[Partenaire] Aeron [Eat Me - Drink Me]

Nom du forum : Æron [Eat Me – Drink Me]

URL : http://aeron.forumactif.com/forum.htm

Fondateur : ✖✖✖/Krayt Nightbane et son emplumé de co-admin encore absent donc non nommé

Histoire : Minuit à largement sonné, lorsque vous êtes tiré du sommeil par un bruit sourd & répétitif. Un corbeau gratte de sa serre griffue au carreau de votre fenêtre. Vous vous extirpez des draps à grand peine, oscillant encore entre sommeil & état de veille imparfaite. Une fois devant la vitre, dans la pénombre, votre regard capte une chose curieuse. L’oiseau au plumage d’encre porte en son bec ce qui semble être une enveloppe. D’une main hésitante, vous ouvrez la fenêtre… il entre alors en voletant et vient se poser sur votre épaule.
Ce qu’il tient dans sa gueule est bien un courrier, qui porte un cachet de cire rouge, frappé d’étrange armoiries dont le dessin vous est inconnu. Intrigué, vous retournez vous asseoir sur le bord de votre lit & décachetez la missive. A l’intérieur se trouve un parchemin d’allure ancienne. Lustré, son contact est doux sous la pulpe de vos doigts lorsque vous le dépliez pour prendre connaissance de son contenu. Vous ignorez ce détail, mais il s’agit de peau humaine sur laquelle sont inscrites quelques lignes, dans une écriture fluide & élégante. De curieuses enluminures – semblant représenter quelques créatures fantastiques – encadrent le texte que vous commencez à lire :




… un instant, incrédule & des myriades de questions en tête, vous posez la lettre à côté de vous sur le dessus de lit. Le corbeau saute alors sur vos genoux et vous fixe de ses yeux aussi noirs que ses plumes de jais, avec une telle intensité que vous jureriez que celui-ci sait penser & qu’il sonde les tréfonds de votre esprit. Un frisson vous parcoure l’échine. Pourtant il n’y a pas de vent, la fenêtre est refermée et aucun courant d’air ne se fait sentir dans la pièce. Vous vous rappelez une phrase précise des lignes parcourues peu avant « Apposez simplement votre empreinte au bas de ce document & promesse vous est faite que rien ne sera plus jamais pareil ».

Comme en résonance avec vos pensées, l’oiseau pique alors violemment votre index, déchirant la chair de son bec acéré. Le sang perle, rouge sombre & poisseux. Vous apposez alors la pulpe de votre doigt sur le parchemin, laissant une empreinte sanglante sur le papier. Puis vous le repliez & lui rendez sa place instinctivement dans l’enveloppe. Le corbeau laisse entendre un long croassement plaintif & lugubre, avant de s’emparer du courrier. Il vous observe encore quelques secondes & s’envole à nouveau vers la fenêtre. Machinalement, dans un état second, vous le suivez pour lui ouvrir & le voir se fondre dans le manteau de la nuit à peine ses ailes déployées.

A votre réveil, trempé & désorienté, ce ne sont plus vos draps confortables & chauds que vos mains sentent sous elles. Du sable, noir & grossier. L’eau froide qui lèche vos pieds, les vagues refluant dans un vacarme assourdissant. Où êtes-vous ? Une île, vraisemblablement. Un temps de flottement & vous vous rappelez la lettre, l’oiseau… mais rien de plus. Comment êtes-vous arrivé ici ? Pas la moindre idée. Marcher… il semble n’y avoir que cela à faire. Ignorant de ce qui vous attends, vous prenez la première direction que l’instinct vous dicte de suivre & vous enfoncez dans la forêt…

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