey bébé... j'ai du vin ou mieux, du champagne dans mon appartement. On pourrait fêter notre rencontre? Qu'en dis-tu Elie?''

Elizabeth lui jeta un regard foudroyant à l'homme. Elle tentant de se défaire de ce mur dont son dos était appuyée.

"Allez Elie! Viens... on va s'amuser!"

La jeune femme se débattit alors que l'homme tenta de resserrer une étreinte sur elle.

"Non! Lâche-moi Kevin... Je..."

Sur ce, Kevin cessa et laissa le champs libre à Elizabeth. Celle-ci replaça ses cheveux, manie qu'elle avait depuis toujours.

"- Écoute, j'ai sorti avec toi ce soir parce que tu m'avais invité. C'est tout. Notre rencontre finit là.
- Voyons Elie, je sais que je te fais de l'effet... avoue-le.
- Non! Et puis, appelle-moi plus Elie. C'est Elizabeth!"

Elle le fixa longtemps avant de partir en direction des ascenseurs pour aller à l'étage où se trouvait son appartement. Mais au dernier moment, Kevin revint à l'attaqua en lui attrapant le bras.

"- Elie... Elizabeth. Je... je m'excuse...
- T'es sincère?
- Oui...
- Peu importe Kevin. Tu ne m'intéresse pas, mais je suis d'accord pour qu'on reste uniquement amis. Ça te va?"

Kevin se tut. Il sembla réfléchir à la proposition d'Elizabeth. Mais il n'allait pas en rester là. Il se rapprocha du visage de la jeune femme, assez près pour frôler ses lèvres. Il la serra contre lui et lui caressa la joue en l'effleurant. Toutefois, elle se débattit à nouveau. Elle réussit à s'échapper de son étreinte et poussa sur la première porte venue: elle se trouvait dans les escaliers de secours. Prenant le temps de réaliser où elle était, elle aperçut via la petite fenêtre que Kevin s'élançait vers la porte. Ne voulant que cette soirée soit terminée, elle commença à monter les marches à une vitesse qui la surprenait elle-même. Sûrement l'adrénaline. Kevin la suivait à la trace en montant maladroitement les escaliers. Il ne cessait de crier qu'il allait la rattraper, mais il se trouvait tout de même à une distance qu'elle pouvait facilement encore distancer. Mais, invraisemblablement, sa course devint plus vite et Elizabeth, à bout de souffle, rendue à un étage dont elle ignora le chiffre, ouvrit la porte de celle-ci et s'engouffra dans le couloir en courant. Elle se retourna: Kevin venant d'ouvrir la porte. Elle tourna à gauche, voulant s'engouffrer le plus loin possible pour qu'il ne puisse pas la rattraper. Au bout d'un moment, elle arriva à une intersection. Elle avait le choix: reprendre les escaliers ou prendre la porte à sa gauche. Ayant une idée, et ayant le temps, elle ouvrit la porte des escaliers de secours, revint sur ses pas pour entrer dans la deuxième option qui s'était offert à elle. Kevin, croyant qu'elle avait pris les escaliers, ouvrit la porte et monta celles-ci.

Pendant ce temps, Elizabeth, à bout de souffle, reprenait tranquillement sa respiration assise par terre, appuyée contre le mur. Elle ouvrit les yeux pour découvrir où cette porte à gauche l'avait mené.

"L'infirmerie..."

Songea-t-elle à voir tous les instruments et les objets typiques d'une infirmerie. Elle referma les yeux. Puis, au bout de quelques minutes, elle avait repris une respiration normale. Elle se releva et replaça ses cheveux. Évidemment. Elle zieuta la pièce, mais rien n'attira vraiment son attention. Elle reporta son regard sur un miroir où elle vit l'ampleur de ses cheveux.

"Voilà! Cet idiot m'a tout décoiffé! Quel abruti!"

S'exclama Elizabeth avant de s'approcher de la glace pour être présentable au niveau de sa chevelure très chère à ses yeux.

"Y'a donc pas d'infirmier ou de médecin le soir? (regardant sa montre) Hum... la nuit?"

Énonça-t-elle alors qu'elle ne se doutait guère qu'il pouvait en effet y avoir quelqu'un dans les parages. Quelqu'un comme...

Quelqu'un comme ce cher Samuel Westfield par exemple! Le nouveau chef de la Schya fraîchement nommé et prêt à faire aller son organisation de l'avant! Ca évidemment, c'est ce qu'il aimerait bien faire, maintenant en pratique, ce n'est pas aussi facile malheureusement car gérer toute une organisation criminelle ce n'est pas la chose la plus simple à faire, loin de là!
Mais pourquoi diable avait-il accepté ce putain de poste? Il était bien lui à sa petite place de cambrioleur, mais nooon, il avait écouté tout les autres qui lui avaient gentiment demandé de se proposer comme candidat, enfin, c'était fait et revenir en arrière maintenant serait totalement stupide et inutile, alors autant prendre sur soi et faire son boulot comme on dit.

Qu'est-ce qui pouvait bien amener ce cher Samuel dans l'infirmerie à cette heure si tardive de la nuit? C'est à la fois simple et compliqué...
Tout d'abord, Samuel n'arrivait pas à dormir, alors au lieu de rester bien sagement dans son lit à attendre que le marchand de sable passe faire sa livraison journalière, le boss avait quitté sa chambre histoire de se promener un peu dans les couloirs, peut-être pour croiser quelqu'un en particulier ou pas, qui sais.
Mais voilà, les gens ça ne court pas les couloirs durant la nuit, et notre pauvre Samuel allait se résigner à regagner son lit quand soudain, miracle il y eut.

Entendant une porte claquer et poussé par sa curiosité, notre cher ami prit la direction du bruit, il entendait également un homme crier qu'il allait rattraper quelqu'un, voilà qui est plutôt étrange non? Quoi qu'il en soit, arrivant dans un couloir, il aperçut au loin une jeune femme qui s'engoufra dans l'infirmerie, quelques secondes après un jeune homme arriva à toute berzingue et emprunta la porte menant aux escaliers, voilà qui était fort amusant et, voilant en savoir plus, Samuel décida d'entrer dans l'infirmerie en silence.

Observant la jeune femme qui se recoiffait en pestant contre son poursuivant, elle s'étonna ensuite de l'absence de personnel dans l'infirmerie puis se ravisa en voyant l'heure qu'affichait sa montre. Esquissant un petit sourire, Samuel s'approcha tout en allumant une cigarette, ce qui fit assez de bruit pour que la jeune femme puisse le remarquer, mais pour être bien sûr qu'il ne lui fasse pas avoir une crise cardiaque, il prit la parole..

"A cette heure-ci, je pense que les infirmiers dorment, d'ailleurs je me demande bien pourquoi vous n'en faites pas autant"

Il avait parlé sur un ton amusé et sympathique, restant à bonne distance de la jeune femme afin d'éviter un coup ou un truc dans le genre. Il attendait une réaction, faisant des ronds de fumée tranquillement tout en se grattant la nuque..

HJ: Désolé du retard, Elie, je mangeais^^

Jamais deux sans trois, disait le proverbe. Et jamais plus que ce soir il ne fut aussi vrai. Martin Carter tenait à son territoire et insomniaque de nature, il en assurait la garde même de nuit. N'eut été de son détecteur de mouvement, petite trouvaille d'électronique qu'il avait installé à la limite de son territoire et celui de l'infirmerie en soi, il ne tarda pas à se rendre compte qu'un non plusieurs intrus avait pénétré l'enceinte de l'infirmerie... Et donc menaçait son territoire. Complètement masqué par sa combinaison de travail de matière dangereuse, un croisement entre une tenue de plongeur et une combinaison d'astronaute, Martin décida donc de monter aux barricades pour protéger son fief. Brandissant son fidèle injecteur dans une main et Une fiole dans l'autre, remplie d'un acide très puissant, il s'élança hors du laboratoire en poussant son cri de guerre fétiche et en commençant à tirer sur tout ce qui bougeait.

"RHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA! DEHORS! DEHORS PROFANES! VANDALES! SAUVAGES! SCIENÇOPHOBES! SUS AUX ENNEMIS DU PROGRÈS!"

Carter avait l'air grotesque dans sa tenue mais également terrifiant: qui s'attend à voir débarquer une créature vaguement humanoïde, beuglante et gesticulante dans le calme d'une infirmerie? MAis Carter étant Carter, roi de la bizarrerie et de l'improbable, il n'avait naturellement pas pensé qu'il risquait d'effrayer autrui ou de causer des dommages à tirer partout comme un gicleur à pelouse devenu fou...

"A cette heure-ci, je pense que les infirmiers dorment, d'ailleurs je me demande bien pourquoi vous n'en faites pas autant"

La jeune femme se retourna comme une statut, gardant ses mains promptueusement dans ses cheveux, ses yeux exorbités. Elle bougea légèrement ses iris, puis, sagement, rabattit ses mains sur le long de son corps. Depuis quand il était là celui-là? Elle avait entendu un petit déclic tout à l'heure, mais elle avait uniquement pensé qu'il s'agissait d'un simple craquement venant du plancher.

"Hum... eh bien je... euh... Merci pour l'information en tout cas... mais je...euh..."

Bredouilla-t-elle alors que lorsqu'elle réussit à placer plus de 6 mots d'affiler - ayant un brin de sarcasme - un moment donné dans cette réponse. Surprise, peut-être. Prise en flagrant délit! Haha! Jeune fille vous avez... Euh, bon, ça suffit les histoires exagérées. Plissant légèrement les yeux pour tenter d'apercevoir le visage de ce personnage qui camouflait le sien grâce à une fumée causée par la cigarette. Sa voix ne lui disait rien et ses traits pas très voyants encore moins. Bien qu'il y est une certaine luminosité dans la vaste pièce, il en manquait un peu pour découvrir ce visage.

"Hum... vous êtes qui? Il me semble vous avoir jam..."

Au même moment, un fou débarqua en hurlant et en tirant sur tout ce qui bouge. Premier réflexe de la jeune femme, s'élancer sur le sol et se protéger la tête à l'aide de ses mains. Tranquillement, elle rampa vers une table d'où elle s'accrocha à l'une des pattes en s'agenouillant. Manifestement, la soirée n'allait pas se terminer sur une note... disons, normale? Mais quel malade pouvait bien agir ainsi? et en plein milieu de la nuit en plus? Tout d'un coup, elle comprit. Elle se releva, comme exaspérée par l'attitude du fou.

"Carter? C'est moi, Elizabeth... Elizabeth Levy. Tu te souviens? J'ai été blessée il y a quelques mois..."

Puis, elle fit signe à l'autre homme d'allumer la lumière complète dans la salle en désignant du regard un interrupteur plus loin, tout près de la porte. Elle se croisa les bras et fixa Carter dans sa tenue grotesque et débile. Autant il pouvait être sérieux, autant il pouvait être stupide et sans manières. Elle le dévisagea avant de reprendre la parole.

"J'ai eu un petit problème tout à l'heure par lequel j'ai dû me résoudre à me cacher... Le seul endroit qui me soit tombé sous la main c'était ton territoire, Carter."

Raconta brièvement Elizabeth alors qu'elle soupira.

"Cesse tes sottises à la fin! Non, mais c'est quoi ça que te tirer et hurler? T'as aucun risque de tomber sur un criminel autre que ceux de la Schya."

S'impatienta-t-elle alors qu'elle se retourna vers l'autre homme qui n'avait toujours pas adressé un seul mot.

"Bon, je disais... Vous êtes qui? Je ne vous ai jamais ici avant..."

Demanda-t-elle, toujours en ayant les bras croisés sur son haut camisole aux couleurs sombres dans les teintes de violet, vert et bleu foncés. Au bout d'un moment, elle s'enleva au moins 5 centimètres en retirant ses talons. L'inconfort de ces chaussures l'avait soudain rattrapé, ayant courru le marathon pour échapper à un homme épris de celle-ci.

*Ils devraient inventer des talons haut pour courir! Là, les femmes en achèteraient à la tonne...*

La surprise de la jeune femme amusa quelque peu Samuel qui ne pu retenir un léger sourire non pas moqueur, loin de là, mais franchement amusé, la situation était drôle selon lui, elle bredouillait comme si elle venait de se faire prendre alors qu'elle était en train de faire une bêtise, cela en était presque mignon.
Après quelques secondes, la jeune femme reprit son calme alors que Samuel faisait des ronds de fumée avec sa cigarette, attendant que la conversation se lance réellement, et au moment où la onversation allait débuter, un cri retentit suivit de près par plusieurs qualificatifs peu polis mais sacrément bien choisis, d'après ses souvenirs, une seule personne dans tout l'immeuble de la Schya avait déjà usé de cette forme de langage, Martin Carter, le médecin en chef...

Le plus drôle, si l'on peu qualifier cela de drôle, fut la tenue dans laquelle Carter apparu, une sorte de combinaison anti radiations ou quelque chose dans le genre, jusque là cela ne posait pas de problèmes, le plus dangereux était le fait que le sieur Carter tirait à tout va avec son lanceur d'aiguilles, et là ça pouvait être problématique étant donné que personne ne savait ce qui se trouvait dans ces aiguilles, Samuel ne tarda donc pas à se cacher derrière une armoire métallique afin d'éviter de se faire piquer comme un chien.

Jetant un oeil hors de sa cachette en entendant la jeune femme parler à Carter, Samuel prit alors connaissance du nom de cette dernière, Elizabeth Levy, un prénom et un nom des plus charmants; la jeune Elizabeth donc fit signe à Samuel d'actionner l'interrupteur, ce qu'il fit sans traîner une seconde, baignant ainsi la pièce de lumière, Samuel pouvait donc parfaitement voir Carter et Levy à présent alors qu'il fumait toujours, les bras croisés au niveau du torse, un fin sourire aux lèvres.
Il écouta Elizabeth s'expliquer auprès de Carter au sujet de sa présence sur le territoire du bon docteur foldingue, après quoi elle lui fit une remarque sur le grotesque de sa réaction, mais bon, pouvait-on réellement lui en vouloir? Chacun est comme il est, et ça nul ne pourrait le changer...

Revint ensuite la question -mais qui êtes vous?- posée juste avant que Carter ne débarque en hurlan à la mort, Samuel se pointa du doigt, comme pour être bien sûr que la question lui était destinée et, après quelques brèves secondes de silence, il ôta sa cigarette de ses lèvres et dit d'une voix fort sympathique et même légèrement enjouée

"Je suis Samuel Westfield, ravi de vous rencontrer Elizabeth"

Esquissant un léger sourire, Samuel s'approcha de Carter et posa sa main sur l'épaule de ce dernier, non pas pour le réprimander, mais plutôt de manière amicale, il regarda ensuite le médecin droit dans les yeux, ne perdant pas son sourire

"Carter, la prochaine fois, demande qui est là avant de tirer, d'accord?"

Carter se figea net en entendant d'une part la voix de la très respectueuse Elizabeth et de l'autre celle du très respecté Samuel Westfield. Ce n'étaient pas des intrus mes des invités d'honneur, se mentionna t'il mentalement, prenant note de la présente situation. Changeant d'attitude du tout au tout, sa voix étouffée par sa combinaison de protection se fit entendre, chaleureuse et amicale.

"OOOOOOHHHHH! Monsieur Westfield, mademoiselle Lévy quelle bonne surprise! Que me vaut l'honneur d'une visite à pareille heure?"

Puis arriva une suite d'événements qui éclairèrent l'esprit du médecin: les explications de la jeune femme, l'ouverture de la lumière, le commentaire de son patron... Esquissant un sourire à la fois radieux et gêné, déformé un quelque peu par la visière du casque protecteur, il haussa les épaules pour dire: personne n'est parfait.

"Désirez-vous une tasse de thé? Un café? Un jus peut-être? Venez, venez, mon laboratoire vous est grand ouvert!"

Sam... Samuel... West... Field? Samuel Westfield? LE Samuel Westfield? Lorsqu'elle entendit ce dernier se présenter, elle se figea une fois de plus comme lorsqu'il s'était mis à parler la première fois. Elle se retourna vers celui-ci, en le considérant longuement sans adresser la parole à qui que ce soit. Puis, celui-ci alla rejoindre Carter en lui faisant une tappe amicale sur l'épaule. Elle ne cessa de le regarder. C'était lui? Il n'en avait pas l'air, mais sa voix était tout de même assez rassurante et ferme à la fois pour l'être. Elle en avait entendu parlé, elle avait reçu le mémo comme tous les autres membres de la Schya, elle ne connaissait que son nom, mais pas son visage. C'était lui? Lorsqu'elle l'avait apprise, elle avait été heureuse sur le coup qu'ils aient enfin trouvé un remplaçant pour Senora. Un nouveau boss. Sinon, elle avait haussé les épaules en se jurant d'aller lui souhaiter la bienvenue puis avait continué sa route pour terminer sa journée comme tous les autres. Cependant, elle n'avait pas trop eu le temps d'aller le voir pour effectuer la promesse qu'elle s'était faite à elle-même, courtoise comme elle peut être.

Ceci dit, elle se rapprocha de Samuel Westfield et tendit une main afin de se présenter un ne peu plus sérieusement et dans les normes.

"Enchanté de vous rencontrer également, Monsieur Westfield. Elizabeth Levy, espionne de la Schya. Je vous souhaite la bienvenue."

Elle sourit poliement, rendant grâce à ses pomettes.

"J'avais eu comme idée de vous rendre visite pour me présenter et vous souhaiter la bienvenue, mais je n'avais eu l'idée de faire tout cela dans l'infirmerie de Carter."

Expliqua-t-elle. Puis, elle regarda Carter qui leur avait précédemment proposé de quoi à boire. Plusieurs options s'offraient à eux, soit une tasse de thé ou de café ou encore un verre de jus. Mais aucune de ces propositions attiraient vraisemblablement Elizabeth. Par conséquent, à l'autre proposition qui était d'aller dans son laboratoire, la jeune femme hocha la tête en guise d'acceptation.

"Je suis plus d'humeur à prendre un verre d'eau, si cela ne vous dérange pas Carter. Je crains que le café ne soit pas une option qui soit l'idéal dans le cas échéant."

Énonça-t-elle avec respect et politesse comme elle l'avait toujours été avec les membres de la Schya. Enfin, tous sauf un et celui-là courait dans les couloirs et les étages de l'immeuble de la société à la recherche de la jeune femme qui avait usé de la ruse pour le mener vers une fausse piste. Mais tout cela lui avait permis de revoir Carter et de rencontrer son patron, à savoir, Samuel Westfield. Se rappelant d'un détail, elle recula de quelques pas pour aller ramasser ses talons haut qu'elle avait laissé par terre. Elle les tint par les cordes et haussa simplement les épaules avec une moue quelque peu désolée et embarassée, car elle se trouvait nu pied. Enfin bref, elle aimait bien marchait pieds nus, mais par courtoisie, elle demanda:

"Ça ne vous dérange pas que je sois ainsi?"

Elle se mit à fixer ses pieds pour les désigner puis releva immédiatement la tête.

"À la longue, les talons haut font mal..."

Quelle remarque! Quelle remarque des plus distinguées. Elle se maudissa d'avoir passé un si ridicule commentaire sur l'inconfort que menait, à la longue, les souliers de ce genre. Cependant, elle masquait ses pensées très habilement derrière un sourire.

Tout allait très vite à présent, d'un côté Carter avait enfin percuté et s'était rendu compte qu'il n'y avait aucun agresseur ou scientophobe dans la pièce mais bien des membres de la Schya, et de l'autre Elizabeth qui faisait enfin la connaissance de Samuel, quelle magnifique petite sauterie n'est-ce pas?
Carter proposa bien rapidement des rafraîchissements, thé, café ou jus, en voilà une idée qu'elle est bonne! D'autant que notre chez Westfield commençait à avoir soif, faut dire qu'avec toutes ces émotions..

"Je ne serais pas contre une tasse de thé Carter, merci de l'invitation"

Samuel esquissa un nouveau sourire à l'attention du médecin en chef, avec un brin de recul, la situation qui paraissait stressante il y a peu lui semblait à présent plus qu'amusante et rocambolesque, voilà une nuit qu'il ne serait pas prêt d'oublier!
C'est alors que miss Levy vint se présenter de manière plus formelle auprès de son nouveau boss, lui tendant la main.
Souriant toujours, Samuel serra la main de la jeune femme avec engouement, posant son autre main sur celles déjà jointes alors qu'Elizabeth se confondait en excuse de n'être venue le saluer plus tôt, ce qui fit sourire Samuel une nouvelle fois..

"Ne vous en faites pas, l'essentiel est que cela soit fait non? Et pour être franc, je n'ai encore rencontré que très peu de membres de la Schya pour le moment"

Regardant ensuite la jeune femme, Samuel pencha sa tête sur le coté en la voyant ramasser ses chaussures et faire une petite moue toute mimi en demandant si cela n'était pas dérangeant pour lui. Mettant ses mains dans ses poches, Samuel expira la fumée de sa clope par le nez tout en parlant..

"Cela ne me gène pas le moins du monde, si cela peu améliorer votre confort"

Dit-il en souriant chaleureusement, franchement il n'avait pas l'air d'être le genre de patron casse-burnes tout le temps sur le dos de ses employés, non, Samuel était différent et unique en son genre..

"Si j'ai bien compris, vous étiez poursuivie..Et l'homme qui vous courrait après n'est pas très malin vu qu'il est tombé dans votre petite astuce"

Carter réalisa à CE moment bien précis que son boss fumait dans l'infirmerie et il voulut l'Avertir...

"BOSS! SORTEZ VITE! VITE! LES DÉTECTEURS VONT...

Maii le système anti-incendie du paranoïaque docteur Carter étaient conçus pour détecter le moindre petit rond de fumée avec une sensibilité de traumatisé... Et dans un hurlement strident, l'Alarme anti-feu se déclencha, faisant tomber une trombe d'eau sur le petit groupe, les portes de l'infirmerie se scellant pour contenir les éventuelles flammes...

"Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de réviser la sensibilité du système..."

Dit Carter qui lui ne serait pas trempé grâce à sa fsensationnelle combinaison de protection, en vente sur commandevia le site Internet du docteur Martin Carter de la Schya! Appellez-nous!

Étant toujours postée devant le boss de la Schya, Elizabeth fit une moue exaspérée. Cet homme avait un peu trop abusé de la générosité de la jeune femme et s'était complètement trompé sur le pourquoi de cette soirée. Elle soupira profondément, croisant ses bras au niveau de poitrine alors que, à une main, pendait ses souliers.

"Effectivement et par un homme pas très malin. Vous le dites vous même. Enfin bref, peut-être est-ce à cause d'un petit verre de vin de trop que l'on a pris ensemble plus tôt dans la soirée..."

*Que je suis bête! Ma vie sociale ne l'intéresse probablement pas!*

Songea-t-elle alors que sa petite voix à l'intérieur la maudissait. Néanmoins, elle masqua cette «conversation» avec elle-même derrière un air surpris par l'attitude surhumaine de Carter alors qu'il commença à s'affoler pour une cigarette allumée dans son territoire. Bien évidemment, avec Carter, il fallait s'attendre à tout. Il n'avait nullement négligé la possession d'un système d'incendie qui se déclenche aussitôt que de la fumée retentit. Quel paranoïaque ce personnage loufoque! Qui plus est, il ne manquait plus qu'une pluie intérieure et des portes scellées pour agrémenter le tout. Il avait, manifestement, songé à tous les moindres détails de ce côté.

"Carter!"

Soupira Elizabeth alors que, tout d'un coup, comme si elle avait enfin réalisé qu'une pluie s'acharnait sur elle, elle se précipita sous l'une des tables en acier inoxydable afin d'éviter l'eau tombant du plafond tout en se bouchant les oreilles à l'entente strident et insupportable sonnerie d'alarme de feu.

"CARTER!"

Hurla-t-elle, son ton de voix le suppliant de cesser ce martyre pour les oreilles.

*Eh merde! Je vais être toute trempée! Argh! ce Carter!!!!*

Tout le temps qu'elle prit pour réaliser qu'il y avait présence de l'eau jusqu'au moment où elle se cachait sous la table, elle avait couru comme une gamine qui se cache du tonnerre alors que ce phénomène naturel l'effraie. Encore une fois, elle se trouva stupide d'avoir agi de la sorte. Mais bon, lorsque cheveux et eau se rencontrent...

Tout d'un coup, alors qu'Elizabeth était agenouillée par terre, elle remarqua la présence d'une flaque d'eau. La surprise la fit tressaillir assez pour qu'elle se cogne violemment la tête sous la table. Elle maudit Carter intérieurement et lui cria à nouveau:

"CARTER! CESSEZ TOUT ÇA IMMÉDIATEMMENT!"

Samuel écoutait Elizabeth en souriant, il était assez content d'avoir rencontré un nouveau visage dans l'immeuble, cela lui faisait énormément plaisir, il pouvait ainsi savoir avec qui il travaillait et comment il devait se compoter avec ces gens, tout cela était parfait pour le moment, il n'avait rien à redire.
En entendant Elizabeth parler de son poursuivant, Samuel se dit qu'il pourrait peut-être tenter une petite phrase légère dans laquelle se cache un petit compliment..

"Tout les hommes sont bêtes, heureusement que les femmes sont là pour les remettre dans le droit chemin"

Dit-il en haussant doucement les épaules, gardant son fin sourire accroché sur son visage, oui, franchement il ne regrettait pas d'avoir quitté son lit en pleine nuit pour se promener dans l'immeuble, il avait ainsi pu rencontrer Elizabeth et revoir Carter...En parlant de Carter justement, ce dernier se mit à hurler, Samuel comprit que le médecin en chef voulait qu'il sorte de l'infirmerie en vitesse, il était question de détecteur...Et voilà que la sirène d'incendie se mit en route et l'eau commençait déjà à tomber; Elizabeth avait toruvé refuge sous une des tables de l'infirmerie, Samuel lui restait bien tranquillement à sa place, sa cigarette éteinte entre ses lèvres, observant un peu tout ce qui se passait autour de lui..

Carter allait sûrement s'empresser de désactiver le système, donc autant attendre patiemment, de toutes façons, ce n'étaient pas quelques gouttes d'eau qui allaient le tuer tout de même!
Une fois l'alarme coupée, Samuel se mit à rire de bon coeur, il faut dire que la situation était des plus amusantes, un homme en combinaison étrange, une jeune femme se cachant sous une table pour éviter d'être trempée et enfin un homme aussi humide qu'une éponge et ce des pieds à la tête, le tout dans un décor médical innondé, non franchement cela l'amusait assez, bien que sa chemise soie sans doute bonne à jeter, mais bon, il n'en avait que faire..

S'approchant d'Elizabeth, Samuel s'accroupit et lui tendit la main doucement pour l'aider à quitter sa cachette en bon gentlemant qu'il était, il avait bien évidemment arrêté de rire mais il gardait néanmoins son sourire..

Carter poussa un cri entre le juron étouffé et le cri de surprise, se ruant sur le panneau de commande de son système anti-incendie personnel. Il se mit à entrer frénétiquement ses codes d'accès, parvenant à arrêter l'ensemble et à activer le système d'assèchement pour les cas post-incendie. Paranoïaque jusqu'au bout des ongles? peut-être bien mais le taux de mortalité en infirmerie avait dramatiquement chuté depuis que Carter avait la charge du bloc médical (en fait, il aviat pleine autorité sur le laboratoire mais par ancienneté, il contrôlait le bloc entier...). Il en était particulièrement fier et se faisait une joie de se lancer dans une littanie de chiffres et de détails pour expliquer le succès de son initiative.

"Désolé pour le dérangement, j'aurais dû y penser plus tôt... La qualité de l'air se doit de rester à peu près normale sinon cela risque de perturber certaines expériences en cours... Donc la sensibilité des détecteurs est directement proportionnelle à la tnneur minimale requise en air standard par les expériences en chantier. Ce lien de corrélation, développé il y a trois ans par votre humble serviteur s'est..."

Et le très étrange docteur Carter se lança dans un long et pénible discours sur la sécurité en laboratoire, entrecoupés d'expériences personnelles et de faitr divers assomants...

Lorsque le système cessa, la jeune femme retira ses mains de ses oreilles. Elle tourna légèrement la tête sur le côté et aperçut son boss accroupit, tendant une main qu'elle saisit alors qu'elle se traitait affectueusement de tous les noms dans son esprit. Ses cheveux étaient passablement humides alors qu'elle se les tapota pour voir les «dommages». Rien de vraiment alarmant... heureusement. Elle fit un sourire à Samuel alors qu'il gardait toujours le sien. Elle ne pouvait que lui rendre la pareille. Quel homme charitable et généreux tout de même. Néanmoins, elle détourna son regard, ne voulant pas le croiser.

*Il doit penser que je suis une hystérique! une peureuse! une parano comme ce Carter, mais en moins pire...*

Elle se gratta la nuque et retourna son regard sur Carter. Puis, revenant sur ses commentaires, elle fit signe que ce n'était rien avec son bras comme si elle chassait un nuage de fumée imaginaire.

"Ce n'est rien. La prochaine fois, prévenez-nous ou affichez une pancarte qui le mentionne tiens!"

Proposa-t-elle avec entrain.

"Il me semble que ce serait dans votre mesure de faire une telle initiative."

Comme si elle recherchait l'approbation de son supérieur, elle se tourna vers lui un moment. Elle se gratta à nouveau la nuque et retourna aussitôt son regard sur Carter.

"Je ne sais pas pour vous, mais je suis assoiffée!"

S'exclama-t-elle alors qu'elle rapporta ses yeux sur Samuel. Cette fois-ci, elle le fixa un peu plus longtemps, lui offrant un sourire comme il lui en offrait. Par simple politesse. Soudain, elle se regarda les pieds, les gigota un peu, puis releva la tête. Les pieds tout trempés! Elle songea que c'était bien mieux d'avoir les pieds nus mouillés que dans une paire de souliers où l'inconfort s'installait dans le cas de la jeune femme à la chevelure ébène légèrement coiffée d'ondulation naturelle quelque peu humide. Qui plus est, ses vêtements jouaient entre le sec et le mouillé. Ce n'était la sensation la plus agréable, mais pas la plus désagréable non plus. Néanmoins, certains frissons vinrent faire surface, procurant une sensation de froid sur le corps d'Elizabeth.

"Euh... Carter? Vous n'aurez pas une serviette ou quelque chose du genre?"

Demanda-t-elle alors que l'eau commençait à la faire trembler de froid. Elle se croisa les bras, se frictionnant ceux-ci pour se créer une chaleur.

Voir Carter s'excuser était vraiment une chose amusante, il avait la facheuse habitude de partir ensuite dans un long et assomant monologue, mais au moins on pouvait se rendre compte qu'il savait de quoi il parlait, un bon point pour lui.
Et puis bon, il faut avouer que c'était un peu la faute de Samuel, bien sûr c'est lui le patron mais il n'avait pas à fumer n'importe où et n'importe quand, cela lui aurai servit de leçon dirons-nous.
Jetant sa cigarette maintenant éteinte dans une poubelle, il sourit doucement à Carter..

"Ce n'est rien Carter, ce sont des choses qui arrivent"

Mais il est vrai qu'un petit panneau indicant une interdiction de fumer n'aurait pas été superflu, bah, au plus tard dans la journée de demain il y en aurai un à l'entrée de l'infirmerie, ainsi ce genre d'incidents ne se reproduiraient pas de si tôt!
Elizabeth rappela ensuite à notre cher boss que lui aussi avait soif, et que Carter avait proposé des boissons un peu plus tôt, il hocha alors la tête pour montrer qu'il était d'accord avec la jeune femme...
Vraiment, une chemise trempée est quelque chose de désagréable, tout ce qu'il faut pour s'enrhumer, ni une ni deux et sans vraiment faire attention, Samuel ôta donc ce morceau de tissu imbibé d'eau sans faire plus de cérémonie, se retrouvant alors torse-nu dans l'infirmerie, on pouvait voir, attaché à son poignet gauche, un petit dispositif mécanique muni d'une lame rétractable qui apparemment ne le quittait jamais...
Il porta ensuite son regard sur Elizabeth.

"Il serait dommage de s'enrhumer en effet, surtout en cette saison"

Samuel partit donc à la recherche d'une serviette SECHE qu'il trouva dans une espèce de casier métallique non verouillé, il en prit une pour lui qu'il posa sur ses épaules et en tendis une seconde à Elizabeth, afin que cette dernière puisse se secher et se réchauffer; regardant ensuite le sol innondé de l'infirmerie, Samuel s'adressa à Carter..

"Je ferai venir l'équipe de nettoyage, l'infirmerie sera comme s'il ne s'était rien passé"

"Ce ne sera pas nécessaire. Quand Senora avait encore la Schya sous son contrôle, paix à son âme, il m'avait donné carte blanche pour les rénovations de l'infirmerie. J'ai dpu faire agrandir pour mon laboratoire et donc j'en ai profité pour moderniser le tout: il y a un système de séchage et de stérilsation du milieu que j'avais fait poser. Comme je vis pratiquement ici, je em suis arrangé pour être à l'aise, il y a de tout ici, du chaffage à la climatisation en passant par la déshumidification, un système électrique indépendant et les systèmes que je viens de citer. Siège du bâtiment il y avait, je peux me vanter en disant qu'on pourrait bien résister ici!"

Dit Carter en invitant son patron et la jeune femme à le suivre dans le laboratoire à proprement parlé.

"Je me demand equi a bien pu me voler mon panneau de mises en garde..."

Marmonna Carter en se dirigeant ver sle réfrigérateur de l'endroit.

"Merci!"

Répliqua Elizabeth alors que son patron lui tendit une serviette. Nullement impressionnée par la musculature visible du torse de Westfield, l'espionne resta indifférente, n'exprimant aucunement un sourire envieux ou encore malin. Basculant sa tête vers le côté pour ramener ses cheveux ébènes que d'un côté, elle les tapota habilement afin d'enlever et d'essuyer le plus d'eau possible. On voyait bien que ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce genre de rituel dans sa chevelure par les mouvements qu'elle effectuait et les pauses courtes qu'elle accordait pour que l'eau s'imbibe dans le tissu. La pratique dura un bon trois minutes. Ayant terminé, la jeune femme passa la serviette autour d'elle par-delà ses épaules pour se couvrir d'un éventuel froid qui pourrait bien lui faire attraper le rhume ou pire, la grippe. Considérant les deux hommes présents, lesquels elle avait senti leurs yeux se poser sur elle, elle haussa les épaules.

"Quoi?!"

Proféra Elizabeth sans être, toutefois, insolente à l'égard de deux figures assez importantes, à leur valeur et leur fontion au sein de l'organisation. Et ce «quoi» exprimait plus une sorte de «Vous n'avez jamais vu une femme faire ça?!» tout en restant poli.

Suivant Carter à la suite de son invitation à le suivre dans le laboratoire, l'espionne se permit de passer devant son supérieur, se référant aux règles qui stipulaient qu'une femme passait devant un homme. Passant sous le seuil de la porte du dit endroit qui rendait casanier le médecin, la jeune femme passa en revue la pièce, la balayant sans gêne du regard. Le plafond, un peu plus frisquet, tâcha de la faire sautiller sur la surprise. À cette réaction, elle lança un regard embarrassé aux deux hommes et allant s'accôter le dos sur le comptoir, observant Carter qui maugréait quelque chose pour lui-même en se dirigeant vers le réfrigérateur. Qu'importe, elle n'insista pas pour connaître les paroles de son marmonnement.

"Sans vouloir être indiscrète Monsieur Westfield, mais vous portez toujours ce bracelet?"

Demanda courtoisement Elizabeth alors qu'elle donna son attention sur son patron qui était entré dans la pièce à sa suite.

La situation maintenant calmée, Carter expliqua à ses deux invités que la serviette était plus que superflue, voilà qui était bon à savoir! Posant sa chemise sur une chaise afin de la faire secher, Samuel suivit donc ses deux collaborateurs dans le labo du prof Carter, par politesse et étant un gentleman, il laissa passer Elizabeth devant lui sans aucun problème, ses parents lui avaient toujours répétés que les femmes méritaient le plus grand des respects et qu'il fallait se montrer galant en toute circonstance bien qu'il existe des exeptions bien sûr..

Une fois dans le labo, Samuel pu se rendre compte de visu que Carter n'éxagérait pas, la pièce était faite de manière à être agréablement vivable et ce durant une longue période, bien qu'il puisse paraître pour un paranoïaque, Samuel se dit que le scientifique était avant tout prévoyant, une grande qualité par les temps qui courent...
Il fut un peu surpris de la question d'Elizabeth, en effet, le bracelent en question était presque de la taille de l'avant-bras de Samuel, mais bien sûr la lame n'était pas visible, d'où la question de la jeune femme, souriant, notre cher patron lui devait une petite explication...

"En effet oui, ce bracelet peut s'avérer très utile lorsqu'on se retrouve dans une situation délicate..."

Et joignant le geste à la parole, d'un bref mouvement du poignet, Samuel actionna le mécanisme du bracelet, ce qui fit jaillir une lame d'une quinzaine de centimètre de sous son poignet, bien effilée et d'un tranchant incomparable, tout comme Carter, Westfield aimait être prévoyant..
Après un autre mouvement du poignet, la lame se rétracta aussi rapidement qu'elle était apparue, disparaissant totalement aux yeux de tous, se grattan alors la nuque, Samuel sourit doucement...

"C'est également très utile pour couper la charcuterie en cas de besoin"

Mouais, cette réflexion n'était peut-être pas essentielle mais au moins cela pouvait peut-être détendre l'atmosphère.
Prenant place sur un siège, Samuel observait un peu la pièce, c'était la première fois qu'il mettait les pieds ici et bon, c'était plutôt pas mal dirons nous..

"En tout cas Carter, je remarque que tu es bien installé ici, tu ne manques vraiment de rien"

"La prudence est la mère du génie et mon entourage dit que jen suis un justement. Alors cela n'arien d'étonnant pour tout dire. Je dirais même que c'est totalement anodin: n'importe quel médecin spécialiste qui oeuvre dans le privé sait prendre des précautions aditionnelles que le commun des médecins ne peut prendre faute de budget..."

Fit remarquer Martin. Il leur désigna une dizaine de contenant transparents portant tous une étiquette indiquant clairement le contenu: du lait à l'eau en passant par le jus, Carter avait de tout dans son frigo...

"Comme vous pouvez le constater, le choix ne manque pas. Faites votre choix et je vous trouverai un verre."

Elizabeth regarda son patron tout en prêtant une oreille attentive. Lorsqu'il fit un mouvement de bras et que la lame jaillit, la jeune femme fit le saut, visiblement surprise qu'un tel bracelet contienne une aussi tranchante. Qui plus est, sans se blesser. Enfin, elle se dit que c'était tout à fait normal et qu'il devait être habituer de le manipuler pour être aussi habile. En guise de réplique, elle fit un simple hochement de tête. À sa deuxième riposte, elle plissa les sourcils trouvant la remarque sans rapport. Une petite envolée frivole qui n'avait pas reçu l'effet escompté. Puis, l'espionne écouta Westfield commenté la pièce de Carter. En même temps, elle constata le tout, découvrant même un lit de style camp, voire militaire, dans un coin.

*En effet, il a de tout ici pour vivre!*

Songea-t-elle en haussant les sourcils.

Elle secoua sa tête pour aucune raison précise. En fait, c'était uniquement pour les animer un peu. En réalité, c'était pour décoller des mèches de sa chevelure qui s'étaient collées contre sa peau. Il perdait de leur humidité et il commençait tranquillement à sécher naturellement. Elle n'écarta toutefois pas l'idée qu'elle irait quand même prendre une douche en revenant à sa appartement. Il fallait bien ôter les microbes que l'employé de la Schya lui avait collé en flirtant avec elle un peu plus tôt dans la soirée.

Elizabeth reconcentra ses pensées sur la situation et fixa Carter et le contenu du frigidaire qu'il avait ouvert. Sans doute, avait-elle manqué un bout, car elle ne se souvenait pas de ce qu'il avait dit précédemment, sachant pertinemment qu'il s'était prononcé sur la remarque de son patron. Désignant les divers contenants dans l'électro-ménager, l'espionne pointa ce qu'elle désirait avec son doigt.

"De l'eau pour moi tout simplement."

Indiqua-t-elle.

L'espionne se mit aussitôt à observer et balayer la pièce de son regard à la fois intrigué et méfiant. Sans doute que la fatigue la gagnait graduellement, toutefois, ses paupières ne se faisaient pas encore assez lourdes pour que son lit l'appelle de là où il se trouve. Prise d'un soudain frisson, elle se mit à se frictionner les bras avec une certaine énergie tout en regardant ailleurs que les deux hommes.

*Il passe vraiment ses journées entières ici? Sans voir la clarté du jour?"

Puis, elle reposa son attention sur les deux hommes de la Schya. Elle était sur le point de demander depuis combien de temps Carter n'avait pas vu la luminosité naturelle du jour. Cependant, elle écarta très vite cette idée, se trouvant stupide de la lui poser. Elle ravala ses paroles qui étaient sur le point de franchir ses lèvres. Elle chassa plutôt un nuage de fumée imaginaire devant elle, l'air de dire: «Non, ce n'est rien!» puisqu'elle avait ouvert la bouche et émit un certain souffle, mais s'était ravisée dans l'immédiat.

*Trop stupide comme question. On va me prendre pour quoi?*

Elle se contenta de sourire timidement et détourna vivement son regard pour tenter de reprendre le contrôle sur elle-même. Elle se parla intérieurement, se donnant du courage et des encouragements pour revenir à la charge. Aussitôt, elle revint reporter son regard sur eux calmement, comme si rien ne s'était passé. Un sourire aux lèvres, elle usait généreusement de sa soudaine joie pour camoufler sa fatigue et son malaise d'il y a quelques secondes.

"Comment c'est depuis que vous êtes arrivez ici, Monsieur Westfield?"

Questionna Elizabeth, apparemment intéressée au bien-être de son nouveau patron.

Mouais, niveau humour, Samuel pouvait d'ores et déjà reprendre quelques cours ca sa petite remarque n'eu pas l'effet escompté, que du contraire, ce fut le bide total...Peut-être que finalement tenter de faire de l'humour avec tout et n'importe quoi n'était pas la bonne solution, en tout cas, il en prendrai bonne note pour l'avenir!
Peu à peu, Samuel sentait l'eau qu'il avait sur le corps s'évaporer à son aise, voilà qui lui éviterai de se secher une fois de retour dans son appartement, quoiqu'une bonne douche l'aiderait à se remettre de cette soirée de folie qui se déroulait encore actuellement dans l'infirmerie de la Schya.

Carter ouvrit son frigo et dressa une liste non exhaustive de ce qu'il contenait, Samuel promena son regard sur les différents récipients avec attention, ce cher Carter avait vraiment de tout dans son infirmerie, comme s'il s'était préparé à pouvoir répondre à n'importe quelle attente venant de n'importe qui.
Affichant une moue hésitante sur son visage, Westfield croisa les bras avant de se décider, c'est avec un sourire aux lèvres qu'il s'adressa à Carter..

"Je prendrais bien un jus d'orange pour ma part"

Eh oui, les fruits c'est plein de vitamines, et quand on est le patron d'une boîte comme la Schya, on a besoin de pas mal de ressources et d'énergie, donc le jus d'orange était un bon choix.
Elizabeth prit alors la parole et posa une question toute simple à Samuel, mais la question pouvais avoir plusieurs sens, comment était-ce ici depuis qu'il était arrivé...Est-ce qu'elle voulait parler de l'infirmerie ou bien de la Schya en elle-même? En réfléchissant deux secondes, on pouvait s'assurer qu'il s'agissait de la deuxième solution et non la première, l'infirmerie il y était déjà venu auparavant..

Esquissant un autre sourire, Samuel s'adossa contre un des murs de la pièce, gardant ses bras croisés, et il leva les yeux pour regarder le plafond tout en répondant à Elizabeth...

"Ca fait déjà un bon moment que je suis à la Schya, mais j'apprécie toujours autant...Par contre je ne me suis pas encore tout à fait habitué à mes nouvelles responsabilités, il me faudra un peu de temps pour m'y faire je pense..."

Bah oui, Samuel n'était le boss que depuis peu, donc les responsabilités, les ordres à donner et ce genre de truc, il avait du mal à s'y faire, mais bon, avec un peu de patience il arriverait sans doute à pouvoir tout gérer sans trop de problèmes, même si pour cela il devait demander l'aide de ses collaborateurs...
Il posa alors son regard sur la jeune femme, souriant toujours...

"Et vous? Que pensez-vous de notre si fabuleuse société?"

"De l'eau et du jus d'orange. Avec glace je suppose? Oui, sans doute, plus c'est froid et mieux c'est... Voyons... Eau... eau... Eau... De source? Gazeuse? Minérale? Distillée? Que servir, que servir... Va pour celle-ci... Quant au jus... PH... Le taux de PH est à considéré... et le taux de sucre... Pulpe? sans pulpe? Encore que cela n'a pas trop d'importance... Encore que..."

Eh oui. Même pour une chose aussi simple, Martin trouvai tle moyen de faire un casse-tête. Normalement, un simple choix aléatoire réglait la question mais non! Oubliant du tout au tout son patron et la jeune femme, le médecin chef de la Schya se rua vers sa table de travail et commença à faire différents tests pour trouver quoi servir à ses invités. Au bout d'un certain temps, c'est un Carter souriant à la chevelure encore plus ébourrifée qui servit eau et jus d'orange à ses invités...

"Hum..."

Déclara clairement Elizabeth qui s'était croisée les bras pour répondre à Samuel, le dit boss de la Schya. Alors qu'elle s'apprétait à ouvrir la bouche pour lui répondre, Carter se mêla à la partie en demandant une série de questions inhabituelles sur la consommation. Glace? Distillée? Source...? Bref, des questionnements qui, normalement, n'ont aucune importance. La jeune le considéra stupidement du regard comme s'il venait de parler en chinois et finit par laisser échapper un «Eeeeee» très clair et objectif. Toutefois, avant même qu'elle puisse lui répondre, il fit comme s'il était seul et alla ailleurs dans la pièce pour s'atteler à des calculs ou autre chose puisqu'il commença à grifonner sur du papier en s'interrogeant. Une idée de projet éventuel? Sur lequel il plancherait dès qu'ils seraient partis... Peut-être, tout était humainement possible pour ce médecin. Pendant ce temps, l'espionne reprit son air habituel et regarda le patron de la Schya un léger sourire esquissé sur son visage.

"Je crois que notre société est la mieux disciplinée... Nous avons du personnel qualifié qui s'atèle à leurs tâches et il est toujours aussi fidèle. Depuis trois ans, en fait, depuis que je suis arrivée, je ne regrette pas de m'être jointe à la Schya. Faut dire, je crois que c'est réciproque..."

Blagua Elizabeth alors qu'elle émit un petit rictus qu'elle stoppa près de deux secondes plus tard. Elle soupira fortement, observant Carter qui leur avait enfin servi à boire. Elle prit le verre et prit une assez bonne gorgée pour hydrater sa gorge. Puis, elle fixa en alternance le médecin et Westfield après avoir laissé échappé un énormesoupir de soulagement comme à chaque fois que l'on termine sa gorgée. Elle s'excusa en haussant les épaules et se réfugia en se recroquevillant. Elle jeta un étrange regard à Carter, étirant un maigre sourire en coin qui se cacha dans une autre rasade d'eau en se disant innocemment qu'elle était bonne.

"Merci Carter. Cependant, la prochaine, ne te donne pas autant de mal pour nous servir à boire."

Conseilla l'espionne qui tenait son verre dans sa main alors que son autre bras était croisé sur son ventre.

Samuel attendait la réponse d'Elizabeth alors que Carter lui voulait des précisions quant à la boisson, si il fallait de la glace, si l'eau devait être de source ou non, si le jus devait contenir de la pulpe, etc etc etc, de petits détails qui pourraient parraîtres insignifiants pour la plupart des gens mais pas pour un meticuleux comme Carter, ce qui fit largement sourire Samuel qui répondit à la question du médecin en chef...

"Surprends-moi Carter"

Dit-il avant de se tourner à nouveau vers Elizabeth qui lui apprit qu'elle était à la Schya depuis environs 3ans et qu'elle ne regrettait pas de faire partie de cette société, fort bien, voilà donc une collaboratrice sur laquelle on pouvait compter et qui pourrait s'avérer très utile dans le futur, mas bon, l'heure n'était pas aux plans d'attaques ou aux coups d'éclats, pour l'instant, on papotait tranquillement dans l'infirmerie tout en buvant un petit verre...
Petit verre de jus d'orange qui ne tarda pas à arriver, Samuel le prit en main et remercia Carter d'un hochement de tête avant de prendre une gorgée de sa boisson, il clot ses yeux un instant et sourit..

"Mmm, Carter, je pense que ce jus provient du même endroit d'où vient celui que je commande, je me trompes?"
Un goût assez identique, une acidité relativement ressemblante, si ce n'était le même endroit, il s'agissait sûrement de la même région, mais ça le médecin en chef n'allait pas tarder à en apprendre plus à ce cher Samuel...

"La perfection, mademoiselle Lévy, est chose que tout spécialiste qui se respecte se doit de tenter d'atteindre! Moi même je ne fais jamais moins de trois tests quand je suis peu certain des conclusions d'une analyse et je fais des vérifications périodiques du niveau de ce laboratoire pour éviter toute contamination possible. Je fais même l'inventaire des coton-tiges pour avoir un compte exact des ressources disponibles. Se donner du mal c'est chercher à éviter un maximum de désagrément vous saurez et je me fais un point d'honneur de respecter cet idéal."

Puis il entendit la question de son patron ce qui lui fit lâcher une de ses exclamations les plus célèbres.

"AHAH! C'es tlà que je vais vous surprendre patron! Ces oranges sont conçues enserres hydroponiques par des spécialistes de ma connaissance qui font la combinaison de plusieurs types d'oranges pour permettre au buveur de trouver dans le breuvage ce qu'il apprécie dans les oranges. Le goût est différent pour chaque personne. Une petite merveille si vous voulez mon avis."

Dit fièrement Carter. Après tout, il avait participé aux tests entourant cet audacieux projet qui avait prit naissance en Ataxia. Cela le ramenait en arrière certes mais peu lui importait!

Elizabeth écouta le discours sur la perfection de Carter en faisant mine d'être réellement intéressée. Bonne comédienne, son habilité à sembler s'y intéresser fonctionna, si bien que le médecin ne remarqua aucunement que ses pensées étaient ailleurs. Le seul signe qui pouvait lui faire croire qu'elle l'écoutait c'est qu'elle hochait la tête à des moments précis. Et puis, après tout, il n'avait pas tort. Toutefois, la perfection ne se trouve pas uniquement dans ces cas-là... Suffit uniquement d'observer l'espionne pour comprendre. Certes, il fallait la perfection, mais justement, atteindre la perfection n'est pas de l'imperfection? Qu'importe, comme elle se parlait à elle-même et qu'elle désirait chasser cette pensée, elle secoua vivement sa tête comme si de rien n'était. Elle regarda à tour de rôle les deux hommes, la mine désolée pour expliquer son geste.

Puis, elle écouta le pourquoi du jus d'orange qui semblait provenir du même endroit que le boss commande les siens. Cette fois-ci, elle écouta entièrement la conversation, allant même jusqu'à hausser les sourcils. La technologie où elle était rendue maintenant impressionnait la jeune femme pour avoir entendu ses parents parler de leurs inventions de leur jeune temps. Depuis des décennies, on en avait fait des progrès et ça, c'était le cas de le dire.

*Hum... intéressant!* songea-t-elle avant de prendre une gorgée d'eau.

Comme si elle désirait constater le même fait dans sa consommation, elle en prit une autre gorgée. Mais, elle se trouvait fort déçue de constater que cela ne fonctionnait sans doute qu'avec le jus d'orange. Qu'importe, peu lui importait. Elle reviendrait sûrement pour y goûter un autre moment donné. Après tout, ce n'est pas si le tout allait se volatiliser d'ici ce temps-là.

"J'ose imaginer que tu as participé à ce projet, Carter."

Certains pouvaient la prendre pour une insolente de ne pas vouvoyer un personnel médical, mais ils se connaissaient depuis trois ans et elle ne voulait plus être formel et polie... bien qu'elle le restait tout de même avec le tutoiment. Elle glissa ses doigts dans sa chevelure ébène, petite manie depuis toujours avec une telle longueur de cheveux. Elle les replaçait d'un doigté habile, à l'aveugle sans se regarder devant un miroir... une vraie fille quoi! Puis, elle retira des «moumoutes» de vêtement de sur son chandail - comme si vraiment il en avait. Cependant, le tout était sans détritus, sans fil inopportun. Bref, elle s'acharnait sur sa personne pour presque rien.

Enfin, Elizabeth finit par relever son regard sur les deux hommes en prenant une autre gorgée modérée de son eau fraîche.

*Ils vont finir par me prendre pour une parano si je continue comme ça...* pensa l'espionne.

» Nuit de garde
» Travail de nuit
» En plein coeur de la nuit...
» Au coeur de la nuit [libre]
» Au milieu de la nuit, les coups de feu [Charlie Blue]