Siffler en travaillant

Lily pénétra dans le Night Club Mavros avec un air non retenu de profonde indignation. Mais quel endroit ! Avait-on idée de laisser de tels établissement sévir ? ... Bon, en tant que tueuse de métier, elle était relativement mal placée pour faire la morale, mais tout de même. On peut être criminel et avoir des principes, et il fallait avouer que, de principes, Lily en était pétrie, et aucun de ses principes ne coïncidaient avec cet endroit de débauche à l'état pur.

Pourquoi était-elle là alors ? Tout simplement pour son travail. Elle devait retrouver un indic, mais elle ne l'avait encore jamais rencontré, ni même n'avait eut affaire directement à lui. Elle n'avait que sa description qu'on lui avait donnée quelques heures auparavant. Elle parcouru la salle du regard. Il n'y avait pas tellement de monde, le trouver ne devrait pas être difficile... Elle détailla sans ménagement chaque personne qui s'offrait à sa vue, comparant mentalement chaque physique avec la description qu'elle avait reçue.

Soudain, elle aperçu quelqu'un qui correspondait relativement bien à cette description. Elle jeta un dernier coup d'oeil à la salle, vérifiant qu'il n'y avait pas de meilleur candidat, et constatant que non, elle alla s'asseoir sur la banquette à côté du jeune homme. Sans même se présenter, elle demanda :

- Je peux vous offrir quelque chose ?

Il s'agissait de la phrase qu'il avait été convenu qu'elle prononcerait afin de se faire reconnaître. Et la phrase qu'il devait répondre était "Non merci, en revanche je peux moi-même vous proposer quelque chose, si cela vous convient", rien d'autre, mot pour mot.

Dakota releva la tête péniblement, à force de travailler à pas d'heure, et de ne presque pas dormir, le pauvre était épuisé.
Et dire qu'il faisait tout ça juste parce que ça payait bien. Il se demandait si il ferait toute sa vie. Non sûrement pas, il arriverait bien un jour ou il serait trop vieux et n'arriverait plus à tenir la distance.
Certes, ce jour, il le redoutait, car il ne saurait plus quoi faire. Si il ne tenait plus la distance pour ça, il ne la tiendrait plus pour grand chose.

Il était complètement perdu dans ses pensées, si bien qu'il ne remarqua même pas que quelqu'un venait de s'asseoir à côté de lui. Ce n'est que lorsque la jeune femme parla qu'il remarqua sa présence.
Il fut tellement surpris qu'il sursauta légèrement.

Ayant la tête encore brumeuse, il mit un peu de temps à décoder ce qu'elle venait de dire. Encore une qui en voulait à son corps, comme presque toute d'ailleurs. En revanche, celle-ci était différente des autres filles qu'il avait rencontré dans la soirée. Elle avait un peu plus de classe, peut-être avait-elle plus de moyens également. Il n'en fallait pas plus pour éveiller l'intérêt de Dakota.

Etant donné qu'elle n'était pas l'une de ces midinettes, par sécurité, il décida de jouer la carte du gentleman.

-Non merci, en revanche je peux moi-même vous proposer quelque chose, si cela vous convient.

Ca ne lui plaisait pas trop d'avoir à dépenser de l'argent pour une éventuelle cliente pendant son temps de travail, mais si il menait à bien sa mission, elle pourrait lui rapporter bien plus que ce qu'il aurait dépenser.

Ainsi donc, elle ne s'était pas trompée, il s'agissait bien de son indic. Il avait un drôle de genre... Rien d'étonnant pour quelqu'un qui donnait rendez-vous dans les bas-fonds du quartier Mavros. Cela indisposait Lily qui, il fallait l'avouer, était plutôt du genre légèrement snob. On n'est pas à la Schya pour rien... Mais comme elle avait absolument besoin des informations qui lui avait été promises, elle devrait se forcer à passer outre. Elle secoua poliment la tête en signe de négation.

- Non merci. En tous cas, rien à boire ou quoi que ce soit de la sorte. En revanche, je compte sur vous pour m'apprendre certaines choses...

Elle baissa la voix et se pencha un peu vers lui afin de ne pas être entendue.

- Si vous voyez ce que je veux dire...

Elle se redressa et reprit d'une voix normale mais où pointait un brin d'impatience.

- Et le plus tôt sera le mieux, je n'ai pas que cela à faire, sans vouloir vous vexer. Je suis dans l'urgence, voyez-vous. Je compte sur vous pour être bref, sans pour autant lésiner sur les détails. Bien sûr, je suis prête à mettre le prix, à condition que vous vous pliiez à mes exigences.

Elle avait besoin de ces informations afin de mener à bien un contrat. Or, elle se devait de l'exécuter dans à peine deux heures, ce qui expliquait, en plus du fait qu'elle se trouvât dans un tel endroit, son agacement et son impatience.

Dakota sourit, en voilà une qui savait ce qu'elle voulait. Il connaissait bien ce genre de femmes, toutes des dominatrices qui se disent prêtes à apprendre des choses, mais qui terminaient par reprendre le dessus sans vouloir rien entendre.
Ces filles là l'agaçaient un peu, mais c'était toujours celles qui payaient le plus.

-Bien entendu, je suis à votre entière disposition, puisque vous dites être prête à y mettre le prix.

C'était dans son habitude d'annoncer la couleur, ainsi il disait d'avance qu'il ne refuserait aucun bénéfices par galanterie ou autre, de cette façon, ses clients savaient à quoi s'attendre, et même si ses tarifs pouvaient être qualifiés de chers, personne ne refusait jamais, allez savoir pourquoi.

Il termina son verre et écrasa sa cigarette dans le cendrier qui se trouvait sur la petite table en face de lui.

-Hum vous préférez qu'on aille dans un endroit plus calme ? demanda-t-il simplement, avant d'ajouter :

-A moins que vous préfériez faire ça ici ? Personnelement, ça ne me dérange pas, mais ça vous coûtera peut-être un petit suplément.

Mieux valait prévenir que travailler en publique, coûtait plus cher, bien que finalement contrairement aux statisques, très peu de personne en était friandes.

Lily eut l'air surprise mais afficha un sourire goguenard avant de répondre :

- Hum... Hé bien on peut dire que vous êtes dur en affaire ! Mais je sais que cela vaut le coup... Et de toutes façons, je n'ai pas le temps d'aller ailleurs, alors va pour ici-même. De toutes façons, ce n'est pas comme si je n'avais pas les moyens.

Disant cela, elle fouilla dans ses poches à la recherche de son portefeuille. Elle fronça les sourcils, ne le trouvant pas. Soudain, elle se souvint qu'elle l'avait caché dans la doublure de sa veste, avec ses armes et son équipement, afin de le mettre à l'abri lors de sa traversée du quartier Mavros. En effet, s'il était resté dans sa poche, elle ne l'aurait pas retrouvé du tout à l'heure qu'il était ! Elle fouilla donc dans la doublure de son manteau et constata que son portefeuille était tombé tout au fond. Elle poussa un soupire d'agacement.

- Veuillez m'excuser... Je prends juste ce qu'il faut...

Elle prit son fouet qui était comme à son habitude dans la doublure et le posa sur la table afin que son portefeuille soit plus accessible. Enfin, elle le sentit dans le creux de sa main et le saisit pour finalement le sortir.

- Très bien... Combien ? demanda-t-elle d'un ton digne d'une businesswoman.

* Et pas qu'en affaire *, pensa-t-il amusé par cette blague de mauvais goût.

Dakota ne fut pas vraiment étonné qu'elle choisisse de rester là, il se disait que c'était tout à fait son style.
Il hocha lentement la tête, acquiesçant à tout ce qu'elle disait, jusqu'à ce qu'elle dise : " De toutes façons, ce n'est pas comme si je n'avais pas les moyens. ", ou là, il lui fit l'un de ses plus beaux sourires.

Elle trifouilla un moment, probablement à la recherche de son porte-monnaie, quand soudain, elle sortit un fouet et le posa sur la table.
Une fille à tendance SM, ce n'était pas vraiment son truc, et il ne s'était pas attendu à cela, aussi une expression de surprise s'afficha aussitôt sur son visage.
Là c'était clair, elle paierait un très gros supplément. Il ne comptait pas se laisser fouetter sans rien dire, enfin façon de parler.

Lorsqu'elle lui demanda le prix, Dakota fit les comptes dans sa tête : en publique et avec accessoire, cela revenait au prix fort, mais il fallait toujours laisser entendre que ça ne l'était pas, aussi répondit-il :

- Hum alors pour une jolie demoiselle comme vous, ça fera 700 dollars.

Le côté pratique de la chose, c'est que comme elle se vantait d'en avoir les moyens, Dakota n'avait pas à avoir de remord sur le prix qu'il demandait.

Lily haussa les sourcils en entendant cela. Oh ! pas tant à cause du prix, mais plutôt à cause du "jolie demoiselle comme vous". Elle se racla la gorge, l'air de rien, et sortit sept billets de cent dollars de son porte feuille. Il fallait croire qu'elle s'attendait à payer même plus que cette somme, puisqu'elle avait plus de mille dollars en petites coupures.

*Et en plus il me drague ce minable petit mouchard... On croit rêver !* maugréa-t-elle intérieurement.

Elle se força à sourire en lui tendant son argent. Elle avait vraiment besoin de ces informations, et le temps tournait. Elle ne pouvait donc pas se permettre de faire la moindre réflexion qui pourrait froisser son indic. Elle se racla à nouveau la gorge et s'approcha de lui, puis se pencha un peu vers lui et dit à voix basse :

- Allez-y.

Toute ouïe, elle attendit qu'il lui livre les informations tant importantes. Elle espérait qu'il ne ferait pas de chichis, et qu'il lui dirait rapidement et sans détour ce qu'elle avait besoin de savoir, car le temps pressait, et elle devrait très bientôt se remettre en route ou elle raterait sa cible.

Son vis à vis se pencha vers elle, et Lily fit de même, tendant l'oreille, s'attendant à ce qu'il lui murmure les informations qu'elle attendait avec tant d'impatience... mais ce qu'elle reçu était bien loin de ce à quoi elle s'était attendue. Elle laissa échapper un couinement lorsque le jeune homme l'agrippa et colla avec force ses lèvres contre les siennes. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Non, vraiment, elle ne s'était pas attendue à cela, et ce fut pour cela qu'elle ne fit rien durant une petite dizaine de seconde, trop choquée pour réagir. Mais une fois le choc passé, ses réflexes revinrent au galop et elle plongea la main dans sa veste pour en ressortir son Sig-Sauer qu'elle plaqua contre le front de l'embrasseur intempestif.

Elle le força à se décaler d'elle, appuyant avec force de son arme sur le front du jeune homme, et articula entre ses dents, lèvres pincées et traits contractés par la colère :

- Si - tu - refais - encore - ça - t'y - passes - mon - gars !

Elle se redressa et réajusta son tailleurs et ses cheveux dignement, de sa main libre, sans cesser de tenir le sac d'hormones en folie en joue.

Alors que Dakota était en plein dans le feu de l'action, il sentit quelque chose de dur et froid contre son front. Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que c'était le canon d'une arme à feu.
Horrifié, Dakota recula et se retint tout juste de lever les mains, comme dans l'un de ses braquages ou l'on vous tient en joue.

Il tenta néanmoin de se maîtriser, et parvint à dire en bégayant légèrement :

-Je...euh...euh...je...bai...bai...baissez cette arme d'accord?

Puis il se reprit soudain, et lâcha d'un ton sec :

-Merde, mais qu'est ce que vous foutez à la fin? Je fais juste mon travail moi bordel !

Décidément c'était une mauvaise passe pour Dakota, par deux fois, sa vie avait faillit prendre fin fort brièvement, et ce n'était pas du tout de son goût, c'est pourquoi ses nerfs venaient de lâcher.
Heureusement pour lui, celle-ci semblait un peu plus censée que l'autre dingue avc son arme de fous. Enfin ça c'était vite dit, car elle le tenait toujours en joue.

Dans une dernière tentative, il extirpa les billets qu'elle lui avait donné juste avant cela, et les brandit devant elle, comme si c'était une preuve capitale.

-Vous vous rappellez, vous venez de payer avec cet argent pour que je fasse mon boulot, expliqua-t-il lentement et posément, car oui il venait à nouveau de changer d'humeur, comme si il parlait à une malade mentale.

Lily se sentit perdre son sang froid et ce fut d'une voix trahissant toute sa colère qu'elle répondit :

- Ah ouais ? Ton boulot ? Et ce que t'avais à me dire c'était si confidentiel que ça te suffisait pas de me le souffler à l'oreille, non ? Fallait que tu joues à l'homme qui murmurait aux amygdales des femmes ?

Lorsqu'elle était ainsi en colère et face à ce qu'elle appelait un rebut de l'espèce humaine, Lily perdait de sa superbe et de sa classe légendaire, et pouvait être très violente verbalement. Allez savoir si ce genre de vermine était capable de comprendre le langage soutenu qu'elle employait la plupart du temps...

Elle n'avait pas baissé son arme et continuait à appuyer avec force le canon du Sig-Sauer contre le front du jeune obsédé.

- Alors oui, comme tu l'as dis, je t'ai donné de l'argent pour que tu fasses ton boulot... Alors FAIS-LE NOM DE DIEU ! J'ai pas que ça à foutre, tu m'as bien comprise ?

Non, elle n'avait toujours pas comprit que le type n'était pas la personne qu'elle devait rencontrer. Elle croyait juste à un moment de folie de sa part. Elle en avait vu d'autres. Après tout, on était à Ataxia, et ici, tout pouvait arriver.

Dakota secoua lentement la tête, de gauche à droite, en proie à une grande réflexion, ce qui, il fallait bien l'avouer, était rare ces derniers temps. Il se demandait ce qui n'allait pas chez cette femme. Certes il en avait connues des spéciales, voir même effrayante. Mais là, il ne comprenait vraiment pas, elle l'avait payé pour faire son travail, ce qu'il avait docilement accepté (d'accord accepter est un bien grand mot, étant donné que c'est son travail, disons qu'il s'y était volontièrement prêté), là elle lui braquait le canon de son revolver entre les deux yeux, et maintenant elle lui demandait de recommencer? Mais qu'est ce qui ne tournait pas rond chez elle?!

Ce n'est qu'à ce moment là qu'il percuta : elle avait dû le prendre pour un autre ! N'empêche il commençait à en avoir marre de jouer sa vie avec les tarées friquées d'Ataxia ! Il se promit que si ça devait se reproduire encore une fois, il changerait complètement sa méthode de travail, que ça plaise à son boss ou pas.
Essayant de reprendre son calme, il dit d'une toute petite voix :

-Il y a eut un malentendu je pense, parce que mon travail à moi c'est ça, je n'embrasse pas les femmes à tous bouts de champs juste parce que ça m'amuse, je vous assure !

Son ton se voulait convaincant, mais il était légèrement tremblotant. Ben oui, il était toujours tenu en joue, et qui plus est, il n'était même pas certain que soit un réel malentendu, ses idées ne pouvant pas être claires sous l'effet de la panique, cependant il l'espérait, et il eût beau retourner la question dans sa tête, il ne voyait pas d'autres possibiltées.

L'expression de rage de Lily se figea un instant, lui donnant l'air de s'être déconnectée de la réalité. Puis, ses traits se détendirent - bien qu'ils restassent quelque peu crispés puisque c'était dans la nature de Lily d'être constamment sur la défensive - et elle lâcha un "Oh" dont on ne pouvait trop dire s'il était déçu ou méprisant, alors qu'elle comprenait - enfin ! - le quiproquo qui avait eut lieu et par la même occasion la "nature" de son interlocuteur.

- Oh... répéta-t-elle en plissant un peu le nez. Je vois.

Elle regarda tout autour d'elle, fortement désappointée. Où était son contact, alors ? S'agissait-il d'une arnaque ? Venant de quelqu'un qui lui avait donné rendez-vous dans le quartier Mavros, cela était fort probable. Elle poussa un profond soupire trahissant tout son agacement. Elle avait perdu un temps précieux. Elle aurait déjà dû être en route vers le lieux de son prochain contrat. Mais sans ces informations... Bon, il lui restait tout de même une solution : elle arrivait sur place et ruait dans les brancards. Ce n'était vraiment pas sa méthode de prédilection, mais c'était la dernière chose qui lui restait étant donné qu'elle n'avait pas les renseignements dont elle avait besoin pour effectuer sa mission dans la classe et la discrétion.

Alors qu'elle se faisait ces réflexions, regardant tout autour d'elle avec encore l'espoir d'apercevoir son contact, elle avait complètement oublié son interlocuteur, et n'avait pas retiré le canon de sur son front, bien qu'elle n'appuyât plus beaucoup dessus, il était toujours dirigé vers sa tête.

Il resta attentif à la réaction de la jeune femme. Au moins il avait raison sur le fait qu'elle avait dût se tromper de personne, ça le rassura un peu, mais alors qu'elle semblait aux prises à des grandes réflexions, elle ne baissait toujours pas son arme. Oui cela l'effrayait toujours un peu, parce que malgrés le fait qu'elle n'était plus en colère, un accident pouvait toujours arriver, le coup aurait pût partir tout seul, et une jolie balle aurait très bien pût venir se loger entre ses deux yeux juste pour le plaisir.

Il hésita un moment, puis dit :

-Hum, ça vous dérangerait pas de baisser votre arme maintenant s'il-vous-plaît?

Il avait dit ça d'un ton extrêmement posé, ou on ne soupçonnait par la moindre trace de frayeur même ses jambes elles, affirmaient très exactement le contraire, ne pouvant s'empêcher de trembler. Il pensa que c'était le moment choisit pour faire un peu d'humour, et ajouta :

-C'est que je tiens pas à mourir voyez-vous, je suis encore relativement jeune, et je manquerais à beaucoup de gens.

Les paroles du jeune homme rappelèrent à Lily la présence de ce dernier car, il fallait bien l'avouer, elle l'avait clairement oublié.

- Oh... marmonna-t-elle à nouveau, affichant cet air mitigé cochon d'inde entre la pitié et le mépris. Oh, bien sûr, répéta-t-elle en rétractant son bras vers elle, décollant le canon du front du type.

Elle avait tellement appuyé qu'il avait une marque circulaire sur le front. Lily le remarqua et cela la fit presque rire, mais elle était de bien trop mauvaise humeur pour céder à cela. Elle ne voulu même pas relever la dernière réplique de son vis-à-vis. Elle se contenta de penser très fort *J'en doute fort !*, espérant presque qu'il arriverait à l'entendre. Elle n'aimait pas ce "genre de personnes", et elle ne se dérangeait d'habitude pas pour leur faire comprendre de façon radicale qu'ils ne méritaient pas leur place en ce monde, mais elle était trop pressée. Elle se leva avec tant de hâte qu'elle failli envoyer valser la table et, sans un dernier regard pour son faux indic, quitta le club miteux pour se rendre dans le quartier des affaires, là où devait se dérouler sa mission.