Timothy Bartholomew

Petite princesse, petite poupée… Timothy est à l'image de ce qu'elle est pour son père. Mais avec l'âge, son style s’est assombri, lui donnant un air à la fois mignon et étrangement inquiétant. Ses atours sont toujours très originaux, et bien sûr hors de prix, mais cela ne se voit que de près, si on regarde l'étiquette, et, comme elle n'est pas très branchées bijoux, il n'est pas si aisé de deviner au premier coup d'œil son origine sociale. De très petite taille, environs un mètre quarante sept, et de silhouette mince, elle a l'air d’une enfant. Elle n'est pas laide, loin de là, elle est même plutôt très mignonne avec ses cheveux bruns bouclés, ses yeux noirs et son teint nacré. En revanche, elle complexe énormément sur sa quasi absence de poitrine, à peine de quoi remplir un soutien-gorge digne de ce nom. D'ailleurs, elle n'en a même pas besoin… Elle tire parti de son apparence enfantine pour attendrir ses victimes et les leurrer dans ses pièges.


Timothy est à peine sortie de l’adolescence, s’y étant attardée grâce à la surprotection de son père qui a tendance à la traiter encore comme une enfant. De ce fait, elle a un petit côté naïf qui peut parfois lui jouer des tours. Néanmoins, Timothy est dotée d’une grande intelligence, et tant mieux pour elle, sinon elle aurait du mal à survivre dans sa vie de meurtrière, dealeuse et proxénète. Elle est peut-être encore considérée comme une débutante dans le milieu, mais elle a déjà une place intéressante dans le milieu du crime, même si personne ne sait réellement qui se trouve derrière les événements dont elle, ou ses subordonnés, sont à l’origine. Timothy est plutôt imbue d’elle-même, on pourrait même dire qu’elle est mégalomane. Elle aime sa position de pouvoir, qui lui vient certes en majorité de son propre père, mais s’étant mise à la tête de différents réseaux de trafic d’armes, de drogues et de prostitution, elle en vient tout doucement à avoir sa propre influence et son propre pouvoir. En revanche, elle n’en use que pour son propre profit, se souciant comme de sa première paire de chaussettes du commun des mortels. Les différentes lubies qu’elle a pu avoir au cours de sa vie lui ont apporté de nombreuses connaissances hétéroclites, qui s’avèrent être un atout dans la création de ses différents pièges.


Fille unique, enfant chérie d'une riche famille du gratin d'Ataxia, Timothy a toujours eu tout ce qu'elle voulait, quand elle le voulait. Depuis toujours, elle a enchaîné les lubies, diverses et variées, allant de la sage collection de poupées de porcelaine à la pratique de l'archiluth en passant par la cartographie complète des égouts d'Ataxia et autres étrangetés. Son père, bien que n'approuvant pas systématiquement ses éclectiques dadas, cédaient à ses moindres caprices, dans le seul but de rendre sa fille heureuse, cette pauvre petite créature qui avait à peine connue sa mère, cette dernière ayant joyeusement mis les voiles avec son amant tout juste après la naissance de la petite. Mais cela, Timothy, même aujourd'hui, n'en sait rien, son père lui ayant raconté que sa mère avait été un très grand médecin qui courrait d'un bout à l'autre du monde pour aider son prochain et qui avait finalement quitté ce monde d'une morte glorieuse en voulant sauver un innocent sur un champs de bataille… C'est ça, on lui dira !
Bref, Timothy était la petite princesse de ce père poule. Elle avait tout ce qu'elle voulait, tout pour être heureuse… Mais depuis quand les humains savent-ils ce qu'il leur faut pour être heureux ? Peut-être était-ce parce qu'elle se fit ainsi pourrir que son obsession finale, celle qui perdura le plus longtemps, et qui perdure encore, fut aussi extrême que celle du crime.
En effet, depuis l'âge de quatorze, quinze ans, Timothy se passionne pour ce qu'elle se borne à appeler "l'art du crime". Son grand rêve est de rejoindre l'une des trois grandes corporations criminelles d'Ataxia, peu lui importe laquelle, et de gravir les échelons de la hiérarchie criminelle. Elle voue une admiration sans bornes aux trois grandes personnalités du crime, les grands patrons des trois organismes criminelles, mais également à tout malfaiteur qui saurait faire entendre son nom au sein de la capitale du crime.
Depuis le début de sa carrière criminelle, Timothy a cherché sa voie, sa signature… Mais ce n’est que récemment qu’elle l’a trouvée : l’art du piège. Elle séduit ses victimes et les leurre jusqu’à sa toile, qui prend diverses formes selon son humeur : de la simple exécution directe aux puzzles des plus atroces. Et, en guise de signature, Timothy enfonce une cuillère en argent dans la gorge de ses victimes juste avant qu’elles ne rendent leur dernier souffle. Elle tue pour le plaisir plus que pour le seul profit.
Dans un sens, Timothy a réussi à obtenir ce qu’elle souhaitait : elle est connue au sein d’Ataxia comme étant ‘l’assassin à la petite cuiller’. Mais dans un autre, personne ne sait qu’il s’agit d’elle puisque, soucieux de sa renommée, son père dépense des fortunes pour garder l’identité de sa petite tueuse secrète. Lui-même ayant régulièrement recourt aux services des organismes criminels, il garde un œil indulgent sur les activités de sa fille, préférant ne pas trop en savoir et la laisser vivre sa vie, tant qu’elle est en sécurité. Il l’a d’ailleurs flanquée d’un garde du corps qui se trouve bien malgré lui impliqué dans les combines de la jeune fille.
Cette dernière ne se contente d’ailleurs pas du meurtre : elle touche également au trafic d’armes et de drogues, et est en train de réfléchir au lancement d’un réseau de prostitution de luxe, et son influence commence à prendre peu à peu à se faire une place au sein de la capitale.
Pourtant jusqu’ici aucune société n’a voulu l’engager, et ce pour une raison qui est inconnue de Timothy : en effet, son père a payé les différentes sociétés pour que jamais, même si Timothy présentait les conditions requises, elle ne soit acceptée au sein des trois grands organismes criminels.